Censure ecclésiastique

De DHIALSACE
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Peine par laquelle l’Église prive temporairement un chrétien délinquant et (ou) contumace de certains biens spirituels (sacrements) ou attachés à des biens spirituels (bénéfices), jusqu’à ce qu’il s’amende et reçoive l’absolution : l’excommunication, l’interdit, la suspense. Les peines peuvent frapper des individus ou des collectivités. Ainsi, en 1579, Jean Blech, curé de Landser, a encouru la suspense a divinis et la privation du bénéfice pour concubinage (AHR 1 C 3862). Jean-Jacques Weiler, curé de Bischoffsheim, qui, en 1631, avait frappé, par jeu, son ami Georgius Mylaeus, vicaire du Grand Chœur, a été suspendu « ab officio et beneficio » ; après paiement d’une amende de 100 Reichstaler, il a été relevé de la suspense (G 6308, 149 et 151). Les villes de Strasbourg (1324) et de Bâle (1367) ont été frappées de l’interdit. Le Grand Interdit avait été décrété en 1314 contre tous les pays partisans de Louis de Bavière.

Bibliographie

DURAND de MAILLANE (Pierre-Toussaint), Dictionnaire de droit canonique et de pratique bénéficiale..., Lyon, 1787, t. I, p. 693-708.

NAZ, Dictionnaire droit canonique, Paris, 1935, III, col. 174-175.

Notices connexes

Concubinage

Confession (billet de)

Excommunication

Interdit

Suspense

Jean-Pierre Renard, Louis Schlaefli