Fähnlein

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Compagnie, enseigne, Fenlin

Drapeau utilisé pour une compagnie, par extension une compagnie elle-même.

De la seconde moitié du XVe siècle à la guerre de Trente Ans, Fähnlein désigne une compagnie dont les effectifs varient entre 300 à 500 fantassins dirigés par un capitaine (Hauptmann). Il peut s’agir aussi bien de milices locales, issues d’une ville ou d’une seigneurie, que de mercenaires levés par un entrepreneur de guerre (v. Lansquenet). À partir du milieu du XVIe siècle, cette unité tactique constitue la base d’un régiment qui en comprend un nombre variable, souvent six à dix, ou plus.

En 1507, la compagnie commandée par Anstatt Waldner compte 270 soldats rétribués à raison de 4 florins par mois, 6 gardes d’honneurs (Trabanten), à 6 florins et six double-solde (Doppelsöldner), plus expérimentés ou plus spécialisés : un porte-drapeau, un fifre, un tambour, deux sergents (Profoss) et un secrétaire (Schriber). Selon les cas, il peut y avoir d’autres spécialités comme un barbier ou un interprète, voire un aumônier.

Les combattants sont équipés de piques, de hallebardes et d’arquebuses : apparues dans le second tiers du XVe siècle, les armes à feu individuelles y prennent une place prépondérante après 1550. En 1604, les arquebuses et les mousquets, plus lourds, représentent 43,5 % et 13,7 % de l’armement.

Le nom Fähnlein vient du drapeau utilisé, une variation sur les armoiries du capitaine ou de la collectivité concernée ou des associations de couleurs et des symboles plus fantaisistes. En 1633 et 1669, les enseignes des dix compagnies levées par la République de Strasbourg portent aussi bien le blason de celle-ci que d’autres emblèmes (comme la fleur de lys) ou des slogans (Spes mea Christus). Celles de l’Empire arborent souvent une croix de saint André rouge sous forme d’écots (branchages).

Bibliographie

FRONSBERGER (Leonhard), Kriegsbuch, Francfort, 1566.

MARTIN (Paul),Die Hoheitszeichen der freien Stadt Strassburg 1200-1681, Strasbourg, 1941.

BAUMANN (Reinhart),Landsknechte. Ihre Geschichte und Kultur vom späten Mittelalter bis zum Dreißigjährigen Krieg, Munich, 1994.

BILLEREY (Robert), « La montre d’arme de 1604 », BSBE, 2007, p. 47-160.

Notices connexes

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Georges Bischoff