Paroisses luthériennes maintenues, consistoires et inspections (après les articles organiques du 18 germinal an X – 8 avril 1802) : Différence entre versions

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<p style="text-align: justify;"><span style="font-family:">Les articles organiques des cultes catholiques et protestants du 18 germinal an X – 8 avril 1802 entraînent une resectorisation de la carte cultuelle protestante de la ville, dont les 7 paroisses sont réunies depuis le XVI<sup>e</sup> siècle en un convent (parfois appelée consistoire&nbsp;; v. [[Consistoire]], [[Convent]]). Le gouvernement a à nouveau recours à la norme des «&nbsp;6 000&nbsp;» pour déterminer le contour des consistoires ou églises consistoriales (art. 16&nbsp;: Une église consistoriale pour 6 000 âmes&nbsp;; art. 33&nbsp;: Les églises de la confession d’Augsbourg auront des pasteurs, des consistoires locaux, des inspections et des consistoires généraux). Quatre églises paroissiales sont retenues qui regroupent les paroisses&nbsp;: Saint-Pierre-le-Vieux (et Sainte-Aurélie), Temple-Neuf, Saint-Pierre-le-Jeune (et Saint-Guillaume), Saint-Thomas (et Saint-Nicolas). Ces églises consistoriales sont regroupées en inspections&nbsp;: le Temple-Neuf avec Saint-Pierre-le-Jeune et Saint-Guillaume, Dorlisheim et Wolfisheim, Saint-Thomas (Saint-Nicolas, Saint-Pierre-le-Vieux et Sainte-Aurélie, Barr et Sundhouse). Les Luthériens strasbourgeois regrettèrent amèrement la disparition formelle de leurs anciennes paroisses. Mais sur une intervention de Koch auprès du ministre Portalis (mai 1802), elles subsistent de fait, sous le nom de «&nbsp;consistoire paroissial&nbsp;» avec leurs conseils presbytéraux appelés «&nbsp;surveillants&nbsp;», et leurs pasteurs font tous partie du conseil de l’Église consistoriale. Mais les Strasbourgeois ne purent obtenir la réunion de la ville en une Inspection unique, le gouvernement voulant éviter qu’ils ne forment «&nbsp;un État dans l’État, comme avant la Révolution&nbsp;» (Scheidhhauer, p. 113-116). L’inspection du Temple-Neuf est donc composée des églises consistoriales du Temple-Neuf, Saint-Pierre-le-Jeune et Saint-Guillaume, ainsi que Wolfisheim&nbsp;; celle de Saint-Thomas et Saint-Nicolas comprend Saint-Thomas, Saint-Nicolas, Saint-Pierre-le-Vieux et Sainte-Aurélie, Barr et Sundhouse (janvier 1804).</span></p>  
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<p style="text-align: justify;"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;">Les articles organiques des cultes catholiques et protestants du 18 germinal an X – 8 avril 1802 entraînent une resectorisation de la carte cultuelle protestante de la ville, dont les 7 paroisses sont réunies depuis le XVI<sup>e</sup> siècle en un convent (parfois appelée consistoire&nbsp;; v. [[Consistoire|Consistoire]], [[Convent|Convent]]). Le gouvernement a à nouveau recours à la norme des «&nbsp;6 000&nbsp;» pour déterminer le contour des consistoires ou églises consistoriales (art. 16&nbsp;: Une église consistoriale pour 6 000 âmes&nbsp;; art. 33&nbsp;: Les églises de la confession d’Augsbourg auront des pasteurs, des consistoires locaux, des inspections et des consistoires généraux). Quatre églises paroissiales sont retenues qui regroupent les paroisses&nbsp;: Saint-Pierre-le-Vieux (et Sainte-Aurélie), Temple-Neuf, Saint-Pierre-le-Jeune (et Saint-Guillaume), Saint-Thomas (et Saint-Nicolas). Ces églises consistoriales sont regroupées en inspections&nbsp;: le Temple-Neuf avec Saint-Pierre-le-Jeune et Saint-Guillaume, Dorlisheim et Wolfisheim, Saint-Thomas (Saint-Nicolas, Saint-Pierre-le-Vieux et Sainte-Aurélie, Barr et Sundhouse). Les Luthériens strasbourgeois regrettèrent amèrement la disparition formelle de leurs anciennes paroisses. Mais sur une intervention de Koch auprès du ministre Portalis (mai 1802), elles subsistent de fait, sous le nom de «&nbsp;consistoire paroissial&nbsp;» avec leurs conseils presbytéraux appelés «&nbsp;surveillants&nbsp;», et leurs pasteurs font tous partie du conseil de l’Église consistoriale. Mais les Strasbourgeois ne purent obtenir la réunion de la ville en une Inspection unique, le gouvernement voulant éviter qu’ils ne forment «&nbsp;un État dans l’État, comme avant la Révolution&nbsp;» (Scheidhhauer, p. 113-116). L’inspection du Temple-Neuf est donc composée des églises consistoriales du Temple-Neuf, Saint-Pierre-le-Jeune et Saint-Guillaume, ainsi que Wolfisheim&nbsp;; celle de Saint-Thomas et Saint-Nicolas comprend Saint-Thomas, Saint-Nicolas, Saint-Pierre-le-Vieux et Sainte-Aurélie, Barr et Sundhouse (janvier 1804).</span></p>  
'''<span style="font-size:larger;"><font face="Times New Roman, serif">Sources-Bibliographie</font></span>'''
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<p style="text-align: justify;"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;">L’église réformée de la rue du Bouclier, autorisée à Strasbourg en 1787, fait partie de l’un des cinq consistoires du Bas-Rhin (Strasbourg, Bischwiller, Bergzabern, Billigheim, Landau). Elle avait servi de salle de réunion pour un Club des jacobins, mais avait été rendue au culte dès 1795 et est devenue siège du consistoire réformé de Strasbourg.</span></p>  
'''<span style="font-size:larger;">Notices connexes</span>'''
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<span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;">'''<span style="font-size:larger;">Notices connexes</span>'''</span>
  
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<p style="text-align: justify;"><span style="font-family:">Le décret du 17 mars 1808 prescrit&nbsp;: «&nbsp;Il sera établi une synagogue et un consistoire israélite dans chaque département renfermant deux mille individus professant la religion de Moïse. C’était le cas à Strasbourg, où la synagogue prend le nom de synagogue consistoriale, confiée au grand rabbin Sintzheim&nbsp;» (v. [[Notables]]) (Annuaire historique et statistique du département du Bas-Rhin 1811). La première synagogue est installée dans l’ancien poêle des aubergistes, sis rue des Fribourgeois, où le grand rabbin Sintzheim prononce le 24 octobre 1805 un sermon en hébreu célébrant les victoires de l’Empereur Napoléon. En 1822, la communauté rachète la grande salle de spectacle du poêle de la corporation des drapiers (''Tuchertrinkstube''), qui s’étend de la rue des Drapiers à la rue Sainte-Hélène, désormais libre par l’installation du théâtre municipal dans l’église Saint-Étienne, et y transfère la synagogue (consistoriale depuis 1808). En 1832, la communauté rachète, rue Sainte-Hélène, les locaux vacants de l’ancien couvent Sainte-Barbe (puis Petits Capucins) et y élève sa nouvelle synagogue consistoriale de la rue Sainte-Hélène, inaugurée en 1834.</span></p> <p style="text-align: justify;">'''<span style="font-size:larger;">Bibliographie</span>'''</p>  
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<p style="text-align: justify;"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;">Le décret du 17 mars 1808 prescrit&nbsp;: «&nbsp;Il sera établi une synagogue et un consistoire israélite dans chaque département renfermant deux mille individus professant la religion de Moïse. C’était le cas à Strasbourg, où la synagogue prend le nom de synagogue consistoriale, confiée au grand rabbin Sintzheim&nbsp;» (v. [[Notables|Notables]]) (Annuaire historique et statistique du département du Bas-Rhin 1811). La première synagogue est installée dans l’ancien poêle des aubergistes, sis rue des Fribourgeois, où le grand rabbin Sintzheim prononce le 24 octobre 1805 un sermon en hébreu célébrant les victoires de l’Empereur Napoléon. En 1822, la communauté rachète la grande salle de spectacle du poêle de la corporation des drapiers (''Tuchertrinkstube''), qui s’étend de la rue des Drapiers à la rue Sainte-Hélène, désormais libre par l’installation du théâtre municipal dans l’église Saint-Étienne, et y transfère la synagogue (consistoriale depuis 1808). En 1832, la communauté rachète, rue Sainte-Hélène, les locaux vacants de l’ancien couvent Sainte-Barbe (puis Petits Capucins) et y élève sa nouvelle synagogue consistoriale de la rue Sainte-Hélène, inaugurée en 1834.</span></p> <p style="text-align: justify;"><span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;">'''<span style="font-size:larger;">Bibliographie</span>'''</span></p>  
<span style="font-family:">SEYBOTH (Adolphe), ''Strasbourg historique et pittoresque'', Strasbourg, 1894, t. II, p. 389-390, 403.</span>
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<span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;">SEYBOTH (Adolphe), ''Strasbourg historique et pittoresque'', Strasbourg, 1894, t. II, p. 389-390, 403.</span>
  
<span style="font-family:">WEYL (Robert), art «&nbsp;Synagogue&nbsp;»,''Encyclopédie de l’Alsace'', Strasbourg, 1985 p. 7207-7208 (illustration de l’intérieur de la Synagogue de la rue des Drapiers, 1822-1834).</span>
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<span style="font-family:Times New Roman,Times,serif;">WEYL (Robert), art «&nbsp;Synagogue&nbsp;»,''Encyclopédie de l’Alsace'', Strasbourg, 1985 p. 7207-7208 (illustration de l’intérieur de la Synagogue de la rue des Drapiers, 1822-1834).</span>
  
'''<span style="font-size:larger;">Notices connexes</span>'''
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[[Jude,_juif|<span style="font-family:">Jude /Juif</span>]]
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[[Synagogue|Synagogue]]
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<p style="text-align: right;">'''<span style="font-family:">François Igersheim</span>'''</p>   
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[[Category:P]] [[Category:Eglises et cultes]]
 
[[Category:P]] [[Category:Eglises et cultes]]

Version actuelle datée du 24 octobre 2024 à 13:53

1. Paroisses luthériennes maintenues

Les articles organiques des cultes catholiques et protestants du 18 germinal an X – 8 avril 1802 entraînent une resectorisation de la carte cultuelle protestante de la ville, dont les 7 paroisses sont réunies depuis le XVIe siècle en un convent (parfois appelée consistoire ; v. Consistoire, Convent). Le gouvernement a à nouveau recours à la norme des « 6 000 » pour déterminer le contour des consistoires ou églises consistoriales (art. 16 : Une église consistoriale pour 6 000 âmes ; art. 33 : Les églises de la confession d’Augsbourg auront des pasteurs, des consistoires locaux, des inspections et des consistoires généraux). Quatre églises paroissiales sont retenues qui regroupent les paroisses : Saint-Pierre-le-Vieux (et Sainte-Aurélie), Temple-Neuf, Saint-Pierre-le-Jeune (et Saint-Guillaume), Saint-Thomas (et Saint-Nicolas). Ces églises consistoriales sont regroupées en inspections : le Temple-Neuf avec Saint-Pierre-le-Jeune et Saint-Guillaume, Dorlisheim et Wolfisheim, Saint-Thomas (Saint-Nicolas, Saint-Pierre-le-Vieux et Sainte-Aurélie, Barr et Sundhouse). Les Luthériens strasbourgeois regrettèrent amèrement la disparition formelle de leurs anciennes paroisses. Mais sur une intervention de Koch auprès du ministre Portalis (mai 1802), elles subsistent de fait, sous le nom de « consistoire paroissial » avec leurs conseils presbytéraux appelés « surveillants », et leurs pasteurs font tous partie du conseil de l’Église consistoriale. Mais les Strasbourgeois ne purent obtenir la réunion de la ville en une Inspection unique, le gouvernement voulant éviter qu’ils ne forment « un État dans l’État, comme avant la Révolution » (Scheidhhauer, p. 113-116). L’inspection du Temple-Neuf est donc composée des églises consistoriales du Temple-Neuf, Saint-Pierre-le-Jeune et Saint-Guillaume, ainsi que Wolfisheim ; celle de Saint-Thomas et Saint-Nicolas comprend Saint-Thomas, Saint-Nicolas, Saint-Pierre-le-Vieux et Sainte-Aurélie, Barr et Sundhouse (janvier 1804).

Sources-Bibliographie

Archives départementales du Bas-Rhin : V 382 ; 383 ; 394 ; 396. 400 ; 403.

Almanach d’Alsace pour l’année 1783(J.-J. Oberlin).

Almanach du département du Bas-Rhin pour l’année 1792(J.-J. Oberlin).

Annuaire historique et statistique du département du Bas-Rhin(Fargès-Méricourt, 1811).

SCHEIDHAUER (Marcel), Les églises luthériennes en France (1800-1815) Alsace-Montbéliard-Paris, Strasbourg, 1975.

François Igersheim

2. Consistoire réformé du Bas-Rhin et de Strasbourg

L’église réformée de la rue du Bouclier, autorisée à Strasbourg en 1787, fait partie de l’un des cinq consistoires du Bas-Rhin (Strasbourg, Bischwiller, Bergzabern, Billigheim, Landau). Elle avait servi de salle de réunion pour un Club des jacobins, mais avait été rendue au culte dès 1795 et est devenue siège du consistoire réformé de Strasbourg.

Notices connexes

Articles organiques des cultes protestants

Consistoire

Paroisse protestante

Réforme

Christian Wolff

3. Consistoire israélite du Bas-Rhin et synagogue consistoriale de Strasbourg après le décret du 17 mars 1808

Le décret du 17 mars 1808 prescrit : « Il sera établi une synagogue et un consistoire israélite dans chaque département renfermant deux mille individus professant la religion de Moïse. C’était le cas à Strasbourg, où la synagogue prend le nom de synagogue consistoriale, confiée au grand rabbin Sintzheim » (v. Notables) (Annuaire historique et statistique du département du Bas-Rhin 1811). La première synagogue est installée dans l’ancien poêle des aubergistes, sis rue des Fribourgeois, où le grand rabbin Sintzheim prononce le 24 octobre 1805 un sermon en hébreu célébrant les victoires de l’Empereur Napoléon. En 1822, la communauté rachète la grande salle de spectacle du poêle de la corporation des drapiers (Tuchertrinkstube), qui s’étend de la rue des Drapiers à la rue Sainte-Hélène, désormais libre par l’installation du théâtre municipal dans l’église Saint-Étienne, et y transfère la synagogue (consistoriale depuis 1808). En 1832, la communauté rachète, rue Sainte-Hélène, les locaux vacants de l’ancien couvent Sainte-Barbe (puis Petits Capucins) et y élève sa nouvelle synagogue consistoriale de la rue Sainte-Hélène, inaugurée en 1834.

Bibliographie

SEYBOTH (Adolphe), Strasbourg historique et pittoresque, Strasbourg, 1894, t. II, p. 389-390, 403.

WEYL (Robert), art « Synagogue »,Encyclopédie de l’Alsace, Strasbourg, 1985 p. 7207-7208 (illustration de l’intérieur de la Synagogue de la rue des Drapiers, 1822-1834).

Notices connexes

Culte israélite

Jude /Juif

Notables israélites

Synagogue

François Igersheim