Gardien (des portes)

De DHIALSACE
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T(h)orhüter, T(h)orwächter

Toutes les portes des villes sont confiées à des gardiens (T(h)orhüter), agents de la ville et aux magistrats de la ville (T(h)orschlüssler) qui ont la garde des clés. À Mulhouse, ce sont eux qui ouvrent et ferment les portes. Ultérieurement, comme à Sélestat, c’est chez eux que les gardiens cherchent les clés et à eux qu’ils les remettent le soir. Le statut urbain de Sélestat reproduit le texte du serment du gardien. Il doit fermer sa porte (tor), la barrière (grendel) descendre le pont-levis (falbruck), fermer les portes de la palissade de devant (serren) tous les soirs et déposer la clé chez le Stadtmeister. Il l’y cherche le matin, à l’heure où sonne la première messe, et procède à l’ouverture de la porte. Il ouvre d’abord la petite porte, le pont-levis, ensuite inspecte soigneusement les fossés, puis ouvre la barrière et la porte dans la palissade de devant. Puis il envoie un de ses aides inspecter la palissade extérieure et alors seulement il ouvre la grande porte (tor). Dans la journée, lui et ses compagnons montent la garde. Le passage de la porte s’opère par un système de sas. C’est le cas tout particulièrement pour les groupes d’hommes à pied ou à cheval. Les groupes passent la palissade extérieure qui est fermée après eux. Et c’est alors seulement qu’on ouvre la porte intérieure. On paie le péage dans une boîte que le T(h)orhüter porte à la ceinture et qu’il apporte tous les samedis à la halle (Kaufhaus), où elle est vidée.

Bibliographie

GÉNY, Schlettstadter Stadtrechte (1902), p. 970-971. http://drw-www.adw.uni-heidelberg.de/drw-cgi/zeige (consulté le 02/04/2015).

DORLAN (Alexandre), Histoire architecturale et anecdotique de Sélestat, Paris, 1912.

MOEDER (Marcel), Les institutions de Mulhouse au Moyen Âge, Strasbourg, 1951.

Notices connexes

Grendel

Hut

François Igersheim