Curé royal

De DHIALSACE
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Les curés mis en place lors de la réintroduction du culte catholique, à partir de 1684, dans les localités protestantes, ne pouvaient plus disposer de la compétence, attribuée aux pasteurs. Ils touchaient un traitement ou une pension du Roi, raison pour laquelle ils furent appelés curés royaux. Cette allocation, qui ne se montait qu’à 300 ou 400 livres, suffisait à peine à faire vivre un homme. En outre, ces curés étaient révocables ad nutum (à volonté).

Leurs appointements qui, dans le principe, se trouvaient au niveau de la portion congrue, sont restés les mêmes lorsque celle-ci a pris des accroissements successifs, alors que les paroisses les plus pénibles leur étaient affectées et que leur casuel était quasiment nul. Bien plus, leur modique pension leur était très inexactement payée et ces pauvres prêtres en étaient parfois réduits à l’aumône, in opprobrium cleri. C’est pourquoi, après la suppression de la Commanderie de Stephansfeld, le cardinal de Rohan employa une partie de ses revenus pour augmenter de 100 livres la pension de 35 d’entre eux en 1784. Mais le problème n’était que partiellement réglé.

 

Sources - Bibliographie

Mandement « De egestate parochorum quos regios nominamus » (13.11.1784)

De BOUG, Recueil des Edits, Déclarations... du Conseil d’Etat et du Conseil Souverain d’Alsace... , Colmar, 1775., t. I, p. 630.

HOFFMANN (Charles), L’Alsace au XVIIIe siècle (1906), t. IV, p. 140, 158-159.

METZ (René),« La nomination et la rétribution des curés royaux », AEA, 17, 1946, p. 257-271.

MULLER (Albert),Les cures royales en Alsace sous l’Ancien Régime (1684-1789), Thèse de doctorat (Droit canonique), 1962.

 

Notices connexes

Casuel

Congrue (portion)

Louis (Saint)

Louis Schlaefli