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GRATHOFF (Stefan), « Zur Weinwirtschaft der Abtei Andlau im 16. Jh. », [http://www.stefan-grathoff.de/pub/Andlau.html http://www.stefan-grathoff.de/pub/Andlau.html].
 
GRATHOFF (Stefan), « Zur Weinwirtschaft der Abtei Andlau im 16. Jh. », [http://www.stefan-grathoff.de/pub/Andlau.html http://www.stefan-grathoff.de/pub/Andlau.html].
  
[http://online-media.uni-marburg.de/ma_geschichte/computatio/welcome.html http://online-media.uni-marburg.de/ma_geschichte/computatio/welcome.html] (sité dédié aux comptes de la fin du Moyen Age et de l’époque moderne).
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== Notices connexes ==
 
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Version actuelle datée du 8 juin 2021 à 21:22

Rechnungen, raitungen, computatio

Mise par écrit des recettes ou/et des dépenses en argent ou en nature de diverses institutions ou de particuliers. En Alsace, il existe des comptes de villes (pour le XVe siècle Obernai, Cernay ; Kaufhausbücher de Colmar), de seigneuries (les Habsbourg en Haute-Alsace à la fin du XIVe siècle ; les Hattstatt au XVe siècle), d’établissements religieux (à Strasbourg Sainte-Claire/Werd, Saint-Arbogast, Saint-Etienne, etc.), d’offices liés à un couvent ou à un chapitre (comptes de la porte de Saint-Thomas), de fabriques de paroisses (OEuvre Notre-Dame de Strasbourg, OEuvre Saint-Georges de Haguenau ; Sainte-Aurélie de Strasbourg, Boersch), du sacristain (Sainte-Aurélie), du pléban, du primissaire (id.), de confréries (essentiellement pour l’époque moderne et contemporaine), de léproseries (Haguenau, Strasbourg, Bâle), d’hôpitaux (Saverne, Strasbourg), de l’Aumône de Strasbourg, de mines, de marchands (Ulrich Meltinger), du Baumeister ou de l’engagiste d’un château. Ces comptes servaient au contrôle de la gestion des ressources et des biens de l’institution ou du particulier. Pour l’historien, il est important de pouvoir disposer de séries de comptes d’une institution. Comparée à d’autres régions, l’Alsace médiévale est relativement pauvre en comptes, et encore plus en séries. Il n’en existe pas encore d’inventaire systématique.

Dans l’aire germanique, les comptes les plus anciens datent de la première moitié du XIIIe siècle. En Alsace, les plus anciens connus sont ceux de l’abbaye de Saint-Etienne. Ils remontent à la fin du XIIIe siècle (copie XVIIIe siècle). Par la suite, les comptes ont été notés sur des carnets (environ 30 x 10/12 cm) ou dans des registres en papier. Ils couvrent des périodes variables : quelques semaines, un semestre, une année. De nombreux comptes sont établis de Noël à la Saint-Jean, puis de la Saint-Jean à Noël. D’autres couvrent une année entière à partir de la Saint-Jean. Certains comptes débutent à la Saint-Mathias (24 février) ou encore à la Saint-Martin ou à d’autres dates. Les comptes couvrant une année civile du 1er janvier au 31 décembre n’apparaissent qu’à l’époque moderne.

Les comptes les plus anciens écrits sur parchemin sont difficiles de lecture et d’utilisation. Au fil du temps, la présentation se rationalise. Le poste des dépenses ou des recettes est noté en titre. A gauche de la page, l’objet de la dépense ou de la recette est explicité. A droite apparaît le montant de la transaction. Au Moyen Age, cette dernière est presque toujours exprimée en livres (parfois en florins), sous et deniers. Souvent, mais pas toujours, le total par page est indiqué. Fréquemment, il y a une récapitulation des dépenses ou des entrées pour les différents postes à la fin du livret ou du registre. Elle est souvent exprimée en différentes monnaies (livres et florins). Pour établir les comptes définitifs, on utilisait des décomptes partiels, des quittances, qui parfois sont conservés pour l’époque moderne. Tout au long du Moyen Age, on a utilisé les chiffres romains pour tenir les comptes. Ils sont peu pratiques pour effectuer les quatre opérations. Ce n’est qu’à l’époque moderne que les chiffres arabes apparaissent dans les comptes en Alsace. A partir de là, additionner, soustraire, multiplier et diviser est beaucoup plus aisé.

Il ne faut pas oublier que la reddition des comptes ne se faisait que partiellement par écrit. L’essentiel de l’opération se passait oralement et sur une table à calculer (Rechenbrett), dont il reste un bel exemple au musée de l’OEuvre Notre-Dame de Strasbourg.

L’intérêt de ce type de source est reconnu depuis longtemps. Les tenants de l’histoire culturelle en ont fait largement usage à la fin du XIXe siècle. Dans les décennies suivantes, les comptes ont été étudiés dans l’optique de l’histoire des finances, principalement des grandes villes, et de leur budget. Au cours des dernières décennies, historiens, historiens de l’art et ethnologues ont manifesté un regain d’intérêt pour les comptes de la fin du Moyen Age et de l’époque moderne, et démontré leur intérêt dans un grand nombre d’études sur l’histoire économique, sociale, urbaine, régionale, sur l’histoire de la vie quotidienne et matérielle ; un nombre croissant de comptes sont édités, en Alsace aussi.

Bibliographie

HANAUER (Auguste), Etudes économiques sur l’Alsace ancienne et moderne, 2 vol., Paris/Strasbourg, 1876-1878.

MEISTER (Al.), « Auszüge aus den Rechnungsbüchern der Camera Apostolica zur Geschichte der Kirchen des Bistums Straßburg 1415-1513 », ZGO, 48, 1892, p. 104-151.

WENTZCKE (Paul), « Ausgabenverzeichnis der Abtei Sankt-Stephan zu Straßburg 1276-1297 », ZGO, 62, 1908, p. 116-126.

HARMS (Bernhard) (éd.), Der Stadthaushalt Basels im ausgehenden Mittelalter: Quellen und Studien zur Basler Finanzgeschichte, I, Die Jahresrechnungen 1360-1535, 2 vol., Tübingen, 1909-10.

MÜLLER (Karl Otto), « Die elsässischen Deutschorden Kommenden im Jahre 1414 », Jahrbuch für Geschichte, Sprache und Literatur in Elsass-Lothringen, 30, 1914, p. 199-251.

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KAISER (Hans), « Die Strassburger Stadtrechnungen des 14. Jahrhunderts », ZGO 85, 1933, p. 373-384.

BARTH (Médard), « Die Pfarrei Börsch nach den Rechnungen der Heiligenpfleger 1463-1530 », Archiv für elsässische Kirchengeschichte, 9, 1934, p. 163-198.

MÜLLER (Karl Otto), Beschreibung (Status) der Kommenden der Deutschordensballei Elsaß-Schwaben-Burgund im Jahre 1393 (Veröffentlichungen der Kommission für geschichtliche Landeskunde in Baden-Württemberg, Reihe A, 3), 1958.

FELLER-VEST (Veronika), Die Herren von Hattstatt: Rechtliche, wirtschaftliche und kulturgeschichtliche Aspekte einer Adelherrschaft (13. bis 16. Jahrhundert), Berne, 1982.

GEITH (Karl-Ernst), « Im Dienste der Stadt. Bemerkungen zur zeitlichen Belastung eines Magistrats von Colmar im 15. Jahrhundert »,ZGO, 137, 1989, p. 472-478 [exploite lesKaufhausbücher].

FUCHS (François-Joseph), « Les comptes de l’OEuvre Notre-Dame de 1382/83 et 1385 (?) », Bulletin de la Cathédrale de Strasbourg, 19, 1990, p. 41-52.

HECKMANN (Dieter), « Wirtschaftliche Auswirkungen des Armagnakenkrieges von 1444 bis 1445 auf die Deutschordensballeien Lothringen und Elsaß-Burgund », ZGO, 140, 1992, p. 101-125.

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MERSIOWSKY (Mark), Die Anfänge territorialer Rechnungslegung im deutschen Nordwesten. Spätmittelalterliche Rechnungen, Verwaltungspraxis, Hof und Territorium (Residenzenforschung 9), Stuttgart, 2000.

FUCHS (François Joseph), « Comptes de la cour des frères (Bruderhof). Dépenses de l’année 1585 », RA, 128, 2002, p. 123-157.

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REITEMEIER (Arnd), Pfarrkirchen in der Stadt des späten Mittelalters. Politik, Wirtschaft und Verwaltung (Vierteljahrschrift für Sozial- und Wirtschaftsgeschichte, Beiheft 177), 2005.

FUCHS (François-Joseph), « Les comptes de l’OEuvre Notre-Dame de 1492-93 », Bulletin de la Cathédrale de Strasbourg, 27, 2006, p. 55-112.

STEINBRINK (Mathias), Ulrich Meltinger. Ein Basler Kaufmann am Ende des 15. Jahrhunderts (Vierteljahrschrift für Sozial- und Wirtschaftsgeschichte Beiheft 197), Stuttgart, 2007.

FUCHS (François-Joseph), HOLDERBACH (Jean-Marie), « Les comptes de l’OEuvre Notre-Dame de 1475-76 », Bulletin de la Cathédrale de Strasbourg, 28, 2008, p. 169-214.

GREISSLER (Paul),Les systèmes monétaires d’Alsace depuis le Moyen Age jusqu’en 1870, Fédération des Sociétés d’histoire et d’archéologie d’Alsace, collection « Alsace Histoire », n°5, Strasbourg, 2011.

GRATHOFF (Stefan), « Zur Weinwirtschaft der Abtei Andlau im 16. Jh. », http://www.stefan-grathoff.de/pub/Andlau.html.

http://online-media.uni-marburg.de/ma_geschichte/computatio/welcome.html (sité dédié aux comptes de la fin du Moyen Âge et de l’époque moderne).

Notices connexes

Finances des villes

Monnaie

Rechnungsbrett

Rechnungskammer

Elisabeth Clementz