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''Mäde'', ''Mage(t)'', ''Mahd'', ''Maid ''– Fille, Servante
 
''Mäde'', ''Mage(t)'', ''Mahd'', ''Maid ''– Fille, Servante
  
1) Juridiquement, la ''Maid ''est une fille mineure vivant, jusqu’à son mariage, sous la protection ou la tutelle de son père. C’est par une extension abusive qu’on désigne parfois de ce nom la femme en général (''Frau'').
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1) Juridiquement, la ''Maid ''est une fille mineure vivant, jusqu’à son [[Mariage|mariage]], sous la protection ou la tutelle de son père. C’est par une extension abusive qu’on désigne parfois de ce nom la femme en général (''Frau'').
  
2) La ''Magd ''est une servante employée à l’année (''Mägdverdingung'') dans les intérieurs bourgeois ou dans les fermes importantes. Parfois, on faisait appel à une ''Mägdverdingerin'', préposée au recrutement des servantes. La ''Magd ''doit, comme le valet (''Knecht''), se soumettre à certaines règles énoncées par les ''Stadtordnungen'', plus précisément par les ''Gesindordnungen ''ou ''Mägdordnungen'', et, en cas de domesticité nombreuse, se plier à une certaine hiérarchie (''Obermagd'', ''Grossmagd'', ''Kleinmagd'').
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2) La Magd est une servante employée à l’année (''Mägdverdingung'') dans les intérieurs bourgeois ou dans les fermes importantes. Parfois, on faisait appel à une [[Mägdeverdingerin|''Mägdverdingerin'']], préposée au recrutement des servantes. La ''Magd ''doit, comme le valet (''[[Knecht|Knecht]]''), se soumettre à certaines règles énoncées par les ''Stadtordnungen'', plus précisément par les ''Gesindordnungen ''ou ''Mägdordnungen'', et, en cas de domesticité nombreuse, se plier à une certaine hiérarchie (''Obermagd'', ''Grossmagd'', ''Kleinmagd'').
  
 
== Bibliographie  ==
 
== Bibliographie  ==
  
HERMANN ( Jean-Frédéric), ''Notes historiques, statistiques et littéraires sur la Ville de Strasbourg'', 2 vol., Strasbourg,1817-1819.
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HERMANN (Jean-Frédéric), ''Notes historiques, statistiques et littéraires sur la Ville de Strasbourg'', 2 vol., Strasbourg,1817-1819.
  
 
HANAUER, ''Études économiques'', t. II, p. 514-518.
 
HANAUER, ''Études économiques'', t. II, p. 514-518.
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HOFFMANN, ''L’Alsace au XVIII<sup>e</sup>&nbsp;siècle'', t. I, p. 195.
 
HOFFMANN, ''L’Alsace au XVIII<sup>e</sup>&nbsp;siècle'', t. I, p. 195.
  
HATT ( Jacques), ''Une ville au XV<sup>e</sup>&nbsp;siècle&nbsp;: Strasbourg'', Strasbourg, 1929.
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HATT (Jacques), ''Une ville au XV<sup>e</sup>&nbsp;siècle&nbsp;: Strasbourg'', Strasbourg, 1929.
  
LEFFTZ ( Joseph), «&nbsp;Die Dienstboten im Spiegel der elsässischen Literatur&nbsp;», ''Elsassland, Lothringer Heimat'', 1935, p. 173-178.
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LEFFTZ (Joseph), «&nbsp;Die Dienstboten im Spiegel der elsässischen Literatur&nbsp;», ''Elsassland, Lothringer Heimat'', 1935, p. 173-178.
  
 
RAPP (Francis), «&nbsp;L’aristocratie paysanne à la fin du Moyen Âge et au début des Temps modernes&nbsp;», ''Bulletin philologique et historique du CTHS'', 1969, p. 439-450.
 
RAPP (Francis), «&nbsp;L’aristocratie paysanne à la fin du Moyen Âge et au début des Temps modernes&nbsp;», ''Bulletin philologique et historique du CTHS'', 1969, p. 439-450.
  
DREYER-ROOS (Suzanne),''La population strasbourgeoise sous l’Ancien Régime'', Strasbourg, 1969, p. 109-130, 166-168.
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DREYER-ROOS (Suzanne),&nbsp;''La population strasbourgeoise sous l’Ancien Régime'', Strasbourg, 1969, p. 109-130, 166-168.
  
 
STROBEL (Albrecht), ''Agrarverfassung im Übergang. Studien zur Agrargeschichte des badischen Breisgaus vom Beginn des 16. bis Ausgang des 18. Jahrhunderts'', Freiburg / Munich, 1972, p. 156-159.
 
STROBEL (Albrecht), ''Agrarverfassung im Übergang. Studien zur Agrargeschichte des badischen Breisgaus vom Beginn des 16. bis Ausgang des 18. Jahrhunderts'', Freiburg / Munich, 1972, p. 156-159.
  
GUTTON ( Jean-Pierre), ''Domestiques et serviteurs de la France de l’Ancien Régime'', Paris, 1981.
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GUTTON (Jean-Pierre), ''Domestiques et serviteurs de la France de l’Ancien Régime'', Paris, 1981.
  
 
LIVET, RAPP, ''Histoire de Strasbourg'', 1980-82, t. 2, p. 99-107 et p. 498-505.
 
LIVET, RAPP, ''Histoire de Strasbourg'', 1980-82, t. 2, p. 99-107 et p. 498-505.
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FRITSCH (Thiébaut), ''Une famille de laboureurs de l’arrière Kochersberg, les Fritsch de Zeinheim'', mém. maîtr. dactyl., Strasbourg, 1989, p. 25-26.
 
FRITSCH (Thiébaut), ''Une famille de laboureurs de l’arrière Kochersberg, les Fritsch de Zeinheim'', mém. maîtr. dactyl., Strasbourg, 1989, p. 25-26.
  
BOEHLER,''Paysannerie'' (1994), t. II, p. 1035-1058.
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BOEHLER,&nbsp;''Paysannerie'' (1994), t. II, p. 1035-1058.
  
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== Notices connexes ==
  
== Articles connexes ==
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[[Coiffe_(à_l'époque_moderne)|Coiffe]]&nbsp;(des servantes)
  
[[Coiffe|Coiffe ]][[Coiffe_(des_servantes)|(des servantes)]]
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[[Domesticité_rurale_(valet_de_labour_ou_de_ferme)|Domesticité rurale]]
  
[[Domesticité_rurale|Domesticité rurale]]
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[[Domesticité_urbaine|Domesticité urbaine]]
  
[[Domesticité_urbaine|Domesticité urbaine]]
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[[Femme|Femme]]&nbsp;(dans les corporations)
  
[[Femme_(dans_les_corporations)|Femme (dans les corporations)]]
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[[Femme|Femme]]&nbsp;(''Freie Frauen Arme Mädchen'')
  
[[Femme_(Freie_Frauen_Arme_Mädchen)|Femme (Freie Frauen Arme Mädchen)]]
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''[[Gesind(e)|Gesind(e)]]''
  
[[Gesind(e)|Gesind(e)]]
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''[[Lohn|Lohn]]''-[[Salaire|Salaire]]
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<p style="text-align: right">'''Jean-Michel Boehler'''</p> 
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[[Lohn-Salaire|Lohn-Salaire]]
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[[Category:M]][[Category:Droit et histoire des femmes]][[Category:Société, culture, pratiques sociales, rites et coutumes]]
<p style="text-align: right;">'''Jean-Michel Boehler'''</p> 
 
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Version actuelle datée du 12 novembre 2021 à 12:10

Mäde, Mage(t), Mahd, Maid – Fille, Servante

1) Juridiquement, la Maid est une fille mineure vivant, jusqu’à son mariage, sous la protection ou la tutelle de son père. C’est par une extension abusive qu’on désigne parfois de ce nom la femme en général (Frau).

2) La Magd est une servante employée à l’année (Mägdverdingung) dans les intérieurs bourgeois ou dans les fermes importantes. Parfois, on faisait appel à une Mägdverdingerin, préposée au recrutement des servantes. La Magd doit, comme le valet (Knecht), se soumettre à certaines règles énoncées par les Stadtordnungen, plus précisément par les Gesindordnungen ou Mägdordnungen, et, en cas de domesticité nombreuse, se plier à une certaine hiérarchie (Obermagd, Grossmagd, Kleinmagd).

Bibliographie 

HERMANN (Jean-Frédéric), Notes historiques, statistiques et littéraires sur la Ville de Strasbourg, 2 vol., Strasbourg,1817-1819.

HANAUER, Études économiques, t. II, p. 514-518.

NERLINGER (Charles), Daniel Martin ou la vie à Strasbourg au commencement du XVIIe siècle, Strasbourg, 1900, p. 34-39.

HOFFMANN, L’Alsace au XVIIIe siècle, t. I, p. 195.

HATT (Jacques), Une ville au XVe siècle : Strasbourg, Strasbourg, 1929.

LEFFTZ (Joseph), « Die Dienstboten im Spiegel der elsässischen Literatur », Elsassland, Lothringer Heimat, 1935, p. 173-178.

RAPP (Francis), « L’aristocratie paysanne à la fin du Moyen Âge et au début des Temps modernes », Bulletin philologique et historique du CTHS, 1969, p. 439-450.

DREYER-ROOS (Suzanne), La population strasbourgeoise sous l’Ancien Régime, Strasbourg, 1969, p. 109-130, 166-168.

STROBEL (Albrecht), Agrarverfassung im Übergang. Studien zur Agrargeschichte des badischen Breisgaus vom Beginn des 16. bis Ausgang des 18. Jahrhunderts, Freiburg / Munich, 1972, p. 156-159.

GUTTON (Jean-Pierre), Domestiques et serviteurs de la France de l’Ancien Régime, Paris, 1981.

LIVET, RAPP, Histoire de Strasbourg, 1980-82, t. 2, p. 99-107 et p. 498-505.

FRITSCH (Thiébaut), Une famille de laboureurs de l’arrière Kochersberg, les Fritsch de Zeinheim, mém. maîtr. dactyl., Strasbourg, 1989, p. 25-26.

BOEHLER, Paysannerie (1994), t. II, p. 1035-1058.

Notices connexes

Coiffe (des servantes)

Domesticité rurale

Domesticité urbaine

Femme (dans les corporations)

Femme (Freie Frauen Arme Mädchen)

Gesind(e)

Lohn-Salaire

Jean-Michel Boehler