Féodalité (signes de la -)

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L’art. Ier du décret du 11 août 1789 relatif à l’abolition des privilèges annonce que : « L’Assemblée nationale détruit entièrement le régime féodal. » Il met sur le même plan « les droits et les devoirs tant féodaux que censuels » et contribue à la confusion de ce qui relève de la dépendance des personnes au sein de seigneurie et des obligations des vassaux. Le député franc-comtois Lapoule affirme à la tribune que des seigneurs, comme le sire de Montjoie dont la terre éponyme fait partie de la Province d’Alsace, avaient le droit d’éventrer « deux de leurs vassaux au retour de la chasse pour se délasser en
mettant ses pieds dans leurs ventres sanglans ». À l’instar du prétendu « droit de cuissage », cette assertion appartient à la « légende noire » forgée au moment de la Révolution pour discréditer la noblesse « féodale ». Le mot « vassaux », utilisé à la place de « serfs » ou de « sujets », résulte d’un contresens. Sous la Terreur, féodalité se confond avec Ancien Régime. La loi du 13 pluviôse an II dispose que « tous [les] châteaux-forts & forteresses soient détruits… Elle ordonne en outre que les habitations soient dégagées des emblèmes féodaux (v. Armoiries) & des objets de défense ou d’attaque ». Ces prescriptions répétées sont suivies avec un zèle variable : elles contribuent également à entretenir la confusion.

Bibliographie

COLIN DE PLANCY (Jacques Albin Simon), Dictionnaire féodal ou recherches et anecdotes sur les dîmes et les droits féodaux…, Paris, 1819.

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