Feder (Aufgabe, Übergabe der -)

De DHIALSACE
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Dans d’innombrables actes en latin, surtout de vente, on trouve la formule per porrectionem calami, ut moris est (par remise d’un fétu, comme il est de coutume) ; elle apparaît, par exemple, dans la fondation d’anniversaire faite au Grand Choeur de la cathédrale de Strasbourg par Johannes Humbrecht, écuyer, en faveur de son épouse, Catharina von Mullenheim, en 1424 (ABR G 3483/7). Celui qui cède (vend, donne…) un bien remet à celui à qui il le cède un objet symbolisant le bien transmis. Au départ, pour une terre, c’était une motte de terre ou une touffe de gazon, réduite ensuite à un fétu (all. Halm), dont vient le mot exfestucatio. En allemand, on trouvera donc tout naturellement la traduction mit dem halmen ufgeben (Grimm) ou durch uffgabe des Halmes (AMS KS 65, f. 77). Mais, par une faute de traduction et un oubli du sens du symbole primitif, le mot calamus est rendu par Feder (plume), dans certains actes. Ainsi, dans un acte de juin 1547, la vente d’un jardin à Strasbourg comporte la mention durch Ubergebung der federen, als sitt und gewonheit ist (AMS KS 59, f. 153). La même année, Catharina, seconde épouse du peintre Hans von Metz, constitue un douaire en sa faveur : geben und zu einem wydem vermacht… mit der federn als sitt und gewonheitt (AMS KS 59, f. 169). En 1549, Hans Metziger de Reutllingen vend une maison à Strasbourg mit uffgabe der feder als sit ist (AMS KS 65, f. 217).

Bibliographie

GRIMM, Wörterbuch (1854-1860), t. IV2, p. 239.

Notice connexe

Halm

Louis Schlaefli