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Le nom de la rivière qui parcourt l’Alsace du sud au nord de Winkel à la Wantzenau, apparaît à la fin du VIII<sup>e</sup>&nbsp;siècle (''Illa'') et au X<sup>e</sup> sous la forme ''Alsa'' puis se stabilise sous la forme ''Ill'' au XIV<sup>e</sup> siècle. (Clauss, notice Ill, ''Topographisches Woerterbuch'', p.&nbsp;510). A t-il donné son nom à la province&nbsp;? C’est ce qu’affirmait l’opinion savante au XVIII<sup>e</sup>&nbsp;siècle.
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«&nbsp;Le nom d’Alsace paraît dérivé de celui de la rivière d’Ill qui arrosant la plus grande partie de cette province, a probablement fait nommer ''Elsassen'', c’est-à-dire, habitans sur l’Ill, ceux qui en habitaient les bords&nbsp;; et cette dénomination s’étendant peu à peu, se communiqua vraisemblablement à tout le pays appelé Alsace, en allemand ''Elsass'' et en latin ''Alsatia'', anciennement ''Elsatia'', ''Elsatium'', etc. (Horrer, notice Alsace, ''Dictionnaire''… 1787, p.&nbsp;11)&nbsp;».
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Cette étymologie a été contestée dès le milieu du XIX<sup>e</sup>&nbsp;siècle et n’est plus admise aujourd’hui.
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La rivière Ill, longue de 217&nbsp;km, prend sa source à Winkel dans le Jura alsacien et réapparaît à Ligsdorf (résurgence). On distingue l’Ill supérieure en amont de Mulhouse, dans laquelle se jette la Largue (à Illfurth), l’Ill moyenne de Mulhouse à Colmar dans laquelle se jettent la Doller (à Illzach), la Thur (à Ensisheim), la Lauch (à Colmar) et l’Ill inférieure qui accueille la Fecht (à Illhaeusern), la Liepvrette (à Sélestat) le Giessen (à Ebersheim), la Scheer et l’Andlau (à Fegersheim), la Bruche (à Strasbourg). Jusqu’à Mulhouse, c’est encore comme une rivière de montagne et sur son cours, près de 80&nbsp;moulins étaient établis. Il n’y en a pas de Mulhouse à Colmar&nbsp;; les eaux plus importantes de la rivière sont trop basses en été.
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Des prises d’eau alimentent des canaux d’usines et d’irrigation.
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Pour la circulation transversale dans la plaine d’Alsace, l’Ill constitue un obstacle notamment dans la partie la plus large de son cours, en aval de Colmar. Au début du XVII<sup>e</sup>&nbsp;siècle, entre Sélestat et Strasbourg, mais hors cette dernière, seize franchissements enjambaient l’Ill et ses bras secondaires, soit environ 34&nbsp;ponts. À Ebersmunster, «&nbsp;… sont six petits ponts sur des filets d’eau, et deux&nbsp;ponts dans le village&nbsp;» (AMS VI 200/1). La plupart de ces ponts remplaçaient d’anciens gués, dont 26 étaient encore en usage plus ou moins régulier. En aval de Strasbourg, trois gués assuraient la circulation essentiellement locale entre les deux rives de la rivière&nbsp;: à Schiltigheim, le gué dit ''beÿ dem Thürlein'' et à Bischheim les deux gués ''zùr Linden''&nbsp;et ''zùm Gùthenmann'' (AMS VI 209/32). C’est à La&nbsp;Wantzenau, peu avant la confluence avec le Rhin, qu’un dernier pont franchissait l’Ill.
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L’Ill est navigable et flottable à partir de Colmar.
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Elle rejoint le Rhin en aval de la Wantzenau.
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Parmi les localités traversées (ou longées) relevons Fislis, Waldighoffen, Oberdorf et Grentzingen (commune nouvelle Illthal), Altkirch, Mulhouse, Colmar, Illhaeusern, Sélestat, Ebermunster, Erstein, Strasbourg.
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À l’amont de Strasbourg, le cours de l’Ill rejoint les anciens lits du Rhin et prend souvent dans la traversée de Strasbourg, le nom de [[Bruche|Bruche]]. Il fournit l’eau de l’important réseau hydrographique de Strasbourg, avec ses [[Canaux|canaux]] (''[[Giessen_(rivière)|Giessen]]'') et fossés (''[[Graben|Graben]]'').
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L’Ill, crainte pour ses crues et les inondations qui s’ensuivent à la veille du printemps (fonte des neiges), a aussi une fonction défensive&nbsp;: des châteaux ou les villes ont été protégées par ses eaux comme le château de Biss ou la ville de Mulhouse, par exemple.
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L’Ill abrite une flore et une faune très riches décrite et dessinée, par exemple, par Léonard Baldner (1612-1694) dans son histoire naturelle des eaux strasbourgeoises. Elle était très poissonneuse.
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Elle fournit du travail à de nombreux pêcheurs, regroupés en corporation à Colmar, Sélestat et Strasbourg dès le XIV<sup>e</sup> siècle ou à Illhaeusern (1564) qui utilisent filets, nasses, carrelets pour attraper poissons et écrevisses. Dans les archives sont conservées des mesures étalon&nbsp;: en dessous de la taille des modèles métalliques, les brochets, perches, écrevisses devaient être remis à l’eau.
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= Energie hydraulique et moulins =
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Tout au long de son cours, l’Ill a fait tourner de nombreux moulins&nbsp;: moulins à farine, scieries, huileries (pressoirs à huile), foulons à chanvre mais aussi moulins à tabac, à tan, à papier (1773).
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La navigation sur l’Ill est fort ancienne. Elle est active au Moyen Âge, lorsqu’une organisation collective des villes, seigneurs et communautés riveraines pour l’entretien du cours d’eau et de ses rives&nbsp;: les Illssassen ([[Digue|Digues]]). Droits de [[Douane|douane]] et taxes portuaires font également l’objet de traités entre villes portuaires, [[Colmar_(ville_de,_1214-1815)|Colmar]], Sélestat.
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Les villes s’équipent en ports, ''Ladhoefe'', à Colmar, Sélestat, Kogenheim, Benfeld, Illhaeusen, Illkirch, à Strasbourg, et à la Wantzenau.
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Le ''Ladhof'' de Colmar comportait deux quais ou débarcadères, l’un pour les hautes eaux et l’autre pour les basses eaux. Un entrepôt (''Ladhaus'') servant de magasin pour le blé et la farine y existait au moins depuis le XVII<sup>e</sup>&nbsp;siècle.&nbsp;
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Sélestat avait également son ''Ladhof'', fort ancien, considéré comme «&nbsp;le berceau de la prospérité future de la ville&nbsp;». Ce port fut sans doute plus actif que celui de Colmar. Situé d’abord au confluent du Muhlbach et de l’Ill, le ''Ladhof'' de Sélestat est transféré à la fin du XIV<sup>e</sup>&nbsp;siècle sur l’Ill. L’ancien comme le nouveau ''Ladhof'' comprenaient des terre-pleins, des hangars et entrepôts ainsi qu’un chantier de réparation de bateaux. Il est utilisé jusqu’à la fin du XVIII<sup>e</sup>&nbsp;siècle.
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Strasbourg compte plusieurs ports établis sur l’Ill. Le quai du Woerthel est implanté en aval des Ponts Couverts et de son péage (''Oberer Wasserzoll'') et est utilisé pour la décharge de matériaux de construction. Au cœur de la ville, l’entrepôt de la [[Douane|Douane]] construit en&nbsp;1358 et le port du Quai des Pêcheurs constituent le centre commerçant de Strasbourg. L’on entrepose à la douane les marchandises à destination de Strasbourg ou en transit. Le port de Strasbourg est situé sur l’Ill, mais son trafic est avant tout rhénan, et il est relié au grand fleuve par le ''Rheingiessen'' ([[Canaux|Canaux]]).
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= Les bateliers =
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Les bateliers de l’Ill sont organisés dans des [[Corporation|corporations]].
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À Colmar ils sont groupés avec les pêcheurs et les bouchers dans la corporation «&nbsp;Au Lion&nbsp;» (''Zum Loewen'') depuis 1356&nbsp;: ils étaient dix huit en&nbsp;1691. À Sélestat, la tribu des bateliers (1374) fut réunie à celle des tonneliers en&nbsp;1482. Les bateliers de Benfeld, Sand, Huttenheim, Sermersheim, Kogenheim, Ebersmunster formaient avec les pêcheurs professionnels une vaste «&nbsp;Corporation des bateliers et pêcheurs du bailliage de Benfeld (bailliage épiscopal)&nbsp;». La tribu des bateliers de Strasbourg (1332) formait une corporation distincte, l’[[Ancre_(corporation_de_l'-)|Ancre]]. Les calfateurs constructeurs de bateaux y furent affiliés en 1463. Ils avaient l’église Saint-Guillaume au Quai des Pêcheurs, comme paroisse.
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Les bateaux de l’Ill (''Illnachen'') sont de grandes barges à fond plat, de 40 pieds de long sur 10&nbsp;pieds de large (soit 12&nbsp;x&nbsp;3&nbsp;m). Ils peuvent charger 250 quintaux, sans doute des quintaux rhénans, soit 12 à 13&nbsp;tonnes. Ils avancent poussées à la perche. Au Moyen Âge, la navigation sur l’Ill charge toutes sortes de marchandises, vin, blé, farines, textiles, pour des navigations de 16 heures de Colmar à Strasbourg, de 2&nbsp;jours et demi pour le retour. Le développement d’un réseau routier moderne, dû aux Intendants et à leurs [[Inspecteur_des_Ponts_et_Chaussées|Inspecteurs des Ponts et chaussées]] ([[Chaussée|Chaussées]]) et de celui des [[Canaux|canaux]] militaires, le mal qu’ont les autorités à obtenir des villes et communautés l’entretien des&nbsp;cours d’eau, diminue l’intérêt de la voie fluviale. Comme sur la Bruche, le trafic est alors avant tout celui de matières pondéreuses, graviers, sables, bois de construction. Dès la fin du XVIII<sup>e</sup> siècle, est prise la décision de construire un canal interrégional, le canal du Rhône au Rhin ([[Canaux|canaux]]). Au XIX<sup>e</sup>&nbsp;siècle, l’Ill poursuit sa carrière de réserve de pêche, et de collecteur des égouts des villes traversées, jusqu’à ce qu’à la fin du XIX<sup>e</sup>&nbsp;siècle, autorités gouvernementales et sanitaires qui comptaient sur les vertus purificatrices des eaux courantes, de moins en moins évidentes, décident d’y remédier.
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= Bibliographie =
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Archives départementales du Bas-Rhin, Strasbourg.
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C 294, 404, 418, 419, 420, 651, 652, 655, 656, 667&nbsp;; G 2, 94, 375, 474, 487, 1255, 1256, 1263, 1296, 1299, 1323, 1324, 1558, 1659, 2878, 2880&nbsp;; H 176, 212&nbsp;; I L 1506&nbsp;; voir aussi le Catalogue des ordonnances et arrêts concernant l’Alsace (1668-1790).
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Archives départementales du Haut-Rhin, Colmar.
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Catalogue des documents figurés manuscrits&nbsp;: État des plans de finages et du cours du Rhin dressés par ordre de l’intendant d’Alsace C 1156-1178&nbsp;; I B 760 (32)&nbsp;; C 1192, 1199, 1226, 1238, 1249-1255, 1394, 1542, 1555-1556&nbsp;; C suppl. 4/21, 4/31, 6/1&nbsp;; E 66, 75, 160, 179&nbsp;; E dépôt 30 DD16/20&nbsp;; HH1/15&nbsp;; HH1/19&nbsp;; 2J 133/3&nbsp;; 7 P 827-838&nbsp;; 7 P 892&nbsp;; 7 P 1054&nbsp;; 3 S 34-167&nbsp;; 7 S 667&nbsp;; 180 J&nbsp;; 223 J&nbsp;; 19J48&nbsp;; 19J121.
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Archives de la ville de Colmar.
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AA 170/149&nbsp;; DD130/1, 3, 12, 13&nbsp;; HH62/20, HH62/22.
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Archives de la ville de Masevaux.
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OO 45/2
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Archives de la Ville de Mulhouse.
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VI B&nbsp;; O III&nbsp;; M I Ia 7.
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Archives de la Ville de Sélestat.
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DD154&nbsp;; DD158.
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Bibliothèque municipale de Colmar, ms 162. F. 14-37&nbsp;; Mémoire sur la navigation de l’Ill et du Rhin&nbsp;; Cabinet des Estampes, Strasbourg. Dessins anciens de Walter.
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EICHENLAUB (Anne et Jean-Luc), ''L’Ill, rivière oubliée'', Mulhouse, 1990.
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= Notices connexes =
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[[Andlau_(rivière)|Andlau]]
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[[Batellerie|Batellerie]], [[Bois|Bois]], [[Bruche|Bruche]]
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[[Canaux|Canaux]]
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[[Digue|Digues]] (''Illsassen'')
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[[Eau|Eau]], [[Ehn_ou_Ergers_(rivière)|''Ehn'' (ou ''Ergers'')]]
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''[[Fecht_(rivière)|Fecht]]'', [[Flottage|Flottage]]
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[[Gastronomie_alsacienne|Gastronomie]], ''[[Giessen_(rivière)|Giessen]]''
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''[[Ladhof|Ladhof]]'', ''[[Landgraben|Landgraben]]'', [[Largue|Largue]], [[Liepvrette|Liepvrette]]
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[[Moder|Moder]], [[Moulins|Moulins]]
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[[Pêche|Pêche]], [[Ports|Ports]]
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[[Rhin|Rhin]]
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[[Sauer|Sauer]], [[Scheer|Scheer]]
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[[Thur|Thur]]
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[[Usine|Usine]]
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[[Zinsel|Zinsel]], [[Zorn|Zorn]]
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<p class="mw-parser-output" style="text-align: right;">'''Anne et Jean-Luc Eichenlaub, François Igersheim, Jean-Marie Holderbach'''</p> 
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[[Category:I]]

Version du 17 octobre 2020 à 14:22

Le nom de la rivière qui parcourt l’Alsace du sud au nord de Winkel à la Wantzenau, apparaît à la fin du VIIIe siècle (Illa) et au Xe sous la forme Alsa puis se stabilise sous la forme Ill au XIVe siècle. (Clauss, notice Ill, Topographisches Woerterbuch, p. 510). A t-il donné son nom à la province ? C’est ce qu’affirmait l’opinion savante au XVIIIe siècle.

« Le nom d’Alsace paraît dérivé de celui de la rivière d’Ill qui arrosant la plus grande partie de cette province, a probablement fait nommer Elsassen, c’est-à-dire, habitans sur l’Ill, ceux qui en habitaient les bords ; et cette dénomination s’étendant peu à peu, se communiqua vraisemblablement à tout le pays appelé Alsace, en allemand Elsass et en latin Alsatia, anciennement Elsatia, Elsatium, etc. (Horrer, notice Alsace, Dictionnaire… 1787, p. 11) ».

Cette étymologie a été contestée dès le milieu du XIXe siècle et n’est plus admise aujourd’hui.

La rivière

La rivière Ill, longue de 217 km, prend sa source à Winkel dans le Jura alsacien et réapparaît à Ligsdorf (résurgence). On distingue l’Ill supérieure en amont de Mulhouse, dans laquelle se jette la Largue (à Illfurth), l’Ill moyenne de Mulhouse à Colmar dans laquelle se jettent la Doller (à Illzach), la Thur (à Ensisheim), la Lauch (à Colmar) et l’Ill inférieure qui accueille la Fecht (à Illhaeusern), la Liepvrette (à Sélestat) le Giessen (à Ebersheim), la Scheer et l’Andlau (à Fegersheim), la Bruche (à Strasbourg). Jusqu’à Mulhouse, c’est encore comme une rivière de montagne et sur son cours, près de 80 moulins étaient établis. Il n’y en a pas de Mulhouse à Colmar ; les eaux plus importantes de la rivière sont trop basses en été.

Des prises d’eau alimentent des canaux d’usines et d’irrigation.

Pour la circulation transversale dans la plaine d’Alsace, l’Ill constitue un obstacle notamment dans la partie la plus large de son cours, en aval de Colmar. Au début du XVIIe siècle, entre Sélestat et Strasbourg, mais hors cette dernière, seize franchissements enjambaient l’Ill et ses bras secondaires, soit environ 34 ponts. À Ebersmunster, « … sont six petits ponts sur des filets d’eau, et deux ponts dans le village » (AMS VI 200/1). La plupart de ces ponts remplaçaient d’anciens gués, dont 26 étaient encore en usage plus ou moins régulier. En aval de Strasbourg, trois gués assuraient la circulation essentiellement locale entre les deux rives de la rivière : à Schiltigheim, le gué dit beÿ dem Thürlein et à Bischheim les deux gués zùr Linden et zùm Gùthenmann (AMS VI 209/32). C’est à La Wantzenau, peu avant la confluence avec le Rhin, qu’un dernier pont franchissait l’Ill.

L’Ill est navigable et flottable à partir de Colmar.

Elle rejoint le Rhin en aval de la Wantzenau.

Parmi les localités traversées (ou longées) relevons Fislis, Waldighoffen, Oberdorf et Grentzingen (commune nouvelle Illthal), Altkirch, Mulhouse, Colmar, Illhaeusern, Sélestat, Ebermunster, Erstein, Strasbourg.

À l’amont de Strasbourg, le cours de l’Ill rejoint les anciens lits du Rhin et prend souvent dans la traversée de Strasbourg, le nom de Bruche. Il fournit l’eau de l’important réseau hydrographique de Strasbourg, avec ses canaux (Giessen) et fossés (Graben).

L’Ill, crainte pour ses crues et les inondations qui s’ensuivent à la veille du printemps (fonte des neiges), a aussi une fonction défensive : des châteaux ou les villes ont été protégées par ses eaux comme le château de Biss ou la ville de Mulhouse, par exemple.

L’Ill abrite une flore et une faune très riches décrite et dessinée, par exemple, par Léonard Baldner (1612-1694) dans son histoire naturelle des eaux strasbourgeoises. Elle était très poissonneuse.

Elle fournit du travail à de nombreux pêcheurs, regroupés en corporation à Colmar, Sélestat et Strasbourg dès le XIVe siècle ou à Illhaeusern (1564) qui utilisent filets, nasses, carrelets pour attraper poissons et écrevisses. Dans les archives sont conservées des mesures étalon : en dessous de la taille des modèles métalliques, les brochets, perches, écrevisses devaient être remis à l’eau.

Energie hydraulique et moulins

Tout au long de son cours, l’Ill a fait tourner de nombreux moulins : moulins à farine, scieries, huileries (pressoirs à huile), foulons à chanvre mais aussi moulins à tabac, à tan, à papier (1773).

Navigation

La navigation sur l’Ill est fort ancienne. Elle est active au Moyen Âge, lorsqu’une organisation collective des villes, seigneurs et communautés riveraines pour l’entretien du cours d’eau et de ses rives : les Illssassen (Digues). Droits de douane et taxes portuaires font également l’objet de traités entre villes portuaires, Colmar, Sélestat.

Les villes s’équipent en ports, Ladhoefe, à Colmar, Sélestat, Kogenheim, Benfeld, Illhaeusen, Illkirch, à Strasbourg, et à la Wantzenau.

Le Ladhof de Colmar comportait deux quais ou débarcadères, l’un pour les hautes eaux et l’autre pour les basses eaux. Un entrepôt (Ladhaus) servant de magasin pour le blé et la farine y existait au moins depuis le XVIIe siècle. 

Sélestat avait également son Ladhof, fort ancien, considéré comme « le berceau de la prospérité future de la ville ». Ce port fut sans doute plus actif que celui de Colmar. Situé d’abord au confluent du Muhlbach et de l’Ill, le Ladhof de Sélestat est transféré à la fin du XIVe siècle sur l’Ill. L’ancien comme le nouveau Ladhof comprenaient des terre-pleins, des hangars et entrepôts ainsi qu’un chantier de réparation de bateaux. Il est utilisé jusqu’à la fin du XVIIIe siècle.

Strasbourg compte plusieurs ports établis sur l’Ill. Le quai du Woerthel est implanté en aval des Ponts Couverts et de son péage (Oberer Wasserzoll) et est utilisé pour la décharge de matériaux de construction. Au cœur de la ville, l’entrepôt de la Douane construit en 1358 et le port du Quai des Pêcheurs constituent le centre commerçant de Strasbourg. L’on entrepose à la douane les marchandises à destination de Strasbourg ou en transit. Le port de Strasbourg est situé sur l’Ill, mais son trafic est avant tout rhénan, et il est relié au grand fleuve par le Rheingiessen (Canaux).

Les bateliers

Les bateliers de l’Ill sont organisés dans des corporations.

À Colmar ils sont groupés avec les pêcheurs et les bouchers dans la corporation « Au Lion » (Zum Loewen) depuis 1356 : ils étaient dix huit en 1691. À Sélestat, la tribu des bateliers (1374) fut réunie à celle des tonneliers en 1482. Les bateliers de Benfeld, Sand, Huttenheim, Sermersheim, Kogenheim, Ebersmunster formaient avec les pêcheurs professionnels une vaste « Corporation des bateliers et pêcheurs du bailliage de Benfeld (bailliage épiscopal) ». La tribu des bateliers de Strasbourg (1332) formait une corporation distincte, l’Ancre. Les calfateurs constructeurs de bateaux y furent affiliés en 1463. Ils avaient l’église Saint-Guillaume au Quai des Pêcheurs, comme paroisse.

Les bateaux de l’Ill (Illnachen) sont de grandes barges à fond plat, de 40 pieds de long sur 10 pieds de large (soit 12 x 3 m). Ils peuvent charger 250 quintaux, sans doute des quintaux rhénans, soit 12 à 13 tonnes. Ils avancent poussées à la perche. Au Moyen Âge, la navigation sur l’Ill charge toutes sortes de marchandises, vin, blé, farines, textiles, pour des navigations de 16 heures de Colmar à Strasbourg, de 2 jours et demi pour le retour. Le développement d’un réseau routier moderne, dû aux Intendants et à leurs Inspecteurs des Ponts et chaussées (Chaussées) et de celui des canaux militaires, le mal qu’ont les autorités à obtenir des villes et communautés l’entretien des cours d’eau, diminue l’intérêt de la voie fluviale. Comme sur la Bruche, le trafic est alors avant tout celui de matières pondéreuses, graviers, sables, bois de construction. Dès la fin du XVIIIe siècle, est prise la décision de construire un canal interrégional, le canal du Rhône au Rhin (canaux). Au XIXe siècle, l’Ill poursuit sa carrière de réserve de pêche, et de collecteur des égouts des villes traversées, jusqu’à ce qu’à la fin du XIXe siècle, autorités gouvernementales et sanitaires qui comptaient sur les vertus purificatrices des eaux courantes, de moins en moins évidentes, décident d’y remédier.

Bibliographie

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Notices connexes

Andlau

Batellerie, Bois, Bruche

Canaux

Digues (Illsassen)

Eau, Ehn (ou Ergers)

Fecht, Flottage

Gastronomie, Giessen

Ladhof, Landgraben, Largue, Liepvrette

Moder, Moulins

Pêche, Ports

Rhin

Sauer, Scheer

Thur

Usine

Zinsel, Zorn

Anne et Jean-Luc Eichenlaub, François Igersheim, Jean-Marie Holderbach