Ehn ou Ergers (rivière)

De DHIALSACE
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Affluent de la rive gauche de l’Ill, d’une longueur de 39 km, l’Ehn prend sa source dans le massif du Champ du feu, au pied du Neuntelstein, au lieu-dit la Soutte, du nom d’une ancienne cense (alt. 945 m).

Les principaux affluents de l’Ehn sont le Moosbach (rive gauche), l’Eisenbach (g), le Vorbach ou Fullochbächel (rive droite), le Mühlbach (g), le Lauterbach ou Boerschbächel (g), le Rosenmeer ou Rosheimerbach (g), l’Altenbach (d), le Schiffbach (d), l’Ergelsenbach (d). Dans son cours inférieur, où la rivière prend généralement le nom d’Ergers, elle longe la bordure nord-ouest du Bruch de l’Andlau, drainé par un réseau dense de fossés avec lesquels elle est souvent en connexion, notamment avec le Koenigsgraben, le Hattermattgraben, le Landgraben, le Scheidgraben, le Ruthengraben… Dans cette partie de son cours, la rivière a été aménagée et doublée d’un canal (Ehnkanal), probablement dès le XIVe siècle.

En se fondant sur des nivellements du Bruch de l’Andlau réalisés en 1754-55, l’ingénieur Desbordes constate en 1772 que « c’est l’Ergers (Ehn) qui est le réceptacle naturel des eaux et qui doit les conduire à l’Ill ». De ce fait, la rivière devient un des axes majeurs des opérations de l’assèchement du Bruch. Son cours est rectifié la même année. L’Ehn était considérée comme une rivière navigable et flottable. Elle était utilisée pour acheminer vers Strasbourg des vins, des produits agricoles et du fourrage dont les troupes qui y étaient cantonnées à partir de la fin de XVIIe siècle étaient fortement demandeuses. Les bois de chauffage, descendant des Vosges, étaient flottés jusqu’à son embouchure dans l’Ill, d’où ils étaient acheminés par bateaux à Strasbourg.

Vers le milieu du XVIIIe siècle, 36 usines étaient aménagées sur le cours de l’Ehn, dont 23 moulins à farine. Ses eaux alimentaient aussi les fossés du château des Bock à Blaesheim, du village de Geispolsheim et d’une Wasserburg au sud de ce village, près de la Hatzenmühl.

La ville d’Obernai (Oberehnheim) et Niedernai (Niederehnheim) tirent leur nom de celui de la rivière. De même, l’Ergers aurait donné son nom à Krautergersheim.

Sources - Bibliographie

ABR C 362, C 404, C 406, C 451.

CLAUSS, Wörterbuch (1895), p. 301.

Reichsland Elsass-Lothringen, Strasbourg, 1903.

SCHNITZLER-LENOBLE (Annik), Le Ried de l’Andlau, 7 000 ans d’histoire naturelle et humaine aux portes de Strasbourg, Strasbourg, 1989.

Notices connexes

Andlau (riv.)

Batellerie

Bruche

Bois

Canaux

Digue

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Eau

Fecht_(rivière)

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Ill

Largue

Lauch

Lauter

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Jean-Marie Holderbach