Cloche bourgeoise : Différence entre versions

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Les cloches « civiles » ont été souvent épargnées lors des confiscations révolutionnaires ; ainsi, à Sigolsheim, seule la ''Bürgerglocke'' put rester en place. Si elles ont été livrées, elles ont été remplacées par des cloches d’église ; celles de l’hôtel de ville de Rouffach furent remplacées par trois cloches prises « ''bei denen Jesuitern'' ».
 
Les cloches « civiles » ont été souvent épargnées lors des confiscations révolutionnaires ; ainsi, à Sigolsheim, seule la ''Bürgerglocke'' put rester en place. Si elles ont été livrées, elles ont été remplacées par des cloches d’église ; celles de l’hôtel de ville de Rouffach furent remplacées par trois cloches prises « ''bei denen Jesuitern'' ».
 
 
 
  
 
== Sources - Bibliographie ==
 
== Sources - Bibliographie ==
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LEVY (Joseph), « L’interdiction de l’usage des cloches dans la Haute-Alsace pendant la Grande Révolution », ''RCA'', 25, 1906, p. 262-278.
 
LEVY (Joseph), « L’interdiction de l’usage des cloches dans la Haute-Alsace pendant la Grande Révolution », ''RCA'', 25, 1906, p. 262-278.
 
 
 
  
 
== Notice connexe ==
 
== Notice connexe ==

Version du 7 octobre 2020 à 16:01

Bürgerglocke, Ratsglocke

Les cloches des églises paroissiales étaient couramment utilisées à des fins civiles, que ce soit pour sonner le tocsin ou pour convoquer les colongers au Ding et les bourgeois ou villageois aux assemblées de communautés.

Mais certaines localités, notamment les villes, ont fait fondre des cloches spécifiques destinées à rythmer la vie civile, appelées Bürgerglocke. Ainsi, dans les comptes de la ville de Benfeld de 1574/75, on trouve mention de la fonte d’une pareille cloche. Celle d’Altkirch fut refondue en 1714 ; celle de Ribeauvillé (1468) est accrochée dans la Tour des Bouchers ; celle de Saverne (1475) existe toujours. L’ancienne cloche de l’Hôtel de ville de Barr, fondue à Bâle, a été refondue en 1718. Le beffroi de l’hôtel de ville Renaissance de Ferrette abrite une cloche communale fondue à Bâle en 1590. D’autres villes disposaient d’une Ratsglocke pour appeler les membres du magistrat aux séances ; Mulhouse en possédait une de 1334 ; Strasbourg en fit fondre (ou refondre ?) une en 1473 « damit man den roht zusammen … laeutten sollte ». Elle servait aussi à rassembler les bourgeois lors du Schwörtag. Benfeld acquit son Ratsglöcklein en 1600. La Rathausglocke de Mulhouse (1601) est conservée ; celle de Châtenois (1809) fut confisquée en 1917.

Il faut manifestement compter dans ce lot la Thorglocke de Strasbourg, fondue en 1330 et refondue à plusieurs reprises, qui annonçait la fermeture des portes. La collégiale Saint-Martin de Colmar possédait aussi une Thorglocke refondue en 1573 ; celle du Kaufhaus, confisquée en 1917, a disparu. Rouffach en possédait une en 1557. Munster fit refondre l’Oberthorglöcklin en 1755.

Le Brennglöcklein (1367) de Saint-Martin de Colmar, épargné par l’incendie de 1572, est exposé au Musée d’Unterlinden.

Autres types de cloches civiles : celle de la Monnaie de Strasbourg (1508), la cloche de la Bürgerstube de Turckheim (XVIIe s.), la Marktglocke (XIVe s.) de Colmar qui annonçait l’ouverture du marché, la Zehntglocke, la Spegelglocke ou le Gerichtsglöcklein d’Ammerschwihr.

La Wetterglocke de Riquewihr, de Gommersdorf ou de Riquewihr (1722) et la Sturmglocke en d’autres lieux (Bergheim, Colmar (1278), Munster) étaient sonnées pour éloigner les orages.

Les cloches « civiles » ont été souvent épargnées lors des confiscations révolutionnaires ; ainsi, à Sigolsheim, seule la Bürgerglocke put rester en place. Si elles ont été livrées, elles ont été remplacées par des cloches d’église ; celles de l’hôtel de ville de Rouffach furent remplacées par trois cloches prises « bei denen Jesuitern ».

Sources - Bibliographie

« Kirchen Ordnung zu Dammerkirch wegen des Klocken Leütens dasselbst (1612) », Archivalische Beilage zum Ecclesiasticum Argentinense 1889 N° 10, p. 147-155 ; N° 11 p. 161-163.

SPECKLIN (Daniel), Les collectanées... Chronique strasbourgeoise du seizième siècle. Fragments recueillis par Rodolphe Reuss, Strasbourg, 1890, n° 2132, p. 461.

LEVY (Joseph), « L’interdiction de l’usage des cloches dans la Haute-Alsace pendant la Grande Révolution », RCA, 25, 1906, p. 262-278.

Notice connexe

Cloches (sonnerie des)

Louis Schlaefli