Miroir (Corporation du) : Différence entre versions

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Corporation strasbourgeoise dominée par les marchands, initialement les merciers, ''Krämer''.  
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La corporation du Miroir regroupait les marchands (''Handelsleute''), les merciers (''Krämer''), les apothicaires (''[[Apotheker|Apotheker]]''), les marchands de lits (''Bettverkäufer''), les marchandes de meubles (''Möbelhändlerin''), les préparateurs du tabac (''Tabakbereiter''), les torréfacteurs de café (''Kaffesieder'') et des artisans : confiseurs (''Zuckerbäcker''), chapeliers (''Hutmacher''), passementiers (''Possamentmacher''), boutonniers (''Knopfmacher''), peigniers (''Strehl- und Kamm-Macher''), brossiers (''Bürstenbinder''), fabricants d’aiguilles (''Nadler''), fabricants d’agrafes ou d’aiguillettes (''Nestler''), tapissiers (''Tapezierer'') et les fabricants de pots peints (par exemple de pharmacie, ou autres, satiriques (''Gäckler''). S’y ajoutaient des veuves, au nombre de 163. Les chapeliers, passementiers, fabricants de boutons, de peignes, de brosses, d’aiguilles, les tapissiers et les fabricants de pots peints devaient présenter un chef-d’œuvre pour accéder à la maîtrise du [[Métier|métier]]. Ces métiers avaient leur propre ''Obermeister'', trois [[Maître|maîtres]] jurés et quatre examinateurs. Les passementiers et les boutonniers devaient, entre autres, recouvrir un siège de velours et de soie incluant un motif (Heitz, p. 38-40 et 161). Tous les marchands étrangers devaient s’affilier à cette [[Corporation|corporation]].  
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Certains membres de cette corporation remplissaient des fonctions spéciales, comme vérificateur des épices, préposé apposant un sceau sur les toiles conformes aux règles de fabrication, brasseur de vin distillé ou eau de vie de vin (''Brandwein'') et de vinaigre, vérificateur des tricoteurs de chausses, de futaine et de lin, vérificateur du tabac et des salaisons. D’autres membres faisaient partie du Corps des [[Marchands_(Corps_des)|marchands]], qui comportait un prévôt, huit assesseurs (''ordinarii''), quatre suppléants (''vicarii'') et un greffier. Cette institution, créée en 1687, a tenu des séances régulières jusqu’à la Révolution. Il faisait office de tribunal consulaire réglant les conflits commerciaux et intervenait dans le domaine réglementaire, afin que le code français supplante le droit local. Il contrôlait aussi le fonctionnement des douanes (voir : [[Marchands_(Corps_des)|Marchands]], corps des-) (Hertner, p. 67-90).  
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== Origines de la corporation et évolution ==
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En 1332-1334, les corporations entrent au Conseil de la ville. Il n’est question que des merciers (''Krämer''), des marchands de grain (''Kornkäufer'') et des débiteurs de vin (''Weinleute'') dans une liste qui comprend 25 métiers surtout artisanaux, les merciers et les marchands de grain s’étant séparés des ''[[Constofler|Constofler]]''. Toujours est-il que le Conseil est dominé alors par ceux qui représentent les intérêts du commerce et disposent d’un capital productif, ce que confirme le ''[[Schwörbrief|Schwörbrief]] ''de 1334. En 1349, le nombre des représentants des métiers passe de 25 à 28 et ce sont les métiers artisanaux qui montent en puissance et dominent le [[Conseil|Conseil]] (Alioth, p. 284-289).  
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Depuis les années 1360, les corporations participaient aux campagnes militaires. Chacune d’elles était obligée de fournir un contingent d’hommes à cheval armés (''Glefener''). Les corporations du commerce fournissaient le plus gros contingent. En 1390, ce sont les merciers, en général ex aequo avec les bateliers qui sont en tête de liste, suivis par les marchands de grain, les bateliers, les aubergistes, les bouchers et les orfèvres. Cette prédominance s’explique par la richesse des marchands (Alioth, p. 302-306).  
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La représentation de quelques familles de merciers au poste de conseiller indique la concentration du pouvoir entre leurs mains. Ainsi, huit familles ont eu un représentant au Conseil sur une période de 75 ans, ce qui ne traduit pas nécessairement la puissance politique de la corporation du Miroir. Dans le petit Conseil (''Kleiner Rat''), les merciers ont eu 17 conseillers entre 1373 et 1418 et 13 entre 1419 et 1450 (Alioth, p. 313).  
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== Place occupée dans la hiérarchie du Conseil, des processions et des campagnes militaires ==
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La place occupée par les merciers dans la hiérarchie du Conseil est la première à partir de 1335, place qu’elle occupe jusqu’en 1470. Ce rang correspond, lors des séances du Conseil, à l’appel qui est fait lorsqu’il s’agit de donner une opinion sur un sujet ou de voter. Après 1470, la corporation sera en seconde position (après les bateliers, Corporation de l’Ancre).  
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Lors de l’éminente procession de la [[Fête-Dieu|Fête-Dieu]], ''Fronleichnamsprozession'', la corporation se place en 2<sup>e</sup>&nbsp;position. Le rang occupé lors de cette manifestation ne reflète pas pour toutes les corporations celui tenu au Conseil. &nbsp;
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Les corporations devant participer aux campagnes militaires (''Auszüge''), les merciers sont indiqués sur diverses listes, dont il est quasi impossible de faire la synthèse en raison de leur incomplétude et des variations qu’elles affichent à travers les siècles. Par ailleurs, toutes les corporations ne participaient pas systématiquement à toutes les campagnes. Cependant, entre&nbsp;1436 et&nbsp;1448, les merciers sont en 1<sup>ère</sup>&nbsp;position (Alioth, p.&nbsp;319-325). &nbsp;
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Le poêle de la corporation était situé dans la maison nommée ''Kaffehaus zum Spiegel'', au 29&nbsp;rue des Serruriers, qui donne de l’autre côté sur la Grand-Rue (Seyboth, p.&nbsp;74, 89, 110). Auparavant, ''Zu dem Spiegel'' était le poêle des merciers (attesté en&nbsp;1369 et&nbsp;1377). Il est toujours le poêle de la tribu des marchands en&nbsp;1791. Quant à la rue Mercière, elle regroupait tôt des marchands et des artisans (1<sup>ère</sup>&nbsp;mention en&nbsp;1190) et se nommait ''Under Kremern, Under Kouflüten''&nbsp;; ''Under Mercatores ''était la rue des Marchands. &nbsp;
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== À l’Époque moderne ==
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Au XVIII<sup>e</sup>&nbsp;siècle, le Miroir est la corporation la plus prestigieuse par sa fortune propre et celle de ses membres, dont la plupart sont négociants&nbsp;; ils constituent l’élite économique de la ville. Huit d’entre eux font partie du Corps des marchands. En&nbsp;1789, ces négociants, dont certains sont banquiers, sont au nombre de&nbsp; 358&nbsp;&nbsp;; les merciers, de&nbsp;16, etc. sur un total de&nbsp;878. En&nbsp;1776, la corporation possède un capital s’élevant à 19 048&nbsp;livres. En 1789, les règlements concernant particulièrement cette corporation étaient les suivants&nbsp;: règlements sur le change (''Wechselrecht'') et les faillites (''Falliment''), des apothicaires, sur les épices, des épiciers, des chapeliers, des vérificateurs de tabac, du ''[[Brandwein|Brandwein]]'', des confiseurs, des merciers, sur les foires et les libertés du [[Commerce|commerce]]&nbsp;strasbourgeois. &nbsp;
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== Bibliographie ==
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HEITZ (Friedrich Karl), ''Das Zunftwesen in Strassburg. Geschichtliche Darstellung begleitet von Urkunden und Aktenstücke'', Strasbourg, 1856, p.&nbsp;38-40. &nbsp;
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SEYBOTH (Adolph), ''Das alte Strassburg'', Strasbourg, 1890. &nbsp;
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HATT (Jacques), ''Une ville au XV<sup>e</sup>&nbsp;siècle&nbsp;: Strasbourg'', Strasbourg, 1929. &nbsp;
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MARTIN (Paul), «&nbsp;Die Straßburger Zunftfahnen und Zunftwappen&nbsp;», ''Die Hoheitszeichen der Freien Stadt Strassburg 1200-1681'', Strasbourg, 1941. &nbsp;
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HERTNER (Peter), ''Das Strassburger Corps des marchands von seiner Gründung bis zur Krise des Law’schen Systems (1687- 1720)'', Strasbourg, 1973, p.&nbsp;67-90. &nbsp;
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LIVET (Georges) et RAPP (Francis), dir. ''Histoire de Strasbourg des origines à nos jours. De la guerre de Trente Ans à Napoléon&nbsp;: 1618-1815'', III, Strasbourg, 1981, p.&nbsp;210. &nbsp;
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ALIOTH (Martin), ''Gruppen an der Macht. Zünfte und Patriziat in Strassburg im 14. & 15. Jh. Untersuchungen zu Verfassung, Wirtschaftsgefüge und Sozialstruktur'', 2&nbsp;vol., 1988 (+&nbsp;index par Bernhard Metz, disponible aux AVCUS). &nbsp;
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== Notices connexes ==
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[[Ancre_(corporation_de_l'-)|Ancre]] (Corporation de l’) &nbsp;
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[[Brandwein|Brandwein]] &nbsp;
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[[Chef-d'oeuvre|Chef d’œuvre]] &nbsp;
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[[Corporation|Corporation]] &nbsp;
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[[Échasse_(corporation_de_l')|Échasse]] (Corporation de l’) &nbsp;
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[[Fleur_(Corporation_À_(de)_la)|Fleur]] (Corporation de la) &nbsp;
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[[Lanterne_(Corporation_A_la)|Lanterne]] (Corporation à la) &nbsp;
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[[Mauresse_(Corporation_de_la)|Mauresse]] (Corporation de la)
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<p class="mw-parser-output" style="text-align: right">'''Monique Debus Kehr'''</p> 
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[[Category:M]][[Category:Artisanat et Industrie]][[Category:Villes et institutions urbaines]]

Version actuelle datée du 15 novembre 2022 à 10:25

Zunft zum Spiegel

Corporation strasbourgeoise dominée par les marchands, initialement les merciers, Krämer.  

La corporation du Miroir regroupait les marchands (Handelsleute), les merciers (Krämer), les apothicaires (Apotheker), les marchands de lits (Bettverkäufer), les marchandes de meubles (Möbelhändlerin), les préparateurs du tabac (Tabakbereiter), les torréfacteurs de café (Kaffesieder) et des artisans : confiseurs (Zuckerbäcker), chapeliers (Hutmacher), passementiers (Possamentmacher), boutonniers (Knopfmacher), peigniers (Strehl- und Kamm-Macher), brossiers (Bürstenbinder), fabricants d’aiguilles (Nadler), fabricants d’agrafes ou d’aiguillettes (Nestler), tapissiers (Tapezierer) et les fabricants de pots peints (par exemple de pharmacie, ou autres, satiriques (Gäckler). S’y ajoutaient des veuves, au nombre de 163. Les chapeliers, passementiers, fabricants de boutons, de peignes, de brosses, d’aiguilles, les tapissiers et les fabricants de pots peints devaient présenter un chef-d’œuvre pour accéder à la maîtrise du métier. Ces métiers avaient leur propre Obermeister, trois maîtres jurés et quatre examinateurs. Les passementiers et les boutonniers devaient, entre autres, recouvrir un siège de velours et de soie incluant un motif (Heitz, p. 38-40 et 161). Tous les marchands étrangers devaient s’affilier à cette corporation.  

Certains membres de cette corporation remplissaient des fonctions spéciales, comme vérificateur des épices, préposé apposant un sceau sur les toiles conformes aux règles de fabrication, brasseur de vin distillé ou eau de vie de vin (Brandwein) et de vinaigre, vérificateur des tricoteurs de chausses, de futaine et de lin, vérificateur du tabac et des salaisons. D’autres membres faisaient partie du Corps des marchands, qui comportait un prévôt, huit assesseurs (ordinarii), quatre suppléants (vicarii) et un greffier. Cette institution, créée en 1687, a tenu des séances régulières jusqu’à la Révolution. Il faisait office de tribunal consulaire réglant les conflits commerciaux et intervenait dans le domaine réglementaire, afin que le code français supplante le droit local. Il contrôlait aussi le fonctionnement des douanes (voir : Marchands, corps des-) (Hertner, p. 67-90).  

Origines de la corporation et évolution

En 1332-1334, les corporations entrent au Conseil de la ville. Il n’est question que des merciers (Krämer), des marchands de grain (Kornkäufer) et des débiteurs de vin (Weinleute) dans une liste qui comprend 25 métiers surtout artisanaux, les merciers et les marchands de grain s’étant séparés des Constofler. Toujours est-il que le Conseil est dominé alors par ceux qui représentent les intérêts du commerce et disposent d’un capital productif, ce que confirme le Schwörbrief de 1334. En 1349, le nombre des représentants des métiers passe de 25 à 28 et ce sont les métiers artisanaux qui montent en puissance et dominent le Conseil (Alioth, p. 284-289).  

Depuis les années 1360, les corporations participaient aux campagnes militaires. Chacune d’elles était obligée de fournir un contingent d’hommes à cheval armés (Glefener). Les corporations du commerce fournissaient le plus gros contingent. En 1390, ce sont les merciers, en général ex aequo avec les bateliers qui sont en tête de liste, suivis par les marchands de grain, les bateliers, les aubergistes, les bouchers et les orfèvres. Cette prédominance s’explique par la richesse des marchands (Alioth, p. 302-306).  

La représentation de quelques familles de merciers au poste de conseiller indique la concentration du pouvoir entre leurs mains. Ainsi, huit familles ont eu un représentant au Conseil sur une période de 75 ans, ce qui ne traduit pas nécessairement la puissance politique de la corporation du Miroir. Dans le petit Conseil (Kleiner Rat), les merciers ont eu 17 conseillers entre 1373 et 1418 et 13 entre 1419 et 1450 (Alioth, p. 313).  

Place occupée dans la hiérarchie du Conseil, des processions et des campagnes militaires

La place occupée par les merciers dans la hiérarchie du Conseil est la première à partir de 1335, place qu’elle occupe jusqu’en 1470. Ce rang correspond, lors des séances du Conseil, à l’appel qui est fait lorsqu’il s’agit de donner une opinion sur un sujet ou de voter. Après 1470, la corporation sera en seconde position (après les bateliers, Corporation de l’Ancre).  

Lors de l’éminente procession de la Fête-Dieu, Fronleichnamsprozession, la corporation se place en 2e position. Le rang occupé lors de cette manifestation ne reflète pas pour toutes les corporations celui tenu au Conseil.  

Les corporations devant participer aux campagnes militaires (Auszüge), les merciers sont indiqués sur diverses listes, dont il est quasi impossible de faire la synthèse en raison de leur incomplétude et des variations qu’elles affichent à travers les siècles. Par ailleurs, toutes les corporations ne participaient pas systématiquement à toutes les campagnes. Cependant, entre 1436 et 1448, les merciers sont en 1ère position (Alioth, p. 319-325).  

Le poêle de la corporation était situé dans la maison nommée Kaffehaus zum Spiegel, au 29 rue des Serruriers, qui donne de l’autre côté sur la Grand-Rue (Seyboth, p. 74, 89, 110). Auparavant, Zu dem Spiegel était le poêle des merciers (attesté en 1369 et 1377). Il est toujours le poêle de la tribu des marchands en 1791. Quant à la rue Mercière, elle regroupait tôt des marchands et des artisans (1ère mention en 1190) et se nommait Under Kremern, Under Kouflüten ; Under Mercatores était la rue des Marchands.  

À l’Époque moderne

Au XVIIIe siècle, le Miroir est la corporation la plus prestigieuse par sa fortune propre et celle de ses membres, dont la plupart sont négociants ; ils constituent l’élite économique de la ville. Huit d’entre eux font partie du Corps des marchands. En 1789, ces négociants, dont certains sont banquiers, sont au nombre de  358  ; les merciers, de 16, etc. sur un total de 878. En 1776, la corporation possède un capital s’élevant à 19 048 livres. En 1789, les règlements concernant particulièrement cette corporation étaient les suivants : règlements sur le change (Wechselrecht) et les faillites (Falliment), des apothicaires, sur les épices, des épiciers, des chapeliers, des vérificateurs de tabac, du Brandwein, des confiseurs, des merciers, sur les foires et les libertés du commerce strasbourgeois.  

Bibliographie

HEITZ (Friedrich Karl), Das Zunftwesen in Strassburg. Geschichtliche Darstellung begleitet von Urkunden und Aktenstücke, Strasbourg, 1856, p. 38-40.  

SEYBOTH (Adolph), Das alte Strassburg, Strasbourg, 1890.  

HATT (Jacques), Une ville au XVe siècle : Strasbourg, Strasbourg, 1929.  

MARTIN (Paul), « Die Straßburger Zunftfahnen und Zunftwappen », Die Hoheitszeichen der Freien Stadt Strassburg 1200-1681, Strasbourg, 1941.  

HERTNER (Peter), Das Strassburger Corps des marchands von seiner Gründung bis zur Krise des Law’schen Systems (1687- 1720), Strasbourg, 1973, p. 67-90.  

LIVET (Georges) et RAPP (Francis), dir. Histoire de Strasbourg des origines à nos jours. De la guerre de Trente Ans à Napoléon : 1618-1815, III, Strasbourg, 1981, p. 210.  

ALIOTH (Martin), Gruppen an der Macht. Zünfte und Patriziat in Strassburg im 14. & 15. Jh. Untersuchungen zu Verfassung, Wirtschaftsgefüge und Sozialstruktur, 2 vol., 1988 (+ index par Bernhard Metz, disponible aux AVCUS).  

Notices connexes

Ancre (Corporation de l’)  

Brandwein  

Chef d’œuvre  

Corporation  

Échasse (Corporation de l’)  

Fleur (Corporation de la)  

Lanterne (Corporation à la)  

Mauresse (Corporation de la)

Monique Debus Kehr