Patron, Patronage (droit de) : Différence entre versions

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<p style="text-align: justify;"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;">Sources&nbsp;:<br/> 1) SCHICKELE (Modeste), État de l’Église d’Alsace, I, p. 119-147 – Archiprêtré du Mont-des-Frères ou d’Oberehnheim<br/> [Bruderberg] – Collateurs.<br/> 2) CLAUSS (Joseph), Hist.-Topographische Wörterbuch, 1904, «&nbsp;les patrons&nbsp;».<br/> 3) SCHILLINGER (Charles), «&nbsp;Der Status Diocesis Argentinensis vom Jahre 1693&nbsp;», Archives de l’Église d’Alsace (1955), p. 103-186.<br/> 5) CHÂTELLIER (Louis), Tradition chrétienne et renouveau catholique dans l’ancien diocèse de Strasbourg, Paris-Strasbourg, 1981.</span></p>  
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<p style="text-align: justify;"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;">Sources&nbsp;:<br/> 1) SCHICKELE (Modeste), État de l’Église d’Alsace, I, p. 119-147 – Archiprêtré du Mont-des-Frères ou d’Oberehnheim<br/> [Bruderberg] – Collateurs.<br/> 2) CLAUSS (Joseph), Hist.-Topographische Wörterbuch, 1904, «&nbsp;les patrons&nbsp;».<br/> 3) SCHILLINGER (Charles), «&nbsp;Der Status Diocesis Argentinensis vom Jahre 1693&nbsp;», Archives de l’Église d’Alsace (1955), p. 103-186.<br/> 5) CHÂTELLIER (Louis), Tradition chrétienne et renouveau catholique dans l’ancien diocèse de Strasbourg, Paris-Strasbourg, 1981.</span></p> <p style="text-align: justify;">&nbsp;</p>  
 
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<p style="text-align: justify;"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;">La partie alsacienne de l’ancien diocèse de Bâle réunit 249 paroisses en 1789. Louis Kammerer a pu établir la liste des collateurs de 225 de ces paroisses, avec par ordre, le chapitre de la cathédrale de Bâle avec 18&nbsp;; Murbach 17&nbsp;; Lucelle (prise en charge directe de 12 plus 4 nommés)&nbsp;; l’abbesse de Masevaux 16&nbsp;; les jésuites puis, après leur suppression, l’université de Fribourg-en-Brisgau et le collège de Colmar 17&nbsp;; l’évêque de Bâle 6&nbsp;; les collégiales de&nbsp;: Thann (6), Lautenbach (5), Saint-Ursanne (3), Colmar (1), Saint-Dié (1)&nbsp;; les abbayes de Munster (3), de Pairis (3), de Marbach (5), d’Ottmarsheim (3), d’Alspach (1), de Remiremont (2)&nbsp;; le prieuré de Schoenensteinbach 4&nbsp;; les Antonites 2&nbsp;; l’ordre teutonique 7&nbsp;; l’évêque de Strasbourg qui est seigneur temporel dans le Mundat (Rouffach) nomme à 4 paroisses&nbsp;; le Grand Chapitre de la cathédrale de Strasbourg 1. Enfin divers couvents de Bâle nomment à 5 paroisses. Les collateurs laïcs sont 47, dont le roi qui présente aux 14 cures royales, les Ribeaupierre (13), Wurtemberg (3), la Noblesse de Haute Alsace, dont les Andlau, Flachslanden, Montjoie, Reinach, Rosen, Rothberg, Schauenbourg, Schoenau, Truchsess, Waldner… Les Magistrats de Colmar, Turckheim, Bâle donnent également des collateurs pour des paroisses.</span></p>  
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<p style="text-align: justify;"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;"><span style="line-height:58%"><span style="font-size:9.0pt"><span style="line-height:58%"><span style="color:#231f20">Source&nbsp;: SCHAER (André), «&nbsp;Le chapitre rural Ultra Colles Ottonis en Haute-Alsace après la guerre de Trente Ans jusqu’à la Révolution&nbsp;», ''Archives de l’Église d’Alsace ''(1967), p. 145-250.</span></span></span></span></span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;">La partie alsacienne de l’ancien diocèse de Bâle réunit 249 paroisses en 1789. Louis Kammerer a pu établir la liste des collateurs de 225 de ces paroisses, avec par ordre, le chapitre de la cathédrale de Bâle avec 18&nbsp;; Murbach 17&nbsp;; Lucelle (prise en charge directe de 12 plus 4 nommés)&nbsp;; l’abbesse de Masevaux 16&nbsp;; les jésuites puis, après leur suppression, l’université de Fribourg-en-Brisgau et le collège de Colmar 17&nbsp;; l’évêque de Bâle 6&nbsp;; les collégiales de&nbsp;: Thann (6), Lautenbach (5), Saint-Ursanne (3), Colmar (1), Saint-Dié (1)&nbsp;; les abbayes de Munster (3), de Pairis (3), de Marbach (5), d’Ottmarsheim (3), d’Alspach (1), de Remiremont (2)&nbsp;; le prieuré de Schoenensteinbach 4&nbsp;; les Antonites 2&nbsp;; l’ordre teutonique 7&nbsp;; l’évêque de Strasbourg qui est seigneur temporel dans le Mundat (Rouffach) nomme à 4 paroisses&nbsp;; le Grand Chapitre de la cathédrale de Strasbourg 1. Enfin divers couvents de Bâle nomment à 5 paroisses. Les collateurs laïcs sont 47, dont le roi qui présente aux 14 cures royales, les Ribeaupierre (13), Wurtemberg (3), la Noblesse de Haute Alsace, dont les Andlau, Flachslanden, Montjoie, Reinach, Rosen, Rothberg, Schauenbourg, Schoenau, Truchsess, Waldner… Les Magistrats de Colmar, Turckheim, Bâle donnent également des collateurs pour des paroisses.</span></p>  
 
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<p style="text-align: right;"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;">'''François Igersheim'''</span></p>   
 
<p style="text-align: right;"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;">'''François Igersheim'''</span></p>   
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Version actuelle datée du 24 octobre 2024 à 10:49

Patronatus

Droit qui appartient à quelqu’un sur une église et ses bénéfices que lui ou ses auteurs ont fondés, dotés ou réparés. Il a deux effets :

1) le patron recueille les revenus de l’église, la dîme et ceux des biens qu’elle possède, à charge pour lui d’entretenir le ministre du culte, le bâtiment et les propriétés ;

2) il a le droit de présentation de ce ministre en cas de vacance, mais c’est l’évêque qui le nomme.

Ancienneté de ce droit

Le droit de patronage remonte à l’Antiquité, il est réglementé par les Novelles des Codes de Justinien, qui insistent sur la nécessité de la participation de l’évêque à la fondation des églises et à la nomination des candidats ministres présentés par le patron. Il en est de même pour les conciles du haut Moyen Âge. Le patronage est transmis par succession, donation et échangé. Et, de plus en plus, il se démembre en droit de patronage et en droit de présentation et de nomination ou collation. Enfin, le nombre d’établissements ecclésiastiques, monastères, chapitres et ordres religieux, paroisses qui ont acquis (par donation ou par fondation) des droits de patronage est de plus en plus important.

Patrons et décimateurs

Le patronat comporte le droit de lever les dimes allouées à l’église paroissiale fondée et l’obligation d’entretenir immeubles et de contribuer aux frais du culte. La répartition des charges d’entretien et de grosses réparations (église, presbytère) relève de règles de répartition entre patrons et décimateurs (v. Église (propriété et entretien), Fabrique, Presbytère).

Patrons et collateurs

Au droit de patronage s’articule un droit de collation ou de présentation du ministre du culte qui, dans de nombreux cas, équivaut à un droit de nomination. Le droit de collation est alors le droit de présenter et de nommer. C’est le cas tout particulièrement pour la nomination des évêques à qui le pape confère l’investiture, ce qui, par voie de conséquence, concerne tous les bénéfices qui dépendent de cet évêque. C’est donc un droit essentiel – politique et financier – pour les rapports entre les souverains et la papauté. C’est ce que réglementent les différents concordats (v. Concordat de Bâle, Concordat (français, germanique ou de Vienne), Dévolut (droit de), Obédience).

Collation et nomination souvent confondues

Lors d’une vacance de ministère, le patron présente à l’évêque des candidats, parents ou clients à la nomination. À charge pour les nommés de trouver un desservant qui les remplace pour une portion congrue du bénéfice (v. Leutpriester, Pléban, Portion congrue, Vicaire) (pour l’Alsace des XIIe-XVe siècles, voir F. Rapp, Réformes et Réformation, p. 99-100).

Mais dans des cas de plus en plus nombreux, patronat et collation sont le plus souvent confondus. C’est le plus souvent le cas quand le bénéfice a été cédé à un établissement religieux, abbaye, couvent, collégiale, par donation ou incorporation.

Le président de Boug dans ses « Observations sur le Concordat germanique relativement à la province d’Alsace », placées dans l’introduction du tome II des Ordonnances d’Alsace (1774) s’en prend à la papauté « qui enlevait aux collateurs les bénéfices de leurs patronages » (t. II, p. LVIII). Et dans la liste des exceptions à l’application des dispositions de ce concordat en Alsace (v. Concordat germanique qui laisse à la papauté la collation aux bénéfices pendant les mois impairs), il cite la collégiale de Belfort fondée par Jeanne de Montbéliard en 1342. Elle se réserva le droit de patronage « qui s’est converti en pleine et libre collation » par la possession.

Même dans une société dont la gestion est fondée sur les acquis des coutumes, la complexité des situations était telle que le concile de Trente avait arrêté de nouvelles règles : il fallait pouvoir prouver la réalité du patronage, par acte authentique ou un « grand nombre de présentations réitérées pendant le cours d’un si long temps qu’il a passé la mémoire des hommes ».

Collations laïques et profanes

On distinguera les collations laïques ou profanes. Les collations laïques sont celles de bénéfices pour lesquels il n’y a pas besoin de recourir à la coopération d’une autorité ecclésiastique. Alors que pour les collations où le bénéfice comporte l’exercice d’un ministère ecclésiastique, le collateur est obligé de se conformer aux règles ecclésiastiques. Il doit donc le conférer à un séculier, si le bénéfice est séculier, à un régulier s’il est régulier, à un prêtre s’il est sacerdotal.

Patrons, collateurs, décimateurs des diocèses alsaciens

Se référant aux définitions des canonistes gallicans, Louis Châtellier insiste sur le particularisme des pays relevant du concordat germanique. Le Registre du vicaire général du diocèse de Strasbourg, Martin de Ratabon (de 1684 à 1688), fait apparaître que 30 % des paroisses ont pour patron le seigneur du village, mais 65 % relèvent de collateurs ecclésiastiques, évêchés, abbayes, collégiales. On retrouve la même proportion pour la répartition des collecteurs de la dîme ou décimateurs. Enfin, il souligne l’importance des « fabriques », des Gerichte de villages et des Magistrats des villes, qui donnent leur avis pour les collations et nominations, et pour les collectes et affectations de la dîme (v. Fabrique) (Châtellier, p. 49-73).

Mais Louis Châtellier et, plus tard, Louis Kammerer ont insisté sur la fragilité des données de ces registres, particulièrement pour le diocèse de Strasbourg où la « recatholisation » (conversions, érections de cures royales et de nouvelles paroisses, simultaneum…), l’essor démographique et économique et la forte augmentation des effectifs du clergé provoquent la forte croissance du nombre de paroisses. Louis Kammerer a analysé l’ensemble des registres des paroisses des diocèses alsaciens. Dans le diocèse de Strasbourg, les paroisses au nombre de 159 en 1680 passent à 275 en 1790. 18 sont administrées par les abbayes ou les ordres (bénédictins, cisterciens, jésuites, récollets). Les paroisses de collation ecclésiastique sont au nombre de 172, dont l’évêque en a 35, le Grand chapitre 25, les abbayes 36 (dont l’abbaye d’Andlau 13), les collégiales 38. De collation laïque, elles sont au nombre de 100 dont 63 cures royales, les autres relevant de divers seigneurs.

 

Tableau des paroisses de l’archiprêtré du Bruderberg (Mont-des-Frères) ou Obernai
Diocèse de Strasbourg : seigneurs, patrons, les décimateurs et les collateurs

Paroisse

Seigneurs du lieu

État de 1693

Décimateurs - État de 1693

Collateur d'après Schickelé

Saint Patron

Altorf

 

Abbé de l’abbaye

d’Altorf

Abbé de l’abbaye d’Altorf

saint Cyriaque

Bischoffsheim

Évêque de Strasbourg

Chapitre de Saint-Léonard

Chapitre de Saint-Léonard

sainte Aurélie

Boersch

Grand Chapitre de Strasbourg

Grand Chapitre de Strasbourg

Grand Chapitre de Strasbourg

saint Médard

Dachstein

Évêque de Strasbourg

Évêque de Strasbourg

Évêque de Strasbourg

saint Martin

Dorlisheim

Magistrat de Strasbourg

Clauss

Chapître du Mont-des-Frères Saint Médard Obernai réformée puis magistrat de Strasbourg en 1524 –

1685 simultaneum introduit –

Clauss

Évêque de Strasbourg

[puis inspection prot. de Saint-Tho- mas, Strasbourg avec Blaesheim,

Entzheim, Lingolsheim]

saint Laurent

Duppigheim

Landsberg (NI de BA)

Grand Chapitre de Strasbourg

Grand prévôt cath. de Strasbourg

saint Arbogast

Duttlenheim

Andlau et Reich de Platz

(NI de BA)

Abbé de l’abbaye d’Altorf

Abbé de l’abbaye d’Altorf

saint Louis

Grendelbruch

Évêque de Strasbourg

Abbé de l’abbaye d’Altorf mais le

décimateur est le curé de paroisse

Évêque de Strasbourg

saints Philippe et

Jacques

Gresswiller

Évêque de Strasbourg

Grand Chapitre de Strasbourg

Évêque de Strasbourg

saint Martin

Griesheim

Évêque de Strasbourg

l’abbaye d’Altorf

Baron d’Oberkirch (d’Obernai) et

Abbé de l’abbaye d’Altorf

saint Pancrace

Holtzheim

Évêque de Strasbourg

Chapitre de Saint-Pierre-le-Jeune

Évêque de Strasbourg

saint Laurent

Ostwald Illwickersheim

 

Strasbourg

Magistrat de Strasbourg

1688 paroisse

saint Ostwald

Innenheim

 

Chapitre de Saint-Léonard

Chapitre de Saint-Léonard

saint Martin

Klingenthal

 

1730 Manufacture

1760 paroisse Évêque de

Strasbourg

saint Louis

Krautergersheim

NI de BA – Berckheim,

Landsberg, Zuckmantel

Abbé de l’abbaye de Moyenmoutier

Abbé de l’abbaye de

Moyenmoutier

saint Evre

Saint-Léonard

 

Chapitre de Saint-Léonard

Grand prévôt de Strasbourg

saint Léonard

Meisttratzheim

Landsberg (NI de BA)

Abbé de l’abbaye de Moyenmont et Commandeur Ordre teutonique

Strasbourg

Commandeur Ordre teutonique Strasbourg

saint André

Mollkirch

Marquis de Chamlay

administrée par Grendelbruch

 

 

Schickele Muhlbach

 

Rathsamhausen

Évêque de Strasbourg

1731 Assomption

B. V. Marie

Saint Nabor filiale Ottrott

Grand Chapitre de

Strasbourg

Grand Chapitre de Strasbourg et

Évêque

Grand Chapitre de Strasbourg

 

Niedernai

Landsberg (NI de BA)

l’abbaye de Moyenmoutier

l’abbaye de Moyenmoutier

saint Maximin –

sainte Barbe

Obernai

Ville royale immédiate

Hohenbourg et Sainte-Odile, à partir de 1545 Évêque de Strasbourg-

Grand chapitre, Veldenz, de Gail.

À partir de 1545 Évêque de Strasbourg

saints Pierre et Paul

Ottrott-le-Haut

Évêque de Strasbourg

Grand Chapitre de Strasbourg

Grand Chapitre de Strasbourg

saints Simon et

Jude

Ottrott-le-Bas

Marquis de Chamlay et seigneur de Rath-

samhausen

Évêque et Grand Chapitre de Strasbourg

Évêque et Grand Chapitre de Strasbourg

 

Rosheim - Saint-Étienne

Ville royale immédiate

Abbaye de Niedermunster-1545

Grand chapitre de Strasbourg

Grand Chapitre de Strasbourg

saint Étienne

Rosheim - Saints Pierre

et Paul

Ville royale immédiate

Abbé de l’abbaye de Haute-Seille

(Cirey sur Vesouze)

Abbé de l’abbaye de Haute-Seille

(Cirey sur Vesouze)

saints Pierre et

Paul

Rosenwiller filiale de

Rosheim SPP

 

Abbé de l’abbaye de Haute-Seille (Cirey sur Vesouze) puis curé de

Rosheim (1562)

Curé de Saint-Pierre et Paul de Rosheim

1731 Assomption

B. V. Marie

Rothau

Luthérien (1564)

Par. Cath (simul) 1725

Évêque de Strasbourg

*V. Ban de la Roche

 

Russ (1761)

 

Évêque de Strasbourg

Évêque de Strasbourg

1761 saint Étienne

Schirmeck

Évêque de Strasbourg

Évêque de Strasbourg

Évêque de Strasbourg

saint Georges

Sources :
1) SCHICKELE (Modeste), État de l’Église d’Alsace, I, p. 119-147 – Archiprêtré du Mont-des-Frères ou d’Oberehnheim
[Bruderberg] – Collateurs.
2) CLAUSS (Joseph), Hist.-Topographische Wörterbuch, 1904, « les patrons ».
3) SCHILLINGER (Charles), « Der Status Diocesis Argentinensis vom Jahre 1693 », Archives de l’Église d’Alsace (1955), p. 103-186.
5) CHÂTELLIER (Louis), Tradition chrétienne et renouveau catholique dans l’ancien diocèse de Strasbourg, Paris-Strasbourg, 1981.

 

Patrons et décimateurs des paroisses d’un doyenné du diocèse de Bâle après la guerre de Trente Ans

Paroisses

Patron (après la guerre de Trente Ans)

Décimateur

Saint Patron 

Ammerschwihr

Jésuites Ensisheim et Colmar

Abb. Lucelle, Pairis ; Jésuites Ensisheim

et Colmar

Martin

Aubure

Wurtemberg ;

Roi Cure royale

Wurtemberg

Jacques

Beblenheim

Puis Roi Cure Royale

Wurtemberg

Sébastien

Bennwihr

Wurtemberg et Ribeaupierre

Wurtemberg ; curé

Pierre et Paul

Bergheim

Ribeaupierre

Ribeaupierre

B. V. Marie

Bischwihr-Fortschwihr

Wurtemberg ;

Roi Cure royale

Wurtemberg

Joseph

Le Bonhomme

Ribeaupierre

Abb. Pairis, Mag. Colmar ; Oberkirch

Nicolas

Colmar

Abb. Munster

Abb. Munster

Martin

Eguisheim

Abb. Marbach, év. Strasbourg

Abb. Marbach, év. Strasbourg ; év. Bâle

Pierre et Paul

Fréland

Ribeaupierre

Curé ; Ribeaupierre

B. V. Marie

Guémar-Illhauesern

Ribeaupierre

Curé ; Ribeaupierre

Léger

Herrlisheim

Abb. Marbach

Wurtemberg ; Unterlinden ; curé ; Froberg-

Montjoie

Michel

Holtzwihr

Wurtemberg ;

Froberg-Montjoie

Wurtemberg ; Unterlinden ; curé ; Froberg-

Montjoie

Martin

Horbourg

Wurtemberg ; Roi Cure royale

Wurtemberg

B. V. Marie

Houssen

Magt Colmar ; curé ; Gd Chap. Strasbourg

Magt Colmar ; curé ; Gd Chap. Strasbourg

Maurice

Hunawihr

Roi Cure royale

Chap. Saint-Dié ; év. Bâle

Jacques

Husseren

Abb. Marbach

Abb. Marbach

Pancrace

Ingersheim

Chap. Saint-Dié

Chap. Saint-Dié

Barthélemy

Kaysersberg

Magistrat ; év. Bâle

Ribeaupierre puis à partir de 1715, év. Bâle

Inv. Croix

Katzenthal

Gericht

Chap. Saint-Dié ;

Nicolas

Kientzheim

év. Bâle

Ribeaupierre ; év. Bâle

N. D. Sept Douleurs

Labaroche

1790 Capucins de Kientzheim

Ribeaupierre

Michel

Lapoutroie

Abb. Pairis

Abb. Pairis ; Mag. Colmar ; Oberkirch ; curé

Odile

Meywihr

Collégiale Femmes Alspach

Coll. Femmes Alspach

Léger

Mittelwihr

Wurtemberg

Roi, cure royale

Wurtemberg

Brigitte

Muhlbach

Abb. Munster

Abb. Munster

Barthélemy

Munster-Gunsbach

Abb. Munster

Abb. Munster

Léger

Niedermorschwihr

Rathsamhausen

Curé, Abb. Pairis ; Chap. Saint-Dié ;

Magistrat Turckheim

Gall

Obermorschwihr

Marbach

Marbach

Philippe et Jacques

Orbey

Abb. Pairis

Abb. Pairis, puis Ribeaupierre

Urbain

Ostheim

Roi, cure royale

Wurtemberg

Nicolas

Ribeauvillé

Ribeaupierre

Ribeaupierre ; le curé

Grégoire

Riedwihr

Wurtemberg Roi, cure royale

Wurtemberg ; Frohberg-Montjoie

Marguerite

Riquewihr

Wurtemberg Roi, cure royale

Wurtemberg

Marguerite

Rodern

Ribeaupierre

Ribeaupierre

Georges

Rorschwihr

Ribeaupierre

Ribeaupierre

Michel

Sigolsheim

Ribeaupierre

Ribeaupierre

Pierre et Paul

Soultzbach

Schauenbourg

Schauenbourg

Jean-Baptiste

Thannenkirch

Ribeaupierre

Ribeaupierre, curé de Bergheim

Catherine

Turckheim

Magistrat collateur

Abb. Pairis, Magistrat, Magistrat Colmar

Anne

Walbach

Ribeaupierre

Ribeaupierre

Jacques

Wasserbourg

Ribeaupierre

Le curé

Michel

Wettolsheim

Abb. Marbach

Abb. Marbach

Rémy

Wintzenheim

Prévôt Kaysersberg et Mag. Turckheim

Remiremont puis Prévôt Kaysersberg et s.

Hohlandsberg

Laurent

Wihr-au-Val

Ribeaupierre

Ribeaupierre

Martin

Zellenberg

Grand Chapitre Strasbourg

Grand Chapitre Strasbourg

Ulrich

Zimmerbach

Ribeaupierre

Ribeaupierre

Georges

Source : SCHAER (André), « Le chapitre rural Ultra Colles Ottonis en Haute-Alsace après la guerre de Trente Ans jusqu’à la Révolution », Archives de l’Église d’Alsace (1967), p. 145-250.

La partie alsacienne de l’ancien diocèse de Bâle réunit 249 paroisses en 1789. Louis Kammerer a pu établir la liste des collateurs de 225 de ces paroisses, avec par ordre, le chapitre de la cathédrale de Bâle avec 18 ; Murbach 17 ; Lucelle (prise en charge directe de 12 plus 4 nommés) ; l’abbesse de Masevaux 16 ; les jésuites puis, après leur suppression, l’université de Fribourg-en-Brisgau et le collège de Colmar 17 ; l’évêque de Bâle 6 ; les collégiales de : Thann (6), Lautenbach (5), Saint-Ursanne (3), Colmar (1), Saint-Dié (1) ; les abbayes de Munster (3), de Pairis (3), de Marbach (5), d’Ottmarsheim (3), d’Alspach (1), de Remiremont (2) ; le prieuré de Schoenensteinbach 4 ; les Antonites 2 ; l’ordre teutonique 7 ; l’évêque de Strasbourg qui est seigneur temporel dans le Mundat (Rouffach) nomme à 4 paroisses ; le Grand Chapitre de la cathédrale de Strasbourg 1. Enfin divers couvents de Bâle nomment à 5 paroisses. Les collateurs laïcs sont 47, dont le roi qui présente aux 14 cures royales, les Ribeaupierre (13), Wurtemberg (3), la Noblesse de Haute Alsace, dont les Andlau, Flachslanden, Montjoie, Reinach, Rosen, Rothberg, Schauenbourg, Schoenau, Truchsess, Waldner… Les Magistrats de Colmar, Turckheim, Bâle donnent également des collateurs pour des paroisses.

Bibliographie

De BOUG, Ordonnances d’Alsace (1774), Colmar, t. II, p. LVIII.

DURAND DE MAILLANE, Dictionnaire (1787).

SCHICKELE (Modeste), État de l’Église d’Alsace, 2 tomes : I. Le diocèse de Strasbourg ; II. Le diocèse de Bale, Colmar-Rixheim, 1897.

RAPP (Francis), Réformes et Réformation à Strasbourg, Strasbourg-Paris, 1974.

CHÂTELLIER (Louis), Tradition chrétienne et renouveau catholique, Paris, 1981.

KAMMERER (Louis), « L’évolution des paroisses en Alsace sous l’Ancien Régime (1648-1790) », Archives de l’Église d’Alsace (1986), p. 89-112.

Notices connexes

Bénéfice_ecclésiastique

Chapitre_rural ; Clergé ; Concordat_de_Bâle ; Concordat (français, germanique ou de Vienne) ; Chapelains ; Curé

Desservant ; Dévolut (droit de) ; Dîme

Église (propriété et entretien) ; Eigenkirche

Fabrique

Kirche

Leutpriester

Mietling ; Mundat (Rouffach)

Obédience

Pléban ; Portion congrue ; Presbytère

Vicaire

François Igersheim