Eau

De DHIALSACE
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Wasser

Il n’y a pas d’établissement humain sans eau. Comme partout ailleurs, en zone tempérée, à pluviométrie régulière, la géographie de l’implantation humaine en Alsace recouvre la géographie de ses cours d’eau, rivières, ruisseaux, canaux et sources, bientôt relayés par les puits, et la capacité d’approvisionnement constitue l’un des facteurs principaux de localisation et d’extension urbaines. C’est particulièrement le cas des villes alsaciennes.

Dans l’ancien droit et jusqu’à la fin du XIXe siècle, en règle générale, c’est la nature des eaux qui en détermine la propriété, limité par les droits éminents et les droits d’usage. Les eaux courantes (fleuves et rivières) relèvent du domaine public, royal, seigneurial, communautaire (fliessendes Wasser, Bannwasser). Les sources (Quellen) appartiennent au propriétaire du terrain sur lequel elles se situent, jusqu’aux limites de leur cours, où s’expriment les droits des riverains de l’aval. Les eaux souterraines (Grundwasser) prélevées par les puits appartiennent au propriétaire du terrain sur lesquels les puits sont creusés.

 

I. L’approvisionnement en eau des localités

L’eau est nécessaire pour les usages domestiques, boire, cuisiner, laver. C’est une matière première de l’alimentation et de la boisson : bouillies, pain, bière. Elle sert à lutter contre les incendies. Dans les zones de climat tempéré, les cours d’eaux, dûment aménagés et partagés, qui sont, avec les étangs et les viviers, des réserves de poisson comestible, constituent une source d’énergie indispensable pour les moulins (céréales, papier, martinet) et un moyen de transport de produits adaptés (bois, bateaux portant charges). L’eau est un auxiliaire indispensable du textile, de la mine et de la forge.

 

A. L’eau courante : sources et canalisations

À l’origine, l’approvisionnement en eau potable des établissements humains a été assuré par les ruisseaux et les rivières devenus plus tard des zones de pêche et de réserves d’eau affectée à la mise en eau des fossés et canaux et aux usages artisanaux et industriels. On aménage fréquemment l’amont des cours d’eau ou les ruisseaux des pâturages en abreuvoirs avec rampes en pente douce. Ils prennent place aux côtés des lavoirs, situés dans les tronçons de cours d’eau les moins pollués. La parution de l’ouvrage de René Kill, L’approvisionnement en eau des châteaux forts alsaciens, marque une date dans la recherche dans ce domaine. Fort exhaustif, il accroît encore le regret qu’il n’y ait pas de bilan des résultats de la recherche éparse sur la question pour les agglomérations de plaine, villages et villes. Il constitue un programme complet de recherche pour elles. Il est vrai que les techniques exposées dans ce remarquable ouvrage valent aussi pour celles-ci.

 

– Les sources, fontaines et puits : Brunnen

Le terme Brunnen recouvre à la fois la source proprement dite, c’est-à-dire le lieu, aménagé le plus souvent, où l’eau sort de terre, le puits ou la citerne et la fontaine avec son pilier, ses goulots, son bassin. L’eau potable doit être « fraîche », claire, sans odeur et sans saveur (Kill, 276). La population privilégie le plus souvent « l’eau courante ». Les critères de choix des captages donnent la priorité au débit que l’on a déterminé au moment des basses-eaux à l’entrée de l’automne et qui doit rester suffisant et régulier tout au long des saisons.

 

– Captation de sources et canalisation

La chambre de source est le plus souvent fermée, souvent mise sous voûte, pour éviter la pollution de l’eau par les hommes ou les bêtes ; l’eau est captée et amenée à la fontaine par une canalisation, plus ou moins longue. Les techniques de captation sont connues depuis l’Antiquité romaine et ont été transmises par les monastères et les résidences nobles dans les agglomérations. Avait-on conservé le souvenir de la conduite d’eau romaine du Kochersberg qui assurait l’approvisionnement de Strasbourg ; une conduite de tuyaux d’argile de 19 km et des techniques mises en oeuvre ? La conduite du chapitre d’Obersteigen, une rigole en grès, couverte de pierres plates, fait 1 000 m. Nombre de sources, canalisations et fontaines de villages sont communes au châtelain et à la ville (Wasselonne, La Petite-Pierre, Heiligenstein, Ribeauvillé, Rouffach, sans doute Saint-Hippolyte). La technique la plus répandue est celle d’une canalisation faite en bois foré par tarière, par segments de 4 m et de 0,30 cm de diamètre, joints par des viroles en fer, plus rarement en terre cuite, avec des tuyaux de 0,40, qui multiplient les points de fuite. Elle peut mesurer jusqu’à 2 ou 3 km. Est privilégié comme bois, le mélèze ou le pin. Pour faire face aux urgences, la localité doit conserver une réserve de tuyaux, dans un réservoir, un étang, ou le Dorfgraben, car à l’air libre, le tuyau se mettrait aussitôt à pourrir. La durée de vie d’une conduite en bois va d’une dizaine à une trentaine d’années. On a employé ces tuyaux de bois, quelquefois doublés de plomb, jusqu’au milieu du XIXe siècle où ils sont peu à peu remplacés par des tuyaux en métal. La fouille de la canalisation doublée d’un chemin d’entretien, le Dichelpfad, n’est jamais trop profonde de manière à permettre sa surveillance et son entretien. L’on ne doit pas y déposer d’ordures. Coupures ou branchements interdits peuvent s’y produire, sévèrement réprimés. Tout au long des réseaux importants, des réservoirs intermédiaires permettent décantation ou chasses de curage (Ribeauvillé). Au fur et à mesure qu’augmente la population, le nombre de sources captées autour des villages et branchées sur les canalisations, ainsi que le nombre de fontaines dans les différents quartiers des villages augmentent. Le réseau en tuyaux de métal remplace celui de bois à partir du milieu du XIXe siècle.

 

B. L’eau de pluie

Préférées pour la boisson dans certaines localités et dans les châteaux dépourvus de sources ou de puits, les eaux de pluie sont recueillies dans des citernes. Revêtus de tuiles ou de bardeaux, plus rarement de chaumes, les toits servent de capteurs d’eau de pluie (Dachwasser) acheminée par gouttières et chéneaux dans des citernes, en passant au préalable par des citerneaux de filtration, car les bardeaux de bois qui pourrissent peuvent donner un goût désagréable, masqué par des ajouts de vin ou de miel. C’est le cas pour les châteaux (Kill), les monastères et pour certaines localités (Ribeauvillé, Epfig). Si dans les barres rocheuses des châteaux de montagne on creuse la citerne dans le roc, elle est doublée d’argile et de pierre dans les villages ou villes. Est-ce dû à la mauvaise qualité de ses toits, mais le cinquième statut urbain de Strasbourg, interdit expressément de verser l’eau des toits et des caves dans la Bruche (l’Ill) ou le fossé des Remparts. Les eaux usées doivent être versées dans un champ d’épandage de l’Allmend hors les murs (UBS IV, p. 32).

 

C. La fontaine et les puits

Le point d’arrivée dans le village (ou le château) est la fontaine, surmontée par le pilier de fontaine qui porte le ou les goulots. L’eau est recueillie dans un bassin. La margelle du bassin est assez importante pour y poser seaux, cuves et cuveaux, que l’on remplit d’eau au goulot. Quand le pilier de fontaine, comportant plusieurs goulots, est au centre du bassin, des barres transversales permettent de poser ces récipients.

 

– Les puits

La majeure partie de l’eau consommée provient de puits. Les puits de plaine, qui atteignent l’eau à une profondeur réduite (jusqu’à cinq mètres), à petit diamètre sont creusés par un seul ouvrier. Les puits plus profonds sont entrepris par deux ouvriers travaillant chacun une partie de la circonférence du puits, laissant le noyau pour un stade ultérieur. Le réservoir du fond est vidé au fur et à mesure que l’on creuse le puits, jusqu’à ce qu’il soit définitif. Le puits est équipé d’un coffrage en bois, doublé d’argile et de pierre de taille, au moins dans sa partie supérieure. Le puits est le plus souvent circulaire, et moins souvent de section carrée.

Il est entouré d’une margelle, d’un couvercle pour éviter les chutes d’hommes ou d’enfants (cause fréquente de mortalité dans le village, sévèrement réprimé en cas de négligence), (Schwabenspiegel Landrecht, I, art. 231, coutumiers). Tout comme la chute d’animaux qui oblige à un curage supplémentaire. Dans les puits ordinaires, la margelle se prolonge par des montants et une traverse sur laquelle est fixée la poulie, la corde ou la chaîne et le seau ou cuveau en bois quelquefois lesté de pierre, à anse de fer ou à traverse dans les douelles (ou porte-anse) avec lequel on puise l’eau (brunnen schopfen). Dans les villes, les seaux en cuivre ont disparu à la suite de vols trop fréquents. Le puits peut être surmonté d’un édicule qui protège montants et poulie. Dans les villes se répand le puits dit à potence (Galgenbrunnen), surmonté d’un pilier sur lequel on accroche la poulie, la chaîne et le seau. Dans les puits de profondeur moyenne, on recourt à un treuil manuel avec mécanisme démultiplicateur. Les puits à balancier, où le seau est extrait grâce à une traction sur un balancier doté d’un poids, sont moins nombreux. Seuls les puits profonds sont dotés de roues d’écureuil ou de chaînes à godets. Le puits à potence sera plus facilement surmonté d’une pompe à levier dont la pression actionne un siphon à clapet qui fait monter l’eau dans le pilier puis dans le goulot. L’emploi s’en répand peu à peu à partir du XVIe siècle dans les villes, du XVIIIe siècle dans les campagnes. Dans les châteaux ou demeures riches, une pompe peut être placée sur une « pierre à eau » dans une cuisine, si la pression d’un réservoir intermédiaire (ou château d’eau) est suffisante pour l’y amener.

 

– Puits publics, puits collectifs, puits privés

Chaque village dispose de quelques puits publics (5 ou 6) et de puits privés. Les puits publics sont creusés par la communauté et leur entretien est à la charge de la communauté. Leur fonctionnement est régi par un règlement de puits (Brunnenordnung), dont l’application est confiée à un maître des puits (Brunnenmeister) qui inspecte, ordonne les travaux, rend compte au Conseil, et supervise les travaux qui incombent à des valets de puits (Brunnenknechte). Dans la plupart des cas, les puits sont répartis dans le village, à proximité de ses quartiers et réunissent des Brunnengenossenschaften, associations des usagers d’un puits à qui incombe le versement des frais d’entretien (Brunnengeld). La plupart des grandes demeures disposent dans leurs cours ou leurs caves de puits privés, dont l’usage est ouvert, selon les cas, aux voisins.

 

– Les sources, fontaines, puits et le droit

C’est au seigneur et aux communautés que revient l’initiative de l’équipement en captages de sources, fontaines et puits. Le roi de France a un droit éminent sur les eaux courantes, et c’est à ce titre que le Conseil souverain enregistre l’édit royal d’octobre 1694 aux termes duquel « tous ceux qui ont des eaux dérivées des rivières, doivent faire leur déclaration du nombre de pouces d’eau qu’ils possèdent pour y être maintenus en payant la taxe qui sera arrêtée ».

La charge (charrois, main d’oeuvre, tuyaux de bois) est assurée par la corvée dans la plupart des cas, et l’entretien par la taxe des puits. De plus en plus, ce travail est remis à des artisans spécialisés. Dans la plupart des cas, le puits public est situé sur le domaine public (Allmend), mais il peut y avoir des puits mixtes, situés pour partie dans le domaine public et pour partie dans le domaine privé. L’accès au puits public est garanti par un droit général d’usage : Kirche, Brunnen und Mühle müssen Weg und Steg haben. Les personnes privées peuvent creuser un puits dans leur propriété, mais en cas de besoin (assèchement du puits du voisin, incendie) ils doivent autoriser le voisin ou la communauté à y avoir accès, et donc de passer sur une propriété privée (droit au chemin le plus court, Zwirnsfaden). Le droit coutumier rejoint les cas de servitudes occasionnelles ou personnelles constituées par le droit romain : aquae ductus – le droit de faire passer l’eau par l’héritage d’autrui, par tuyaux. Aquae hastus – droit de puiser l’eau dans la fontaine du voisin – ; Pecoris ad aquam appulsus, droit d’abreuver ses bêtes à la fontaine du voisin (Ferrière, Guyot). Puits et fontaines sont protégés par le droit. Leur protection est assurée contre les destructions, les pollutions, qui sont à l’origine punies de mort puis de bannissement (Strasbourg, Ve Statut urbain, art. 36, UBS IV. p. 32). Le puits, protégé par une margelle, quelquefois par des barrières, doit être pourvu d’un couvercle pour éviter qu’enfants ou animaux y tombent. Comme le chemin de fontaine, il doit être recouvert de paille au moment des grandes gelées. En général il est interdit de s’y laver, d’y laver légumes, viandes ou poissons, sauf à y affecter les fontaines ou puits d’un marché particulier, d’y pratiquer de lessive, et pour certaines fontaines d’y faire boire les bêtes. Certains droits locaux prévoient une distance minimale entre lavoirs et puits, puits et fosse d’aisance.

Le matériel, corde ou chaîne, seaux ou pompes, doit également être en bon état. Fontaines, puits, abreuvoirs et mares, et en général les points d’eau doivent permettre une lutte rapide contre l’incendie.

 

– Sources, fontaines et puits comme monuments

Dans l’Encyclopédie de l’Alsace, Raymond Matzen fait une analyse du mot Wasser (Eau) en dialecte alsacien et dresse un inventaire des proverbes populaires qui s’y rapportent (EA., t. 5, 2593-2594). Le préfixe et suffixe « Burn » « Brunn », « Bronn » distinguent un certain nombre de villages en Alsace, signe de la réputation de leurs eaux au cours de l’histoire. Lefftz a montré que les « Brunnen », sources, fontaines et puits ont toujours été des « lieux de mémoire ». Ils ont des noms qui décrivent la qualité de leurs eaux : bonne fontaine, froide fontaine, verte fontaine, rouge fontaine, ou dans leurs effets espérés : Magdeburne, ou Frowenburne. Puits et fontaines sont associés à des arbres ou animaux : Lindeburne, Erleburne, Wideburne, Hasenburne, Ochsenlochburne, Geisseburne, Vogelburne, Schwalbeburne, Amselburne. Le plus souvent c’est la proximité de demeures qui va servir à les distinguer dans la mémoire des habitants : Nonneburne, Pfaffeburne, en particulier ceux qui embellissent les places des marchés, les fontaines et puits sont des lieux importants pour la localité. À partir du XVe siècle, villes et villages rivalisent dans le décor des puits et fontaines. Les Inventaires de monuments historiques relèvent 110 fontaines monumentales et 616 puits classés ou inscrits dans le Bas-Rhin, 98 fontaines et 267 puits dans le Haut-Rhin, dont un bon nombre qui datent de la Renaissance et sont autant d’affiches de l’identité de la localité.

 

D. L’évacuation des eaux dans les villages et les châteaux

Les villages dépourvus de cours d’eau naturel entreprennent de creuser une canalisation, reliée à leur Dorfgraben, qui puisse emporter leurs eaux usées. C’est une opération périodique, et les eaux usées peuvent dans l’intervalle être recueillies dans des trous ou cloaques.

Pour les villages qui en sont riverains, le cours d’eau sert d’égout, non sans poser de problèmes pour les communautés situées en aval, dont les protestations portent principalement sur la quantité d’eau retenue ou dérivée et le non-respect des « droits d’eau », mais peuvent également porter sur la qualité de l’eau par exemple à propos des routoirs à chanvre, importants sur le cours inférieur de l’Ill et de la Bruche (Illkirch, Eckbolsheim, Ostwald, Wolfisheim, Plobsheim, Holtzheim, etc.). Seuls les châteaux forts sans jardins prévoient des latrines où les matières sont perdues ; dans les villages, les déjections humaines s’ajoutent à celles des animaux dans le fumier destiné prioritairement aux jardins.

 

II. Les villes

La grande majorité des villes alsaciennes est située sur un ou plusieurs cours d’eau. Les réserves d’eau ont joué un rôle important dans leur capacité de développement. L’aménagement des cours d’eau, par endiguement, captation et dérivation dans des fossés, les canaux, les rigoles, a été l’une des disciplines principales de l’urbanisme alsacien.

Les Wassermeister des différentes localités veillent à l’entretien de ces cours d’eau. Car l’eau nourrit leur activité autant qu’elle abreuve ses habitants, hommes et bêtes.

 

A. Strasbourg

– Évacuation des eaux

Nombre de villes alsaciennes s’approvisionnent en eau potable dans les rivières proches. Apparemment, Strasbourg pourrait s’approvisionner en eau dans le Rhin, dans l’Ill ou la Bruche. Mais les eaux du Rhin ont une mauvaise réputation et ses riverains n’en boivent pas. L’Ill, en amont des Ponts-Couverts a été parfois envisagée comme captage mais seulement pour des fontaines publiques ; la Bruche qui descend des montagnes aux sources « fraîches » est préférée pour l’eau potable. Mais la faiblesse de son débit d’été et le nombre de moulins sur son parcours jouent contre la Bruche.Et dans la ville, l’Ill et le canal des Faux-remparts reçoivent les égouts de la ville.

Quand elle est recueillie, l’eau de pluie, considérée comme trop fade, ne sert qu’à la lessive (Stoeber). Les réticences des Strasbourgeois devant le coût d’un système collectif d’approvisionnement en eau se fondent sur l’attachement aux puits.

« L’eau des puits est général en Alsace », affirment les deux médecins, Stoeber et Tourdes. « À Strasbourg, comme dans les campagnes, chaque maison, à peu d’exceptions près, a son puits ou sa pompe. C’est le puits qui fournit l’eau nécessaire à tous les usages domestiques, l’eau potable, l’eau que l’on emploie pour la cuisson des aliments, pour les bains, pour le lavage du linge, pour abreuver les bestiaux ». Elle est le recours contre les incendies.

Chaque accroissement de la ville voit le nombre de ses puits augmenter ; Robert Bresch en a fait une étude attentive. L’approvisionnement en eau repose sur un petit nombre de puits publics et sur un très grand nombre de puits privés. Stoeber rappelle que le nombre de puits, à Strasbourg, est à peu près égal à celui des maisons. Un petit nombre de maisons n’a pas de puits, il est des maisons qui en ont deux ou trois. En 1860, le nombre de maisons s’élevait à 3 890, soit un nombre équivalent de puits. Et s’il y a une réglementation administrative et sanitaire pour les puits publics, il n’y en aura que fort limitée et tardive pour les puits privés.

Demeures nobles et collectivités disposent de puits privés et de pompes qui amènent l’eau dans leurs cuisines et leurs bains (Bresch).

La « Brunnenordnung » de Strasbourg est fort ancienne, même si le premier exemplaire que nous retrouvons date de 1665 (Bresch et règlement imprimé dans la Collection Heitz). Le nettoyage des latrines, pris en charge par le Wasenmeister, qui est aussi équarisseur et bourreau, a aussi pour but d’empêcher la pollution des puits par des fosses voisines. Les puits publics sont répartis par toute la ville. Ils doivent être curés, vidés (geschöpft) deux fois par an, à Pentecôte et à la Saint-Michel, par les Brunnenmeister, le plus souvent des artisans du quartier. La charge de la création et de l’entretien et du bon fonctionnement du puits, de la chaîne et du seau, incombe, moitié à la ville et moitié aux usagers, réunis en « Brunnengenossenschaft ». La collecte des taxes de puits (Brunnengeld) auprès des usagers est opérée par les Brunnenmeister, sous la supervision d’un Oberbrunnenmeister, responsable devant le Conseil, dont les services (la Tour des Pfennigs) assurent le remboursement de la part qui revient à la ville. Les usagers qui ne veulent plus s’acquitter de la taxe se déclarent au Brunnenmeister ou à la ville et ne bénéficient plus de l’accès au puits.

La proximité de la nappe et la facilité avec laquelle on atteint l’eau font que la plupart des puits, d’une profondeur de 5 à 8 mètres, sont construits sans soins ; très peu d’entre eux sont « tubés ».

Le plus grand nombre de puits est « à potence » : ils sont pourvus d’une poulie et d’un mécanisme à double seau. Parfois un pot à feu, plus tard une lampe à huile, prend place sur le pilier ou la potence et sert pour l’éclairage public. À partir du XIVe siècle, les puits sont couverts et dotés de pompes. Le mouvement se généralise au XVIIIe siècle. Il y avait en 1766, 150 puits publics à Strasbourg. Un certain nombre de puits sont comblés et dès 1784, où l’on consigne à nouveau par écrit la Brunnenordnung, conforme « à ce qu’il a été depuis toujours », il n’y en a plus que 148. En 1860, date à laquelle Stoeber rédige son mémoire sur l’hydrographie médicale du département du Bas-Rhin pour le Conseil d’hygiène et de salubrité publiques de Strasbourg, ils ne sont plus que 55, 14 puits municipaux et 41 puits privés ouverts au voisinage. En 1812, la ville décide de mettre à la charge des usagers l’entretien des puits. Selon Stoeber, les puits de la vieille ville sont tous de qualité médiocre. C’est que si chaque maison a son puits, elle aussi sa fosse d’aisance, et certaines fosses sont des puisards que l’on ne vidange jamais. Écuries, fosses à fumier, rivières et canaux qui parcourent la ville – Fossé des Remparts, canal des faux remparts – sur lesquels sont établies de nombreuses industries : brasseries et fabriques de choucroute, distilleries, savonneries, teintureries, fabriques de papiers peints, tanneries, et dans lesquels débouchent de nombreux égouts, contribuent également à la « viciation » des puits. Les pompes en bois qui pourrit et ne sont remplacés que peu souvent jouent également leur rôle. Alors que cette réglementation existe depuis le XVIIIe siècle à Paris, l’obligation de « tuber » les puits et surtout d’introduire une distance minimale entre puits et fosse de vidange n’est édictée qu’à partir de 1830.

On s’est étonné de ce que les Strasbourgeois n’aient pas sacrifié au culte de la fontaine monumentale. La ville ne compte que quatre puits monumentaux publics, le puits des Pêcheurs, « connu pour son eau claire et fraîche », le Puits du Vieux-marché-aux-Blés, le puits de la place Saint-Thomas, et le puits situé devant la cathédrale (Bresch). Nombre de « puits » et « fontaines monumentales » sont des puits privés. Quant aux fontaines à machines, on n’en relève que trois, qui ont disparu : la fontaine à pompe à pistons de la place du Marché-aux-Poissons (place Gutenberg) qui a fonctionné de 1572 à 1843, et deux fontaines sur les terrains de tir des Arquebusiers, tant il est vrai que les Strasbourgeois associent les jeux d’eaux aux loisirs, ainsi qu’en témoigne la fontaine du jardin Lips au XIXe siècle. La prévention de l’incendie est une préoccupation prioritaire pour la gestion de l’eau (v. Feu – incendie).

 

– L’évacuation des eaux usées et eaux vannes à Strasbourg

Les eaux usées, eau de pluie ou eaux de lavage ou de lessive allaient dans les rigoles, cours d’eaux qui parcourent la ville. La ville compte un certain nombre de cabinets d’aisance, dont nom commun est « Sprochhus » (ou « parloir » de l’Hôtel du Magistrat) terme euphémique et ironique utilisé par les Alsaciens en général, car on rencontre cette expression aussi à Colmar et à Mulhouse. Il y avait encore le long de l’Ill, sur l’arrière des maisons des « Sprochhüser privés » dont la production tombait directement dans l’Ill. Des latrines publiques, appelées « Löublin » ou tonnelles parsèment la ville. Une grande « Löublin » à planches percées est érigée et fonctionne sur le Marché-aux-Vins, à côté de l’Elendenherberge, qui y disposait d’une place ; la Chartreuse de la Porte de la Tour blanche en avait une autre, et l’Altammeister Conrad Armbruster une également et tous percevaient des droits pour l’usage de leurs places.

Mais dans les cours des grandes maisons et dans les couvents, il y avait des cabinets d’aisance en hauteur, raccordés à un tuyau d’évacuation des odeurs sur le toit, donnant sur des fumiers. Le produit des cabinets d’aisances est versé soit dans les fosses à fumier (Schwindgrube) soit dans des puits perdus ou dans les canalisations et fossés de la ville. De très nombreuses maisons strasbourgeoises disposent dans leurs arrière-cours d’étables à porcs et de fumiers qui font office de cabinets d’aisances. L’élevage des porcs est la règle pour les boulangers, les meuniers, les marchands de farines et d’huiles. Le Magistrat a tenté sans succès au XVIIe et au XVIIIe siècle d’interdire l’élevage de porcs dans la ville. Les fumiers y sont nombreux. La présence de fumiers dans la rue, devant les portes, avait été fréquente et interdite par l’évêque au XIIe siècle. Elle est encore attestée dans les faubourgs au XVIe siècle et ne semble pas y avoir disparu.

Le Wasenmeister, qui était aussi équarisseur, était chargé de la vidange et du nettoyage des fosses d’aisance. La question des fosses d’aisance n’est reprise par l’administration municipale qu’au XIXe siècle (arrêtés de 1837 et de 1857), avec l’interdiction de faire communiquer les fosses d’aisance et les canalisations des eaux usées, rivières ou canaux, au voisinage trop proche des puits. Il est cependant vraisemblable que cette réglementation sur la proximité prohibée entre fosses d’aisance et puits ou encore sur la vidange des fosses d’aisance, qui prévoit la concession des vidanges à des entrepreneurs pour être vendue aux horticulteurs et paysans de la campagne et qui date des années 1850 n’ait fait que reprendre d’anciennes coutumes.

 

– L’enlèvement des neiges et glaces

L’enlèvement des neiges et glaces des rues fait aussi l’objet d’une réglementation qui devient importante à partir du XVIIIe siècle. Le marché est concédé à un fermier qui traite avec des conducteurs de travaux. Ces derniers embauchent leurs ateliers qui transportent les neiges et glaces dans 15 glacières, situées près des portes de ville, dans un ordre qui a pour but d’éviter la paralysie de la ville du fait de la circulation des charettes. Certaines glacières, où la glace est stockée sur des fascines et de la paille peuvent être utilisées pour les besoins des grands hôtels nobles et de la garnison ainsi que pour les auberges. Plus propre, la glace à usage culinaire est produite dans des pièces d’eau où la glace est découpée puis stockée dans des glacières garnies de paille et de sel. Un système analogue fonctionne dans les autres villes d’Alsace et est attestée à Colmar et Ribeauvillé.

 

B. Colmar

– L’approvisionnement en eau de Colmar

Parcourue par des cours d’eaux, Colmar tire également son eau potable et de ménage de puits, publics et privés. Vingt puits publics assurent l’approvisionnement de ceux qui n’ont pas accès à des puits privés. Ils sont entretenus par des Brunnengenossen, qui répartissent la charge entre usagers de la Brunnengenossenschaft, sous la responsabilité d’un Brunnenmeister communal. Scherlen s’est attaché à décrire les puits monumentaux de Colmar, avec leurs piliers et leurs potences. Le puits des Clefs (Schlüsselbrunnen) est le plus ancien ; sont remarquables aussi les puits entretenus par les corporations – le puits des bouchers (Metzgerbrunnen), à proximité du marché des bouchers (Fleischbank), le puits des Pêcheurs (Fischbrunnen), où se tient le marché aux saumons, le puits des forgerons (Schmiederbrunnen), le puits des tisserands (Weberbrunnen).

Mais les corporations disposaient aussi de puits pour leurs poêles, ainsi la corporation À la Fidélité avec son puits remonté depuis devant le musée Unterlinden. Les vignerons disposaient d’un puits dans leur poêle, rue des Clefs et en entretenaient deux autres, dont l’un dans le vignoble, appelé Rebleutbrunnen. On peut admettre qu’à Colmar aussi, il y a autant de puits privés que de maisons.

 

– L’évacuation des eaux usées à Colmar

Colmar est encore une ville à majorité paysanne jusqu’au XIXe siècle. Les déchets agricoles sont versés sur les fumiers, tout comme les déchets humains. Les détritus des rues sont évacués par une chasse organisée au moment des hautes eaux.

On n’a pas le droit de jeter des ordures dans le Mühlbach, ce qui incite à se demander si on peut le faire dans les autres cours d’eau de Colmar.

Les latrines privées sont nettoyées par le Wasenmeister, mais ce dernier se plaint en 1722 de ce que les bourgeois confient ce travail à des hommes de peine, ce qui devait se produire assez souvent. À Colmar aussi, éviers et latrines peuvent donner dans un passage entre maisons, un Schlupf et tout comme nombre d’autres villes médiévales, Colmar a sa rue de la m… (Schiessgässlein). Il y a également quatre ou cinq latrines publiques, dont une à côté du couvent des Unterlinden. Tout porte donc à croire que les plaintes, à ce sujet, des fondateurs du musée, visaient une ancienne tradition colmarienne.

 

C. Mulhouse

– L’approvisionnement en eau de Mulhouse

À ses débuts, la ville prend son eau dans les rivières et ruisseaux. Au XIXe siècle elle fera un captage dans la Doller. Mais au Moyen Âge, comme les autres localités, la ville creuse ses puits, publics et privés. Mulhouse compte 12 puits publics (Werner) entretenus par lesBrunnenmeister et desservant des Brunnengenossenschaften. Les puits sont surmontés de pompes au XVIIIe siècle.

Mulhouse disposait, sur la place de la Réunion, d’une fontaine monumentale à eau courante, le Stockbrunnen. Une roue à aubes puisait l’eau dans le Stadtbächlein (alimenté par l’Ill, la Doller et le Tränkbach) et au moyen d’une conduite partie en grès, partie en bois l’envoyait dans un château d’eau (Brunnenhaus) d’où elle coulait par quatre goulots dans le bassin de la fontaine. Le trop-plein du Stockbrunnen alimentait deux fontaines, une petite dans l’ancien couvent des Clarisses et une plus importante, place des Victoires. Mais comme ailleurs, il fallait des travaux incessants pour entretenir la machine à eau. Le projet, envisagé au début du XVIIe siècle d’une distribution d’eau dans 40 fontaines est abandonné, tout comme celui confié à un ingénieur français au début du XVIIIe siècle.

 

– L’évacuation des eaux à Mulhouse

L’eau de pluie tombe dans la rue, et par les rigoles part dans les deux petits ruisseaux qui se déversent dans le Stadtbächlein, relié aux fossés de la ville. Les ordures sont entraînées par ces trois ruisseaux tannerie.

Les déchets animaux et humains sont recueillis sur les fumiers pour être réutilisés comme engrais, ou encore dans des latrines à fosses. Le Wasenmeister et ses aides sont chargés du ramassage des ordures, du nettoyage des latrines et de l’équarrissage, ainsi que du curage des fossés et des ruisseaux. On relève un Sprächhus public près de la porte de Bâle, à proximité du fossé extérieur.

 

III. Les usages de l’eau

Usages domestiques : hommes et animaux

Que l’eau soit toute proche ou qu’il faille la chercher loin, il faut de toutes façons la porter dans la cuisine, où elle est stockée au fur et à mesure de son usage, à proximité d’une « pierre à eau ». Cruches, seaux, cuveaux, petits tonneaux (logeln) servent à cette fin. Les eaux usées de la maison sont le plus souvent évacuées dans la ruelle entre deux pans gouttereaux, le Schlupf, que grandes pluies et chasses ne parviennent pas à nettoyer complètement. L’hygiène corporelle est assurée par les bains ou étuves, relevés surtout pour les villes, mais qui sont répandus aussi dans les villages (v. Bain).

Les animaux peuvent être abreuvés dans des endroits spécialement aménagés des cours d’eaux ou dans des abreuvoirs spécialement prévus avec pente descendante leur permettant d’accéder à l’eau. Les fontaines peuvent leur être interdites pour ne pas risquer la pollution, mais le plus souvent certaines d’entre elles leur sont réservées et leur refus de boire l’eau est un signe de l’altération de la qualité de l’eau et de l’obligation d’un nouveau curage.

 

Usages artisanaux et industriels

Mais l’eau est indispensable aussi pour nombre d’activités économiques de la campagne et de la ville.

Cuisiniers et cuisinières ont besoin d’eau pour préparer leurs repas (v. Gastronomie). La boulangerie a besoin d’eau pour faire le pain (v. Boulangers), les bouchers et charcutiers pour laver les viandes et préparer les saucisses et autres charcuteries (v. Bouchers). Le poisson fournit une alimentation indispensable, principalement en carême, pour religieux et laïcs (v.Teichwirtschaft, Fischerei - pisciculture). L’eau sert à laver le linge (v. Lavoir - Waschhaus), à tremper le cuir (v. Tannerie), à fabriquer et teindre les tissus de chanvre, de lin, de laine et à partir du XVIIIe siècle de coton (v. Textile). La force hydraulique actionne moulins et martinets (v. Moulins - Mühle), mais sert aussi à refroidir (v. charrons). L’eau doit être partagée entre les différents utilisateurs (v. Usinage).

 

Sources - Bibliographie

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Notices connexes

Bain

Bateaux-Lavoirs

Bouchers

Boulangers

Canaux

Digue

Éclairage public

Feu

Fischerei

Fontaine

Fossé

Gastronomie alsacienne

Giessen (rivière)

Glace

Graben

Ischertbrief

Lavoir

Moulin

Muhlbach

Mühle

Pêcheur

Puits

Schlupf

Schnee und Eisbeseitigung

Sprochhus

Stadtbach

Stockbrunnen

Tannerie

Teichwirtschaft

Tonnellerie

Tränkbach

Tränke

Usine

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Wasch

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