Orgue

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Instrument de musique, mobilier d’église.

L’orgue, à la fois instrument de musique et œuvre d’art, est attesté en Alsace dès le XIIIe siècle. Au cours des siècles, il est utilisé en soliste ou comme instrument d’accompagnement du chant lors des offices religieux. Il est aussi un élément d’ornementation de l’édifice dans lequel il prend place, au même titre que les vitraux et le mobilier, et occupe désormais une place importante dans le patrimoine d’une région dont on a dit un jour qu’elle était « le pays des orgues ».

I. L’emplacement des premiers orgues dans les édifices religieux

Du Moyen Âge à la Renaissance, l’orgue d’église – entendons ici un instrument d’une certaine importance – est généralement suspendu à l’un des murs de la nef centrale, par exemple à hauteur du triforium. On dit alors qu’il est « en nid d’hirondelle ». Un seul exemple de ce type est encore visible en Alsace et se trouve à la cathédrale de Strasbourg. En effet, la partie inférieure de l’orgue, en sapin et au décor gothique, date de 1385. C’est la plus ancienne de l’instrument. Mais il ne s’agit pas là du premier orgue construit pour cette cathédrale puisque le premier orgue de l’édifice date de 1260.

Les débuts de l’orgue en Alsace : XIIIe siècle

C’est à partir de la deuxième moitié du XIIIe siècle que l’orgue se diffuse lentement dans la région. Jusqu’à la fin du XIVe siècle, on le trouve exclusivement dans des églises de Strasbourg (notamment chez les Dominicains dès 1292 et à Saint-Thomas en 1333) et à Thann dès 1345. À partir de 1400, il se développe à Strasbourg (Saint-Pierre-le-Jeune, vers 1404 ; Sainte-Madeleine, vers 1485) et gagne les autres villes et abbayes de la région : Colmar (Saint-Martin, av. 1417), Masevaux (av. 1443), Guebwiller (av. 1445), Rouffach (av. 1449), Obernai (vers 1450), Ensisheim (vers 1482), Mulhouse (vers 1487), Sélestat (vers 1487), Cernay (av. 1489), Saverne (av. 1489), Haguenau (vers 1493) et Lucelle (av. 1500).

L’instrument prend de l’ampleur

Faute d’archives, il est difficile de savoir de quels instruments il s’agit. Ce qui est certain, c’est que l’apparition de l’orgue dans de grandes églises nécessite de lui donner plus d’ampleur que n’en avaient les premiers instruments construits à la suite de celui offert à Pépin le Bref par l’empereur byzantin Constantin V au VIIIe siècle. Il devient nécessaire de surélever le sommier sur lequel les nombreux tuyaux sont posés pour que le son passe au-dessus de l’organiste, de créer un lien entre les touches et le sommier grâce à l’abrégé. De même, l’instrument nécessite de grands soufflets pour alimenter en air les tuyaux. Enfin, il lui faut un buffet, meuble et élément décoratif destiné à contenir ces différents mécanismes et organes de l’instrument. À cette époque, le buffet est en bois de sapin, en général peint, avec déjà des tourelles plates qui abritent des tuyaux en métal.

L’apparition des registres

Concernant le matériel sonore, on estime que, jusqu’à la fin du XVe siècle, l’orgue alsacien était ce que l’on appelle un Blockwerk : plusieurs rangs de tuyaux affectés à une note parlent ensemble sans qu’il soit possible d’individualiser les sons à l’aide de registres. Cependant, l’orgue évolue. Friedrich Krebs († vers 1493), originaire de Schalkhausen, de l’autre côté du Rhin, construit deux orgues pour la cathédrale de Strasbourg (1478 et 1491) et mentionne dans un devis pour Haguenau (1491) l’utilisation de ces registres qui vont permettre l’élargir la palette sonore de l’organiste.

L’orgue et le culte religieux

Dès son apparition en Alsace, l’orgue est intégré à la liturgie. Ce fait est confirmé par les comptes de la Fabrique de la cathédrale de Strasbourg et de l’Œuvre Notre-Dame qui, dès le milieu du XIVe siècle, détaillent les sommes versées aux souffleurs – personnes chargées d’actionner les soufflets de l’instrument. Ces archives permettent aussi de voir à quelles occasions l’orgue était joué. Dès cette époque, l’orgue est utilisé pour les fêtes. Les montants les plus importants, et par là, les fêtes où on l’utilisait le plus, sont ainsi, en 1351, la Pentecôte qui prédomine nettement, puis Noël, la Circoncision, l’Épiphanie, la Purification de la Vierge, Quasimodo, l’Ascension, la Trinité, la Saint-Arbogast (premier évêque de Strasbourg), l’Assomption, la Dédicace et la Nativité de la Vierge. L’orgue est aussi utilisé, mais de manière moins importante si l’on en croit les dépenses, lors d’une vingtaine d’autres fêtes durant l’année. Un autre document de l’époque, « L’ordinaire de Closener », rédigé en 1364, précise quant à lui si l’orgue joue seulement lors de la messe ou également aux vêpres. D’après ce document, il joue en principe le Benedicamus et entonne le Te Deum. Indiquons ici que dès cette époque (1336), à Hambourg, l’orgue jouait soit en soliste soit accompagnait le chœur ou alternait avec lui. À Mersebourg (Saxe), à la même époque, l’orgue jouait l’Introït, le Kyrie, le Credo, l’Offertoire et le Benedictus, le chœur se chargeant notamment du Graduel, du Sanctus et de l’Agnus Dei. Mais dès cette époque au moins, l’orgue restait silencieux durant le carême.

Le rôle des organistes

Les organistes sont rétribués dès le Moyen Âge. Au début du XVe siècle, l’organiste de la cathédrale de Strasbourg reçoit ainsi un traitement trimestriel. Le musicien se fait aussi quelques fois donateur, comme l’organiste de la cathédrale Dietrich d’Erfurt qui lègue, en 1402, un orgue positif à la cathédrale, à condition que l’orgue soit joué tous les samedis. Durant ce siècle, l’organiste voit son activité augmenter : il participe à plus de fêtes religieuses, notamment les fêtes mariales, et prend part également de plus en plus aux vêpres. Il arrive aussi à l’organiste de la cathédrale de jouer à d’autres occasions, comme lors de la visite d’un cardinal (1419) ou pour la célébration d’une victoire (1474).

Strasbourg n’est pas un cas isolé. En 1494, à Haguenau, Johann Albach est engagé pour jouer à chacune des grandes fêtes, aux jours des Apôtres, ainsi qu’aux dimanches et jours fériés, pendant la messe, les vêpres, les complies et le Salve Regina. En contrepartie, il touche 14 florins par an. On trouve parmi les organistes bon nombre de religieux, comme un des successeurs d’Albach, Conrad Frech à Haguenau en 1511, ou un certain Joachim, prêtre et chapelain de Friessheim, engagé à Kaysersberg en 1525 et qui, outre ses fonctions d’organiste, doit célébrer plusieurs messes par semaine.

À la Renaissance, les timbres de l’orgue se font plus variés et séduisants (principaux, bourdons, flûtes, quintes, mixtures, anches). Témoins de cette évolution, l’orgue de l’église Saint-Georges à Haguenau au début du XVIe siècle et celui de l’église Saint-Thomas de Strasbourg, dont la composition notée par Kilian Wilderlin en 1604 provient d’un état plus ancien de l’instrument. Durant le XVIe siècle, l’orgue est encore parfois placé en nid d’hirondelle, comme en témoigne celui construit à Thann en 1561.

Jusqu’à la guerre de Trente Ans, on recense ainsi près de soixante-dix nouveaux instruments, certains dans des églises qui en sont déjà dotées et où l’on veut remplacer l’orgue, certains dans des villes qui en sont alors dépourvues.

Les débats de la Réforme

Avec l’introduction de la Réforme cependant, l’usage de l’orgue fait débat. Il est un temps réduit au silence dans certaines églises. À Strasbourg, la réformatrice Catherine Zell se prononce contre les orgues et les organistes dans la préface à un recueil de cantiques (1534). Calvin, de même, exclut l’orgue de ses cultes et privilégie le chant a capella.

Par contre, le Magistrat de Strasbourg réaffirme la place de l’orgue dans le culte luthérien et l’organiste de l’église Saint-Thomas, Wolfgang Dachstein, qui a adhéré à la Réforme, compose des mélodies destinées au nouveau culte luthérien. Il succède même, en 1541, à l’organiste de la cathédrale (passée à la Réforme en 1527), Maternaus Kreiss, tout en gardant sa place à Saint-Thomas, ce qui montre que l’orgue continuait à être utilisé dans deux des principales églises de la ville. Le rôle des organistes lors des cultes semble alors assez effacé : préluder au chant des offices principaux et jouer à la sortie, ce que confirme l’ordonnance ecclésiastique (Kirchenordnung) de 1598.

Concernant la musique d’orgue de l’époque, on signalera ici le recueil Tabulaturbuch publié par l’organiste de la cathédrale Bernhard Schmid l’Aîné, en 1577. On y trouve des diminutions de motets issues de l’école flamande, en particulier de Lassus (1532-1594). Le répertoire évolue par la suite. En témoigne la tablature d’orgue de Bernhard Schmid le Jeune (1607), très majoritairement composée d’œuvres de compositeurs italiens, tendance confirmée par le Promptuarium Musicum, édité à Strasbourg entre 1611 et 1628. Dès cette époque, les organistes pratiquent la basse continue.

Les facteurs d’orgue

Les artisans qui travaillent alors dans les églises de la région témoignent de l’élan artistique qui concerne toute la vallée du Rhin. Rupprecht Eckstetter, auteur des orgues de Ribeauvillé (1500) et de Kaysersberg (1525), vient de Constance. Hans Süss, qui travaille à la cathédrale de Strasbourg en 1511, vient de Cologne. Hans Tügi, qui travaille à l’église Saint-Martin de Colmar en 1513, est établi à Bâle. Sigmund Peistle, qui construit l’orgue de la collégiale de Thann en 1561, et Werner Mudderer, qui installe un positif chez les dominicaines d’Unterlinden à Colmar en 1594, viennent de Fribourg-en-Brisgau.

Au début du XVIIe siècle, les constructions d’orgues continuent au même rythme qu’au siècle précédent. Le facteur d’orgues Hans Huodt, de Fribourg-en-Brisgau, est très actif au début du siècle. Il construit l’orgue de l’église de Marbach (1604), de Saint-Martin à Colmar (1608) et de Riquewihr (1609). Rouffach se tourne, quant à elle, vers Thomas Schott de Bremgarten en 1626.

II. Après la guerre de Trente Ans

Mais l’effondrement provoqué en Alsace par la guerre de Trente Ans concerne aussi les orgues. Ce n’est que dans la deuxième moitié du XVIIe siècle que des réparations ont lieu (par exemple, à Obernai en 1655 par le Strasbourgeois Hans Jacob Baldner) et que les constructions neuves reprennent. Du côté catholique, Saint Hippolyte en 1660, Erstein et Munster à la même époque, font appel aux facteurs d’orgues Hans Jacob Aebi (1612-1688) et son fils Christophe Aebi (1642-1693) qui viennent de Soleure. On estime qu’entre 1657 et 1674, ils construisent une douzaine d’instruments et en réparent autant, ce qui fait d’eux les plus importants facteurs d’orgues en Alsace de cette deuxième moitié de siècle.

Mais l’orgue tient aussi une place croissante dans les paroisses protestantes. En témoignent les travaux exécutés par H. J. Baldner en 1643 à l’église Saint-Guillaume de Strasbourg, à Westhoffen par Christophe Aebi en 1667 ou encore au Temple-Neuf à Strasbourg en 1684, où Frantz Freundt, de Rottenburg am Neckar, complète l’ancien orgue du jubé de la cathédrale qui y avait été transféré en 1681.

Organistes du XVIIe siècle

Les organistes de la fin du XVIIe siècle ont souvent plusieurs activités. On peut citer Hieronymus Brixius, organiste à Haguenau de 1659 à 1673, qui se livre à un important travail de copie et est chargé de la bibliothèque musicale de la paroisse. Il a également introduit la pratique de la musique à deux chœurs à Haguenau. Johann Philipp Beck, organiste à l’église Saint-Guillaume à Strasbourg († en 1693) était également violoniste. Il est l’auteur d’un recueil pour viole publié en 1677. À Saverne, les organistes qui n’étaient pas membres du clergé occupaient souvent le poste de secrétaire de la chancellerie : c’est le cas de Franz Mudderer († en 1667) et de Johann Franz Feygenthal, nommé en 1673. Enfin, il convient de citer, parmi les plus célèbres organistes de l’époque, le jeune Georg Muffat, élève de Lully, nommé organiste du Grand Chapitre de la Cathédrale à Molsheim en 1671 et qui deviendra par la suite un compositeur important.

Outre le grand orgue de tribune, ces organistes pratiquent aussi parfois l’orgue portatif lors de processions comme lors de la Fête-Dieu. Cela est attesté chez les Jésuites à Haguenau en 1613 et en 1662. Cette régale est portée d’un autel à l’autre par deux personnes.

La diffusion de l’orgue dans les campagnes

Après 1700, l’instrument pénètre dans les villages du vignoble et de la plaine. L’orgue est désormais le plus souvent placé sur une tribune en bois, au-dessus de l’entrée principale de l’église. Son dessin varie en fonction des goûts du facteur d’orgue et des possibilités financières du client. Il comprend, en général, un grand orgue, avec un plan sonore de pédale séparé, et, au premier plan, un positif de dos incrusté dans le garde-corps, lui-même souvent surmonté de panneaux ajourés, comme on peut les voir encore à Ebersmunster ou à Soultz dans le Haut-Rhin. Le buffet n’est plus peint mais simplement verni. Il est en chêne pour les parties visibles, en sapin pour les autres parties afin de réduire les coûts.

Le XVIIIe, siècle des Silbermann

Le XVIIIe siècle est largement dominé par les Silbermann. André Silbermann (1678-1734), originaire de Saxe, construit en tout 34 instruments dans son atelier à Strasbourg. Parmi ses instruments les plus célèbres, on peut citer ceux de Marmoutier (1710) et d’Ebersmunster (1732). Son fils Jean-André Silbermann (1712-1783) qui lui succède construit 57 instruments, dont l’un des plus célèbres est celui de l’église Saint-Thomas à Strasbourg, orgue sur lequel joue Mozart lors de son séjour dans la ville en 1778. Mais les Silbermann, unanimement reconnus pour la qualité de leur travail, ne sont pas les seuls facteurs d’orgues en Alsace au XVIIIe siècle, même s’ils dominent le marché. On peut ainsi citer parmi leurs concurrents Joseph Waltrin (1679-1747), originaire de Remiremont, qui construit notamment l’orgue de Kaysersberg (1720). Son fils, Jean-Baptiste Waltrin (1708-1753), forme des artisans très doués, comme Louis Dubois (1726-1766), auteur d’orgues à Ammerschwihr (1762) et Wissembourg (1765). Installé lui aussi à Kaysersberg, Jacques Besançon (1735-1811) construit des orgues à Villé (1767) et à Ungersheim (1768). Sans pouvoir être complet sur l’ensemble des facteurs d’orgues en activité à cette époque, citons encore Johann Georg Rohrer (vers 1685-1765), venu de Bohême et Georg Friederich Merckel (1671-1766), tous deux installés à Strasbourg et qui ne connaissent pas le succès de Silbermann. Enfin, deux artisans travaillent dans la région à la fin du XVIIIe siècle : Martin Bergäntzel (1722-1803) construit notamment l’orgue des Franciscains à Kaysersberg (1785) et Joseph Rabiny (1732-1813) est connu pour avoir construit le grand orgue de quatre claviers à l’église Notre-Dame de Guebwiller (1785). Le premier donne naissance à la lignée des Bergäntzel-Rinckenbach qui est active à Ammerschwihr jusque dans la première partie du XXe siècle. Le second fait venir son gendre François Callinet à Rouffach, où plusieurs générations ont produit de nombreux orgues réputés jusqu’en 1870.

En ce qui concerne le répertoire musical, les musiciens protestants de Strasbourg ne semblent guère s’intéresser à la musique française de l’époque, et ce malgré la présence française depuis la fin du XVIIe siècle. Du côté catholique, à Haguenau ou Molsheim, on préfère interpréter les œuvres de compositeurs italiens, autrichiens ou d’Allemagne du Sud, notamment celles du bénédictin Valentin Rathberger dans la première moitié du XVIIIe siècle.

III. Les organistes et lenseignement

On trouve, datant du XVIIIe siècle, des règlements que les organistes signent lors de leur engagement. Ces documents, qui existaient déjà durant les siècles précédents, décrivent sommairement ce qu’on attend d’eux. À l’église Sainte-Aurélie de Strasbourg, par exemple, il est notamment demandé au musicien de ne pas s’engager parallèlement dans une autre paroisse, de jouer lui-même tous les dimanches et lors des autres grandes fêtes et d’accorder l’instrument. Concernant son jeu, il lui est demandé de jouer de façon lente et solennelle. Durant ce siècle, il devient de plus en plus fréquent de voir l’association maître d’école-organiste. Outre l’apprentissage des rudiments de la lecture, de l’écriture et du calcul, les maîtres d’école sont aussi chargés d’assurer l’enseignement du catéchisme et le chant. Déjà en 1667, le règlement scolaire, établi par le magistrat de Turckheim, prescrivait au maître d’école d’enseigner consciencieusement le chant à tous les élèves ayant des aptitudes musicales et à jouer l’orgue, s’il en était capable, ou à le faire jouer par un autre que lui, aux grandes fêtes de l’Église ou aux fêtes des Apôtres. On citera à titre d’exemple quelques noms de maîtres d’école-organistes de la région de Colmar au XVIIIe siècle : Heinrich Schäffer, à Turckheim vers 1709, Ferdinand Marlein, à Kaysersberg vers 1717, Antoine Klein, à Turckheim de 1736 à 1756, François Joseph Waldenspiel, à Ammerschwihr vers 1756-1762, et Peter Ruetschmann, à Kaysersberg vers 1780.

La généralisation de l’orgue dans les paroisses

À la Révolution, la sécularisation des églises conventuelles entraîne la vente de leurs biens – dont les orgues, considérés comme bien nationaux. Plusieurs communes peuvent ainsi acquérir un orgue. À titre d’exemple, l’orgue Silbermann de l’abbaye de Pairis est transféré à Turckheim en 1792. À cette date, l’Alsace compte près de 300 orgues, soit trois fois plus qu’en 1700, ce qui montre l’importance de la production en Alsace à cette époque et l’intérêt porté à l’instrument. Le XIXe siècle qui s’annonce verra les plus petites communes qui ne possédaient pas d’orgue en acquérir elles aussi, principalement auprès des grandes maisons alsaciennes Callinet, Rinckenbach et Stiehr, héritières du siècle précédent. Parallèlement, une nouvelle génération d’organistes alsaciens, et parmi elle Joseph Wackenthaler à la cathédrale de Strasbourg et Léon Boëllmann à Paris, exerceront aussi leurs talents dans l’écriture pour orgue.

Bibliographie

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Notices connexes

Kirchengesang, Musique

Benoît Wirrmann