Ehrschatz
Le terme revêt une double signification : il peut désigner une redevance additionnelle à la dîme et se justifie, dans ce cas, par les frais d’enregistrement de cette dernière. Le plus souvent, sous le nom de laudemium, Lehengeld ou Consensgeld, ce mot qualifie, en dehors de tout contrat en bonne et due forme, mais à la suite d’une convention particulière, un droit de mutation ou d’entrée en jouissance moyennant reconnaissance (« pro honore », « Ehr », « laudatio ») de la propriété d’autrui. Si la formule est signalée, en 1259, 1315 et 1322, lors de l’avènement des abbés de Munster, elle est surtout utilisée à l’occasion de la cession des dîmes ou des terres emphytéotiques, en reconnaissance du domaine direct. Perçue au moment de l’entrée en jouissance du nouveau fermier, elle est parfois sujette à renouvellement tous les 30, 40 ou 50 ans. Le montant de la redevance s’élève en général au cinquantième denier par rapport au prix de vente estimé.
Bibliographie
HOFFMANN,L’Alsace au XVIIIe siècle (1906), t. II, p. 223‑230 et t. III, p. 291.
BOEHLER (Jean-Michel), La paysannerie de la plaine d’Alsace (1648-1789), 3 vol., Strasbourg, 1994., t. II, p. 1221 et III, p. 2329.
Notices connexes
Jean-Michel Boehler