Fuhr

De DHIALSACE
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Chargement, sans autre précision («ein Wagen voll ») d’une certaine quantité de foin, de paille, de fumier, de sable, de pierres, de tuiles, de briques, de charbon, etc. susceptible d’être transportée par un chariot à quatre roues (Wagen), muni ou non de ridelles. Le mot Fuhr désigne donc une charge mal définie ; on pourrait le traduire par « charretée » au risque de tomber dans la confusion avec le « charroi », qui est le chargement d’une charrette à deux roues (Karch, Karren), car la racine du mot est identique (« carrata »). Ce chargement peut varier selon la qualité des routes et la nature de l’attelage : s’il se situe à moins de 500 kilos, soit 5 Viertel de grains, pour une charrette à deux roues attelée de deux boeufs, il peut atteindre couramment entre 900 et 1 000 kilos pour des transports lourds nécessitant davantage de bêtes d’attelage. La limite supérieure imposée par la Ville de Bâle, puis par l’Intendance d’Alsace en 1770 (ABR C 453) est de 30 quintaux (1 500 kilos) pour quatre chevaux et de 60 quintaux (3 000 kilos) pour huit chevaux, cela pour éviter que les routes ne s’abîment de trop.

Bibliographie

HANAUER, Études économiques (1876-78), t. II, p. 20.

LIVET (Georges), « Routes et transports en Alsace au XVIIIe siècle », Saisons d’Alsace, no 85, 1984, p. 45-60.

BOEHLER (Jean-Michel), Poids et mesures dans l’Alsace d’autrefois, Fédération des sociétés d’histoire et d’archéologie d’Alsace, coll. « Alsace-Histoire », Strasbourg, 2010, p. 22, 37, 100-104.

Notices connexes

Enger

Fuder

Karch / Karren

Klafter

Wagen

Jean-Michel Boehler