Chapitre Saint-Thomas protestant

De DHIALSACE
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Après le passage de la majorité des chanoines à la Réforme, le chapitre est maintenu par le Magistrat. Ses revenus servaient à entretenir la Haute École (Gymnase) et l’Université. Il était, entre autres, propriétaire d’une grande partie des terres de l’ancien village de Koenigshoffen qui avait été rasé par le Magistrat en 1392 pour des raisons de défense de la ville. Les membres défunts sont remplacés par des pasteurs, théologiens et enseignants. A partir de 1566, les 16 bénéfices sont attribués à 13 professeurs de l’Université par ordre d’ancienneté et aux trois pasteurs titulaires de Saint-Thomas, Saint-
Nicolas et Sainte-Aurélie. Le chapitre, dirigé par un prieur et un doyen, permet jusqu’à la Révolution de renforcer son autonomie face au Magistrat.

Sous la Révolution, ses biens ont échappé de justesse en 1790 à la confiscation qui frappait ceux de l’Église catholique, car les députés de Strasbourg soutiennent que ces biens sont déjà sécularisés, et appartiennent à la municipalité. Ils ont été à nouveau menacés de confiscation en 1794, puis en 1799, mais le coup d’État du 18 Brumaire a arrêté le vote de la confiscation programmée par le Directoire. Après la Révolution et la suppression de l’université luthérienne de Strasbourg en 1794, les revenus des canonicats sont réservés aux professeurs du Séminaire protestant, jusqu’en 1873.

Bibliographie

STROHL (Henri), Le protestantisme en Alsace, Strasbourg, 1950, 2e éd. 2000.

SCHINDLING (Anton), Humanistische Hochschule und freie Reichstadt. Gymnasium und Akademie in Straßburg 1538-1621, Wiesbaden, 1977.

Notice connexe

Fondation

Bernard Vogler