https://dhialsace.bnu.fr/w/index.php?title=Danse&feed=atom&action=historyDanse - Historique des versions2024-03-29T09:47:03ZHistorique des versions pour cette page sur le wikiMediaWiki 1.31.0https://dhialsace.bnu.fr/w/index.php?title=Danse&diff=10866&oldid=prevCpereira le 12 octobre 2021 à 09:202021-10-12T09:20:17Z<p></p>
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<td colspan="2" style="background-color: #fff; color: #222; text-align: center;">Version du 12 octobre 2021 à 09:20</td>
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<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Le caractère festif de ces manifestations correspond, au départ, à un calendrier déterminé&nbsp;: les temps forts sont le carnaval, le printemps, après Pâques, la Pentecôte, les fêtes de dédicace des églises ([[Kirch(en)weihe|''Kirchweih'']], ''Kirchweihe'', ''kerwà'', ''kilbe'', ''messti''), parfois même à l’interface de célébrations religieuses et d’occasions profanes (solstice d’été, «&nbsp;mai&nbsp;», fête des Bergers de la Froideval, près de Belfort,&nbsp;assemblées de ménétriers à Ribeauvillé ou ailleurs, etc.). Les mariages (qui ont lieu en dehors du carême et des grandes fêtes religieuses) donnent lieu à ces mêmes réjouissances.</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Le caractère festif de ces manifestations correspond, au départ, à un calendrier déterminé&nbsp;: les temps forts sont le carnaval, le printemps, après Pâques, la Pentecôte, les fêtes de dédicace des églises ([[Kirch(en)weihe|''Kirchweih'']], ''Kirchweihe'', ''kerwà'', ''kilbe'', ''messti''), parfois même à l’interface de célébrations religieuses et d’occasions profanes (solstice d’été, «&nbsp;mai&nbsp;», fête des Bergers de la Froideval, près de Belfort,&nbsp;assemblées de ménétriers à Ribeauvillé ou ailleurs, etc.). Les mariages (qui ont lieu en dehors du carême et des grandes fêtes religieuses) donnent lieu à ces mêmes réjouissances.</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Les lieux voués à la danse peuvent être des salles de réunion&nbsp;: poêles de corporations, [[Herrenstube|''herrenstuben'']] – il est possible que le vaste local mis au jour lors des fouilles de la Droguerie du Serpent, reconstruit après l’incendie de Strasbourg en 1298 ait servi à cet usage –, caveaux municipaux (''Ratskeller''), ou des espaces ouverts, en plein air, places publiques ombragées, pistes aménagées à cet effet. Le toponyme «&nbsp;''tanzmatten''&nbsp;», à Sélestat (''tanzematte'', 1362) ou à Buschwiller dans le Sundgau, peut correspondre à cela. Les auberges ou les cabarets offrent d’autres possibilités. Au XVIII<sup>e</sup> siècle, la périphérie de Strasbourg dispose d’installations de cette nature, notamment à Schiltigheim, renommée pour ses débits de boisson («&nbsp;aller à Schilken&nbsp;» veut dire «&nbsp;s’amuser&nbsp;») et sur l’esplanade des arquebusiers (Contades, improprement appelé ''Ruprechtsau''), où s’élève <del class="diffchange diffchange-inline">l’Arbre </del>Verd, un établissement de plaisir construit autour d’un chêne gigantesque, réputé pour être le lieu de rencontre des soldats et des jeunes femmes de la ville, considéré comme l’une des grandes attractions de celle-ci (récits de M. de Pezay en 1771&nbsp;: «&nbsp;c’est là que la saine tolérance réunit Luther et Calvin dans un même branle avec les jolies chrétiennes apostoliques&nbsp;», ou de l’abbé Grégoire dans son ouvrage sur les arbres de la Liberté, en 1796.)</div></td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Les lieux voués à la danse peuvent être des salles de réunion&nbsp;: poêles de corporations, [[Herrenstube|''herrenstuben'']] – il est possible que le vaste local mis au jour lors des fouilles de<ins class="diffchange diffchange-inline">''</ins>la Droguerie du Serpent<ins class="diffchange diffchange-inline">''</ins>, reconstruit après l’incendie de Strasbourg en 1298 ait servi à cet usage –, caveaux municipaux (''Ratskeller''), ou des espaces ouverts, en plein air, places publiques ombragées, pistes aménagées à cet effet. Le toponyme «&nbsp;''tanzmatten''&nbsp;», à Sélestat (''tanzematte'', 1362) ou à Buschwiller dans le Sundgau, peut correspondre à cela. Les auberges ou les cabarets offrent d’autres possibilités. Au XVIII<sup>e</sup> siècle, la périphérie de Strasbourg dispose d’installations de cette nature, notamment à Schiltigheim, renommée pour ses débits de boisson («&nbsp;aller à Schilken&nbsp;» veut dire «&nbsp;s’amuser&nbsp;») et sur l’esplanade des arquebusiers (Contades, improprement appelé ''Ruprechtsau''), où s’élève <ins class="diffchange diffchange-inline">l’''Arbre </ins>Verd<ins class="diffchange diffchange-inline">''</ins>, un établissement de plaisir construit autour d’un chêne gigantesque, réputé pour être le lieu de rencontre des soldats et des jeunes femmes de la ville, considéré comme l’une des grandes attractions de celle-ci (récits de M. de Pezay en 1771&nbsp;: «&nbsp;c’est là que la saine tolérance réunit Luther et Calvin dans un même branle avec les jolies chrétiennes apostoliques&nbsp;», ou de l’abbé Grégoire dans son ouvrage sur les arbres de la Liberté, en 1796.)</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>La réglementation relative aux danses relève aussi bien des instances religieuses que du pouvoir politique. Pour les premières, il s’agit de mettre fin aux abus supposés, à l’indécence et à la distraction qu’elles suscitent pour le chrétien. Aussi, le pasteur en charge de la cathédrale de Strasbourg, qui dénonce l’influence nocive des guinguettes de Schiltigheim, considère, au début du XVII<sup>e</sup> siècle que «&nbsp;sauter en dansant, c’est sauter dans les profondeurs de l’enfer&nbsp;». La [[Kirchenordnungen|''Kirchenordnung'']] strasbourgeoise de 1598 recommande la proscription, par les inspecteurs ecclésiastiques, des danses inconvenantes «&nbsp;''unzuchtiges Tantzen bei hochzeiten oder sonst an andern orthen und zeiten''&nbsp;», et le consistoire du Hanau-Lichtenberg en fait toujours ainsi au XVIII<sup>e</sup> siècle, notamment en 1713 et en 1733. La ''Sabbathordnung'' de ce territoire (1737) confirme l’interdiction des bals le dimanche et lors des grandes fêtes, en particulier entre le début de l’Avent et l’Epiphanie, pendant le carême, y compris le lundi de Pâques et, au-delà de cette date, celui de la Pentecôte. A Colmar, en 1668, une ''Hochzeitsordnung'' tolère les danses «&nbsp;honorables et décentes&nbsp;» jusqu’à six&nbsp;heures du soir entre la Saint-Michel et Pâques, c’est-à-dire quand les journées sont courtes.</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>La réglementation relative aux danses relève aussi bien des instances religieuses que du pouvoir politique. Pour les premières, il s’agit de mettre fin aux abus supposés, à l’indécence et à la distraction qu’elles suscitent pour le chrétien. Aussi, le pasteur en charge de la cathédrale de Strasbourg, qui dénonce l’influence nocive des guinguettes de Schiltigheim, considère, au début du XVII<sup>e</sup> siècle que «&nbsp;sauter en dansant, c’est sauter dans les profondeurs de l’enfer&nbsp;». La [[Kirchenordnungen|''Kirchenordnung'']] strasbourgeoise de 1598 recommande la proscription, par les inspecteurs ecclésiastiques, des danses inconvenantes «&nbsp;''unzuchtiges Tantzen bei hochzeiten oder sonst an andern orthen und zeiten''&nbsp;», et le consistoire du Hanau-Lichtenberg en fait toujours ainsi au XVIII<sup>e</sup> siècle, notamment en 1713 et en 1733. La ''Sabbathordnung'' de ce territoire (1737) confirme l’interdiction des bals le dimanche et lors des grandes fêtes, en particulier entre le début de l’Avent et l’Epiphanie, pendant le carême, y compris le lundi de Pâques et, au-delà de cette date, celui de la Pentecôte. A Colmar, en 1668, une ''Hochzeitsordnung'' tolère les danses «&nbsp;honorables et décentes&nbsp;» jusqu’à six&nbsp;heures du soir entre la Saint-Michel et Pâques, c’est-à-dire quand les journées sont courtes.</div></td></tr>
<tr><td colspan="2" class="diff-lineno" id="mw-diff-left-l56" >Ligne 56 :</td>
<td colspan="2" class="diff-lineno">Ligne 56 :</td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>&nbsp;</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>&nbsp;</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>[[Category:D]][[Category:Société, culture, pratiques sociales, rites et coutumes]]</div></td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>[[Category:D]] [[Category:Société, culture, pratiques sociales, rites et coutumes]]</div></td></tr>
</table>Cpereirahttps://dhialsace.bnu.fr/w/index.php?title=Danse&diff=10709&oldid=prevCpereira le 11 octobre 2021 à 11:092021-10-11T11:09:57Z<p></p>
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<td colspan="2" class="diff-lineno">Ligne 26 :</td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>BUSENMEYER (Hertwig), ''Das Königreich der Spielleute. Organisation und Lebenssituation elsässischer Spielleute zwischen Spätmittelalter und Französischer Revolution'', Reichelsheim, Verlag der Spielleute, 2003. &nbsp;</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>BUSENMEYER (Hertwig), ''Das Königreich der Spielleute. Organisation und Lebenssituation elsässischer Spielleute zwischen Spätmittelalter und Französischer Revolution'', Reichelsheim, Verlag der Spielleute, 2003. &nbsp;</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">&nbsp;</ins></div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>== Notices connexes ==</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>== Notices connexes ==</div></td></tr>
<tr><td colspan="2" class="diff-lineno" id="mw-diff-left-l50" >Ligne 50 :</td>
<td colspan="2" class="diff-lineno">Ligne 51 :</td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>[[Prostitution|Prostitution]]</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>[[Prostitution|Prostitution]]</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><p class="mw-parser-output" style="text-align: right">'''Georges Bischoff''' &nbsp;</p> <del class="diffchange diffchange-inline"> </del></div></td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><p class="mw-parser-output" style="text-align: right">'''Georges Bischoff''' &nbsp;</p>  </div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins class="diffchange diffchange-inline">&nbsp;</ins></div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div> </div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>&nbsp;</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>&nbsp;</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>[[Category:D]]</div></td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>[[Category:D<ins class="diffchange diffchange-inline">]][[Category:Société, culture, pratiques sociales, rites et coutumes</ins>]]</div></td></tr>
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<td colspan="2" style="background-color: #fff; color: #222; text-align: center;">Version du 11 octobre 2021 à 11:09</td>
</tr><tr><td colspan="2" class="diff-lineno" id="mw-diff-left-l25" >Ligne 25 :</td>
<td colspan="2" class="diff-lineno">Ligne 25 :</td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>BUSENMEYER (Hertwig), ''Das Königreich der Spielleute. Organisation und Lebenssituation elsässischer Spielleute zwischen Spätmittelalter und Französischer Revolution'', Reichelsheim, Verlag der Spielleute, 2003. &nbsp;</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>BUSENMEYER (Hertwig), ''Das Königreich der Spielleute. Organisation und Lebenssituation elsässischer Spielleute zwischen Spätmittelalter und Französischer Revolution'', Reichelsheim, Verlag der Spielleute, 2003. &nbsp;</div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;"></ins></div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>== Notices connexes ==</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>== Notices connexes ==</div></td></tr>
<tr><td colspan="2" class="diff-lineno" id="mw-diff-left-l40" >Ligne 40 :</td>
<td colspan="2" class="diff-lineno">Ligne 41 :</td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>[[Fêtes|Fêtes]]</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>[[Fêtes|Fêtes]]</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>[[Feux_de_la_Saint-<del class="diffchange diffchange-inline">Jean</del>|Feux de la Saint-Jean]]</div></td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>[[Feux_de_la_Saint-<ins class="diffchange diffchange-inline">Jean_(et_autres_rites_du_24_juin)</ins>|Feux de la Saint-Jean]]</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>''[[Kirchenordnungen|Kirchenordnungen]]''</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>''[[Kirchenordnungen|Kirchenordnungen]]''</div></td></tr>
<tr><td colspan="2" class="diff-lineno" id="mw-diff-left-l50" >Ligne 50 :</td>
<td colspan="2" class="diff-lineno">Ligne 51 :</td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>[[Prostitution|Prostitution]]</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>[[Prostitution|Prostitution]]</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><p class="mw-parser-output" style="text-align: right">'''Georges Bischoff''' &nbsp;</p>   </div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><p class="mw-parser-output" style="text-align: right">'''Georges Bischoff''' &nbsp;</p>   </div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>[[Category:D<del class="diffchange diffchange-inline">]] [[Category:Société, culture, pratiques sociales, rites et coutumes</del>]]</div></td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins class="diffchange diffchange-inline">&nbsp;</ins></div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div> </div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>[[Category:D]]</div></td></tr>
</table>Cpereirahttps://dhialsace.bnu.fr/w/index.php?title=Danse&diff=9766&oldid=prevMhubert le 25 mai 2021 à 13:062021-05-25T13:06:06Z<p></p>
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<td colspan="2" style="background-color: #fff; color: #222; text-align: center;">Version du 25 mai 2021 à 13:06</td>
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<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>[[Prostitution|Prostitution]]</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>[[Prostitution|Prostitution]]</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><p class="mw-parser-output" style="text-align: right">'''Georges Bischoff''' &nbsp;</p>   </div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><p class="mw-parser-output" style="text-align: right">'''Georges Bischoff''' &nbsp;</p>   </div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>[[Category:D]] [[Category:<del class="diffchange diffchange-inline">Fêtes et divertissement]] [[Category:Rites </del>et coutumes]]</div></td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>[[Category:D]] [[Category:<ins class="diffchange diffchange-inline">Société, culture, pratiques sociales, rites </ins>et coutumes]]</div></td></tr>
</table>Mhuberthttps://dhialsace.bnu.fr/w/index.php?title=Danse&diff=4075&oldid=prevMhubert : Modification du style pour autoriser la recherche full text2020-07-09T14:28:43Z<p>Modification du style pour autoriser la recherche full text</p>
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<td colspan="2" style="background-color: #fff; color: #222; text-align: center;">Version du 9 juillet 2020 à 14:28</td>
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<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><del style="font-weight: bold; text-decoration: none;"><p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">''Danz'', ''Tanz''</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Etudiée par les folkloristes sous l’angle des traditions populaires, à partir d’observations de terrain, la danse échappe en grande partie aux historiens, y compris aux musicologues, parce qu’elle ne produit pas de mémoire écrite. Elle est, par excellence, une activité récréative partagée, fugace, insaisissable dans la durée, soumise aux aléas du temps et de la mode.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">L’opposition entre une chorégraphie savante, réservée aux groupes dominants, et des pratiques populaires, jugées plus rustiques, mérite sans doute d’être nuancée. Les bals organisés à l‘occasion de fêtes, notamment des mariages, peuvent transcender les contrastes sociaux. Les occurrences les plus anciennes remontent au XII<sup>e</sup> siècle, dans l’iconographie – une miniature du ''Hortus Deliciarum ''représente les Hébreux dansant autour du veau d’or – et s’exposent généralement sur le mode négatif. Le thème de la danse macabre, diffusé au XV<sup>e</sup> et au début du XVI<sup>e</sup> siècle, illustre la vanité de la chose. A l’instar de Geiler de Kaysersberg ou de Sébastien Brant, prédicateurs et moralistes en font une condamnation sans appel&nbsp;: le chapitre 71 de ''La Nef des Fous'' (1494) explique que «&nbsp;la danse est née avec le péché&nbsp;».</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">La promiscuité des hommes et des femmes est le leitmotiv des autorités religieuses qui y voient un signe de dépravation. Cette interprétation a cours aussi bien avant qu’après la Réforme. Un rapport de 1580 décrit Strasbourg comme une «&nbsp;Petite Venise&nbsp;» virtuelle, c’est-à-dire un lieu de débauche généralisée.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">En réalité, on connaît mal la nature de ces divertissements. Dans son adaptation de ''Gargantua'' (1575), Fischart évoque le ''Kocherspergerdantz'', qui correspondrait au «&nbsp;ventre contre ventre&nbsp;» de Rabelais, sans qu’on puisse dire s’il s’agit d’une métaphore. A la même date (1568), à Masevaux, les invités d’un mariage (nobles et roturiers) passent des danses françaises aux allemandes, et inversement, ce qui suggère une assez grande variété. En 1548, Lazare de Schwendi avait mis par écrit les pas des danses appelées «&nbsp;fugott, pavane, bransle et pissepot&nbsp;», précisant, en français, en «&nbsp;ung sault, les dames ung sault, les hommes troy saults, les fames 3 saults et tout recommencer&nbsp;». Les sources littéraires et les images (Dürer, la gravure d’illustration strasbourgeoise, etc.) suggèrent une forte présence de ces pratiques au moment de la Renaissance, puis, sous une forme renouvelée, au cours du XVIII<sup>e</sup> siècle. L’existence de garnisons nombreuses contribue alors à leur essor, notamment à Strasbourg.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Le caractère festif de ces manifestations correspond, au départ, à un calendrier déterminé&nbsp;: les temps forts sont le carnaval, le printemps, après Pâques, la Pentecôte, les fêtes de dédicace des églises ([[Kirch(en)weihe|''Kirchweih'']], ''Kirchweihe'', ''kerwà'', ''kilbe'', ''messti''), parfois même à l’interface de célébrations religieuses et d’occasions profanes (solstice d’été, «&nbsp;mai&nbsp;», fête des Bergers de la Froideval, près de Belfort,&nbsp;assemblées de ménétriers à Ribeauvillé ou ailleurs, etc.). Les mariages (qui ont lieu en dehors du carême et des grandes fêtes religieuses) donnent lieu à ces mêmes réjouissances.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Les lieux voués à la danse peuvent être des salles de réunion&nbsp;: poêles de corporations, [[Herrenstube|''herrenstuben'']] – il est possible que le vaste local mis au jour lors des fouilles de la Droguerie du Serpent, reconstruit après l’incendie de Strasbourg en 1298 ait servi à cet usage –, caveaux municipaux (''Ratskeller''), ou des espaces ouverts, en plein air, places publiques ombragées, pistes aménagées à cet effet. Le toponyme «&nbsp;''tanzmatten''&nbsp;», à Sélestat (''tanzematte'', 1362) ou à Buschwiller dans le Sundgau, peut correspondre à cela. Les auberges ou les cabarets offrent d’autres possibilités. Au XVIII<sup>e</sup> siècle, la périphérie de Strasbourg dispose d’installations de cette nature, notamment à Schiltigheim, renommée pour ses débits de boisson («&nbsp;aller à Schilken&nbsp;» veut dire «&nbsp;s’amuser&nbsp;») et sur l’esplanade des arquebusiers (Contades, improprement appelé ''Ruprechtsau''), où s’élève l’Arbre Verd, un établissement de plaisir construit autour d’un chêne gigantesque, réputé pour être le lieu de rencontre des soldats et des jeunes femmes de la ville, considéré comme l’une des grandes attractions de celle-ci (récits de M. de Pezay en 1771&nbsp;: «&nbsp;c’est là que la saine tolérance réunit Luther et Calvin dans un même branle avec les jolies chrétiennes apostoliques&nbsp;», ou de l’abbé Grégoire dans son ouvrage sur les arbres de la Liberté, en 1796.)</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">La réglementation relative aux danses relève aussi bien des instances religieuses que du pouvoir politique. Pour les premières, il s’agit de mettre fin aux abus supposés, à l’indécence et à la distraction qu’elles suscitent pour le chrétien. Aussi, le pasteur en charge de la cathédrale de Strasbourg, qui dénonce l’influence nocive des guinguettes de Schiltigheim, considère, au début du XVII<sup>e</sup> siècle que «&nbsp;sauter en dansant, c’est sauter dans les profondeurs de l’enfer&nbsp;». La [[Kirchenordnungen|''Kirchenordnung'']] strasbourgeoise de 1598 recommande la proscription, par les inspecteurs ecclésiastiques, des danses inconvenantes «&nbsp;''unzuchtiges Tantzen bei hochzeiten oder sonst an andern orthen und zeiten''&nbsp;», et le consistoire du Hanau-Lichtenberg en fait toujours ainsi au XVIII<sup>e</sup> siècle, notamment en 1713 et en 1733. La ''Sabbathordnung'' de ce territoire (1737) confirme l’interdiction des bals le dimanche et lors des grandes fêtes, en particulier entre le début de l’Avent et l’Epiphanie, pendant le carême, y compris le lundi de Pâques et, au-delà de cette date, celui de la Pentecôte. A Colmar, en 1668, une ''Hochzeitsordnung'' tolère les danses «&nbsp;honorables et décentes&nbsp;» jusqu’à six&nbsp;heures du soir entre la Saint-Michel et Pâques, c’est-à-dire quand les journées sont courtes.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Pour les autorités civiles, la discipline des âmes va de pair avec le maintien de l’ordre public et des considérations économiques. La grande ordonnance de police introduite en 1512 dans le bailliage de Schirmeck revient évidemment sur l’incompatibilité des fêtes liturgiques et des plaisirs profanes. A Sélestat, en 1521, on met fin à l’exemption de l’''umgeld'' dont bénéficiaient les corporations de la ville quand elles organisaient des «&nbsp;danses de carnaval&nbsp;» (''[[Carnaval|fassnachtdentzen]]''). La réglementation se durcit après la guerre des Paysans&nbsp;: les rassemblements – [[Kilb(e)|''kilbes'']], fêtes populaires diverses – sont défendus, l’usage d’instruments de musique, réglementé, et les bals interdits (avant d’être à nouveau permis quelques années plus tard). Une étude de la législation (et de ses infractions) reste à faire, notamment à l’échelle des grandes villes et des mesures prises en commun au sein des États d’Alsace (ordonnances de police, 1553).</p> </del></div></td><td colspan="2"> </td></tr>
<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">== <span style="font-size:x-large;">Bibliographie</span> ==</del></div></td><td colspan="2"> </td></tr>
<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><del style="font-weight: bold; text-decoration: none;"><p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">KASSEL (August), ''Messti und Kirwe im Elsass'', Strasbourg, 1908.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">WALDNER (Eugen), «&nbsp;Die Hochzeitsordnungen&nbsp;», ''Annuaire de la Société littéraire de Colmar'', 1935, p. 95-99.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">BUSENMEYER (Hertwig), ''Das Königreich der Spielleute. Organisation und Lebenssituation elsässischer Spielleute zwischen Spätmittelalter und Französischer Revolution'', Reichelsheim, Verlag der Spielleute, 2003.</p> </del></div></td><td colspan="2"> </td></tr>
<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">&nbsp;</del></div></td><td colspan="2"> </td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><del class="diffchange diffchange-inline">== </del><<del class="diffchange diffchange-inline">span style="</del>font-<del class="diffchange diffchange-inline">size:x</del>-<del class="diffchange diffchange-inline">large</del>;<del class="diffchange diffchange-inline">"</del>><del class="diffchange diffchange-inline">Notices connexes</del></<del class="diffchange diffchange-inline">span</del>> <del class="diffchange diffchange-inline">==</del></div></td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins class="diffchange diffchange-inline">''Danz'', ''Tanz''</ins></div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><<del class="diffchange diffchange-inline">p class="mw</del>-<del class="diffchange diffchange-inline">parser-output" style="text-align</del>: <del class="diffchange diffchange-inline">justify</del>;<del class="diffchange diffchange-inline">"</del>>[[<del class="diffchange diffchange-inline">Carnaval</del>|<del class="diffchange diffchange-inline">Carnaval</del>]]</<del class="diffchange diffchange-inline">p</del>> <del class="diffchange diffchange-inline"><p class="mw</del>-<del class="diffchange diffchange-inline">parser</del>-<del class="diffchange diffchange-inline">output" style</del>=<del class="diffchange diffchange-inline">"text</del>-<del class="diffchange diffchange-inline">align: justify</del>;<del class="diffchange diffchange-inline">"></del>[[Danse_de_Saint-Guy|Danse de Saint-Guy]]<del class="diffchange diffchange-inline"></p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;"></del>[[Dédicace|Dédicace]]<del class="diffchange diffchange-inline"></p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;"></del>[[Dimanche_(Sanctification_du,_travail_du)|Dimanche (Sanctification du, travail du)]]<del class="diffchange diffchange-inline"></p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;"></del>''[[Dorflinde|Dorflinde]]''<del class="diffchange diffchange-inline"></p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;"></del>[[Fêtes|Fêtes]]<del class="diffchange diffchange-inline"></p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;"></del>[[Feux_de_la_Saint-Jean|Feux de la Saint-Jean]]<del class="diffchange diffchange-inline"></p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;"></del>''[[Kirchenordnungen|Kirchenordnungen]]''<del class="diffchange diffchange-inline"></p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;"></del>[[Loisirs|Loisirs]]<del class="diffchange diffchange-inline"></p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;"></del>[[Musiciens|Musiciens]]<del class="diffchange diffchange-inline"></p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;"></del>[[Prostitution|Prostitution]]<del class="diffchange diffchange-inline"></p> </del><p class="mw-parser-output" style="text-align: right<del class="diffchange diffchange-inline">;</del>">'''Georges Bischoff'''<del class="diffchange diffchange-inline"></p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;"></del>&nbsp;</p>   </div></td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div> </div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins class="diffchange diffchange-inline">Etudiée par les folkloristes sous l’angle des traditions populaires, à partir d’observations de terrain, la danse échappe en grande partie aux historiens, y compris aux musicologues, parce qu’elle ne produit pas de mémoire écrite. Elle est, par excellence, une activité récréative partagée, fugace, insaisissable dans la durée, soumise aux aléas du temps et de la mode.</ins></div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div> </div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins class="diffchange diffchange-inline">L’opposition entre une chorégraphie savante, réservée aux groupes dominants, et des pratiques populaires, jugées plus rustiques, mérite sans doute d’être nuancée. Les bals organisés à l‘occasion de fêtes, notamment des mariages, peuvent transcender les contrastes sociaux. Les occurrences les plus anciennes remontent au XII<sup>e</sup> siècle, dans l’iconographie – une miniature du ''Hortus Deliciarum ''représente les Hébreux dansant autour du veau d’or – et s’exposent généralement sur le mode négatif. Le thème de la danse macabre, diffusé au XV<sup>e</sup> et au début du XVI<sup>e</ins><<ins class="diffchange diffchange-inline">/sup> siècle, illustre la vanité de la chose. A l’instar de Geiler de Kaysersberg ou de Sébastien Brant, prédicateurs et moralistes en </ins>font <ins class="diffchange diffchange-inline">une condamnation sans appel&nbsp;: le chapitre 71 de ''La Nef des Fous'' (1494) explique que «&nbsp;la danse est née avec le péché&nbsp;».</ins></div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div> </div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins class="diffchange diffchange-inline">La promiscuité des hommes et des femmes est le leitmotiv des autorités religieuses qui y voient un signe de dépravation. Cette interprétation a cours aussi bien avant qu’après la Réforme. Un rapport de 1580 décrit Strasbourg comme une «&nbsp;Petite Venise&nbsp;» virtuelle, c’est</ins>-<ins class="diffchange diffchange-inline">à</ins>-<ins class="diffchange diffchange-inline">dire un lieu de débauche généralisée.</ins></div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div> </div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins class="diffchange diffchange-inline">En réalité, on connaît mal la nature de ces divertissements. Dans son adaptation de ''Gargantua'' (1575), Fischart évoque le ''Kocherspergerdantz'', qui correspondrait au «&nbsp;ventre contre ventre&nbsp;» de Rabelais, sans qu’on puisse dire s’il s’agit d’une métaphore. A la même date (1568), à Masevaux, les invités d’un mariage (nobles et roturiers) passent des danses françaises aux allemandes, et inversement, ce qui suggère une assez grande variété. En 1548, Lazare de Schwendi avait mis par écrit les pas des danses appelées «&nbsp;fugott, pavane, bransle et pissepot&nbsp</ins>;<ins class="diffchange diffchange-inline">», précisant, en français, en «&nbsp;ung sault, les dames ung sault, les hommes troy saults, les fames 3 saults et tout recommencer&nbsp;». Les sources littéraires et les images (Dürer, la gravure d’illustration strasbourgeoise, etc.) suggèrent une forte présence de ces pratiques au moment de la Renaissance, puis, sous une forme renouvelée, au cours du XVIII<sup</ins>><ins class="diffchange diffchange-inline">e</ins></<ins class="diffchange diffchange-inline">sup</ins>> <ins class="diffchange diffchange-inline">siècle. L’existence de garnisons nombreuses contribue alors à leur essor, notamment à Strasbourg.</ins></div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div> </div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins class="diffchange diffchange-inline">Le caractère festif de ces manifestations correspond, au départ, à un calendrier déterminé&nbsp;: les temps forts sont le carnaval, le printemps, après Pâques, la Pentecôte, les fêtes de dédicace des églises ([[Kirch(en)weihe|''Kirchweih'']], ''Kirchweihe'', ''kerwà'', ''kilbe'', ''messti''), parfois même à l’interface de célébrations religieuses et d’occasions profanes (solstice d’été, «&nbsp;mai&nbsp;», fête des Bergers de la Froideval, près de Belfort,&nbsp;assemblées de ménétriers à Ribeauvillé ou ailleurs, etc.). Les mariages (qui ont lieu en dehors du carême et des grandes fêtes religieuses) donnent lieu à ces mêmes réjouissances.</ins></div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div> </div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins class="diffchange diffchange-inline">Les lieux voués à la danse peuvent être des salles de réunion&nbsp;: poêles de corporations, [[Herrenstube|''herrenstuben'']] – il est possible que le vaste local mis au jour lors des fouilles de la Droguerie du Serpent, reconstruit après l’incendie de Strasbourg en 1298 ait servi à cet usage –, caveaux municipaux (''Ratskeller''), ou des espaces ouverts, en plein air, places publiques ombragées, pistes aménagées à cet effet. Le toponyme «&nbsp;''tanzmatten''&nbsp;», à Sélestat (''tanzematte'', 1362) ou à Buschwiller dans le Sundgau, peut correspondre à cela. Les auberges ou les cabarets offrent d’autres possibilités. Au XVIII<sup>e</ins><<ins class="diffchange diffchange-inline">/sup> siècle, la périphérie de Strasbourg dispose d’installations de cette nature, notamment à Schiltigheim, renommée pour ses débits de boisson («&nbsp;aller à Schilken&nbsp;» veut dire «&nbsp;s’amuser&nbsp;») et sur l’esplanade des arquebusiers (Contades, improprement appelé ''Ruprechtsau''), où s’élève l’Arbre Verd, un établissement de plaisir construit autour d’un chêne gigantesque, réputé pour être le lieu de rencontre des soldats et des jeunes femmes de la ville, considéré comme l’une des grandes attractions de celle</ins>-<ins class="diffchange diffchange-inline">ci (récits de M. de Pezay en 1771&nbsp;</ins>: <ins class="diffchange diffchange-inline">«&nbsp;c’est là que la saine tolérance réunit Luther et Calvin dans un même branle avec les jolies chrétiennes apostoliques&nbsp</ins>;<ins class="diffchange diffchange-inline">», ou de l’abbé Grégoire dans son ouvrage sur les arbres de la Liberté, en 1796.)</ins></div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div> </div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins class="diffchange diffchange-inline">La réglementation relative aux danses relève aussi bien des instances religieuses que du pouvoir politique. Pour les premières, il s’agit de mettre fin aux abus supposés, à l’indécence et à la distraction qu’elles suscitent pour le chrétien. Aussi, le pasteur en charge de la cathédrale de Strasbourg, qui dénonce l’influence nocive des guinguettes de Schiltigheim, considère, au début du XVII<sup>e</sup</ins>> <ins class="diffchange diffchange-inline">siècle que «&nbsp;sauter en dansant, c’est sauter dans les profondeurs de l’enfer&nbsp;». La </ins>[[<ins class="diffchange diffchange-inline">Kirchenordnungen</ins>|<ins class="diffchange diffchange-inline">''Kirchenordnung''</ins>]] <ins class="diffchange diffchange-inline">strasbourgeoise de 1598 recommande la proscription, par les inspecteurs ecclésiastiques, des danses inconvenantes «&nbsp;''unzuchtiges Tantzen bei hochzeiten oder sonst an andern orthen und zeiten''&nbsp;», et le consistoire du Hanau-Lichtenberg en fait toujours ainsi au XVIII<sup>e</ins></<ins class="diffchange diffchange-inline">sup</ins>> <ins class="diffchange diffchange-inline">siècle, notamment en 1713 et en 1733. La ''Sabbathordnung'' de ce territoire (1737) confirme l’interdiction des bals le dimanche et lors des grandes fêtes, en particulier entre le début de l’Avent et l’Epiphanie, pendant le carême, y compris le lundi de Pâques et, au-delà de cette date, celui de la Pentecôte. A Colmar, en 1668, une ''Hochzeitsordnung'' tolère les danses «&nbsp;honorables et décentes&nbsp;» jusqu’à six&nbsp;heures du soir entre la Saint-Michel et Pâques, c’est</ins>-<ins class="diffchange diffchange-inline">à</ins>-<ins class="diffchange diffchange-inline">dire quand les journées sont courtes.</ins></div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div> </div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins class="diffchange diffchange-inline">Pour les autorités civiles, la discipline des âmes va de pair avec le maintien de l’ordre public et des considérations économiques. La grande ordonnance de police introduite en 1512 dans le bailliage de Schirmeck revient évidemment sur l’incompatibilité des fêtes liturgiques et des plaisirs profanes. A Sélestat, en 1521, on met fin à l’exemption de l’''umgeld'' dont bénéficiaient les corporations de la ville quand elles organisaient des «&nbsp;danses de carnaval&nbsp;» (''[[Carnaval|fassnachtdentzen]]''). La réglementation se durcit après la guerre des Paysans&nbsp;: les rassemblements – [[Kilb(e)|''kilbes'']], fêtes populaires diverses – sont défendus, l’usage d’instruments de musique, réglementé, et les bals interdits (avant d’être à nouveau permis quelques années plus tard). Une étude de la législation (et de ses infractions) reste à faire, notamment à l’échelle des grandes villes et des mesures prises en commun au sein des États d’Alsace (ordonnances de police, 1553).</ins></div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div> </div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins class="diffchange diffchange-inline">== Bibliographie =</ins>=</div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div> </div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins class="diffchange diffchange-inline">KASSEL (August), ''Messti und Kirwe im Elsass'', Strasbourg, 1908.</ins></div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div> </div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins class="diffchange diffchange-inline">WALDNER (Eugen), «&nbsp;Die Hochzeitsordnungen&nbsp;», ''Annuaire de la Société littéraire de Colmar'', 1935, p. 95</ins>-<ins class="diffchange diffchange-inline">99.</ins></div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div> </div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins class="diffchange diffchange-inline">BUSENMEYER (Hertwig), ''Das Königreich der Spielleute. Organisation und Lebenssituation elsässischer Spielleute zwischen Spätmittelalter und Französischer Revolution'', Reichelsheim, Verlag der Spielleute, 2003. &nbsp</ins>;</div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div> </div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins class="diffchange diffchange-inline">== Notices connexes ==</ins></div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div> </div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins class="diffchange diffchange-inline">[[Carnaval|Carnaval]]</ins></div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div> </div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>[[Danse_de_Saint-Guy|Danse de Saint-Guy]]</div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div> </div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>[[Dédicace|Dédicace]]</div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div> </div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>[[Dimanche_(Sanctification_du,_travail_du)|Dimanche (Sanctification du, travail du)]]</div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div> </div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>''[[Dorflinde|Dorflinde]]''</div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div> </div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>[[Fêtes|Fêtes]]</div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div> </div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>[[Feux_de_la_Saint-Jean|Feux de la Saint-Jean]]</div></td></tr>
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<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>[[Prostitution|Prostitution]]</div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><p class="mw-parser-output" style="text-align: right">'''Georges Bischoff''' &nbsp;</p>   </div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>[[Category:D]] [[Category:Fêtes et divertissement]] [[Category:Rites et coutumes]]</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>[[Category:D]] [[Category:Fêtes et divertissement]] [[Category:Rites et coutumes]]</div></td></tr>
</table>Mhuberthttps://dhialsace.bnu.fr/w/index.php?title=Danse&diff=3159&oldid=prevCpereira le 16 février 2020 à 14:322020-02-16T14:32:59Z<p></p>
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<td colspan="2" style="background-color: #fff; color: #222; text-align: center;">Version du 16 février 2020 à 14:32</td>
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<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">''Danz'', ''Tanz''</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Etudiée par les folkloristes sous l’angle des traditions populaires, à partir d’observations de terrain, la danse échappe en grande partie aux historiens, y compris aux musicologues, parce qu’elle ne produit pas de mémoire écrite. Elle est, par excellence, une activité récréative partagée, fugace, insaisissable dans la durée, soumise aux aléas du temps et de la mode.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">L’opposition entre une chorégraphie savante, réservée aux groupes dominants, et des pratiques populaires, jugées plus rustiques, mérite sans doute d’être nuancée. Les bals organisés à l‘occasion de fêtes, notamment des mariages, peuvent transcender les contrastes sociaux. Les occurrences les plus anciennes remontent au XII<sup>e</sup> siècle, dans l’iconographie – une miniature du ''Hortus Deliciarum ''représente les Hébreux dansant autour du veau d’or – et s’exposent généralement sur le mode négatif. Le thème de la danse macabre, diffusé au XV<sup>e</sup> et au début du XVI<sup>e</sup> siècle, illustre la vanité de la chose. A l’instar de Geiler de Kaysersberg ou de Sébastien Brant, prédicateurs et moralistes en font une condamnation sans appel&nbsp;: le chapitre 71 de ''La Nef des Fous'' (1494) explique que «&nbsp;la danse est née avec le péché&nbsp;».</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">La promiscuité des hommes et des femmes est le leitmotiv des autorités religieuses qui y voient un signe de dépravation. Cette interprétation a cours aussi bien avant qu’après la Réforme. Un rapport de 1580 décrit Strasbourg comme une «&nbsp;Petite Venise&nbsp;» virtuelle, c’est-à-dire un lieu de débauche généralisée.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">En réalité, on connaît mal la nature de ces divertissements. Dans son adaptation de ''Gargantua'' (1575), Fischart évoque le ''Kocherspergerdantz'', qui correspondrait au «&nbsp;ventre contre ventre&nbsp;» de Rabelais, sans qu’on puisse dire s’il s’agit d’une métaphore. A la même date (1568), à Masevaux, les invités d’un mariage (nobles et roturiers) passent des danses françaises aux allemandes, et inversement, ce qui suggère une assez grande variété. En 1548, Lazare de Schwendi avait mis par écrit les pas des danses appelées «&nbsp;fugott, pavane, bransle et pissepot&nbsp;», précisant, en français, en «&nbsp;ung sault, les dames ung sault, les hommes troy saults, les fames 3 saults et tout recommencer&nbsp;». Les sources littéraires et les images (Dürer, la gravure d’illustration strasbourgeoise, etc.) suggèrent une forte présence de ces pratiques au moment de la Renaissance, puis, sous une forme renouvelée, au cours du XVIII<sup>e</sup> siècle. L’existence de garnisons nombreuses contribue alors à leur essor, notamment à Strasbourg.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Le caractère festif de ces manifestations correspond, au départ, à un calendrier déterminé&nbsp;: les temps forts sont le carnaval, le printemps, après Pâques, la Pentecôte, les fêtes de dédicace des églises ([[Kirch(en)weihe|''Kirchweih'']], ''Kirchweihe'', ''kerwà'', ''kilbe'', ''messti''), parfois même à l’interface de célébrations religieuses et d’occasions profanes (solstice d’été, «&nbsp;mai&nbsp;», fête des Bergers de la Froideval, près de Belfort,&nbsp;assemblées de ménétriers à Ribeauvillé ou ailleurs, etc.). Les mariages (qui ont lieu en dehors du carême et des grandes fêtes religieuses) donnent lieu à ces mêmes réjouissances.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Les lieux voués à la danse peuvent être des salles de réunion&nbsp;: poêles de corporations, ''herrenstuben'' – il est possible que le vaste local mis au jour lors des fouilles de la Droguerie du Serpent, reconstruit après l’incendie de Strasbourg en 1298 ait servi à cet usage –, caveaux municipaux (''Ratskeller''), ou des espaces ouverts, en plein air, places publiques ombragées, pistes aménagées à cet effet. Le toponyme «&nbsp;''tanzmatten''&nbsp;», à Sélestat (''tanzematte'', 1362) ou à Buschwiller dans le Sundgau, peut correspondre à cela. Les auberges ou les cabarets offrent d’autres possibilités. Au XVIII<sup>e</sup> siècle, la périphérie de Strasbourg dispose d’installations de cette nature, notamment à Schiltigheim, renommée pour ses débits de boisson («&nbsp;aller à Schilken&nbsp;» veut dire «&nbsp;s’amuser&nbsp;») et sur l’esplanade des arquebusiers (Contades, improprement appelé ''Ruprechtsau''), où s’élève l’Arbre Verd, un établissement de plaisir construit autour d’un chêne gigantesque, réputé pour être le lieu de rencontre des soldats et des jeunes femmes de la ville, considéré comme l’une des grandes attractions de celle-ci (récits de M. de Pezay en 1771&nbsp;: «&nbsp;c’est là que la saine tolérance réunit Luther et Calvin dans un même branle avec les jolies chrétiennes apostoliques&nbsp;», ou de l’abbé Grégoire dans son ouvrage sur les arbres de la Liberté, en 1796.)</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">La réglementation relative aux danses relève aussi bien des instances religieuses que du pouvoir politique. Pour les premières, il s’agit de mettre fin aux abus supposés, à l’indécence et à la distraction qu’elles suscitent pour le chrétien. Aussi, le pasteur en charge de la cathédrale de Strasbourg, qui dénonce l’influence nocive des guinguettes de Schiltigheim, considère, au début du XVII<sup>e</sup> siècle que «&nbsp;sauter en dansant, c’est sauter dans les profondeurs de l’enfer&nbsp;». La [[Kirchenordnungen|''Kirchenordnung'']] strasbourgeoise de 1598 recommande la proscription, par les inspecteurs ecclésiastiques, des danses inconvenantes «&nbsp;''unzuchtiges Tantzen bei hochzeiten oder sonst an andern orthen und zeiten''&nbsp;», et le consistoire du Hanau-Lichtenberg en fait toujours ainsi au XVIII<sup>e</sup> siècle, notamment en 1713 et en 1733. La ''Sabbathordnung'' de ce territoire (1737) confirme l’interdiction des bals le dimanche et lors des grandes fêtes, en particulier entre le début de l’Avent et l’Epiphanie, pendant le carême, y compris le lundi de Pâques et, au-delà de cette date, celui de la Pentecôte. A Colmar, en 1668, une ''Hochzeitsordnung'' tolère les danses «&nbsp;honorables et décentes&nbsp;» jusqu’à six&nbsp;heures du soir entre la Saint-Michel et Pâques, c’est-à-dire quand les journées sont courtes.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Pour les autorités civiles, la discipline des âmes va de pair avec le maintien de l’ordre public et des considérations économiques. La grande ordonnance de police introduite en 1512 dans le bailliage de Schirmeck revient évidemment sur l’incompatibilité des fêtes liturgiques et des plaisirs profanes. A Sélestat, en 1521, on met fin à l’exemption de l’''umgeld'' dont bénéficiaient les corporations de la ville quand elles organisaient des «&nbsp;danses de carnaval&nbsp;» (''[[Carnaval|<del class="diffchange diffchange-inline">fassnacht</del>]]<del class="diffchange diffchange-inline">dentzen</del>''). La réglementation se durcit après la guerre des Paysans&nbsp;: les rassemblements – [[<del class="diffchange diffchange-inline">kilb</del>(e)|''kilbes'']], fêtes populaires diverses – sont défendus, l’usage d’instruments de musique, réglementé, et les bals interdits (avant d’être à nouveau permis quelques années plus tard). Une étude de la législation (et de ses infractions) reste à faire, notamment à l’échelle des grandes villes et des mesures prises en commun au sein des États d’Alsace (ordonnances de police, 1553).</p>  </div></td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">''Danz'', ''Tanz''</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Etudiée par les folkloristes sous l’angle des traditions populaires, à partir d’observations de terrain, la danse échappe en grande partie aux historiens, y compris aux musicologues, parce qu’elle ne produit pas de mémoire écrite. Elle est, par excellence, une activité récréative partagée, fugace, insaisissable dans la durée, soumise aux aléas du temps et de la mode.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">L’opposition entre une chorégraphie savante, réservée aux groupes dominants, et des pratiques populaires, jugées plus rustiques, mérite sans doute d’être nuancée. Les bals organisés à l‘occasion de fêtes, notamment des mariages, peuvent transcender les contrastes sociaux. Les occurrences les plus anciennes remontent au XII<sup>e</sup> siècle, dans l’iconographie – une miniature du ''Hortus Deliciarum ''représente les Hébreux dansant autour du veau d’or – et s’exposent généralement sur le mode négatif. Le thème de la danse macabre, diffusé au XV<sup>e</sup> et au début du XVI<sup>e</sup> siècle, illustre la vanité de la chose. A l’instar de Geiler de Kaysersberg ou de Sébastien Brant, prédicateurs et moralistes en font une condamnation sans appel&nbsp;: le chapitre 71 de ''La Nef des Fous'' (1494) explique que «&nbsp;la danse est née avec le péché&nbsp;».</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">La promiscuité des hommes et des femmes est le leitmotiv des autorités religieuses qui y voient un signe de dépravation. Cette interprétation a cours aussi bien avant qu’après la Réforme. Un rapport de 1580 décrit Strasbourg comme une «&nbsp;Petite Venise&nbsp;» virtuelle, c’est-à-dire un lieu de débauche généralisée.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">En réalité, on connaît mal la nature de ces divertissements. Dans son adaptation de ''Gargantua'' (1575), Fischart évoque le ''Kocherspergerdantz'', qui correspondrait au «&nbsp;ventre contre ventre&nbsp;» de Rabelais, sans qu’on puisse dire s’il s’agit d’une métaphore. A la même date (1568), à Masevaux, les invités d’un mariage (nobles et roturiers) passent des danses françaises aux allemandes, et inversement, ce qui suggère une assez grande variété. En 1548, Lazare de Schwendi avait mis par écrit les pas des danses appelées «&nbsp;fugott, pavane, bransle et pissepot&nbsp;», précisant, en français, en «&nbsp;ung sault, les dames ung sault, les hommes troy saults, les fames 3 saults et tout recommencer&nbsp;». Les sources littéraires et les images (Dürer, la gravure d’illustration strasbourgeoise, etc.) suggèrent une forte présence de ces pratiques au moment de la Renaissance, puis, sous une forme renouvelée, au cours du XVIII<sup>e</sup> siècle. L’existence de garnisons nombreuses contribue alors à leur essor, notamment à Strasbourg.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Le caractère festif de ces manifestations correspond, au départ, à un calendrier déterminé&nbsp;: les temps forts sont le carnaval, le printemps, après Pâques, la Pentecôte, les fêtes de dédicace des églises ([[Kirch(en)weihe|''Kirchweih'']], ''Kirchweihe'', ''kerwà'', ''kilbe'', ''messti''), parfois même à l’interface de célébrations religieuses et d’occasions profanes (solstice d’été, «&nbsp;mai&nbsp;», fête des Bergers de la Froideval, près de Belfort,&nbsp;assemblées de ménétriers à Ribeauvillé ou ailleurs, etc.). Les mariages (qui ont lieu en dehors du carême et des grandes fêtes religieuses) donnent lieu à ces mêmes réjouissances.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Les lieux voués à la danse peuvent être des salles de réunion&nbsp;: poêles de corporations, <ins class="diffchange diffchange-inline">[[Herrenstube|</ins>''herrenstuben''<ins class="diffchange diffchange-inline">]] </ins>– il est possible que le vaste local mis au jour lors des fouilles de la Droguerie du Serpent, reconstruit après l’incendie de Strasbourg en 1298 ait servi à cet usage –, caveaux municipaux (''Ratskeller''), ou des espaces ouverts, en plein air, places publiques ombragées, pistes aménagées à cet effet. Le toponyme «&nbsp;''tanzmatten''&nbsp;», à Sélestat (''tanzematte'', 1362) ou à Buschwiller dans le Sundgau, peut correspondre à cela. Les auberges ou les cabarets offrent d’autres possibilités. Au XVIII<sup>e</sup> siècle, la périphérie de Strasbourg dispose d’installations de cette nature, notamment à Schiltigheim, renommée pour ses débits de boisson («&nbsp;aller à Schilken&nbsp;» veut dire «&nbsp;s’amuser&nbsp;») et sur l’esplanade des arquebusiers (Contades, improprement appelé ''Ruprechtsau''), où s’élève l’Arbre Verd, un établissement de plaisir construit autour d’un chêne gigantesque, réputé pour être le lieu de rencontre des soldats et des jeunes femmes de la ville, considéré comme l’une des grandes attractions de celle-ci (récits de M. de Pezay en 1771&nbsp;: «&nbsp;c’est là que la saine tolérance réunit Luther et Calvin dans un même branle avec les jolies chrétiennes apostoliques&nbsp;», ou de l’abbé Grégoire dans son ouvrage sur les arbres de la Liberté, en 1796.)</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">La réglementation relative aux danses relève aussi bien des instances religieuses que du pouvoir politique. Pour les premières, il s’agit de mettre fin aux abus supposés, à l’indécence et à la distraction qu’elles suscitent pour le chrétien. Aussi, le pasteur en charge de la cathédrale de Strasbourg, qui dénonce l’influence nocive des guinguettes de Schiltigheim, considère, au début du XVII<sup>e</sup> siècle que «&nbsp;sauter en dansant, c’est sauter dans les profondeurs de l’enfer&nbsp;». La [[Kirchenordnungen|''Kirchenordnung'']] strasbourgeoise de 1598 recommande la proscription, par les inspecteurs ecclésiastiques, des danses inconvenantes «&nbsp;''unzuchtiges Tantzen bei hochzeiten oder sonst an andern orthen und zeiten''&nbsp;», et le consistoire du Hanau-Lichtenberg en fait toujours ainsi au XVIII<sup>e</sup> siècle, notamment en 1713 et en 1733. La ''Sabbathordnung'' de ce territoire (1737) confirme l’interdiction des bals le dimanche et lors des grandes fêtes, en particulier entre le début de l’Avent et l’Epiphanie, pendant le carême, y compris le lundi de Pâques et, au-delà de cette date, celui de la Pentecôte. A Colmar, en 1668, une ''Hochzeitsordnung'' tolère les danses «&nbsp;honorables et décentes&nbsp;» jusqu’à six&nbsp;heures du soir entre la Saint-Michel et Pâques, c’est-à-dire quand les journées sont courtes.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Pour les autorités civiles, la discipline des âmes va de pair avec le maintien de l’ordre public et des considérations économiques. La grande ordonnance de police introduite en 1512 dans le bailliage de Schirmeck revient évidemment sur l’incompatibilité des fêtes liturgiques et des plaisirs profanes. A Sélestat, en 1521, on met fin à l’exemption de l’''umgeld'' dont bénéficiaient les corporations de la ville quand elles organisaient des «&nbsp;danses de carnaval&nbsp;» (''[[Carnaval|<ins class="diffchange diffchange-inline">fassnachtdentzen</ins>]]''). La réglementation se durcit après la guerre des Paysans&nbsp;: les rassemblements – [[<ins class="diffchange diffchange-inline">Kilb</ins>(e)|''kilbes'']], fêtes populaires diverses – sont défendus, l’usage d’instruments de musique, réglementé, et les bals interdits (avant d’être à nouveau permis quelques années plus tard). Une étude de la législation (et de ses infractions) reste à faire, notamment à l’échelle des grandes villes et des mesures prises en commun au sein des États d’Alsace (ordonnances de police, 1553).</p>  </div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>== <span style="font-size:x-large;">Bibliographie</span> ==</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>== <span style="font-size:x-large;">Bibliographie</span> ==</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">KASSEL (August), ''Messti und Kirwe im Elsass'', Strasbourg, 1908.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">WALDNER (Eugen), «&nbsp;Die Hochzeitsordnungen&nbsp;», ''Annuaire de la Société littéraire de Colmar'', 1935, p. 95-99.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">BUSENMEYER (Hertwig), ''Das Königreich der Spielleute. Organisation und Lebenssituation elsässischer Spielleute zwischen Spätmittelalter und Französischer Revolution'', Reichelsheim, Verlag der Spielleute, 2003.</p>  </div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">KASSEL (August), ''Messti und Kirwe im Elsass'', Strasbourg, 1908.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">WALDNER (Eugen), «&nbsp;Die Hochzeitsordnungen&nbsp;», ''Annuaire de la Société littéraire de Colmar'', 1935, p. 95-99.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">BUSENMEYER (Hertwig), ''Das Königreich der Spielleute. Organisation und Lebenssituation elsässischer Spielleute zwischen Spätmittelalter und Französischer Revolution'', Reichelsheim, Verlag der Spielleute, 2003.</p>  </div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div> </div></td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins class="diffchange diffchange-inline">&nbsp;</ins></div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>== <span style="font-size:x-large;">Notices connexes</span> ==</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>== <span style="font-size:x-large;">Notices connexes</span> ==</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Carnaval]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Danse_de_Saint-Guy]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Dédicace|Dédicace]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Dimanche_(Sanctification_du,_travail_du)|Dimanche (Sanctification du, travail du)]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">''[[Dorflinde|Dorflinde]]''</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Fêtes|Fêtes]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Feux_de_la_Saint-Jean|Feux de la Saint-Jean]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">''[[Kirchenordnungen|Kirchenordnungen]]''</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Loisirs|Loisirs]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Musiciens|Musiciens]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Prostitution|Prostitution]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: right;">'''Georges Bischoff'''</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">&nbsp;</p>   </div></td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[<ins class="diffchange diffchange-inline">Carnaval|</ins>Carnaval]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Danse_de_Saint<ins class="diffchange diffchange-inline">-Guy|Danse de Saint</ins>-Guy]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Dédicace|Dédicace]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Dimanche_(Sanctification_du,_travail_du)|Dimanche (Sanctification du, travail du)]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">''[[Dorflinde|Dorflinde]]''</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Fêtes|Fêtes]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Feux_de_la_Saint-Jean|Feux de la Saint-Jean]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">''[[Kirchenordnungen|Kirchenordnungen]]''</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Loisirs|Loisirs]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Musiciens|Musiciens]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Prostitution|Prostitution]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: right;">'''Georges Bischoff'''</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">&nbsp;</p>   </div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>[[Category:D]] [[Category:Fêtes et divertissement]] [[Category:Rites et coutumes]]</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>[[Category:D]] [[Category:Fêtes et divertissement]] [[Category:Rites et coutumes]]</div></td></tr>
</table>Cpereirahttps://dhialsace.bnu.fr/w/index.php?title=Danse&diff=3158&oldid=prevCpereira le 16 février 2020 à 14:312020-02-16T14:31:14Z<p></p>
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<td colspan="2" style="background-color: #fff; color: #222; text-align: center;">Version du 16 février 2020 à 14:31</td>
</tr><tr><td colspan="2" class="diff-lineno" id="mw-diff-left-l2" >Ligne 2 :</td>
<td colspan="2" class="diff-lineno">Ligne 2 :</td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>== <span style="font-size:x-large;">Bibliographie</span> ==</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>== <span style="font-size:x-large;">Bibliographie</span> ==</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">KASSEL (August), ''Messti und Kirwe im Elsass'', Strasbourg, 1908.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">WALDNER (Eugen), «&nbsp;Die Hochzeitsordnungen&nbsp;», ''Annuaire de la Société littéraire de Colmar'', 1935, p. 95-99.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">BUSENMEYER (Hertwig), ''Das Königreich der Spielleute. Organisation und Lebenssituation elsässischer Spielleute zwischen Spätmittelalter und Französischer Revolution'', Reichelsheim, Verlag der Spielleute, 2003.</p>  </div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">KASSEL (August), ''Messti und Kirwe im Elsass'', Strasbourg, 1908.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">WALDNER (Eugen), «&nbsp;Die Hochzeitsordnungen&nbsp;», ''Annuaire de la Société littéraire de Colmar'', 1935, p. 95-99.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">BUSENMEYER (Hertwig), ''Das Königreich der Spielleute. Organisation und Lebenssituation elsässischer Spielleute zwischen Spätmittelalter und Französischer Revolution'', Reichelsheim, Verlag der Spielleute, 2003.</p>  </div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;"></ins></div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>== <span style="font-size:x-large;">Notices connexes</span> ==</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>== <span style="font-size:x-large;">Notices connexes</span> ==</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Dédicace|Dédicace]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Dimanche_(Sanctification_du,_travail_du)|Dimanche (Sanctification du, travail du)]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Fêtes|Fêtes]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Musiciens|Musiciens]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Prostitution|Prostitution]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: right;">'''Georges Bischoff'''</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">&nbsp;</p>   </div></td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins class="diffchange diffchange-inline"><p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Carnaval]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Danse_de_Saint-Guy]]</p> </ins><p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Dédicace|Dédicace]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Dimanche_(Sanctification_du,_travail_du)|Dimanche (Sanctification du, travail du)]]<ins class="diffchange diffchange-inline"></p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">''[[Dorflinde|Dorflinde]]''</ins></p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Fêtes|Fêtes<ins class="diffchange diffchange-inline">]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Feux_de_la_Saint-Jean|Feux de la Saint-Jean]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">''[[Kirchenordnungen|Kirchenordnungen]]''</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Loisirs|Loisirs</ins>]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Musiciens|Musiciens]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Prostitution|Prostitution]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: right;">'''Georges Bischoff'''</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">&nbsp;</p>   </div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>[[Category:D]] [[Category:Fêtes et divertissement]] [[Category:Rites et coutumes]]</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>[[Category:D]] [[Category:Fêtes et divertissement]] [[Category:Rites et coutumes]]</div></td></tr>
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<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>== <span style="font-size:x-large;">Bibliographie</span> ==</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>== <span style="font-size:x-large;">Bibliographie</span> ==</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">KASSEL (August), ''Messti und Kirwe im Elsass'', Strasbourg, 1908.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">WALDNER (Eugen), «&nbsp;Die Hochzeitsordnungen&nbsp;», ''Annuaire de la Société littéraire de Colmar'', 1935, p. 95-99.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">BUSENMEYER (Hertwig), ''Das Königreich der Spielleute. Organisation und Lebenssituation elsässischer Spielleute zwischen Spätmittelalter und Französischer Revolution'', Reichelsheim, Verlag der Spielleute, 2003.</p>  </div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">KASSEL (August), ''Messti und Kirwe im Elsass'', Strasbourg, 1908.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">WALDNER (Eugen), «&nbsp;Die Hochzeitsordnungen&nbsp;», ''Annuaire de la Société littéraire de Colmar'', 1935, p. 95-99.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">BUSENMEYER (Hertwig), ''Das Königreich der Spielleute. Organisation und Lebenssituation elsässischer Spielleute zwischen Spätmittelalter und Französischer Revolution'', Reichelsheim, Verlag der Spielleute, 2003.</p>  </div></td></tr>
<tr><td colspan="2"> </td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;"></ins></div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>== <span style="font-size:x-large;">Notices connexes</span> ==</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>== <span style="font-size:x-large;">Notices connexes</span> ==</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Dédicace|Dédicace]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Dimanche_(Sanctification_du,_travail_du)|Dimanche (Sanctification du, travail du)]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Fêtes|Fêtes]]<del class="diffchange diffchange-inline"></p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">''[[Herrenstube|Herrenstube]]''</del></p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Musiciens|Musiciens]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Prostitution|Prostitution]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: right;">'''Georges Bischoff'''</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">&nbsp;</p>   </div></td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Dédicace|Dédicace]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Dimanche_(Sanctification_du,_travail_du)|Dimanche (Sanctification du, travail du)]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Fêtes|Fêtes]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Musiciens|Musiciens]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Prostitution|Prostitution]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: right;">'''Georges Bischoff'''</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">&nbsp;</p>   </div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>[[Category:D]] [[Category:Fêtes et divertissement]] [[Category:Rites et coutumes]]</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>[[Category:D]] [[Category:Fêtes et divertissement]] [[Category:Rites et coutumes]]</div></td></tr>
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<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">''Danz'', ''Tanz''</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Etudiée par les folkloristes sous l’angle des traditions populaires, à partir d’observations de terrain, la danse échappe en grande partie aux historiens, y compris aux musicologues, parce qu’elle ne produit pas de mémoire écrite. Elle est, par excellence, une activité récréative partagée, fugace, insaisissable dans la durée, soumise aux aléas du temps et de la mode.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">L’opposition entre une chorégraphie savante, réservée aux groupes dominants, et des pratiques populaires, jugées plus rustiques, mérite sans doute d’être nuancée. Les bals organisés à l‘occasion de fêtes, notamment des mariages, peuvent transcender les contrastes sociaux. Les occurrences les plus anciennes remontent au XII<sup>e</sup> siècle, dans l’iconographie – une miniature du ''Hortus Deliciarum ''représente les Hébreux dansant autour du veau d’or – et s’exposent généralement sur le mode négatif. Le thème de la danse macabre, diffusé au XV<sup>e</sup> et au début du XVI<sup>e</sup> siècle, illustre la vanité de la chose. A l’instar de Geiler de Kaysersberg ou de Sébastien Brant, prédicateurs et moralistes en font une condamnation sans appel : le chapitre 71 de ''La Nef des Fous'' (1494) explique que « la danse est née avec le péché ».</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">La promiscuité des hommes et des femmes est le leitmotiv des autorités religieuses qui y voient un signe de dépravation. Cette interprétation a cours aussi bien avant qu’après la Réforme. Un rapport de 1580 décrit Strasbourg comme une « Petite Venise » virtuelle, c’est-à-dire un lieu de débauche généralisée.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">En réalité, on connaît mal la nature de ces divertissements. Dans son adaptation de ''Gargantua'' (1575), Fischart évoque le ''Kocherspergerdantz'', qui correspondrait au « ventre contre ventre » de Rabelais, sans qu’on puisse dire s’il s’agit d’une métaphore. A la même date (1568), à Masevaux, les invités d’un mariage (nobles et roturiers) passent des danses françaises aux allemandes, et inversement, ce qui suggère une assez grande variété. En 1548, Lazare de Schwendi avait mis par écrit les pas des danses appelées « fugott, pavane, bransle et pissepot », précisant, en français, en « ung sault, les dames ung sault, les hommes troy saults, les fames 3 saults et tout recommencer ». Les sources littéraires et les images (Dürer, la gravure d’illustration strasbourgeoise, etc.) suggèrent une forte présence de ces pratiques au moment de la Renaissance, puis, sous une forme renouvelée, au cours du XVIII<sup>e</sup> siècle. L’existence de garnisons nombreuses contribue alors à leur essor, notamment à Strasbourg.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Le caractère festif de ces manifestations correspond, au départ, à un calendrier déterminé : les temps forts sont le carnaval, le printemps, après Pâques, la Pentecôte, les fêtes de dédicace des églises (''Kirchweih'', ''Kirchweihe'', ''kerwà'', ''kilbe'', ''messti''), parfois même à l’interface de célébrations religieuses et d’occasions profanes (solstice d’été, « mai », fête des Bergers de la Froideval, près de Belfort,&nbsp;assemblées de ménétriers à Ribeauvillé ou ailleurs, etc.). Les mariages (qui ont lieu en dehors du carême et des grandes fêtes religieuses) donnent lieu à ces mêmes réjouissances.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Les lieux voués à la danse peuvent être des salles de réunion : poêles de corporations, ''herrenstuben'' – il est possible que le vaste local mis au jour lors des fouilles de la Droguerie du Serpent, reconstruit après l’incendie de Strasbourg en 1298 ait servi à cet usage –, caveaux municipaux (''Ratskeller''), ou des espaces ouverts, en plein air, places publiques ombragées, pistes aménagées à cet effet. Le toponyme « ''tanzmatten'' », à Sélestat (''tanzematte'', 1362) ou à Buschwiller dans le Sundgau, peut correspondre à cela. Les auberges ou les cabarets offrent d’autres possibilités. Au XVIII<sup>e</sup> siècle, la périphérie de Strasbourg dispose d’installations de cette nature, notamment à Schiltigheim, renommée pour ses débits de boisson (« aller à Schilken » veut dire « s’amuser ») et sur l’esplanade des arquebusiers (Contades, improprement appelé ''Ruprechtsau''), où s’élève l’Arbre Verd, un établissement de plaisir construit autour d’un chêne gigantesque, réputé pour être le lieu de rencontre des soldats et des jeunes femmes de la ville, considéré comme l’une des grandes attractions de celle-ci (récits de M. de Pezay en 1771 : « c’est là que la saine tolérance réunit Luther et Calvin dans un même branle avec les jolies chrétiennes apostoliques », ou de l’abbé Grégoire dans son ouvrage sur les arbres de la Liberté, en 1796.)</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">La réglementation relative aux danses relève aussi bien des instances religieuses que du pouvoir politique. Pour les premières, il s’agit de mettre fin aux abus supposés, à l’indécence et à la distraction qu’elles suscitent pour le chrétien. Aussi, le pasteur en charge de la cathédrale de Strasbourg, qui dénonce l’influence nocive des guinguettes de Schiltigheim, considère, au début du XVII<sup>e</sup> siècle que « sauter en dansant, c’est sauter dans les profondeurs de l’enfer ». La ''Kirchenordnung'' strasbourgeoise de 1598 recommande la proscription, par les inspecteurs ecclésiastiques, des danses inconvenantes « ''unzuchtiges Tantzen bei hochzeiten oder sonst an andern orthen und zeiten'' », et le consistoire du Hanau-Lichtenberg en fait toujours ainsi au XVIII<sup>e</sup> siècle, notamment en 1713 et en 1733. La ''Sabbathordnung'' de ce territoire (1737) confirme l’interdiction des bals le dimanche et lors des grandes fêtes, en particulier entre le début de l’Avent et l’Epiphanie, pendant le carême, y compris le lundi de Pâques et, au-delà de cette date, celui de la Pentecôte. A Colmar, en 1668, une ''Hochzeitsordnung'' tolère les danses « honorables et décentes » jusqu’à six&nbsp;heures du soir entre la Saint-Michel et Pâques, c’est-à-dire quand les journées sont courtes.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Pour les autorités civiles, la discipline des âmes va de pair avec le maintien de l’ordre public et des considérations économiques. La grande ordonnance de police introduite en 1512 dans le bailliage de Schirmeck revient évidemment sur l’incompatibilité des fêtes liturgiques et des plaisirs profanes. A Sélestat, en 1521, on met fin à l’exemption de l’''umgeld'' dont bénéficiaient les corporations de la ville quand elles organisaient des « danses de carnaval » (''<del class="diffchange diffchange-inline">fassnachtdentzen</del>''). La réglementation se durcit après la guerre des Paysans : les rassemblements – ''kilbes'', fêtes populaires diverses – sont défendus, l’usage d’instruments de musique, réglementé, et les bals interdits (avant d’être à nouveau permis quelques années plus tard). Une étude de la législation (et de ses infractions) reste à faire, notamment à l’échelle des grandes villes et des mesures prises en commun au sein des États d’Alsace (ordonnances de police, 1553).</p>  </div></td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">''Danz'', ''Tanz''</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Etudiée par les folkloristes sous l’angle des traditions populaires, à partir d’observations de terrain, la danse échappe en grande partie aux historiens, y compris aux musicologues, parce qu’elle ne produit pas de mémoire écrite. Elle est, par excellence, une activité récréative partagée, fugace, insaisissable dans la durée, soumise aux aléas du temps et de la mode.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">L’opposition entre une chorégraphie savante, réservée aux groupes dominants, et des pratiques populaires, jugées plus rustiques, mérite sans doute d’être nuancée. Les bals organisés à l‘occasion de fêtes, notamment des mariages, peuvent transcender les contrastes sociaux. Les occurrences les plus anciennes remontent au XII<sup>e</sup> siècle, dans l’iconographie – une miniature du ''Hortus Deliciarum ''représente les Hébreux dansant autour du veau d’or – et s’exposent généralement sur le mode négatif. Le thème de la danse macabre, diffusé au XV<sup>e</sup> et au début du XVI<sup>e</sup> siècle, illustre la vanité de la chose. A l’instar de Geiler de Kaysersberg ou de Sébastien Brant, prédicateurs et moralistes en font une condamnation sans appel<ins class="diffchange diffchange-inline">&nbsp;</ins>: le chapitre 71 de ''La Nef des Fous'' (1494) explique que «<ins class="diffchange diffchange-inline">&nbsp;</ins>la danse est née avec le péché<ins class="diffchange diffchange-inline">&nbsp;</ins>».</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">La promiscuité des hommes et des femmes est le leitmotiv des autorités religieuses qui y voient un signe de dépravation. Cette interprétation a cours aussi bien avant qu’après la Réforme. Un rapport de 1580 décrit Strasbourg comme une «<ins class="diffchange diffchange-inline">&nbsp;</ins>Petite Venise<ins class="diffchange diffchange-inline">&nbsp;</ins>» virtuelle, c’est-à-dire un lieu de débauche généralisée.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">En réalité, on connaît mal la nature de ces divertissements. Dans son adaptation de ''Gargantua'' (1575), Fischart évoque le ''Kocherspergerdantz'', qui correspondrait au «<ins class="diffchange diffchange-inline">&nbsp;</ins>ventre contre ventre<ins class="diffchange diffchange-inline">&nbsp;</ins>» de Rabelais, sans qu’on puisse dire s’il s’agit d’une métaphore. A la même date (1568), à Masevaux, les invités d’un mariage (nobles et roturiers) passent des danses françaises aux allemandes, et inversement, ce qui suggère une assez grande variété. En 1548, Lazare de Schwendi avait mis par écrit les pas des danses appelées «<ins class="diffchange diffchange-inline">&nbsp;</ins>fugott, pavane, bransle et pissepot<ins class="diffchange diffchange-inline">&nbsp;</ins>», précisant, en français, en «<ins class="diffchange diffchange-inline">&nbsp;</ins>ung sault, les dames ung sault, les hommes troy saults, les fames 3 saults et tout recommencer<ins class="diffchange diffchange-inline">&nbsp;</ins>». Les sources littéraires et les images (Dürer, la gravure d’illustration strasbourgeoise, etc.) suggèrent une forte présence de ces pratiques au moment de la Renaissance, puis, sous une forme renouvelée, au cours du XVIII<sup>e</sup> siècle. L’existence de garnisons nombreuses contribue alors à leur essor, notamment à Strasbourg.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Le caractère festif de ces manifestations correspond, au départ, à un calendrier déterminé<ins class="diffchange diffchange-inline">&nbsp;</ins>: les temps forts sont le carnaval, le printemps, après Pâques, la Pentecôte, les fêtes de dédicace des églises (<ins class="diffchange diffchange-inline">[[Kirch(en)weihe|</ins>''Kirchweih''<ins class="diffchange diffchange-inline">]]</ins>, ''Kirchweihe'', ''kerwà'', ''kilbe'', ''messti''), parfois même à l’interface de célébrations religieuses et d’occasions profanes (solstice d’été, «<ins class="diffchange diffchange-inline">&nbsp;</ins>mai<ins class="diffchange diffchange-inline">&nbsp;</ins>», fête des Bergers de la Froideval, près de Belfort,&nbsp;assemblées de ménétriers à Ribeauvillé ou ailleurs, etc.). Les mariages (qui ont lieu en dehors du carême et des grandes fêtes religieuses) donnent lieu à ces mêmes réjouissances.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Les lieux voués à la danse peuvent être des salles de réunion<ins class="diffchange diffchange-inline">&nbsp;</ins>: poêles de corporations, ''herrenstuben'' – il est possible que le vaste local mis au jour lors des fouilles de la Droguerie du Serpent, reconstruit après l’incendie de Strasbourg en 1298 ait servi à cet usage –, caveaux municipaux (''Ratskeller''), ou des espaces ouverts, en plein air, places publiques ombragées, pistes aménagées à cet effet. Le toponyme «<ins class="diffchange diffchange-inline">&nbsp;</ins>''tanzmatten''<ins class="diffchange diffchange-inline">&nbsp;</ins>», à Sélestat (''tanzematte'', 1362) ou à Buschwiller dans le Sundgau, peut correspondre à cela. Les auberges ou les cabarets offrent d’autres possibilités. Au XVIII<sup>e</sup> siècle, la périphérie de Strasbourg dispose d’installations de cette nature, notamment à Schiltigheim, renommée pour ses débits de boisson («<ins class="diffchange diffchange-inline">&nbsp;</ins>aller à Schilken<ins class="diffchange diffchange-inline">&nbsp;</ins>» veut dire «<ins class="diffchange diffchange-inline">&nbsp;</ins>s’amuser<ins class="diffchange diffchange-inline">&nbsp;</ins>») et sur l’esplanade des arquebusiers (Contades, improprement appelé ''Ruprechtsau''), où s’élève l’Arbre Verd, un établissement de plaisir construit autour d’un chêne gigantesque, réputé pour être le lieu de rencontre des soldats et des jeunes femmes de la ville, considéré comme l’une des grandes attractions de celle-ci (récits de M. de Pezay en 1771<ins class="diffchange diffchange-inline">&nbsp;</ins>: «<ins class="diffchange diffchange-inline">&nbsp;</ins>c’est là que la saine tolérance réunit Luther et Calvin dans un même branle avec les jolies chrétiennes apostoliques<ins class="diffchange diffchange-inline">&nbsp;</ins>», ou de l’abbé Grégoire dans son ouvrage sur les arbres de la Liberté, en 1796.)</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">La réglementation relative aux danses relève aussi bien des instances religieuses que du pouvoir politique. Pour les premières, il s’agit de mettre fin aux abus supposés, à l’indécence et à la distraction qu’elles suscitent pour le chrétien. Aussi, le pasteur en charge de la cathédrale de Strasbourg, qui dénonce l’influence nocive des guinguettes de Schiltigheim, considère, au début du XVII<sup>e</sup> siècle que «<ins class="diffchange diffchange-inline">&nbsp;</ins>sauter en dansant, c’est sauter dans les profondeurs de l’enfer<ins class="diffchange diffchange-inline">&nbsp;</ins>». La <ins class="diffchange diffchange-inline">[[Kirchenordnungen|</ins>''Kirchenordnung''<ins class="diffchange diffchange-inline">]] </ins>strasbourgeoise de 1598 recommande la proscription, par les inspecteurs ecclésiastiques, des danses inconvenantes «<ins class="diffchange diffchange-inline">&nbsp;</ins>''unzuchtiges Tantzen bei hochzeiten oder sonst an andern orthen und zeiten''<ins class="diffchange diffchange-inline">&nbsp;</ins>», et le consistoire du Hanau-Lichtenberg en fait toujours ainsi au XVIII<sup>e</sup> siècle, notamment en 1713 et en 1733. La ''Sabbathordnung'' de ce territoire (1737) confirme l’interdiction des bals le dimanche et lors des grandes fêtes, en particulier entre le début de l’Avent et l’Epiphanie, pendant le carême, y compris le lundi de Pâques et, au-delà de cette date, celui de la Pentecôte. A Colmar, en 1668, une ''Hochzeitsordnung'' tolère les danses «<ins class="diffchange diffchange-inline">&nbsp;</ins>honorables et décentes<ins class="diffchange diffchange-inline">&nbsp;</ins>» jusqu’à six&nbsp;heures du soir entre la Saint-Michel et Pâques, c’est-à-dire quand les journées sont courtes.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Pour les autorités civiles, la discipline des âmes va de pair avec le maintien de l’ordre public et des considérations économiques. La grande ordonnance de police introduite en 1512 dans le bailliage de Schirmeck revient évidemment sur l’incompatibilité des fêtes liturgiques et des plaisirs profanes. A Sélestat, en 1521, on met fin à l’exemption de l’''umgeld'' dont bénéficiaient les corporations de la ville quand elles organisaient des «<ins class="diffchange diffchange-inline">&nbsp;</ins>danses de carnaval<ins class="diffchange diffchange-inline">&nbsp;</ins>» (''<ins class="diffchange diffchange-inline">[[Carnaval|fassnacht]]dentzen</ins>''). La réglementation se durcit après la guerre des Paysans<ins class="diffchange diffchange-inline">&nbsp;</ins>: les rassemblements – <ins class="diffchange diffchange-inline">[[kilb(e)|</ins>''kilbes''<ins class="diffchange diffchange-inline">]]</ins>, fêtes populaires diverses – sont défendus, l’usage d’instruments de musique, réglementé, et les bals interdits (avant d’être à nouveau permis quelques années plus tard). Une étude de la législation (et de ses infractions) reste à faire, notamment à l’échelle des grandes villes et des mesures prises en commun au sein des États d’Alsace (ordonnances de police, 1553).</p>  </div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>== <span style="font-size:x-large;">Bibliographie</span> ==</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>== <span style="font-size:x-large;">Bibliographie</span> ==</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">KASSEL (August), ''Messti und Kirwe im Elsass'', Strasbourg, 1908.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">WALDNER (Eugen), « Die Hochzeitsordnungen », ''Annuaire de la Société littéraire de Colmar'', 1935, p. 95-99.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">BUSENMEYER (Hertwig), ''Das Königreich der Spielleute. Organisation und Lebenssituation elsässischer Spielleute zwischen Spätmittelalter und Französischer Revolution'', Reichelsheim, Verlag der Spielleute, 2003.</p>  </div></td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">KASSEL (August), ''Messti und Kirwe im Elsass'', Strasbourg, 1908.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">WALDNER (Eugen), «<ins class="diffchange diffchange-inline">&nbsp;</ins>Die Hochzeitsordnungen<ins class="diffchange diffchange-inline">&nbsp;</ins>», ''Annuaire de la Société littéraire de Colmar'', 1935, p. 95-99.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">BUSENMEYER (Hertwig), ''Das Königreich der Spielleute. Organisation und Lebenssituation elsässischer Spielleute zwischen Spätmittelalter und Französischer Revolution'', Reichelsheim, Verlag der Spielleute, 2003.</p>  </div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>== <span style="font-size:x-large;">Notices connexes</span> ==</div></td><td class='diff-marker'> </td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>== <span style="font-size:x-large;">Notices connexes</span> ==</div></td></tr>
<tr><td class='diff-marker'>−</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Dédicace|Dédicace]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Dimanche_(Sanctification_du,_travail_du)|Dimanche (Sanctification du, travail du)]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Fêtes|Fêtes]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">''[[Herrenstube|Herrenstube]]''</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Musiciens|Musiciens]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Prostitution|Prostitution]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: right;">'''Georges Bischoff'''</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">&nbsp;</p>  </div></td><td class='diff-marker'>+</td><td style="color: #222; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Dédicace|Dédicace]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Dimanche_(Sanctification_du,_travail_du)|Dimanche (Sanctification du, travail du)]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Fêtes|Fêtes]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">''[[Herrenstube|Herrenstube]]''</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Musiciens|Musiciens]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Prostitution|Prostitution]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: right;">'''Georges Bischoff'''</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">&nbsp;</p> <ins class="diffchange diffchange-inline"> </ins></div></td></tr>
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</table>Cpereirahttps://dhialsace.bnu.fr/w/index.php?title=Danse&diff=3141&oldid=prevCpereira : Page créée avec « <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">''Danz'', ''Tanz''</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Etudiée par les folkloristes sous... »2020-02-09T18:33:47Z<p>Page créée avec « <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">''Danz'', ''Tanz''</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Etudiée par les folkloristes sous... »</p>
<p><b>Nouvelle page</b></p><div><p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">''Danz'', ''Tanz''</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Etudiée par les folkloristes sous l’angle des traditions populaires, à partir d’observations de terrain, la danse échappe en grande partie aux historiens, y compris aux musicologues, parce qu’elle ne produit pas de mémoire écrite. Elle est, par excellence, une activité récréative partagée, fugace, insaisissable dans la durée, soumise aux aléas du temps et de la mode.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">L’opposition entre une chorégraphie savante, réservée aux groupes dominants, et des pratiques populaires, jugées plus rustiques, mérite sans doute d’être nuancée. Les bals organisés à l‘occasion de fêtes, notamment des mariages, peuvent transcender les contrastes sociaux. Les occurrences les plus anciennes remontent au XII<sup>e</sup> siècle, dans l’iconographie – une miniature du ''Hortus Deliciarum ''représente les Hébreux dansant autour du veau d’or – et s’exposent généralement sur le mode négatif. Le thème de la danse macabre, diffusé au XV<sup>e</sup> et au début du XVI<sup>e</sup> siècle, illustre la vanité de la chose. A l’instar de Geiler de Kaysersberg ou de Sébastien Brant, prédicateurs et moralistes en font une condamnation sans appel : le chapitre 71 de ''La Nef des Fous'' (1494) explique que « la danse est née avec le péché ».</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">La promiscuité des hommes et des femmes est le leitmotiv des autorités religieuses qui y voient un signe de dépravation. Cette interprétation a cours aussi bien avant qu’après la Réforme. Un rapport de 1580 décrit Strasbourg comme une « Petite Venise » virtuelle, c’est-à-dire un lieu de débauche généralisée.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">En réalité, on connaît mal la nature de ces divertissements. Dans son adaptation de ''Gargantua'' (1575), Fischart évoque le ''Kocherspergerdantz'', qui correspondrait au « ventre contre ventre » de Rabelais, sans qu’on puisse dire s’il s’agit d’une métaphore. A la même date (1568), à Masevaux, les invités d’un mariage (nobles et roturiers) passent des danses françaises aux allemandes, et inversement, ce qui suggère une assez grande variété. En 1548, Lazare de Schwendi avait mis par écrit les pas des danses appelées « fugott, pavane, bransle et pissepot », précisant, en français, en « ung sault, les dames ung sault, les hommes troy saults, les fames 3 saults et tout recommencer ». Les sources littéraires et les images (Dürer, la gravure d’illustration strasbourgeoise, etc.) suggèrent une forte présence de ces pratiques au moment de la Renaissance, puis, sous une forme renouvelée, au cours du XVIII<sup>e</sup> siècle. L’existence de garnisons nombreuses contribue alors à leur essor, notamment à Strasbourg.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Le caractère festif de ces manifestations correspond, au départ, à un calendrier déterminé : les temps forts sont le carnaval, le printemps, après Pâques, la Pentecôte, les fêtes de dédicace des églises (''Kirchweih'', ''Kirchweihe'', ''kerwà'', ''kilbe'', ''messti''), parfois même à l’interface de célébrations religieuses et d’occasions profanes (solstice d’été, « mai », fête des Bergers de la Froideval, près de Belfort,&nbsp;assemblées de ménétriers à Ribeauvillé ou ailleurs, etc.). Les mariages (qui ont lieu en dehors du carême et des grandes fêtes religieuses) donnent lieu à ces mêmes réjouissances.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Les lieux voués à la danse peuvent être des salles de réunion : poêles de corporations, ''herrenstuben'' – il est possible que le vaste local mis au jour lors des fouilles de la Droguerie du Serpent, reconstruit après l’incendie de Strasbourg en 1298 ait servi à cet usage –, caveaux municipaux (''Ratskeller''), ou des espaces ouverts, en plein air, places publiques ombragées, pistes aménagées à cet effet. Le toponyme « ''tanzmatten'' », à Sélestat (''tanzematte'', 1362) ou à Buschwiller dans le Sundgau, peut correspondre à cela. Les auberges ou les cabarets offrent d’autres possibilités. Au XVIII<sup>e</sup> siècle, la périphérie de Strasbourg dispose d’installations de cette nature, notamment à Schiltigheim, renommée pour ses débits de boisson (« aller à Schilken » veut dire « s’amuser ») et sur l’esplanade des arquebusiers (Contades, improprement appelé ''Ruprechtsau''), où s’élève l’Arbre Verd, un établissement de plaisir construit autour d’un chêne gigantesque, réputé pour être le lieu de rencontre des soldats et des jeunes femmes de la ville, considéré comme l’une des grandes attractions de celle-ci (récits de M. de Pezay en 1771 : « c’est là que la saine tolérance réunit Luther et Calvin dans un même branle avec les jolies chrétiennes apostoliques », ou de l’abbé Grégoire dans son ouvrage sur les arbres de la Liberté, en 1796.)</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">La réglementation relative aux danses relève aussi bien des instances religieuses que du pouvoir politique. Pour les premières, il s’agit de mettre fin aux abus supposés, à l’indécence et à la distraction qu’elles suscitent pour le chrétien. Aussi, le pasteur en charge de la cathédrale de Strasbourg, qui dénonce l’influence nocive des guinguettes de Schiltigheim, considère, au début du XVII<sup>e</sup> siècle que « sauter en dansant, c’est sauter dans les profondeurs de l’enfer ». La ''Kirchenordnung'' strasbourgeoise de 1598 recommande la proscription, par les inspecteurs ecclésiastiques, des danses inconvenantes « ''unzuchtiges Tantzen bei hochzeiten oder sonst an andern orthen und zeiten'' », et le consistoire du Hanau-Lichtenberg en fait toujours ainsi au XVIII<sup>e</sup> siècle, notamment en 1713 et en 1733. La ''Sabbathordnung'' de ce territoire (1737) confirme l’interdiction des bals le dimanche et lors des grandes fêtes, en particulier entre le début de l’Avent et l’Epiphanie, pendant le carême, y compris le lundi de Pâques et, au-delà de cette date, celui de la Pentecôte. A Colmar, en 1668, une ''Hochzeitsordnung'' tolère les danses « honorables et décentes » jusqu’à six&nbsp;heures du soir entre la Saint-Michel et Pâques, c’est-à-dire quand les journées sont courtes.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Pour les autorités civiles, la discipline des âmes va de pair avec le maintien de l’ordre public et des considérations économiques. La grande ordonnance de police introduite en 1512 dans le bailliage de Schirmeck revient évidemment sur l’incompatibilité des fêtes liturgiques et des plaisirs profanes. A Sélestat, en 1521, on met fin à l’exemption de l’''umgeld'' dont bénéficiaient les corporations de la ville quand elles organisaient des « danses de carnaval » (''fassnachtdentzen''). La réglementation se durcit après la guerre des Paysans : les rassemblements – ''kilbes'', fêtes populaires diverses – sont défendus, l’usage d’instruments de musique, réglementé, et les bals interdits (avant d’être à nouveau permis quelques années plus tard). Une étude de la législation (et de ses infractions) reste à faire, notamment à l’échelle des grandes villes et des mesures prises en commun au sein des États d’Alsace (ordonnances de police, 1553).</p> <br />
== <span style="font-size:x-large;">Bibliographie</span> ==<br />
<p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">KASSEL (August), ''Messti und Kirwe im Elsass'', Strasbourg, 1908.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">WALDNER (Eugen), « Die Hochzeitsordnungen », ''Annuaire de la Société littéraire de Colmar'', 1935, p. 95-99.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">BUSENMEYER (Hertwig), ''Das Königreich der Spielleute. Organisation und Lebenssituation elsässischer Spielleute zwischen Spätmittelalter und Französischer Revolution'', Reichelsheim, Verlag der Spielleute, 2003.</p> <br />
== <span style="font-size:x-large;">Notices connexes</span> ==<br />
<p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Dédicace|Dédicace]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Dimanche_(Sanctification_du,_travail_du)|Dimanche (Sanctification du, travail du)]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Fêtes|Fêtes]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">''[[Herrenstube|Herrenstube]]''</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Musiciens|Musiciens]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Prostitution|Prostitution]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: right;">'''Georges Bischoff'''</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">&nbsp;</p> <br />
[[Category:D]][[Category:Fêtes et divertissement]][[Category:Rites et coutumes]]</div>Cpereira