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<p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Coup de fusil, ''Schiessgeld'', ''Schußgeld''</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">La prime de tir, ''Schußgeld'' ou ''Schießgeld'', correspond à une somme d’argent tarifée offerte aux gardes-chasse ou aux forestiers pour rétribuer le tir du gibier ou de prédateurs au cours de leurs tournées d’inspection. Les premiers tarifs du ''Schußgeld'' semblent remonter au XVI<sup>e</sup> siècle, comme celui établi en 1527 pour le gardien du château de Freundstein (Gasser). Toutes les seigneuries alsaciennes, laïques ou ecclésiastiques, ont codifié ces primes de tir au cours de l’Ancien Régime, comme la ''Waldordnung'' du 10 septembre 1731 dans le comté de Nassau-Sarrewerden (ABR 17 J 94 b), le règlement forestier de 1782 du comté de Hanau-Lichtenberg (ABR E 2935 n° 5) ou les primes versées en 1765 dans le comté de La Petite Pierre (ABR E 503).</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Dans le comté de Hanau-Lichtenberg, le contrat du forestier Louis Frédéric Schaad, conclu en 1782, indique que « la rétribution habituelle du chasseur consiste pour les bêtes rouges à la tête, au cou et aux deux premières côtes, pour les bêtes noires aux trois premières côtes ; de tout le gibier, il doit seulement vider les chevreuils, les peaux de tous les animaux abattus reviennent à la seigneurie » (ABR E 2935 n° 5 - 1782). Le montant de ces indemnités reste modeste et ne constitue qu’un maigre complément de revenu pour le personnel forestier.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Au XIX<sup>e</sup> siècle, les autorités encouragent la destruction des animaux qualifiés de « nuisibles ou malfaisants » comme les renards, les mustélidés, les corvidés, les rapaces diurnes et nocturnes et surtout les loups (AHR 4 M 67 et 7 M 22 ; ABR 10 M 52).</p>
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== <span style="font-size:x-large;">Bibliographie</span> ==
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Coup de fusil, ''Schiessgeld'', ''Schußgeld''
<p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">GASSER (Auguste), « La chasse dans la forêt de Freundstein au XVI<sup>e</sup> siècle », ''Bulletin de la société d’histoire naturelle de Colmar'', 1894, p. 81-83.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">HOFFMANN (Charles), ''L’Alsace au XVIII<sup>e</sup> siècle'', 1906, III, p. 467.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">JEHIN (Philippe), ''Les forêts des Vosges du Nord du Moyen Âge à la Révolution'', Strasbourg, 2005.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">JEHIN (Philippe) (en collaboration avec Gilbert TITEUX), ''Livre d’or de la chasse en Alsace'', Strasbourg, 2008.</p>
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== <span style="font-size:x-large;">Notices connexes</span> ==
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La prime de tir, ''Schußgeld'' ou ''Schießgeld'', correspond à une somme d’argent tarifée offerte aux gardes-chasse ou aux forestiers pour rétribuer le tir du gibier ou de prédateurs au cours de leurs tournées d’inspection. Les premiers tarifs du ''Schußgeld'' semblent remonter au XVI<sup>e</sup> siècle, comme celui établi en 1527 pour le gardien du château de Freundstein (Gasser). Toutes les seigneuries alsaciennes, laïques ou ecclésiastiques, ont codifié ces primes de tir au cours de l’Ancien Régime, comme la ''Waldordnung'' du 10 septembre 1731 dans le comté de Nassau-Sarrewerden (ABR 17 J 94 b), le règlement forestier de 1782 du comté de Hanau-Lichtenberg (ABR E 2935 n° 5) ou les primes versées en 1765 dans le comté de La Petite Pierre (ABR E 503).
<p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Chasse|Chasse]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Forêt|Forêt]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: right;">'''Philippe Jéhin'''</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">&nbsp;</p>
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Dans le comté de Hanau-Lichtenberg, le contrat du forestier Louis Frédéric Schaad, conclu en 1782, indique que «&nbsp;la rétribution habituelle du chasseur consiste pour les bêtes rouges à la tête, au cou et aux deux premières côtes, pour les bêtes noires aux trois premières côtes&nbsp;; de tout le gibier, il doit seulement vider les chevreuils, les peaux de tous les animaux abattus reviennent à la seigneurie&nbsp;» (ABR E 2935 n° 5 - 1782). Le montant de ces indemnités reste modeste et ne constitue qu’un maigre complément de revenu pour le personnel forestier.
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Au XIX<sup>e</sup> siècle, les autorités encouragent la destruction des animaux qualifiés de «&nbsp;nuisibles ou malfaisants&nbsp;» comme les renards, les mustélidés, les corvidés, les rapaces diurnes et nocturnes et surtout les loups (AHR 4 M 67 et 7 M 22&nbsp;; ABR 10 M 52).
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== Bibliographie ==
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GASSER (Auguste), «&nbsp;La chasse dans la forêt de Freundstein au XVI<sup>e</sup> siècle&nbsp;», ''Bulletin de la société d’histoire naturelle de Colmar'', 1894, p. 81-83.
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HOFFMANN (Charles), ''L’Alsace au XVIII<sup>e</sup> siècle'', 1906, III, p. 467.
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JEHIN (Philippe), ''Les forêts des Vosges du Nord du Moyen Âge à la Révolution'', Strasbourg, 2005.
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JEHIN (Philippe) (en collaboration avec Gilbert TITEUX), ''Livre d’or de la chasse en Alsace'', Strasbourg, 2008.
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== Notices connexes ==
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[[Forêt|Forêt]]
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<p class="mw-parser-output" style="text-align: right">'''Philippe Jéhin'''</p>
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Version du 24 septembre 2020 à 11:04

Coup de fusil, Schiessgeld, Schußgeld

La prime de tir, Schußgeld ou Schießgeld, correspond à une somme d’argent tarifée offerte aux gardes-chasse ou aux forestiers pour rétribuer le tir du gibier ou de prédateurs au cours de leurs tournées d’inspection. Les premiers tarifs du Schußgeld semblent remonter au XVIe siècle, comme celui établi en 1527 pour le gardien du château de Freundstein (Gasser). Toutes les seigneuries alsaciennes, laïques ou ecclésiastiques, ont codifié ces primes de tir au cours de l’Ancien Régime, comme la Waldordnung du 10 septembre 1731 dans le comté de Nassau-Sarrewerden (ABR 17 J 94 b), le règlement forestier de 1782 du comté de Hanau-Lichtenberg (ABR E 2935 n° 5) ou les primes versées en 1765 dans le comté de La Petite Pierre (ABR E 503).

Dans le comté de Hanau-Lichtenberg, le contrat du forestier Louis Frédéric Schaad, conclu en 1782, indique que « la rétribution habituelle du chasseur consiste pour les bêtes rouges à la tête, au cou et aux deux premières côtes, pour les bêtes noires aux trois premières côtes ; de tout le gibier, il doit seulement vider les chevreuils, les peaux de tous les animaux abattus reviennent à la seigneurie » (ABR E 2935 n° 5 - 1782). Le montant de ces indemnités reste modeste et ne constitue qu’un maigre complément de revenu pour le personnel forestier.

Au XIXe siècle, les autorités encouragent la destruction des animaux qualifiés de « nuisibles ou malfaisants » comme les renards, les mustélidés, les corvidés, les rapaces diurnes et nocturnes et surtout les loups (AHR 4 M 67 et 7 M 22 ; ABR 10 M 52).

 

Bibliographie

GASSER (Auguste), « La chasse dans la forêt de Freundstein au XVIe siècle », Bulletin de la société d’histoire naturelle de Colmar, 1894, p. 81-83.

HOFFMANN (Charles), L’Alsace au XVIIIe siècle, 1906, III, p. 467.

JEHIN (Philippe), Les forêts des Vosges du Nord du Moyen Âge à la Révolution, Strasbourg, 2005.

JEHIN (Philippe) (en collaboration avec Gilbert TITEUX), Livre d’or de la chasse en Alsace, Strasbourg, 2008.

 

Notices connexes

Chasse

Forêt

Philippe Jéhin