Martinsbeet

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Pfennig, zins, zoll

Comme le suggère le suffixe beet, ce mot peut désigner toute redevance seigneuriale perçue à l’échéance de la Saint Martin (11 novembre). À destination imprécise et à levée occasionnelle, en particulier lors des périodes de difficultés financières, la Martinsbeet peut revêtir des formes variées. C’est ainsi que la Ville de Mulhouse acquiert dès 1365, en même temps que le droit de taxer les péages et marchés, appartenant jusque là au pouvoir central, celui d’imposer chaque bourgeois de la ville à la Saint-Martin (cens symbolique et recognitif de 4 deniers dont la perception ne laisse plus de trace par la suite).

À Colmar, le mot revêt une signification plus précise : sous la dénomination de Martinszoll ou de Sankt Martins Bauzoll, il désigne une imposition établie par le Magistrat, à l’instar du Pfundzoll sur les immeubles, pour subvenir aux frais de construction, puis d’entretien, de la cathédrale Saint-Martin et qu’un arrêt du Conseil d’État du 29 septembre 1750 range improprement dans la catégorie des « lods et ventes » (Chauffourle Syndic, Observations sur les statuts de Colmar de 1593, p. 105).

Bibliographie

HOFFMANN,L’Alsace au XVIIIe siècle (1906), p. 373-374.

MOEDER (Marcel), « Études sur l’histoire de Mulhouse aux XIIe et XIIIsiècle », Bulletin du Musée historique de Mulhouse, 52-56, 1932-1937, p. 44-45.

MOEDER (Marcel), Les institutions de Mulhouse au Moyen Âge, Strasbourg, 1951, p. 12, 189 et 221.

Notices connexes

Bede

Cens

Gewerf

Lods et ventes

Jean-Michel Boehler