Chanoinesses protestantes de Saint-Etienne

De DHIALSACE
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Cet ancien chapitre, qui comprenait à la fois des femmes de petite noblesse et quatre hommes, passe progressivement à la Réforme après la suppression de la messe à Strasbourg en 1529. En 1539, il ne reste que quatre électeurs, dont deux femmes et deux non-membres du clergé. Six ans plus tard, l’ensemble des membres adhère à la confession luthérienne et les chanoines assistent désormais aux offices à l’église Saint-Guillaume.

Désormais le chapitre continue à être mixte. Des pasteurs siègent au chapitre et participent à l’élection de l’abbesse. Les chanoinesses continuent à être obligatoirement d’origine noble non strasbourgeoise, mais d’une noblesse limitée à quatre quartiers. Elles ne sont plus que deux dans la seconde moitié du XVIe siècle, alors que les chanoines, plus nombreux, sont tous pasteurs de Saint-Guillaume.

L’abbaye conserve des traditions catholiques (port du voile noir de sainte Attale). Mais en 1698 Louis XIV récupère l’abbaye et y installe en 1700 les Visitandines qui conservent les mêmes fonctions : un pensionnat pour jeunes filles à marier de famille noble de petite extraction, fonction maintenue aussi dans quelques abbayes protestantes dans l’Empire.

 

Bibliographie

JORDAN (Benoît), « Chanoinesses nobles et pasteurs luthériens : l’abbaye Saint-Etienne de Strasbourg aux XVIe et XVIIe siècles », Terres d’Alsace, Mélanges Bernard Vogler, Strasbourg, 2003, p. 273-287.

Bernard Vogler