Ferrette

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Comté de Ferrette – Grafschaft Pfirt

Le comté de Ferrette est né au début du XIIe siècle, à la suite d’un partage des terres de la famille des comtes de Montbéliard, eux même issus de la haute aristocratie carolingienne. Le premier comte désigné du nom de son château du Jura alsacien est Frédéric Ier, un cadet de Thierry Ier qui meurt entre 1102 et 1105. Cette première mention a lieu en 1125 : son frère Thierry II conserve Montbéliard, auparavant tenu en commun, tandis qu’un troisième fils, Renaud, hérite du comté de Bar (dont les armoiries, composées de deux bars adossés, sont celles de l’ensemble du lignage).

Le titre de la branche de Ferrette est « comes Phirretarum », mais le terme comté n’apparaît, explicitement, qu’en 1324 (comitatus, ultérieurement Grafschaft Pfirt). En 1272, on parlait encore de seigneurie, Herrschaft. En effet, le conglomérat d’alleux et de droits appartenant à la famille comtale ne procède pas d’un comté plus ancien : il se situe, pour l’essentiel, dans la circonscription du comté du Sundgau, organisé après 870, qui se confond, ultérieurement, avec le landgraviat de Haute Alsace aux mains des Habsbourg. La puissance de la nouvelle dynastie se fonde plus sur sa combativité que sur son assise foncière initiale. Elle s’exerce à travers l’appui qu’elle donne aux monastères fondés ou protégés par elle, notamment l’avouerie des abbayes cisterciennes de Lucelle et de Pairis et profite d’une conjoncture avorable, en contrôlant des axes de circulation majeurs comme la route internationale qui relie la Champagne et l’Italie du nord en empruntant le col de Bussang et en traversant ses terres. La construction du territoire se traduit par la création de points d’appui, châteaux-forts (tels qu’Altkirch, Ferrette et Thann) et villes, au nombre d’une demi-douzaine (Altkirch, Ferrette, Cernay, Florimont, Rougemont et Thann) et par une politique d’extension à l’extérieur de ses domaines. Ainsi, le comte Frédéric II (1197-1232) guerroie aussi bien contre ses cousins de Montbéliard, mais sans parvenir à s’emparer de la Porte de Bourgogne (Traité de Grandvillars, 1226), que contre l’évêque de Strasbourg, à qui échoit la plus grande part de l’héritage des comtes d’Eguisheim (1225‑1232) ou l’abbé de Murbach, dont il convoite la vallée de la Thur.

L’histoire des sept comtes qui se sont succédé entre 1125 et 1324 est parfaitement connue grâce aux travaux de Christian Wilsdorf. Son point d’orgue se situe pendant le grand interrègne, lorsque le comte Ulrich II vend ses terres à l’évêque de Bâle qui les lui rétrocède à titre de fief-oblat, en 1271, et devient, de ce fait, le suzerain du comté. Lorsque le comte Ulrich III meurt sans laisser d’héritier mâle, la succession se fait en ligne féminine, au profit de la Maison d’Autriche, suite au mariage du duc Albert II et de Jeanne de Ferrette. Dès lors, les Habsbourg tiennent le fief mouvant de l’Église de Bâle et les autres possessions des Ferrette, obtenant même quelques seigneuries détachées du comté de Montbéliard dans la Porte de Bourgogne (Belfort, vers 1350‑1360). L’inféodation du comté n’est jamais remise en cause à l’époque autrichienne : l’investiture se fait, le plus souvent, par l’intermédiaire d’un grand officier des ducs, notamment le sire de Ribeaupierre (au XVIe siècle) ou les barons de Bollwiller (avant la guerre de Trente Ans). Elle sera contestée par la monarchie française, qui considérera le comté comme une composante du domaine royal, et donc, comme un alleu.

En en remettant les possessions de la Maison d’Autriche à Louis XIV, les articles 73 et 74 du Traité de Munster (24 octobre 1648) n’évoquent pas le comté de Ferrette proprement dit, mais parlent de Sundgau (Sundgovie), plaçant cette entité à la suite des deux landgraviats d’Alsace, et avant la préfecture impériale de Haguenau. Cette désignation ambiguë peut s’expliquer par deux facteurs : une incertitude quant à sa consistance réelle et l’hypothèque liée à son statut féodal. En effet, l’objet peut être identifié de deux manières : le titre « comté de Ferrette » fait partie des attributs les plus prestigieux de la Maison d’Autriche, qui l’utilise dans ses actes officiels à la suite des titres ducaux : ainsi, l’archiduc Sigismond (1439‑1490), comte de Habsbourg, de Tyrol, de Ferrette et de Kybourg. Vers 1515, la bannière du Comté figure dans le cortège du Triomphe de Maximilien gravé par Hans Burgkmair et ses collaborateurs. Le blason est toujours utilisé dans les grandes compositions héraldiques des Habsbourg, même au-delà de la conquête française. Au XVe et au XVIe siècle, on désigne plus volontiers les possessions rhénanes de la Maison d’Autriche sous le terme de « pays de Ferrette » que sous le nom Alsace ou Vorlande. Il arrive même que le grand bailli qui siège à Ensisheim soit désigné sous l’étiquette de « bailli de Ferrette », au moins par les auteurs de langue française, à l’instar de Commynes qui qualifie Pierre de Hagenbach de « gouverneur du païs de Ferretes ». Cet usage est attesté depuis la fin du XIVe siècle. Le recueil d’usages juridiques appelé Coutume de Ferrette par les historiens du Droit tire également son nom du comté. Sa version la plus complète a effectivement été collationnée dans la ville éponyme, par le receveur et le greffier en fonction à la fin du XVIe siècle.

Le prestige attaché au comté s’explique par son importance géopolitique. Son territoire s’étend du Jura à la crête des Vosges et s’ouvre largement au nord et au sud, au-delà de ses trois principaux sous-ensembles, les seigneuries ou bailliages de Ferrette, Altkirch et Thann. Il se confond avec le Sundgau géographique jusqu’à la plaine de Haute- Alsace – Mulhouse étant exclue –, ses limites étant le piémont vosgien à l’ouest, entre Cernay et le Ballon d’Alsace, la ligne de partage des eaux au sud, de Rougemont à Delle et Florimont et le Jura au sud-est, englobant Morimont, Lucelle, la Loewenburg, le Blochmont et le Schoenenberg et s’arrêtant avant le Landskron. Il inclut virtuellement les terres situées plus au sud, dans l’actuel territoire de Belfort bien que celles-ci ne soient pas situées dans le landgraviat supérieur et dans le diocèse de Bâle. Ainsi, au XVIe siècle, on considère que le village d’Auxelles est situé « au conté de Ferrette » et l’on admet que l’abbaye de Lure se trouve sous sa tutelle au titre de l’avouerie.

En décembre 1659, dans un acte donné à Toulouse, Louis XIV récompense Mazarin en lui offrant « la comté de Ferrette & les seigneuries de Betfort, Delles, Thannes, Altkirch et Isenheim, le tout ainsi qu’elles se composent, étendent et consistent de toutes parts, tant en villes, châteaux, châtellenies, bailliages, justices, places et maisons, qu’en tous fruits, profits, cens, surcens, revenues, justices… », à l’exception de la souveraineté (Ordonnances d’Alsace, I, p. 17‑20). Cette donation pérennise le comté en amalgamant ses différentes composantes. Cependant, l’usage de l’Ancien Régime est souvent fluctuant : l’appellation comté, qui ne devrait s’appliquer qu’à Ferrette, est également donné, par extrapolation, à Thann et à Belfort. Dans ce cas, l’expression « comté particulier de Ferrette » peut se confondre avec la seigneurie ou le bailliage.

Pour les héritiers du cardinal, qui ne viennent quasiment jamais en Alsace, seuls importent les revenus que leur procurent leurs terres. Il en résulte des relations tendues, marquées par de nombreux procès avec leurs justiciables, et, par conséquent, des archives fort abondantes, pratiquement toutes en français, aujourd’hui à Monaco.

La dernière comtesse en titre, la duchesse de Valentinois, qui descend de Marie Mancini, en est dépossédée en 1791. La loi relative à la « donation faite au Cardinal Mazarin des ci-devant comté de Ferrette et seigneuries de Bedfort, Delle, Thaun, Altkirck et Issenheim » précise, le 25 juillet, que « l’assemblée nationale annule et révoque la donation faite au cardinal Mazarin ». À la Restauration, elle s’efforce d’obtenir réparation, provoquant l’ire de ses anciens sujets. Le titre, honorifique, est transmis aux enfants nés de son mariage avec Honoré Grimaldi, dont elle divorce en 1798, et, par conséquent,
échoit à la famille princière de Monaco, bien qu’aucun membre de celle-ci n’ait exercé d’autorité directe sur le comté. Du fait de l’extinction de la lignée légitime et de l’avènement d’une branche issue de la princesse Charlotte (1898‑1977), fille naturelle de Louis II († 1949), le titre est devenu caduc. Plusieurs localités du Sundgau, comme la ville de Ferrette, continuent à entretenir cette fiction.

Bibliographie

GOUTZWILLER (Charles), Le comté de Ferrette. Esquisses historiques, Altkirch, 1868.

BONVALOT, Coutumes de Ferrette (1870), p. 280-289.

STOLZ (Otto), Geschichtliche Beschreibung der ober-und vorderösterreichischen Lande, Karlsruhe, 1943.

LIVET (Georges),Le duc Mazarin, gouverneur d’Alsace, Strasbourg-Paris, 1954.

LIVET (Georges),L’intendance (1957).

WILSDORF (Christian), La seigneurie, dactylographié (inédit).

WILSDORF (Christian), « Le comté de Ferrette », Société d’Histoire et du musée de la ville et du canton de Huningue, 10, 1961, p. 51‑60.

WILSDORF (Christian),Histoire des comtes de Ferrette (1105-1324), Société d’histoire Sundgauvienne, 1991, p. 26-27.

BILLEREY (Robert), « Le traité de Grandvillars – 15 mai 1226 », BSBE, 2006, p. 23-34.

MUNCH (Paul Bernard), « Le comté de Ferrette au lendemain de la Guerre de Trente Ans », Si Ferrette m’était « comté », Société d’histoire du Sundgau, 2006, p. 69-93.

STORTI (Marie-Lyse), « Coutume de Ferrette et / ou coutume du comté de Belfort : le comté de Belfort entre l’Alsace et la Bourgogne », RA, 2006, p. 205‑244.

Seigneurie de Ferrette – Amt Pfirt, Herrschaft Pfirt

Le comté de Ferrette se divisait en trois seigneuries principales, celles de Ferrette, Altkirch et Thann, où se trouvaient des châteaux forts servant de résidence à la famille comtale. L’administration était assurée par des officiers ou des vassaux, les Schaffner, dont la fonction correspondait à celle du Schultheiss dans le reste de l’Alsace. Ce n’est qu’au XIVe siècle que se dessine une organisation plus centralisée qui s’incarne dans la personne d’un bailli (Vogt, et, au XVIe siècle, Obervogt) siégeant au château de Ferrette. À cette date, ce territoire, dont les noyaux les plus anciens semblent s’être formés autour d’Oltingue et de Koestlach, se compose vraisemblablement des six, sept ou huit mairies qui vont perdurer jusqu’à la fin de l’Ancien Régime et figurent dans plusieurs descriptions anciennes, comme le terrier de 1592, à savoir celles de Moernach (avec Vieux-Ferrette, Koestlach, Durlinsdorf, Winkel, Liebsdorf et Moos), de Pfetterhouse (avec Bisel), de Grentzingen (avec Riespach, Waldighoffen, Steinsoultz et Roppentzwiller), de Muespach (Muespach-le-Haut, Muespach-le-Bas, Moyen-Muespach, Knoeringue et Folgensbourg), de Bouxwiller (avec Werentzhouse, Fislis, Linsdorf et Bettlach), de Sondersdorf (avec Raedersdorf, Wolschwiller, Ligsdorf et Kiffis), Mairie et cour de Feldbach (avec Niederlarg), Mairie et cour d’Oltingue (avec Lutter), comprenant 33 communautés. En 1600, on dénombre 1084 « bourgeois ».

Cette organisation fait l’objet de plusieurs exposés, notamment dans le terrier de la ville et de la seigneurie rédigé en 1592 par le receveur Valentin Hold ou dans la « Description de la terre et de la seigneurie de Pherette » de 1667, conservée aux Archives de Monaco, et donne lieu à des cartes, comme celle du bâlois Georg Friedrich Meyer (1666). La ville de Ferrette, qui en est une des localités les moins peuplées (avec 34 foyers) y occupe une place à part, du fait de ses privilèges (foire, grenier à sel) et de sa fonction administrative ; son ban, à la surface très réduite, a été constitué par grignotage de celui des villages voisins. Elle participe de l’autorité seigneuriale dans la mesure où son conseil sert de tribunal pour l’ensemble de la seigneurie.

À la fin du Moyen Âge, les Habsbourg renoncent à l’administration directe de l’ensemble qui est confié à des engagistes (v. Pfandherren) qui en portent le titre de bailli (Vogt), tel Pierre de Morimont (vers 1430, jusqu’en 1457), Christophe de Rechberg (1457-1485), la famille Truchsess de Wolhausen (1485-1504), puis les Reich de Reichenstein (1504-1544) auxquels succède Jean-Jacques Fugger, à qui la Maison d’Autriche rembourse ses créances en 1566-1567. Cette pratique de l’engagement semble avoir débuté dans le second quart du XIVe siècle, au bénéfice de la puissante famille Munch de Bâle. Elle ne remet pas en question la souveraineté de la Maison d’Autriche, qui continue à exercer ses prérogatives militaires et à lever l’impôt, consenti par les états provinciaux (premier exemple connu, la Landschatzung de 1455), mais se traduit par relations tendues avec les habitants. En 1511‑1513, ces derniers manifestant leur exaspération face aux exigences de Marc Reich de Reichenstein, dénonçant le mauvais exercice de la justice, les abus des agents seigneuriaux et les entorses faites aux anciennes coutumes.

Pour désamorcer cette contestation, qui annonce la Guerre des Paysans, la Régence d’Ensisheim s’efforce de clarifier les relations entre les différents protagonistes locaux, notamment entre la seigneurie et les seigneuries particulières voisines (v. Ritterdörfer, au sujet desquelles un accord est conclu en 1494), en attendant de pouvoir rembourser les engagistes. Lorsque cette politique de dégagement aboutit, en 1567, la seigneurie de Ferrette devient une entité administrative au sens plein et peut alors être qualifiée de bailliage : elle est dirigée par un bailli (Vogt, Obervogt) révocable (qui peut ne pas résider au château, à l’instar de Jean Adam de Ferrette qui demeure à Zillisheim), assisté par un receveur, chargé de la gestion et d’un greffier. S’y ajoutent quelques officiers subalternes, notamment un forestier, dont la juridiction s’exerce plus particulièrement sur les dix-huit villages concernés, un messager, un bourreau. Le bailliage dispose d’une organisation militaire, sans doute en place depuis les Guerres de Bourgogne (des opérations militaires dans le nord du Jura ont lieu en 1474‑1475), sous la forme d’une compagnie d’infanterie placée sous la bannière de Ferrette, portée par un banneret. Cette
militarisation se manifeste notamment en 1633, lors du soulèvement contre la garnison suédoise du château, un épisode noyé dans le sang au cours des mois suivants. Quelques années plus tard, pour consolider la conquête française, Louis XIII fait bénéficier les principaux officiers weimariens d’une distribution de seigneuries conquises sur l’ennemi. Ainsi, par donation du 18 mars 1641, le colonel Georges Christophe de Taupadel (1595‑1647) se voit attribuer la seigneurie de Ferrette avec son château, sa ville et 33 communautés. Ses héritiers en sont dédommagés en 1661 et reçoivent le fief de Blotzheim détaché de la seigneurie de Landser.

Bibliographie

BIERY (René), « Die Herrschaft Pfirt als Pfandgut », ASHS, 1940, p. 192-196.

PERRIN (Jean), « Description de la terre et seigneurie de Pherrette (1667), du château de Ferette basty en 1488 », ASHS, 1958, p. 141-143.

STINTZI (Paul), « Das Urbar der Stadt und Herrschaft Pfirt von 1592 », ASHS, 1959, p. 131-146.

BISCHOFF (Georges), « Les grèves anti-seigneuriales de Ferrette. Les habitants d’un bailliage du Sundgau et leur seigneur au début du XVIe siècle », RA, 105, 1978, p. 85-97.

GLOTZ (Marc), « La seigneurie de Ferrette en 1667 », ASHS, 2001, p. 103-164.

Bailliage de Ferrette

Après la guerre de Trente Ans, le terme bailliage de Ferrette se substitue à celui de seigneurie (Herrschaft, Amt), mais peut coexister avec celui de « comté particulier de Ferrette ». En 1789, cette entité administrative fait partie de la subdélégation de Belfort. On y relevait 2663 feux en 1763.

Outre les 33 localités du « comté », le bailliage comprenait également les anciens villages de la noblesse (Ritterdörfer) de Hagenthal-le-Bas et Hagenthal-le-Haut, Neuwiller et Oberdorf regroupés sous « seigneurie de M. d’Eptingen », Biederthal, Buschwiller et Leymen sous « seigneurie des Reich de Reichenstein », Bourgfelden et Hegenheim aux Baerenfels, Bendorf à M. de Ferrette, Blotzheim à M. d’Anthès, Durmenach à M. de Flachsland, Hésingue à l’abbaye de Murbach, Liebenswiller aux Wessenberg et Wentzwiller à M. de Rothberg.

Le « seigneur de Ferrette » était seul à avoir le droit de recevoir des bourgeois dans le bailliage de Ferrette. Les Eptingen, les Ramstein, les nobles de Ferrette disputèrent aux Mazarin la réception des bourgeois dans les localités de Grentzingen, Waldighoffen, Lutter et Oltingue. Le Conseil souverain d’Alsace condamna leur prétention par son arrêt du 21 mai 1745.

Bibliographie

BONVALOT,Coutumes de Ferrette (1870), p. 55.

KINTZ (Jean-Pierre), Paroisses et communes de France, Haut-Rhin, Territoire de Belfort, Paris, 1994.

BRUN (Aimé), « Les dénombrements de 1763 et 1766 dans le bailliage de Ferrette », ASHS, 2003, p. 161-168.

Notices connexes

Ammann, Armoiries, Articles organiques du culte catholique, Assemblées de district, Autriche_antérieure, Avouerie ecclésiastique (advocatus),

Bailli, Ban, Bannière, Belfort (comté de –), Bourg

Cadastre (Biederthal), Capucins, Cas_réservés, Chapelain, Chapitre, Charrons, Château, Chaume, Chevalerie, Cloche_bourgeoise, Conduit-geleit, Confession, Corvée, Coutume

District, Donations_nuptiales, Droit de l’Alsace, Droits_urbains

Eigenleute, Engagement, Engagiste, États provinciaux de Haute-Alsace

Fall

Gibet, Grenier_d’abondance

Noblesse_d’Alsace

Statuts_des_villes

Gabrielle Claerr-Stamm, Georges Bischoff