Gesind(e)

De DHIALSACE
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S’appliquant à l’origine à la suite d’un personnage important, ce terme générique désigne d’habitude l’ensemble du personnel domestique au service d’une ferme, du ménage du maître ou d’un métier, auquel cas il risque d’entretenir la confusion avec les apprentis et les compagnons, parfois qualifiés, eux aussi, de Knechte dans les villes du Moyen Âge. Le point commun avec les « Diener » (voir notice) tient dans leur qualité d’employés au service d’un autre, mais ils se recrutent, contrairement à ces derniers, dans les classes populaires, quasi-exclusivement assujettis à un travail manuel. Les dénombrements seigneuriaux du XVIIIe siècle et les enquêtes révolutionnaires nous autorisent à évaluer la proportion des gens de service, souvent difficiles à cerner, entre 5 et 15 % de la population totale et 20-25 % de la population adulte en Alsace. Comme l’attestent les règlements auxquels ils sont soumis (Gesindeordnungen, Knechtordnungen) le contrôle sur cette partie de la population se renforce, du XVIe au XVIIIe siècle, particulièrement en ville (Stadtordnungen), tandis que, jusque dans la campagne, les livres de comptes ou de raison indiquent parfois leurs gages annuels.

Bibliographie

DRW.

DREYER-ROOS (Suzanne), La population strasbourgeoise sous l’Ancien Régime, Strasbourg, 1969, p. 166-168.

BOEHLER (Jean-Michel), Paysannerie (1995), t. II, p. 1035-1140.

DEBUS KEHR (Monique), Travailler, prier, se révolter. Les compagnons de métier dans la société urbaine et leur relation au pouvoir, Rhin supérieur au XVe siècle, Strasbourg, 2007, p. 31‑33 et 132.

RIPPMANN (Dorothee Elisabeth), « Frauenwerk und Männerarbeit. Gesinde, Tagelöhner und Tagelöhnerinnen in der spätmittelalterlichen Stadt“, Basler Zeitschrift für die Geschichte und Altertumskunde, 95, 1995, p. 5‑42.

Notices connexes

Domesticité rurale

Domesticité_urbaine

Domestique (Livret de –)

Gesindel

Knecht

Jean-Michel Boehler