Mouture (droit de)
Mahl-, Mehl-, Molter, Moltzer, Mühlzoll
Somme d’argent exigée de ceux qui apportent leur grain à moudre dans certains moulins (Mülizoll pour les moulins communaux de la Ville de Mulhouse sous l’Ancien Régime) ou portée à la charge des meuniers eux-mêmes (Ville de Ribeauvillé après 1730). Cette taxe est en fait très variable (en moyenne entre 1 et 4 sols par sac ou rézal) selon qu’on est bourgeois du lieu ou étranger, simple habitant ou boulanger. En sont parfois exempts les privilégiés, les couvents et les desservants des paroisses, sauf à Mulhouse : la Ville se rattrape en effet en partant du point de vue que le grain, s’il avait été exporté au lieu d’être panifié sur place pour les besoins du ménage, aurait payé des droits de sortie. La redevance doit être obligatoirement acquittée à la livraison de la farine et le redevable doit fournir la preuve de ce paiement en présentant la contremarque (Wordtzeichen) au meunier.
Bibliographie
HOFFMANN, L’Alsace au XVIIIe siècle (1906), t. III, p. 415-417.
MOEDER (Marcel), Les institutions de Mulhouse au Moyen Age, Strasbourg, 1951, p. 214 et 259.
MEININGER (Ernest) / OBERLE (Raymond), Dictionnaire des toponymes et vieux termes mulhousiens, rééd. Mulhouse, 1985, p. 76.
Notices connexes
Farine (droit de)
Jean-Michel Boehler