Intrusion : Différence entre versions
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+ | == Bibliographie == | ||
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+ | KIRSCH (Johann Peter), ''Die päpstlichen Annaten in Deutschland während des XIV. Jahrhunderts. I.- Von Johann XXII. bis Innocenz VI'', Paderborn, 1903, p. 190, 220. | ||
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+ | GRANDIDIER, ''Nouvelles œuvres historiques inédites (1897- 1900)'', III, p. 89. | ||
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+ | == Notices connexes == | ||
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+ | [[Grâces_impériales]] | ||
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+ | [[Provision_apostolique]] | ||
+ | <p class="mw-parser-output" style="text-align: right;">'''Louis Schlaefli'''</p> | ||
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Version du 25 octobre 2020 à 19:18
Intrusio, Eindringen.
Trop souvent dans le passé, des clercs indélicats, voire des laïcs, détenaient des bénéfices ecclésiastiques par intrusion, notamment par le biais de provisions apostoliques ou de grâces impériales ; souvent, ils n’étaient pas – ou pas encore – ordonnés prêtres ; parfois ils cumulaient des bénéfices incompatibles. Ainsi, Conrad d’Amoltern, qui n’était pas prêtre, mais déjà chanoine à Haslach depuis 1323, réussit à décrocher le rectorat d’Ernolsheim vers 1356, alors qu’en outre les deux bénéfices étaient incompatibles. Georges de Geroldseck se trouve dans la même situation en 1366, à cela près qu’il cumule neuf rectorats. Au XVIe siècle, Diemar, puis Christophe Breitenacker avaient joui de la chapellenie Wallsbronn à Wissembourg, alors qu’ils n’étaient pas de la famille du fondateur et ne songeaient pas à se faire prêtres (ABR G 5844). Jean Adelphe Wetzel von Marsilien occupait –par provision apostolique – le rectorat de Duntzenheim de 1509 à 1519, pourtant incorporé à l’abbaye de Marmoutier ; en 1519, il réussit le tour de force de procéder à un arrangement qui lui procure 100 fiertel Rocken (100 rézals de seigle) pendant quatre ans, puis 115 fiertel à vie (1519) (ABR H 549/11). Conrad Wannenmeyer, johannite à Strasbourg, quitte sa commanderie sans autorisation et est considéré en 1580 comme curé intrus à Eschau (ABR 1 G 179/7, f°35v).
Le mauvais exemple vient parfois de haut : le futur évêque Conrad de Lichtenberg avait été recteur intrus de Hohatzenheim de 1260 à 1262 avant de devoir résigner, puisque ce rectorat était incorporé au chapitre de Neuwiller. Eberhard de Manderscheid doit à son frère, évêque, d’être devenu prévôt intrus à Haslach en 1576 (Grandidier). L’évêque suffragant Adam Peetz a été nommé par Paul V prévôt de Saint-Pierre-le-Jeune en 1611, alors qu’un autre avait déjà été élu à cette dignité (G 4907, f°46). Conrad de Tanne, après avoir été recteur intrus de Dauendorf, sera toutefois évêque de Spire (1233-1236) (RBS, t. II, p. 32 n°874). Encore en 1603, Balthasar Baumann, pléban de Ribeauvillé, est suspendu comme intrus (AHR E 1612/24). En 1616, Johann Goelterlein est cité à comparaître « quod propria authoritate sua se in parochia Widensolen intrusisset », mais ne tardera pas à être approuvé (G 6303, f°257, 261v). Charles Chrétien de Gournay, chanoine à Haslach, prévôt intrus en 1623, obtiendra finalement la dignité par provision apostolique en 1629 (AM Haguenau, Ms 329, p. 80) et sera évêque de Toul de 1634 à 1637.
Bibliographie
KIRSCH (Johann Peter), Die päpstlichen Annaten in Deutschland während des XIV. Jahrhunderts. I.- Von Johann XXII. bis Innocenz VI, Paderborn, 1903, p. 190, 220.
GRANDIDIER, Nouvelles œuvres historiques inédites (1897- 1900), III, p. 89.
Notices connexes
Louis Schlaefli