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Version du 6 octobre 2020 à 09:31
Lettre d’excardination
Lettre par laquelle un évêque renonce à sa juridiction sur un clerc pour le transférer à celle d’un autre évêque, qui l’accepte ; il est alors incardiné dans ce nouveau diocèse. Il s’agit bien souvent d’un renvoi pour faute grave, puisque le mot signifie : Qu’il s’en aille ! Le mot dimissorium – du latin dimittere, renvoyer, est tout aussi expressif ! Ainsi, Martin Alutarius, curé de Rhinau, après avoir été incarcéré à Dachstein pour concubinage, est renvoyé en 1616 du diocèse de Strasbourg avec un dimissorium et ira exercer dans celui de Bâle (G 6304, 164 vo). Maurice Fessler, curé de Monswiller, disparaît en 1617 pour quelques années après avoir reçu un « dimissorium ex episcopatu » (G 6303, 359). Christophe Riepp, curé concubinaire de Krautergersheim et Innenheim, sera muni d’un « dimissorium seu exeat » après 24 ans passés dans le diocèse (1622) (G 6306, 12 vo). Caspar Degen, curé de Saint-Hippolyte, est réadmis, contre le droit, comme curé de Bergheim en 1628, alors qu’on lui avait donné un « dimissorium extra episcopatum » (G 6306, 234 vo).
Louis Schlaefli
