Gaugraf : Différence entre versions

De DHIALSACE
Aller à : navigation, rechercher
(Page créée avec « <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Comte « d’ancien type »</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Au départ, Comte|comte... »)
 
(Une révision intermédiaire par un autre utilisateur non affichée)
Ligne 1 : Ligne 1 :
<p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Comte « d’ancien type »</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Au départ, [[Comte|comte]] (''comes'', ''[[Graf]]'') n’est pas un titre de noblesse, mais un office, celui de représentant du souverain dans une aire donnée ([[Comté|comté]], ''comitatus'', ''[[Grafschaft]]''), qui, au départ, n’est pas forcément délimitée de façon précise. Cet office est peu à peu devenu héréditaire, ce qui a permis aux comtes de se rendre largement indépendants du roi, de sorte que la distinction entre eux et de simples seigneurs sans office public a tendu à s’effacer. C’est dans ce contexte qu’à partir du début du XII<sup>e</sup> siècle, des nobles prennent de leur propre autorité le titre de comte, uniquement parce que leur père ou leur grand-père exerçait un office comtal. Ainsi, si les Montbéliard, les Ferrette et les Lützelburg se nomment comtes, c’est parce que leur ancêtre commun était comte du Soulossois, en Lorraine du Sud-Ouest. Comme eux, les comtes de Frankenburg, de Salm, de Dagsburg, de Hüneburg et bien d’autres se nomment d’après un de leurs châteaux, et non d’après un comté, faute d’en détenir un. L’historiographie allemande a appelé ces « nouveaux comtes » ''Territorialgrafen'' (ils n’ont qu’un territoire, une seigneurie) par opposition aux anciens comtes (en Alsace uniquement ceux du Nordgau et du Sundgau), qu’elle a qualifiés de ''Gaugrafen'' parce qu’ils administrent un véritable comté, notion qu’on croyait à tort pouvoir traduire par ''[[Gau]]'' (voir ce mot).</p>  
+
<p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Comte «&nbsp;d’ancien type&nbsp;»</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Au départ, [[Comte|comte]] (''comes'', ''[[Graf|Graf]]'') n’est pas un titre de noblesse, mais un office, celui de représentant du souverain dans une aire donnée ([[Comté|comté]], ''comitatus'', ''[[Grafschaft|Grafschaft]]''), qui, au départ, n’est pas forcément délimitée de façon précise. Cet office est peu à peu devenu héréditaire, ce qui a permis aux comtes de se rendre largement indépendants du roi, de sorte que la distinction entre eux et de simples seigneurs sans office public a tendu à s’effacer. C’est dans ce contexte qu’à partir du début du XII<sup>e</sup> siècle, des nobles prennent de leur propre autorité le titre de comte, uniquement parce que leur père ou leur grand-père exerçait un office comtal. Ainsi, si les Montbéliard, les Ferrette et les Lützelburg se nomment comtes, c’est parce que leur ancêtre commun était comte du Soulossois, en Lorraine du Sud-Ouest. Comme eux, les comtes de Frankenburg, de Salm, de Dagsburg, de Hüneburg et bien d’autres se nomment d’après un de leurs châteaux, et non d’après un comté, faute d’en détenir un. L’historiographie allemande a appelé ces «&nbsp;nouveaux comtes&nbsp;» ''Territorialgrafen'' (ils n’ont qu’un territoire, une seigneurie) par opposition aux anciens comtes (en Alsace uniquement ceux du Nordgau et du Sundgau), qu’elle a qualifiés de ''Gaugrafen'' parce qu’ils administrent un véritable comté, notion qu’on croyait à tort pouvoir traduire par ''[[Gau|Gau]]'' (voir ce mot).</p>  
 
== <span style="font-size:x-large;">Notices connexes</span> ==
 
== <span style="font-size:x-large;">Notices connexes</span> ==
<p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Baron]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Comte]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: right;">'''Bernhard Metz'''</p>  
+
<p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Baron|Baron]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Comte|Comte]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: right;">'''Bernhard Metz'''</p>  
[[Category:G]][[Category:Offices et officiers]][[Category:Institutions seigneuriales]][[Category:Institutions féodales]]
+
&nbsp;
 +
 
 +
[[Category:G]]

Version du 4 février 2021 à 09:45

Comte « d’ancien type »

Au départ, comte (comes, Graf) n’est pas un titre de noblesse, mais un office, celui de représentant du souverain dans une aire donnée (comté, comitatus, Grafschaft), qui, au départ, n’est pas forcément délimitée de façon précise. Cet office est peu à peu devenu héréditaire, ce qui a permis aux comtes de se rendre largement indépendants du roi, de sorte que la distinction entre eux et de simples seigneurs sans office public a tendu à s’effacer. C’est dans ce contexte qu’à partir du début du XIIe siècle, des nobles prennent de leur propre autorité le titre de comte, uniquement parce que leur père ou leur grand-père exerçait un office comtal. Ainsi, si les Montbéliard, les Ferrette et les Lützelburg se nomment comtes, c’est parce que leur ancêtre commun était comte du Soulossois, en Lorraine du Sud-Ouest. Comme eux, les comtes de Frankenburg, de Salm, de Dagsburg, de Hüneburg et bien d’autres se nomment d’après un de leurs châteaux, et non d’après un comté, faute d’en détenir un. L’historiographie allemande a appelé ces « nouveaux comtes » Territorialgrafen (ils n’ont qu’un territoire, une seigneurie) par opposition aux anciens comtes (en Alsace uniquement ceux du Nordgau et du Sundgau), qu’elle a qualifiés de Gaugrafen parce qu’ils administrent un véritable comté, notion qu’on croyait à tort pouvoir traduire par Gau (voir ce mot).

Notices connexes

Baron

Comte

Bernhard Metz