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Affluent du Rhin, qui prend sa source dans les Monts du Hardt (Palatinat), comme de nombreuses autres rivières, dont la Queich qui arrose [[Landau_(ville_de)|Landau]]. La Lauter passe au milieu du « Mundat » ou immunité de l’abbaye de Wissembourg, morcelée au cours du Moyen Âge entre [[Abbé|abbés]], évêque de Spire, Deux-Ponts, Ville de Wissembourg. Après la sécularisation de l’abbaye (1525), les droits de l’abbaye reviennent à l’évêque de Spire et, à partir de 1648/1697, au roi (voir : [[Mundat|Mundat]]). La Lauter se jette dans le Rhin à Lauterbourg, au statut de ville – en 1258 elle a fait partie de la Ligue du Rhin – siège d’un bailliage de l’évêque de Spire, plusieurs fois pillée et incendiée pendant la guerre de Trente Ans, la campagne du Palatinat (1678), puis la guerre de succession d’Espagne. Rebâtie par Villars en 1706, Lauterbourg sera ville de garnison de 1735 à 1870 (Clauss).
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Le long de la Lauter, à partir de Wissembourg, qui a conservé sa bonne enceinte, et jusqu’aux fortifications de Lauterbourg, Villars fait placer un retranchement en terre, fascinage et bois, la rivière ayant été transformée en une succession de petits étangs mis en eau par de petits barrages et leurs écluses et protégée en avant par des redoutes en terre. Les lignes s’étendent à l’ouest de Wissembourg jusqu’au col du Pigeonnier. Leur rôle est de permettre la localisation rapide d’incursions ennemies et d’organiser la contre-attaque, mais il a été somme toute fort mince. Mais elles ont servi à matérialiser la frontière lorsque le second traité de Paris (30 novembre 1813) a enlevé Landau et les territoires situés au nord de la Lauter à la France (voir : [[Queich|Queich]]). Il a d’ailleurs fallu attendre la convention du 23 juillet 1823 avec la Bavière – qui contestait l’attribution à la France de Weiler et Altenstadt – pour que soit déterminée exactement la limite actuelle, où seuls quelques récents petits échanges de parcelles sont intervenus (J. Doise).
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== Bibliographie ==
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CLAUSS (Joseph), ''Topographisches Wörterbuch'', p. 597-600.
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DOISE (Jean), « Lignes de la Lauter ou de Wissembourg », ''Encyclopédie d’Alsace'', col. 4755-4756.
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VONAU (J.-L.), « Mundat », ''Encyclopédie d’Alsace'', col. 5771-5773.
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[[Bailliage|Bailliage]], ''[[Burggraf|Burggraf]]''
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[[Ingénieur_du_roi|Ingénieur du roi]], [[Inspecteur_des_Ponts_et_Chaussées|Inspecteur des Ponts et Chaussées]]
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<p class="mw-parser-output" style="text-align: right;">'''François Igersheim'''</p> 
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Version du 24 décembre 2020 à 13:48

Carte de Cassini (levées 1756-1757) Cours de la Lauter, de Wissembourg au Rhin. Les « lignes de la Lauter » appelées ici « lignes de Wissembourg », sont établies sur la rive droite de la Lauter.

Lutra, lignes de la Lauter, Lauterbourg.

Affluent du Rhin, qui prend sa source dans les Monts du Hardt (Palatinat), comme de nombreuses autres rivières, dont la Queich qui arrose Landau. La Lauter passe au milieu du « Mundat » ou immunité de l’abbaye de Wissembourg, morcelée au cours du Moyen Âge entre abbés, évêque de Spire, Deux-Ponts, Ville de Wissembourg. Après la sécularisation de l’abbaye (1525), les droits de l’abbaye reviennent à l’évêque de Spire et, à partir de 1648/1697, au roi (voir : Mundat). La Lauter se jette dans le Rhin à Lauterbourg, au statut de ville – en 1258 elle a fait partie de la Ligue du Rhin – siège d’un bailliage de l’évêque de Spire, plusieurs fois pillée et incendiée pendant la guerre de Trente Ans, la campagne du Palatinat (1678), puis la guerre de succession d’Espagne. Rebâtie par Villars en 1706, Lauterbourg sera ville de garnison de 1735 à 1870 (Clauss).

Le long de la Lauter, à partir de Wissembourg, qui a conservé sa bonne enceinte, et jusqu’aux fortifications de Lauterbourg, Villars fait placer un retranchement en terre, fascinage et bois, la rivière ayant été transformée en une succession de petits étangs mis en eau par de petits barrages et leurs écluses et protégée en avant par des redoutes en terre. Les lignes s’étendent à l’ouest de Wissembourg jusqu’au col du Pigeonnier. Leur rôle est de permettre la localisation rapide d’incursions ennemies et d’organiser la contre-attaque, mais il a été somme toute fort mince. Mais elles ont servi à matérialiser la frontière lorsque le second traité de Paris (30 novembre 1813) a enlevé Landau et les territoires situés au nord de la Lauter à la France (voir : Queich). Il a d’ailleurs fallu attendre la convention du 23 juillet 1823 avec la Bavière – qui contestait l’attribution à la France de Weiler et Altenstadt – pour que soit déterminée exactement la limite actuelle, où seuls quelques récents petits échanges de parcelles sont intervenus (J. Doise).

Bibliographie

CLAUSS (Joseph), Topographisches Wörterbuch, p. 597-600.

DOISE (Jean), « Lignes de la Lauter ou de Wissembourg », Encyclopédie d’Alsace, col. 4755-4756.

VONAU (J.-L.), « Mundat », Encyclopédie d’Alsace, col. 5771-5773.

Notices connexes

Bailliage, Burggraf

Fortification, Frontière

Garnison

Hôpitaux militaires

Ingénieur du roi, Inspecteur des Ponts et Chaussées

Justice et institutions judiciaires

Landau

Mundat

Queich

Wissembourg

François Igersheim