Division militaire : Différence entre versions

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Les divisions militaires sont réorganisées par la Constituante qui en crée 23 (20/2/1791), commandées par des lieutenants-généraux dont dépendent des maréchaux de camps, commandants de subdivisions. Strasbourg est alors le siège de la 5e division, qui comprend les subdivisions du Bas-Rhin et du Haut-Rhin. En février 1793, la dénomination de général de division remplace celle de lieutenant-général. Ils relèvent des commandants en chef des armées, soit pour la division de Strasbourg, de l’armée du Rhin. C’est parmi les généraux de division que sont choisis les chefs des divisions militaires. Ils ont sous leurs ordres des généraux de brigade, dénomination qui remplace celle de maréchal des camps. C’est parmi les généraux de brigades que sont choisis les commandants des subdivisions militaires qui correspondent aux départements. La succession des généraux commandant les divisions est rapide, d’autant plus qu’ils sont fréquemment appelés à des commandements actifs en campagne (Voir tableaux 1 et 2).
 
Les divisions militaires sont réorganisées par la Constituante qui en crée 23 (20/2/1791), commandées par des lieutenants-généraux dont dépendent des maréchaux de camps, commandants de subdivisions. Strasbourg est alors le siège de la 5e division, qui comprend les subdivisions du Bas-Rhin et du Haut-Rhin. En février 1793, la dénomination de général de division remplace celle de lieutenant-général. Ils relèvent des commandants en chef des armées, soit pour la division de Strasbourg, de l’armée du Rhin. C’est parmi les généraux de division que sont choisis les chefs des divisions militaires. Ils ont sous leurs ordres des généraux de brigade, dénomination qui remplace celle de maréchal des camps. C’est parmi les généraux de brigades que sont choisis les commandants des subdivisions militaires qui correspondent aux départements. La succession des généraux commandant les divisions est rapide, d’autant plus qu’ils sont fréquemment appelés à des commandements actifs en campagne (Voir tableaux 1 et 2).
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<p class="mw-parser-output" style="text-align: center"><span style="font-size:medium">'''Tableau 1'''&nbsp;: Généraux commandant la Division militaire de Strasbourg pendant la Révolution et l'Empire</span></p>  
 
<p class="mw-parser-output" style="text-align: center"><span style="font-size:medium">'''Tableau 1'''&nbsp;: Généraux commandant la Division militaire de Strasbourg pendant la Révolution et l'Empire</span></p>  
 
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Version du 29 septembre 2020 à 14:13

Circonscription militaire comprenant des troupes de chaque arme, commandée par un général commandant, puis un général de division et articulée en subdivisions. Ville-forteresse, située à la frontière, Strasbourg a été le siège d’une division militaire, dont le commandant prend ses quartiers, à partir de 1803, à l’Hôtel de Deux-Ponts.

La terminologie « Division militaire » apparaît dans le projet de réorganisation militaire du comte de Saint-Germain en 1776. Il prévoyait d’en implanter 13 sur la frontière du Nord-Est, 7 dans le Dauphiné et les côtes. Ce projet est repris par l’ordonnance de mai 1788 qui crée 21 divisions militaires dans le Royaume. Strasbourg est le siège de la 8e division (Basse-Alsace) et Colmar de la 9e division (Haute-Alsace), dépendant du commandant en chef de la province d’Alsace.

Les divisions militaires sont réorganisées par la Constituante qui en crée 23 (20/2/1791), commandées par des lieutenants-généraux dont dépendent des maréchaux de camps, commandants de subdivisions. Strasbourg est alors le siège de la 5e division, qui comprend les subdivisions du Bas-Rhin et du Haut-Rhin. En février 1793, la dénomination de général de division remplace celle de lieutenant-général. Ils relèvent des commandants en chef des armées, soit pour la division de Strasbourg, de l’armée du Rhin. C’est parmi les généraux de division que sont choisis les chefs des divisions militaires. Ils ont sous leurs ordres des généraux de brigade, dénomination qui remplace celle de maréchal des camps. C’est parmi les généraux de brigades que sont choisis les commandants des subdivisions militaires qui correspondent aux départements. La succession des généraux commandant les divisions est rapide, d’autant plus qu’ils sont fréquemment appelés à des commandements actifs en campagne (Voir tableaux 1 et 2).

 

Tableau 1 : Généraux commandant la Division militaire de Strasbourg pendant la Révolution et l'Empire

Période Commandant la DM Carrière
7/03/1791-13/05/1792

Lt-général Louis de Gelb

(16/01/1721-0812/1793)

Emigre, tué dans l'armée de Condé.
15/03/1793-27/04/1793

Lt-général de Prez-de-Crassier

(1765-1808)

Relevé de ses fonctions ; transféré dans l'armée des Pyrénées en 1793, puis détenu jusqu'en 1795, enfin renvoyé à Strasbourg.
07/09/1793 - 14/09/1794

Général Antoine Dièche

(1753-21/06/1811)

Relevé de ses fonctions après Thermidor, reprend brièvement du service en 1799.
30/12/1794 - 06/05/1795

Général Frédéric de Lajolais

(1765-1808)

Relevé de ses fonctions.
04/05/1795 - 02/11/1795

Général de Prez-de-Crassier

(1765-1808)

Relevé en 1795, Réformé, participe à la conspiration de Moreau, confamné à la réclusion, meurt au château d'If (1808).
13/04/1796 - 09/10/1797

Général Jean-François Moulin

(1752-1810)

1797, commandant de l'armée de Hollande, puis de la 17e DM de Paris. Directeur du 20/06 au 18 brumaire, puis carrière sédentaire.
10/01/1798 - 29/01/1798

Général Henri-François Delaborde

(1764-1838)

Commandant intérimaire, puis nommé à l'armée de la Mayenne et carrière sous la Révolution et l'Empire.
29/01/1798 - 16/08/1798

Général Gilles de Bruneteau de Sainte-Suzanne

(1760-1830)

Nommé à l'armée de Mayenne, puis à l'armée d'Italie. Sénateur en 1804, pair de France en 1814.
16/08/1798 - 24/03/1799 Général Alexandre Guérin de Chateauneuf-Randon (1757-1827) Commandant la 3e division de Metz en sept 1799, préfet des A-M (1801-1802), retraite à Espagnac, Lozère (1802), emprisonné pour dettes de 1811 à 1817.
02/04/1799 - 27/07/1799

Général Antoine de Laroche-Dubouscat

(1757-1831)

Commandant de la 28e DM (Mayence) déc. 1799. Retraite à Vic-Fezensac (Gers).
27/07/1799 - 13/01/1801

Général François-Xavier Freytag

(1749-1817)

Ancien du Régiment d'Alsace. Retraite en 1801 à Strasbourg.
14/01/1801 - 20/11/1805

Général Jean-François Leval

(1762-1834)

Poursuit une brillante carrière militaire jusqu'en 1819.

22/12/1805 - 09/01/1806

09/01/1806 - 06/07/1806

Général Armand Baville

Général Etienne Malye

(1758-1821)

Intérims. Le géénral Malye était commandant de la subdivision du Bas-Rhin
06/06/1806 - 29/09/1806

Général Jean Rapp

(1771-1821)

Transféré à l'armée impériale pour la campagne contre la Prusse.
22/09/1806 - 04/11/1806 Général Bisson Nommé gouverneur général du Brunswick.
10/11/1806 - 21/07/1815

Général Charles François Desbureaux

(1755-1835)

 

Source : Strasbourg et ses gouverneurs militaires de 1681 à 2001 / sous la direction du Général Alain Richard ; avec la collaboration de Georges Foessel, Jean-Paul Bailliard, Louis Ludes et al., Strasbourg et ses gouverneurs militaires depuis 1681, Tome 2, De la Révolution à 1918.

Les grades de lieutenant-général et de maréchal de camp ont été rétablis en 1814, mais le nom des circonscriptions militaires : division et subdivision, est conservé. Par contre, les généraux commandant les divisions sont désormais subordonnés à des « gouverneurs ».

 

Tableau 2 : Gouverneurs de la 5e division (1814-1815)

Période Gouverneurs de la 5e division Lieutenants-généraux de la 5e division
21/06/1814 - 27/11/1814 Maréchal Kellermann

Général Charles François Desbureaux (1755-1835)

25/12/1814 - 30/03/1815

Maréchal Suchet Général Charles François Desbureaux (1755-1835)

Source : Strasbourg et ses gouverneurs militaires de 1681 à 2001 / sous la direction du Général Alain Richard ; avec la collaboration de Georges Foessel, Jean-Paul Bailliard, Louis Ludes et al. Strasbourg et ses gouverneurs militaires depuis 1681. Tome 2, de la Révolution à 1918.

 

 

Bibliographie

CAUVET DE NERVAL (Françoise), Recherches sur les gouverneurs de Strasbourg et le problème de l’autorité militaire sous l’Ancien Régime, DES d’histoire moderne, Strasbourg, 1967.

NORDMANN (Daniel), OZOUF-MARIGNIER (Marie-Vic.), Atlas de la Révolution française. Le territoire : Les Limites administratives, tome 5, Paris, 1989.

CORVISIER (André), Histoire militaire de la France. De 1715 à 1871, sous la direction de DELMAS (Jean), par BLANCHARD (Anne), BODINIER (Gilbert), CHAGNIOT (Jean), MASSON (Philippe), MEYER (Jean), Paris, 1992.

Strasbourg et ses gouverneurs militaires de 1681 à 2001, sous la direction du Général Alain Richard ; avec la collaboration de Georges Foessel, Jean-Paul Bailliard, Louis Ludes et al. Strasbourg et ses gouverneurs militaires depuis 1681. Tome 2, de la Révolution à 1918. Tapuscrit Strasbourg 2001.

LACROIX (Hugues), L’autorité militaire à Strasbourg pendant la révolution d’après les sources strasbourgeoises, Maîtrise, Strasbourg, 2001.

LACROIX (Hugues), L’autorité militaire à Strasbourg pendant la révolution, DEA Strasbourg, 2003.

 

Notices connexes

Commandant

Gouverneur

Organisation militaire

François Igersheim