Marguillier
Bedeau
L’administration française désigne, au XVIIIe siècle, du nom de marguilliers les maîtres d’école assujettis, au niveau d’une paroisse catholique, à des fonctions ecclésiales. Certaines d’entre elles, inséparables du rôle d’enseignant, correspondent à l’encadrement des élèves à l’église : elle consistent à conduire ces derniers deux par deux à la messe ou au catéchisme, à les surveiller durant l’office ou à encadrer le chapelet et le chemin de croix. Elles ne diffèrent donc pas foncièrement des attributions du Kirchrüger communal (voir : Bedeau), si ce n’est qu’elles s’appliquent exclusivement aux effectifs scolarisés. D’autres relèvent des tâches dévolues plus tard au sacristain, d’où le nom de Kirchwart ou Kilbert ou encore de Messner : ouvrir, fermer et entretenir l’église, alimenter la lampe du Saint-Sacrement, préparer les vêtements sacerdotaux en fonction des couleurs liturgiques du moment ainsi que le linge d’autel, faire la quête, sonner les cloches, en particulier le glas et le tocsin, confectionner des cierges. D’autres enfin font du maître d’école l’auxiliaire et l’acolyte du curé, chargé de tenir les orgues, d’entonner le plain-chant et d’assister éventuellement l’officiant aux mariages, baptêmes et enterrements : le tout moyennant rétribution ou participation au casuel.
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