Four à chaux

De DHIALSACE
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Chauffour, furnus calcis, Kalkofen

Pour certains chantiers, on construisait un four à chaux sur place, par exemple au Daubenschlagfelsen au milieu du XIIIe siècle. Plus souvent – et d’innombrables comptes l’attestent – on prenait la chaux chez le tuilier, qui était en même temps chaufournier. Cependant, le lieu-dit Kalkofen (Chauffour en pays roman) est attesté dans près d’une centaine de villages d’Alsace. On peut rarement prouver qu’il correspond à un four ayant réellement fonctionné, mais cela tient sans doute à ce que ces installations ne servaient qu’occasionnellement. On trouve souvent mention de leur reconstruction ou de la création d’un nouveau four, à l’occasion d’un chantier (à Belfort en 1426, à Ferrette en 1427, à Ortenberg en 1471, à Ochsenstein en 1527). En 1560, un habitant de Rorschwihr met sa carrière de calcaire et son four à chaux (les deux vont ensemble, ici comme à Wasselonne avant 1351) à la disposition du seigneur de Hohkoenigsburg pour 5 florins.

Bibliographie

WIEGAND (Wilhelm), Zur Geschichte der Hohkönigsburg, Strasbourg, 1901, p. 74.

REUSCHE (Erhard),Kalköfen für periodischen Betrieb in Südosteuropa. Restbestände einer alten Baustoffproduktion, Cologne, 1977.

HAEGEL (Bernard) et KILL (René), « Daubenschlagfelsen », Études médiévales, 3, 1985, p. 23-28, 33-34.

BITTERLI-WALDVOGEL (Thomas), « Vom Kalkbrennen im Urnerland », Der Geschichtsfreund, 143, 1990, p. 145-163.

LEGENDRE (Jean-Pierre), MAIRE (Jean), METZ (Bernhard), « La tuilerie du Kronthal à Marlenheim (XVIIIe - XIXe siècles). Étude archéologique du bâti », CAAAH, 25, 1992, p. 185-196.

Bernhard Metz