Hausmeister : Différence entre versions
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| − | 3. Administrateur des taxes de péages et marchés du commerce (''Kaufhus'', [[Kaufhaus]]). Le grand règlement du marché de Strasbourg (1450-1475) donne une place centrale au ''Husmeister'' - ''Hausmeister''. Il est chargé du contrôle du commerce. C’est le plus important collecteur d’impôts indirects (Levy-Mertz). Nommé à vie, il n’a le droit d’exercer aucun autre emploi. Il dépose une caution et en exige une des valets (''Kaufhausknechte'') et des courtiers (''Unterkaüfer''), ainsi que du ''Schreiber''. Il était encore marchand vers 1400, sauf pour les épices et les draps de couleur, mais les règlements ultérieurs lui interdisent toute autre profession que celle de sa charge. Il exerce son activité dans la halle, où il doit se tenir jour et nuit et d’où il supervise aussi l’activité des douaniers. Il y reçoit toutes les marchandises qui y sont déposées et les enregistre dans son registre assisté de son secrétaire-greffier (''schreiber''). À partir de 1453, les marchands étrangers n’ont plus le droit d’entreposer leurs marchandises dans les auberges comme ils faisaient jusqu’alors. Le ''Hausmeister'' perçoit les taxes et droits de marché et ventes qui portent sur les marchandises importées à Strasbourg (''zoll'') et le droit d’entrepôt (''[[Hausgeld|hausgeld]]''). Il en remet les recettes toutes les semaines au ''Stettmeister'' et aux ''[[Ammeister]]''. Sa comptabilité est contrôlée par les ''Trois du Pfennigturm''. Au | + | 3. Administrateur des taxes de péages et marchés du commerce (''Kaufhus'', ''[[Kaufhaus|Kaufhaus]]''). Le grand règlement du marché de Strasbourg (1450-1475) donne une place centrale au ''Husmeister'' - ''Hausmeister''. Il est chargé du contrôle du commerce. C’est le plus important collecteur d’impôts indirects (Levy-Mertz). Nommé à vie, il n’a le droit d’exercer aucun autre emploi. Il dépose une caution et en exige une des valets (''Kaufhausknechte'') et des courtiers (''Unterkaüfer''), ainsi que du ''Schreiber''. Il était encore marchand vers 1400, sauf pour les épices et les draps de couleur, mais les règlements ultérieurs lui interdisent toute autre profession que celle de sa charge. Il exerce son activité dans la halle, où il doit se tenir jour et nuit et d’où il supervise aussi l’activité des douaniers. Il y reçoit toutes les marchandises qui y sont déposées et les enregistre dans son registre assisté de son secrétaire-greffier (''schreiber''). À partir de 1453, les marchands étrangers n’ont plus le droit d’entreposer leurs marchandises dans les auberges comme ils faisaient jusqu’alors. Le ''Hausmeister'' perçoit les taxes et droits de marché et ventes qui portent sur les marchandises importées à Strasbourg (''zoll'') et le droit d’entrepôt (''[[Hausgeld|hausgeld]]''). Il en remet les recettes toutes les semaines au ''Stettmeister'' et aux ''[[Ammeister|Ammeister]]''. Sa comptabilité est contrôlée par les ''Trois du Pfennigturm''. Au XIV<sup>e</sup> et XV<sup>e</sup> siècle, cette charge est souvent assurée par les bourgeois les plus riches de Strasbourg. |
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GENY (Joseph), ''Schlettstadter Stadtrechte'', Strasbourg 1903. | GENY (Joseph), ''Schlettstadter Stadtrechte'', Strasbourg 1903. | ||
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DOLLINGER (Philippe), « La Ville libre à la fin du Moyen Âge », ''Histoire de Strasbourg'', t. 2, Strasbourg 1981. | DOLLINGER (Philippe), « La Ville libre à la fin du Moyen Âge », ''Histoire de Strasbourg'', t. 2, Strasbourg 1981. | ||
| − | FUCHS (François-Joseph), « Les Foires et le rayonnement économique de la ville en Europe », ''Histoire de Strasbourg'', t. 2, Strasbourg 1981. p. 259-361. | + | FUCHS (François-Joseph), « Les Foires et le rayonnement économique de la ville en Europe », ''Histoire de Strasbourg'', t. 2, Strasbourg 1981. p. 259-361. |
HECKL (Christoph), ''Das Strassburger Kaufhaus im Mittelalter''. Hambourg, 2015. | HECKL (Christoph), ''Das Strassburger Kaufhaus im Mittelalter''. Hambourg, 2015. | ||
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== Notices connexes == | == Notices connexes == | ||
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Version du 16 octobre 2020 à 18:52
Husmeister.
1. Propriétaire, domicilié.
2. Gérant, syndic, des maisons et sièges sociaux des poêles de corporations, hospices, charités.
3. Administrateur des taxes de péages et marchés du commerce (Kaufhus, Kaufhaus). Le grand règlement du marché de Strasbourg (1450-1475) donne une place centrale au Husmeister - Hausmeister. Il est chargé du contrôle du commerce. C’est le plus important collecteur d’impôts indirects (Levy-Mertz). Nommé à vie, il n’a le droit d’exercer aucun autre emploi. Il dépose une caution et en exige une des valets (Kaufhausknechte) et des courtiers (Unterkaüfer), ainsi que du Schreiber. Il était encore marchand vers 1400, sauf pour les épices et les draps de couleur, mais les règlements ultérieurs lui interdisent toute autre profession que celle de sa charge. Il exerce son activité dans la halle, où il doit se tenir jour et nuit et d’où il supervise aussi l’activité des douaniers. Il y reçoit toutes les marchandises qui y sont déposées et les enregistre dans son registre assisté de son secrétaire-greffier (schreiber). À partir de 1453, les marchands étrangers n’ont plus le droit d’entreposer leurs marchandises dans les auberges comme ils faisaient jusqu’alors. Le Hausmeister perçoit les taxes et droits de marché et ventes qui portent sur les marchandises importées à Strasbourg (zoll) et le droit d’entrepôt (hausgeld). Il en remet les recettes toutes les semaines au Stettmeister et aux Ammeister. Sa comptabilité est contrôlée par les Trois du Pfennigturm. Au XIVe et XVe siècle, cette charge est souvent assurée par les bourgeois les plus riches de Strasbourg.
Bibliographie
EHEBERG (Karl-Theodor), Verfassung, Verwaltungs und Wirtschaftsgeschichte der Stadt Strassburg, Strasbourg 1899.
GENY (Joseph), Schlettstadter Stadtrechte, Strasbourg 1903.
LEVY-MERTZ (Georges), « Le commerce strasbourgeois au XVe siècle d’après les règlements de la Douane », RA 1958, p. 91-114.
DOLLINGER (Philippe), « La Ville libre à la fin du Moyen Âge », Histoire de Strasbourg, t. 2, Strasbourg 1981.
FUCHS (François-Joseph), « Les Foires et le rayonnement économique de la ville en Europe », Histoire de Strasbourg, t. 2, Strasbourg 1981. p. 259-361.
HECKL (Christoph), Das Strassburger Kaufhaus im Mittelalter. Hambourg, 2015.
Notices connexes
François Igersheim
