Flottage (Fecht et canal du Logelbach)

De DHIALSACE
Révision datée du 4 février 2021 à 09:34 par Mhubert (discussion | contributions) (retrait catégories)
Aller à : navigation, rechercher

Si Colmar faisait flotter une partie de son bois d’oeuvre sur le Rhin de Bâle à Brisach, elle s’approvisionnait également dans le Val Saint-Grégoire auprès de l’abbaye de Munster et des sires de Ribeaupierre, utilisant le cours de la Fecht jusqu’à Turckheim, puis le canal du Logelbach pour acheminer le bois jusqu’à l’entrée de Colmar, où la ville avait aménagé un lieu de stockage et de séchage. De 1608 à 1613, elle négocie ainsi le flottage annuel de 1 000 troncs. De 1617 à 1623, 4 910 cordes de bois de chauffage empruntent le cours d’eau. Il en est de même pour le bois de construction. En 1619, 2 211 troncs flottent sur la Fecht. En 1624, la seigneurie de Ribeaupierre s’engage à fournir 2 000 troncs d’une longueur de 8 à 25 m.

L’installation progressive de moulins, d’usines et de manufactures le long du canal du Logelbach réduit considérablement le flottage. Le dernier grand flottage eut lieu en 1743. Georges Daniel Kück, marchand et banquier strasbourgeois, signe un contrat avec l’abbaye de Munster pour « un nombre considérable de bois » destiné au service royal des vivres. Après un premier flottage de 2 000 cordes, un second, plus conséquent, provoque d’importants dégâts et la cessation du flottage sur la Fecht.

Bibliographie

LICHTLÉ (Francis), « Quand Colmar faisait flotter son bois sur la Fecht et le canal du Logelbach », Mémoire colmarienne, no 115, sept. 2009.

JÉHIN (Philippe), « L’approvisionnement de Colmar en bois de chauffage à la veille de la Guerre de Trente Ans », Mémoire colmarienne, t. 129, 2013, p. 4-6.

Notices connexes

Fecht

Flottage

Francis Lichtlé