Flecken

De DHIALSACE
Aller à : navigation, rechercher

Terme qui désigne, du moins en région d’habitat groupé comme celui de la plaine d’Alsace, un « bourg », à savoir une agglomération d’importance variable, intermédiaire entre le village (Dorf) et la ville (Stadt) : Pfaffenhoffen, Brumath, Hochfelden, Wasselonne, Marlenheim, Erstein, Villé, Châtenois, Illzach ont été, à un moment ou à un autre de leur histoire, qualifiés de « Flecken ». En effet, le mot, plus fréquemment utilisé en Basse qu’en Haute Alsace, obéit à une définition imprécise et variable dans l’espace comme dans le temps. À titre d’exemple, la localité d’Erstein est qualifiée de « ville » des années 1260 à 1333, date à laquelle la Ville de Strasbourg fait abattre son enceinte de pierre, pour devenir un « Flecken » en 1364 et le rester (nombreuses mentions du XVe au XVIIIe siècle). Sans être fondé sur un statut juridique quelconque ou sur la présence de fortifications, un Flecken se caractérise par sa taille et ses fonctions, dont, souvent, celle qui consiste, en vertu d’un modèle de « centralité », à offrir un marché aux habitants des villages environnants. Dans la pratique, dès le XIVe siècle, le mot désigne de petites villes (par exemple, La Petite-Pierre en 1381) et, le plus souvent, de simples villages (Schoenau en 1380, Illzach et Modenheim en 1437). Un certain nombre de ces bourgs deviendront chefs-lieux de canton à partir de la Révolution.

Notices connexes

Bourg

Communauté rurale

Ville

Bernhard Metz, Jean-Michel Boehler