Neuvaine

De DHIALSACE
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Neuntagsandacht  

Dévotion privée ou publique de neuf jours consistant en une demande adressée à Dieu ou à un saint à une intention précise. Longtemps, à la suite de saint Augustin, l’Église demeure hostile à ce type de piété qui ne peut s’appuyer sur aucun fondement biblique, pour éviter de reprendre une coutume païenne. La pratique de la neuvaine mortuaire se rencontre au XIe siècle chez les Francs et les Anglo-saxons avec célébration mortuaire chrétienne et messe quotidienne. Sa mention se trouve ensuite dans les testaments des princes, puis des cardinaux et des papes. Au XVIIe siècle, la papauté éprouve le besoin de réglementer ces pratiques les réservant aux églises des couvents. Puis, elle ont été généralisées et assorties d’indulgences.  

À côté des neuvaines pour les morts, appelées « neuvaines pour le repos des âmes » existent des neuvaines dont l’objet est des plus variés : demande de protection face à la menace de grands périls (guerre, épidémie, maladie) et dans le monde rural des demandes relatives à la météorologie (prières pour demander la pluie ou, au moment des moissons, pour le beau temps) ou pour de bonnes récoltes. Les neuvaines les plus populaires sont celles adressées aux saints. Elles prennent les formes les plus variées : rarement des messes, mais des prières spécifiques, telle la récitation quotidienne du chapelet.

François Uberfill