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De DHIALSACE
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Mi-Carême.

Absente du calendrier liturgique en tant que telle, mais correspondant au dimanche Laetare, cette fête, non spécifique à l’Alsace, s’enracine dans la tradition populaire et donne lieu, en revêtant l’aspect d’un second mardi gras, à des réjouissances profanes qui peuvent d’ailleurs s’étendre sur plusieurs jours. Apparemment plus récente que le Carnaval (Fastnacht), elle est néanmoins mentionnée dès le XIIIe siècle. Elle se situe à la mi-temps entre le début du Carême (mercredi des Cendres) et la fête de Pâques, c’est-à-dire, selon les années, entre la fin du mois de février et début avril, faisant figure de second mardi gras. En effet, le décompte de vingt jours à partir du mercredi des Cendres nous conduit au jeudi de la troisième semaine de Carême, date généralement adoptée. L’interprétation de la Mi-Carême donne lieu à deux hypothèses. Il s’agit essentiellement d’interrompre pour un moment la longue période d’abstinence et de privations que représente le Carême. Par ailleurs, les représentations populaires attirent l’attention sur l’indispensable utilisation des œufs, qui ne sont plus propres à la consommation au-delà de vingt jours (cf. ce jour-là, la tradition de la confection des crêpes) et dont l’absorption est interdite en temps de carême au même titre que celle de la viande, et, par conséquent, sur la nécessité d’en épuiser les réserves en attendant la fête de Pâques qui les remet tout spécialement en honneur.

Notices connexes

Carême

Carnaval

Jean-Michel Boehler