Diacre

De DHIALSACE
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Diakon, Evangelier

1. Culte catholique

Clerc qui a reçu les ordres mineurs et majeurs, sauf la prêtrise. Si, dans les premiers temps de la chrétienté, il avait un statut et remplissait des fonctions précises, pendant des siècles, il se trouvait dans une situation intermédiaire, qui lui permettait certes de baptiser ou d’assister à l’occasion un officiant lors d’une grand’messe ; il était alors chargé de lire l’Evangile, raison pour laquelle certains d’entre eux sont appelés Evangelier, comme Conrad Tuchscherer, de Haguenau, en 1377 (ABR H 1181/20) ou Rule Richter ou Ritter en 1462 (HANAUER). Mais généralement il se consacrait à sa formation théologique en vue de l’ordination sacerdotale.

Comme le statut de sous-diacre permettait déjà de se faire conférer des bénéfices ecclésiastiques, certains ne se firent jamais ordonner diacres ou prêtres, notamment des grands de ce monde. En 1247, Henri de Pfettisheim obtint dispense du pape, malgré le serment prêté, de se faire ordonner diacre avant d’entrer en fonction comme chanoine à Saint-Thomas (RBS n° 1228). En 1346, Conrad de Furstenberg, chanoine du Grand Chapitre (1318-1346), est représenté en tenue de sous-diacre sur sa pierre tombale dans le choeur de l’église de Lichtental. Lorsqu’en 1353, Jean de Lichtenberg fut élu évêque de Strasbourg, il n’était que sous-diacre ; il se fit ordonner diacre et prêtre à Avignon le 8 mars 1354, avant de recevoir la consécration épiscopale le lendemain ; il ne dit sa première messe que le 12 du même mois (ROTT). Après le Concile de Trente, ces abus n’eurent plus cours. Bien plus, dans le diocèse de Bâle, des candidats étaient recalés à l’ordination diaconale pour manque de connaissances, comme Georges Textor, profès de Lucelle en 1596 (AAEB A 40/1, f. 28) et surtout pour n’avoir pas suivi les cours de morale, nécessaires à leur futur rôle de confesseur ; ce fut, par exemple, le cas pour Wilhelm Brunner, de Bruebach, et pour Jean Burger, de Laufen, en 1624 (AAEB A 46/2, 5).

Bibliographie

HANAUER (Charles Auguste), Cartulaire de Saint Nicolas de Haguenau, Strassburg, 1898, n° 758.

ROTT (Jean), Histoire du chapitre cathédral de Strasbourg au XIVe et au XVe siècle, Thèse de l’Ecole des Chartes, Paris, 1933, t. 1, p. 65.

Louis Schlaefli

2. Culte protestant

Le terme a deux sens différents :

Dans les paroisses réformées, les diacres ou diakons sont des gérants de l’aumône pour les pauvres et les assistés selon le quatrième ministère établi par Calvin.

Dans les paroisses luthériennes, jusqu’en 1802, les diacres sont des vicaires du pasteur titulaire ; ils sont en général un ou deux selon l’importance de la paroisse, mais à Strasbourg on en compte quatre à la cathédrale, puis au Temple-Neuf à partir de 1681, et trois à Colmar.

A partir des Articles Organiques de 1802, le premier diakon devient le 2e pasteur de la paroisse, le 2° diakon le 3e pasteur et le 3e diakon le 4e pasteur.

Bernard Vogler