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<p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Conseiller intime, Conseiller privé</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Titre porté par un officier d’administration de l’Ancien Régime à la cour d’un prince du Saint‑Empire. En Alsace, il apparaît seulement auprès d’un prince possessionné et ne semble pas avoir été attribué avant le dernier tiers du XVII<sup>e</sup> siècle, ni en dehors du milieu protestant. Il se rencontre principalement chez les comtes de Hanau-Lichtenberg et leurs successeurs, les landgraves de Hesse-Darmstadt, accessoirement chez les Hohenlohe-Bartenstein et les Deux-Ponts-Birkenfeld. Les conseillers de leurs régences seigneuriales (''Regierungen'') se recrutaient parmi les gradués en droit des universités de Strasbourg ou d’Allemagne que leur appartenance au protestantisme écartait, depuis Louis XIV, des offices civils et judiciaires royaux, ce qui les amenait fréquemment à s’expatrier pour postuler un emploi dans les cours allemandes.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Il est difficile de déterminer si le titre correspondait à une fonction précise ou s’il n’était pas plutôt décerné à des conseillers de régence, de chambre ou des finances pour couronner leur carrière, en reconnaissance des services rendus depuis des années, comme cela se dessine dans les exemples suivants.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Dans le comté de Hanau-Lichtenberg, le plus ancien qui a pu être relevé est Philippe David de Kirchheim (1653-1682), conseiller intime et [[Bailli|bailli]] de Brumath en 1676. Jean Philippe Koch (1654-1724), conseiller à la chambre des comptes, est nommé conseiller intime à la Régence de [[Bouxwiller_(institutions_de_la_régence_de)|Bouxwiller]] et son petit-fils Jean Frédéric Koch (1725-1788) est conseiller honorifique de la régence en 1758, en titre en 1771 et intime en 1776 (''NDBA''). Parmi les Gayling d’Altheim, Philippe Regnard († 1741) devient conseiller intime en 1734 et sert comme président de la Régence, tandis que Chrétien Henri est conseiller intime du margrave de Bade en 1770, avant de devenir son ministre des Finances en 1803. Deux autres Bouxwillerois suivent des cursus parallèles : Philippe Henri Kern (1712-1784) et Guillaume Louis Aulber (1730‑1783) sont d’abord archivistes, puis conseillers de régence et consistoriaux, puis respectivement conseillers intimes en 1773 et 1775, le second passant ensuite comme tel chez les Hohenlohe-Bartenstein à Oberbronn. L’un ou l’autre pouvait poursuivre sa carrière également dans une autre régence princière en Allemagne, comme ce fut le cas des conseillers émigrés d’Alsace en 1792.</p>  
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<p class="mw-parser-output" style="text-align: justify">Conseiller intime, Conseiller privé</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify">Titre porté par un officier d’administration de l’Ancien Régime à la cour d’un prince du Saint‑Empire. En Alsace, il apparaît seulement auprès d’un prince possessionné et ne semble pas avoir été attribué avant le dernier tiers du XVII<sup>e</sup> siècle, ni en dehors du milieu protestant. Il se rencontre principalement chez les comtes de Hanau-Lichtenberg et leurs successeurs, les landgraves de Hesse-Darmstadt, accessoirement chez les Hohenlohe-Bartenstein et les Deux-Ponts-Birkenfeld. Les conseillers de leurs régences seigneuriales (''Regierungen'') se recrutaient parmi les gradués en droit des universités de Strasbourg ou d’Allemagne que leur appartenance au protestantisme écartait, depuis Louis XIV, des offices civils et judiciaires royaux, ce qui les amenait fréquemment à s’expatrier pour postuler un emploi dans les cours allemandes.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify">Il est difficile de déterminer si le titre correspondait à une fonction précise ou s’il n’était pas plutôt décerné à des conseillers de régence, de chambre ou des finances pour couronner leur carrière, en reconnaissance des services rendus depuis des années, comme cela se dessine dans les exemples suivants.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify">Dans le comté de Hanau-Lichtenberg, le plus ancien qui a pu être relevé est Philippe David de Kirchheim (1653-1682), conseiller intime et [[Bailli|bailli]] de Brumath en 1676. Jean Philippe Koch (1654-1724), conseiller à la chambre des comptes, est nommé conseiller intime à la Régence de [[Bouxwiller_(institutions_de_la_régence_de)|Bouxwiller]] et son petit-fils Jean Frédéric Koch (1725-1788) est conseiller honorifique de la régence en 1758, en titre en 1771 et intime en 1776 (''NDBA''). Parmi les Gayling d’Altheim, Philippe Regnard († 1741) devient conseiller intime en 1734 et sert comme président de la Régence, tandis que Chrétien Henri est conseiller intime du margrave de Bade en 1770, avant de devenir son ministre des Finances en 1803. Deux autres Bouxwillerois suivent des cursus parallèles&nbsp;: Philippe Henri Kern (1712-1784) et Guillaume Louis Aulber (1730‑1783) sont d’abord archivistes, puis conseillers de régence et consistoriaux, puis respectivement conseillers intimes en 1773 et 1775, le second passant ensuite comme tel chez les Hohenlohe-Bartenstein à Oberbronn. L’un ou l’autre pouvait poursuivre sa carrière également dans une autre régence princière en Allemagne, comme ce fut le cas des conseillers émigrés d’Alsace en 1792.</p>  
== <span style="font-size:x-large;">Bibliographie</span> ==
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== <span style="font-size:x-large">Bibliographie</span> ==
<p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">KLEIN (Charles), ''Das gelehrte Buchsweiler'', Strasbourg, 1912.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">''NDBA'', notices « Kern » et « Koch ».</p>  
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<p class="mw-parser-output" style="text-align: justify">KLEIN (Charles), ''Das gelehrte Buchsweiler'', Strasbourg, 1912.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify">''NDBA'', notices «&nbsp;Kern&nbsp;» et «&nbsp;Koch&nbsp;».</p>  
== <span style="font-size:x-large;">Notices connexes</span> ==
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[[Category:G]][[Category:Institutions sous le Saint-Empire]][[Category:Offices et officiers]][[Category:Etat-pouvoir]]
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[[Category:G]] [[Category:Institutions sous le Saint-Empire]] [[Category:Offices et officiers]] [[Category:Etat et pouvoirs]]

Version du 11 mai 2021 à 08:29

Conseiller intime, Conseiller privé

Titre porté par un officier d’administration de l’Ancien Régime à la cour d’un prince du Saint‑Empire. En Alsace, il apparaît seulement auprès d’un prince possessionné et ne semble pas avoir été attribué avant le dernier tiers du XVIIe siècle, ni en dehors du milieu protestant. Il se rencontre principalement chez les comtes de Hanau-Lichtenberg et leurs successeurs, les landgraves de Hesse-Darmstadt, accessoirement chez les Hohenlohe-Bartenstein et les Deux-Ponts-Birkenfeld. Les conseillers de leurs régences seigneuriales (Regierungen) se recrutaient parmi les gradués en droit des universités de Strasbourg ou d’Allemagne que leur appartenance au protestantisme écartait, depuis Louis XIV, des offices civils et judiciaires royaux, ce qui les amenait fréquemment à s’expatrier pour postuler un emploi dans les cours allemandes.

Il est difficile de déterminer si le titre correspondait à une fonction précise ou s’il n’était pas plutôt décerné à des conseillers de régence, de chambre ou des finances pour couronner leur carrière, en reconnaissance des services rendus depuis des années, comme cela se dessine dans les exemples suivants.

Dans le comté de Hanau-Lichtenberg, le plus ancien qui a pu être relevé est Philippe David de Kirchheim (1653-1682), conseiller intime et bailli de Brumath en 1676. Jean Philippe Koch (1654-1724), conseiller à la chambre des comptes, est nommé conseiller intime à la Régence de Bouxwiller et son petit-fils Jean Frédéric Koch (1725-1788) est conseiller honorifique de la régence en 1758, en titre en 1771 et intime en 1776 (NDBA). Parmi les Gayling d’Altheim, Philippe Regnard († 1741) devient conseiller intime en 1734 et sert comme président de la Régence, tandis que Chrétien Henri est conseiller intime du margrave de Bade en 1770, avant de devenir son ministre des Finances en 1803. Deux autres Bouxwillerois suivent des cursus parallèles : Philippe Henri Kern (1712-1784) et Guillaume Louis Aulber (1730‑1783) sont d’abord archivistes, puis conseillers de régence et consistoriaux, puis respectivement conseillers intimes en 1773 et 1775, le second passant ensuite comme tel chez les Hohenlohe-Bartenstein à Oberbronn. L’un ou l’autre pouvait poursuivre sa carrière également dans une autre régence princière en Allemagne, comme ce fut le cas des conseillers émigrés d’Alsace en 1792.

Bibliographie

KLEIN (Charles), Das gelehrte Buchsweiler, Strasbourg, 1912.

NDBA, notices « Kern » et « Koch ».

Notices connexes

Hofrat

Régence

Regierung

Christian Wolff