Confession helvétique

De DHIALSACE
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Depuis qu’en 1648 les réformés ont été reconnus comme la troisième confession d’Alsace autorisée sur le plan juridique, se développe en Alsace l’appellation de « Confession helvétique » pour désigner les réformés, terme proscrit dans le vocabulaire officiel sous l’Ancien Régime. Ainsi, Jacques-Jérémie Oberlin, dans ses éditions de l’Almanach d’Alsace de 1782 à 1788, parle toujours de « Ministres de la Religion Prétendue Réformée », selon l’expression imposée par Louis XIV (par exemple 1782, p. 110).

Mais, dans l’édition de l’Almanach pour l’année 1792, il reprend sa liberté de parole et dénombre les membres de la « Confession helvétique » à côté de ceux de la « Confession d’Augsbourg ». Cette appellation, devenue courante au XVIIIe siècle, se maintient jusqu’au XIXe siècle. Elle se base sur la Confessio Helvetica Posterior de 1566, rédigée par Heinrich Bullinger de Zurich, adoptée par la suite comme confession de foi par l’ensemble des réformés suisses et reconnue aussi au Palatinat Electoral. De toute manière, les réformés ne représentent qu’entre 10 et 15 % des protestants alsaciens à l’époque moderne. La ville de Mulhouse, alliée de la Confédération helvétique jusqu’en 1798, a, elle aussi, adhéré à cette confession de foi et ses habitants pratiquent le culte réformé.

Bibliographie

ZSINDELY (Endres), « Confessio Helvetica Posterior », TRE, 8, 1981, p. 169-173.

Notices connexes

Calviniste

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Bernard Vogler