Cartographie de l'Alsace

De DHIALSACE
Aller à : navigation, rechercher

Kartographie

L’Alsace a depuis longtemps suscité l’intérêt des géographes, en raison de ses richesses et de sa position stratégique de province frontière. Les premières cartes montrant l’Alsace datent du XVIe siècle. Qu’est-ce qu’une carte, par rapport à un plan? Dans les deux cas, il s’agit d’une représentation conventionnelle de l’espace. Néanmoins, le plan fait apparaître des surfaces réduites – villes, places fortes… – traitées à grande échelle, tandis que la carte représente des espaces plus vastes avec une échelle plus réduite. Jusqu’au XVIIIe siècle, on n’emploie pas le terme « cartographie » ni celui de « cartographe », néologismes forgés au XIXe siècle et utilisés pour la première fois en 1877. Auparavant, on parle de géographe, pour désigner la personne qui réalise des cartes.

Les premières cartes de l’Alsace

La table de Peutinger pourrait avoir une origine alsacienne. Cette carte du monde de plus de 6 mètres de long, généralement datée du XIIIe siècle, est une copie d’une carte-itinéraire romaine datant du IVe siècle. Elle serait l’oeuvre d’un moine copiste anonyme de Colmar, auteur des Annales des Dominicains de Colmar, qui affirme vers 1265 avoir réalisé une mappemonde sur douze peaux de parchemin. Outre les itinéraires indiqués au moyen de lignes rouges, la carte fait apparaître les villes principales de l’époque romaine, ainsi que les massifs montagneux, sous forme d’un alignement de petites mottes surmontées de grands arbres. L’Alsace, en tant que province, n’apparaît pas.

Avant le XVIe siècle, on représentait surtout les grands ensembles, et non les entités régionales. Les premières éditions imprimées (1462) de la Géographie de Ptolémée reproduisent une carte de la Gaule – qui, à l’instar des autres cartes de l’ouvrage, ne date pas de l’époque de Ptolémée, géographe de l’Antiquité, redécouvert par les humanistes, mais a été établie postérieurement par des ateliers byzantins, vraisemblablement vers 1417. Cette carte mentionne la Germanie Supérieure, à l’emplacement de l’actuelle Alsace, et le nom des peuples gaulois qui vivaient à cet endroit. Mais le nom « Alsace » n’apparaît pas.

La Géographie de Ptolémée de Waldseemuller 

La première carte où l’Alsace est nommée se trouve dans l’édition de Strasbourg de la Géographie de Ptolémée (1513). Le poids de la tradition est fort. Mais l’ouvrage ne se borne pas à reproduire les cartes anciennes des manuscrits byzantins. Il propose vingt cartes nouvelles, dont la première carte de l’Amérique et les premières cartes de l’Alsace et de la Lorraine, réalisées par le géographe Martin Waldseemüller (v. 1470-v. 1522), surtout connu pour sa carte du monde, où il a baptisé le nouveau continent « Amérique ». Sa carte de l’Alsace exprime avec une exactitude fort surprenante les caractéristiques topographiques de la province : la barrière compacte des Vosges (Vosagus), les vallées fortement entaillées, la grande trouée entre Molsheim et Saint-Dié, qui servait au transport du sel, le couloir de la plaine alsacienne, où coulent le Rhin et l’Alsa (aujourd’hui l’Ill). Les villes sont représentées par des cercles plus ou moins grands. Les latitudes des lieux sont exactes au degré près. Etant originaire de la région de Fribourg et ayant résidé à St-Dié, où il a passé plusieurs années au service du duc René II de Lorraine, Waldseemüller s’est vraisemblablement rendu sur place et a pu dessiner sa carte à partir de ce qu’il a vu. L’ouvrage connaît plusieurs rééditions au XVIe siècle.

La Géographie de Ptolémée de Sebastien Munster 

La deuxième carte de l’Alsace se trouve dans l’édition de Bâle de la Géographie de Ptolémée (1540) due à Sébastien Münster (1488-1552). Cet humaniste, professeur d’hébreu à Bâle, ne cherche pas à faire oeuvre originale. Il veut avant tout donner une édition plus correcte de la Géographie de Ptolémée, en s’appuyant sur ses connaissances en grec et en mathématiques. En ce qui concerne la carte de l’Alsace, Münster bénéficie également de son expérience personnelle du terrain et de sa bonne connaissance de la région. Néanmoins, la carte est directement inspirée de celle de Waldseemüller, dont elle reproduit l’orientation, nord-sud en horizontale et ouest-est en verticale. Elle offre une plus grande variété de toponymes, matérialisés, non plus par des cercles, mais par des pictogrammes représentant des maisons groupées autour d’une église. Par ailleurs, la carte présente, pour la première fois, les noms de lieux en langue vernaculaire. Les mots ont été traduits ou sont indiqués dans les deux langues. C’est le cas notamment pour le nom de la province, avec des caractères gothiques pour le nom allemand et des caractères latins pour le nom latin. Sébastien Münster reprend ses cartes dans sa Cosmographie, publiée en 1544 en allemand, en 1552 en latin, puis en français, et traduite en quelques années dans de nombreuses autres langues.

Les cartes de Daniel Specklin

Ces cartes à petite échelle n’offrent pas une vue suffisamment précise. C’est pourquoi les Empereurs se préoccupent à plusieurs reprises de faire réaliser une carte détaillée de l’Alsace. En 1573, l’archiduc d’Autriche, qui possède des terres et des droits en Alsace, confie cette mission à Daniel Specklin (1536-1589), architecte et ingénieur strasbourgeois, qui a déjà produit un plan des fortifications de la ville et qui s’était fait connaître pour son travail de géographe. Au départ, il s’agissait uniquement de représenter les possessions alsaciennes des Habsbourg. Mais le projet finit par englober la totalité de l’Alsace et la rive droite du Rhin jusqu’à la Forêt-Noire.

Specklin y travaille pendant trois ans, jusqu’en 1576. Il se rend sur le terrain et a recours à la méthode empirique des levées à vol d’oiseau, c’est-à-dire qu’il monte sur un point élevé d’où il dessine à main levée ce qu’il voit. Ensuite, il complète ses croquis de reconnaissance, faits sur place et raccordés plus tard sur le papier, par une évaluation des distances en heures de marche. Il ne s’agit que d’une estimation, et non d’indications précises. C’est pourquoi les historiens se sont montrés fort critiques envers le travail de Specklin. La valeur de la carte réside dans la richesse de ses renseignements sur les lieux. Presque tous les châteaux et les villages qui existaient alors sont indiqués, conformément à l’ordre du commanditaire. Les toponymes se présentent souvent sous leur forme dialectale, avec des abréviations. Par ailleurs, Specklin a repris aux miniaturistes du Moyen Âge la figuration des villes en perspective ou en élévation, avec un groupe de bâtiments ceinturés de murailles. Fondée sur une bonne connaissance du pays et plus complète, la carte de Specklin supplante définitivement les cartes antérieures, de Waldseemüller et de Münster. Pendant presque un siècle, la carte de Specklin est recopiée par les géographes français, quasiment sans modification, hormis le nom de l’auteur et la date d’édition. A partir des années 1660, un nouveau type de cartes apparaît, réalisées par les géographes du roi de France.

Les géographes du roi de France

La charge de géographe du roi ou de géographe ordinaire du roi a été créée au XVIe siècle, mais elle se développe surtout au XVIIe siècle et au XVIIIe siècle. Comme les besoins de la monarchie en matière de cartes augmentent, le souverain est obligé de faire appel à un personnel de plus en plus nombreux, à qui il distribue force titres, pensions et licences.

Les cartes de Sanson et Jaillot 

Guillaume Sanson, fils du géographe du roi Nicolas Sanson, édite une carte de l’Alsace, vraisemblablement dressée en collaboration avec son père, en 1666. En 1648, le traité de Munster a transféré à la France, avec les domaines des Habsbourg, les droits que les Empereurs avaient exercés sur l’Alsace. L’Alsace devient française. La carte de Sanson a deux objectifs : entériner et légitimer la conquête française – cela apparaît dès le titre : L’Alsace ou conquête du roi en Allemagne –, mais aussi introduire ordre et clarté dans le fouillis d’organismes seigneuriaux, ecclésiastiques et communaux que l’on rencontre en Alsace. La carte permet de mieux visualiser les limites des zones où s’exercent les droits des seigneurs, au moyen de filets de couleur. Pour le pouvoir royal, elle devient un outil destiné à affirmer son autorité, à améliorer la gestion du territoire et à organiser la défense des frontières.

L’éditeur des cartes des Sanson, Alexis-Hubert Jaillot (1632-1712), également géographe du roi, publie à son tour plusieurs cartes, interprétées au goût du jour et enluminées à la demande des clients. Ses cartes sont rehaussées de couleur, afin de rendre plus aisée la distinction des objets et de faciliter l’appréhension concrète et rapide du paysage. Il n’existe cependant pas de convention ou de norme fixe de représentation. Lorsque les géographes enluminent les cartes, ils ont recours à des couleurs dites analogiques, à cause de leur ressemblance avec les couleurs du paysage réel. Les éléments de végétation sont relevés d’un lavis de couleur verte, et les montagnes d’une touche de brun. Les éléments d’hydrographie sont représentés en bleu-vert, suivant une convention qui semble remonter au XVIe siècle. Quant aux villes, elles sont soulignées d’un point rouge. L’usage des couleurs est cependant plus fréquent sur les cartes du XVIIIe siècle que sur celles du XVIIe siècle.

Chez les géographes de cette époque, on ne remarque aucun souci de réalisme ou d’exactitude dans le dessin des Vosges. Les sommets ressemblent à des alignements de taupinières ou des rangées de pain de sucre, qui ne donnent aucune indication sur leur altitude. Cette absence de prise en compte des formes réelles du terrain s’explique par le fait que les géographes ne disposent pas d’instruments de mesure vraiment précis. Par ailleurs, la montagne n’intéresse pas vraiment les géographes du roi. Indépendamment de toute considération technique, leur objectif n’est pas d’indiquer l’emplacement exact des vallées et des sommets, ni de représenter de manière précise leur forme et leur altitude, mais simplement de rendre compte de la présence d’une chaîne de montagnes à un endroit.

Le XVIIIe siècle : les cartes de Delisle 

Les cartes du géographe Guillaume Delisle (1675-1726) marquent de ce point de vue un changement. Le relief est représenté selon sa projection horizontale, c’est-à-dire vu d’en haut. Les pentes sont indiquées par un jeu de hachures, plus ou moins denses ou inclinées suivant la déclivité du terrain. Ce système permet de révéler l’étendue, la forme et l’orientation du massif et donne une idée plus précise de la configuration du terrain. Parfois, il est renforcé par un réseau d’ombres grises posées en aplat sur la carte.

Les géographes du roi relaient les besoins de la monarchie et la curiosité du public et produisent de fort belles cartes. Ils pratiquent un travail d’exégèse cartographique : ils rassemblent dans leur cabinet les différents documents relatifs à la province ou au pays qu’ils ont l’intention de cartographier (cartes de leurs prédécesseurs, mémoires, enquêtes, récits de voyage…), et les compilent afin de mieux connaître la position des lieux et de produire la carte la plus exacte possible. La réussite de l’opération découle de leur capacité à mettre en oeuvre une documentation composite et de leur esprit de synthèse, plus que de leur expérience du terrain, car ces cartes se construisent loin du terrain. En effet, contrairement à ce que l’on pourrait penser, aucun de ces géographes ne s’est rendu en Alsace. Pour calculer les distances entre les lieux, ils dépouillent les récits de voyage afin de voir combien de temps les voyageurs ont mis pour aller d’un point à l’autre. Mais progressivement, ces cartes, réalisées loin du terrain, sont supplantées par les cartes topographiques, qui sont l’oeuvre des ingénieurs géographes.

Les ingénieurs géographes

La fonction des ingénieurs géographes s’institutionnalise à la fin du XVIIe siècle. Ils ont la même origine que les ingénieurs du Génie ou des Fortifications, puisque, au départ, les attributions du topographe militaire n’étaient pas distinctes de celles du constructeur. C’est progressivement – aux alentours de 1691 – que les ingénieurs se spécialisent dans la topographie, pour répondre à l’accroissement de la demande de cartes nécessaires à la conduite des opérations militaires.

Les ingénieurs géographes 

Ces ingénieurs géographes de la fin du XVIIe siècle et du XVIIIe siècle travaillent sur le terrain, en profitant notamment de la mise au point ou du perfectionnement des techniques de levées. Ils contribuent à faire passer la réalisation des cartes du domaine de l’estimation à celui de la précision. En effet, pour l’évaluation des distances et de la position des lieux, la triangulation, que l’on connaissait déjà, commence à être systématisée dans les années 1740. Sur les cartes manuscrites, par exemple, les bases des triangles sont désormais indiquées, de même que les repères qui ont été utilisés pour les calculs des angles : poteaux, arbres, clochers… Les instruments utilisés pour les différents calculs – quart-de-cercle et sextants notamment – sont considérablement améliorés et permettent des observations bien plus précises.

Les ingénieurs géographes ont également recours à des échelles plus grandes, ce qui permet de porter plus d’informations sur les cartes et d’obtenir un meilleur rendu de la topographie. Commencée dès 1690, la production des cartes topographiques s’accélère à partir des années 1730.

C’est d’abord la cartographie militaire qui entraîne une évolution décisive des représentations de l’Alsace. Broutin est le premier ingénieur-géographe à produire un relevé topographique de l’Alsace. Il a laissé peu de traces dans les archives. On sait qu’il a d’abord travaillé pour le duc de Lorraine, avant de devenir ingénieur des camps et des armées au service de la France. Il commence à effectuer ses mesures durant la guerre de Succession d’Espagne, dans les années 1710, et les achève en 1722. Il travaille jusqu’en 1733 pour mettre au net son relevé, qui se décompose en 69 feuilles manuscrites, couvrant toute l’Alsace. Ce relevé est basé sur des observations géométriques, c’est-à-dire sur des mesures d’angles et de distances. Les villages et les fortifications des villes sont représentés avec un grand luxe de détails. La végétation est omniprésente, les bois, mais aussi les champs labourés…

Les ingénieurs des Ponts et Chaussées : Régemorte

Dès les années 1690, l’ingénieur Jean-Baptiste de Régemorte (vers 1650-1724) entreprend des levées cartographiques en Alsace, au côté de travaux de fortifications dans le secteur de Landau et de Neuf-Brisach. Il pourrait être l’auteur d’une carte manuscrite du cours du Rhin, réalisée entre 1690 et 1702, dont seules cinq feuilles nous sont parvenues. Devenu directeur du nouveau département des Ponts et Chaussées d’Alsace en 1718, il associe ses fils Noël et Antoine à ses travaux d’ingénieur et de cartographe. Il se pourrait qu’Antoine de Régemorte (1703-1745), ayant repris la charge de son père en 1726, entreprenne une carte topographique de l’Alsace, dont la dernière partie est datée de 1745. La carte se décompose en quatre feuilles manuscrites, couvrant la Haute Alsace entre Bâle et Strasbourg. Etant occupé par ses fonctions, il n’est pas certain qu’Antoine de Régemorte ait mené à bien un travail de relevé géométrique. Plus vraisemblablement, il s’est inspiré des cartes de Broutin, en les reproduisant à une échelle plus réduite. Outre les champs labourés et le vignoble, la carte fait apparaître de manière détaillée le réseau routier existant, ainsi que les routes en projet, matérialisées par des pointillés ocre.

Dans les années 1780, le colonel Darçon et ses équipes mènent de grandes campagnes de relevés topographiques en Alsace, en vue de réaliser la carte des frontières de l’Est, à la demande du ministre de la guerre. Pour préparer le travail, Darçon donne des instructions très détaillées sur la manière de mesurer les distances et de représenter le relief, la végétation, les routes. Il insiste sur la nécessité de faire apparaître les propriétés défensives du territoire et les éléments utiles en cas de conflits, notamment « les parties susceptibles de culture, ne fût-ce que pour prévoir à la guerre le développement des fourrages d’été, les terrains accessibles … par les corps d’infanterie ou de cavalerie en troupe », les emplacements où pourraient être construites de futures places fortes. Fruit d’un travail de six ans (1779-1785), la carte se compose de 106 feuilles manuscrites couvrant presque la totalité de l’Alsace.

Les ingénieurs du génie

Au même moment, entre 1778 et 1785, les officiers du Génie détachés des brigades d’Alsace effectuent une série de relevés, qui aboutissent à la réalisation de huit cartes manuscrites du cours du Rhin entre Bâle et Germersheim. La particularité de ces cartes est d’être régulièrement corrigées et mises à jour grâce à un ingénieux système de collage de raccords sur la carte, sur lesquels les géographes indiquent les rectifications. Lorsqu’une crue du Rhin entraîne la disparition d’un îlot ou l’apparition d’un nouveau chenal, les modifications sont reportées sur la carte, de même que la construction de nouveaux ouvrages défensifs ou de nouvelles digues. Pour la première fois dans l’histoire de la cartographie de l’Alsace, la carte n’est plus vue comme une oeuvre achevée et définitive, mais comme une représentation susceptible d’évoluer dans le temps.

Cette cartographie militaire a produit quelques-unes des plus belles cartes de l’Alsace, dont la plupart sont demeurées manuscrites, car elles étaient destinées uniquement aux autorités. Mais la cartographie civile ne demeure pas en reste, avec les cartes gravées de Cassini. En 1747, Louis XV confie à Cassini de Thury (1714-1784), directeur de l’Observatoire de Paris, membre de l’Académie des Sciences, héritier d’une longue lignée d’astronomes, la charge de réaliser une carte uniforme de l’ensemble de la France. Cette carte doit donner la position exacte des objets représentés, grâce au système de triangulation, et représenter le terrain sans distorsion. La carte de Cassini se décompose en 180 feuilles imprimées, dont six portent sur l’Alsace. Les relevés en Alsace ont été effectués entre 1757 et 1759, par plusieurs ingénieurs-géographes, notamment Tonnet et Capitaine, qui étaient auparavant ingénieurs militaires.

Ainsi, les géographes recourent désormais aux mesures effectuées sur place et aux calculs mathématiques. Les progrès des méthodes et des instruments permettent de rassembler des données fiables et d’accroître la précision des cartes au tournant du XVIIIe et du XIXe siècle. Cette évolution est relativement lente, car une production traditionnelle, reposant sur la compilation de documents, continue à exister. Néanmoins, le processus est enclenché et irréversible : avec la carte d’État-major, dont l’exécution est confiée au Dépôt de la guerre par ordonnance royale en 1827, pour succéder à la carte de Cassini, les relevés sur le terrain prennent définitivement le pas sur la compilation de documents d’archives, et les prémisses des courbes de niveau voient le jour, ce qui annonce une nouvelle manière de représenter le relief.

Sources - Bibliographie

PTOLEMEE (Claude), Géographie, Strasbourg, 1513, BNUS D.2.032.SERIE.II,4 (fac-similé).

PTOLEMEE (Claude), Géographie, Bâle, 1540, BNUS D.2.033,5 (fac-similé).

SPECKLIN (Daniel), [Elsass], Strasbourg, [1576], BNUS M CARTE. 1.

SANSON (Guillaume), L’Alsace ou conquestes du roy en Allemagne tant deçà que delà le Rhein. Avec les estats de Souabe scitués sur le Rhein possédés tant par la maison d’Autriche que par les marquis de Bade. Présentée à sa majesté très chrestienne par son très humble et très obéissant et très fidèle sujet, Paris, 1666, BNUS M. CARTE.10.058.

Carte du cours du Rhin, [entre 1690 et 1702], IGN chemise 209.

JAILLOT (Hubert),La Haute Alsace, le Sundgaw, partie de l’Ortnaw, le Brisgaw et les quatre villes forestières. Dédiée au roi par son très humble, très obéissant et très fidèle serviteur, Paris, 1706, BNUS M. CARTE. 19.

BROUTIN, Carte particulière d’Alsace levée avec beaucoup d’exactitude, [entre 1710 et 1733], Archives de la Guerre de Vienne B. IV. a. 876.

DELISLE (Guillaume), Théâtre de la guerre ou carte nouvelle de le cours du Rhin au dessus de Strasbourg et les païs adjacens, Amsterdam, [vers 1733] BNUS M. CARTE. 10.124 (1ère carte d’un ensemble de 3 cartes comportant également Théâtre de la guerre ou carte nouvelle du cours du Rhin depuis Strasbourg jusqu’à Worms et les païs adjacens, BNUS M. CARTE. 10.125 ; Théâtre de la guerre ou carte nouvelle du cours du Rhin depuis Worms jusqu’à Bonn et les païs adjacens, BNUS M. CARTE. 10.126).

REGEMORTE [Antoine ?], Première partie de la carte particulière d’Alsace depuis sa frontière suisse à hauteur de Basle, jusqu’à la rivière Breusch qui passe Strasbourg (cette partie contient le pays situé entre la frontière suisse et l’abbaye d’Ottmarsheim), [vers 1732], IGN chemise 211.

REGEMORTE [Antoine ?], Deuxième partie de la carte de Haute Alsace, augmentée par le cours du Rhin, 1732, IGN chemise 211.

REGEMORTE [Antoine ?], Troisième partie de la carte particulière d’Alsace (Haute) depuis sa frontière suisse à hauteur de Basle jusqu’à la rivière Brusche qui passe Strasbourg (depuis le village Direntsheim au dessous de Kuenheim jusqu’à une lieue au dessous de Rhinau), 1732, IGN chemise 211.

REGEMORTE [Antoine ?], Quatrième partie de la carte particulière d’Alsace (partie depuis Rhinau jusqu’à Strasbourg), 1745, IGN chemise 211.

CASSINI DE THURY, Carte de France, dite de l’Académie, Paris, [entre 1763 et 1770], BNUS M. CARTE. 6. 140, 1-5.

Carte topographique du cours du Rhin et de ses environs sur les deux rives, [entre 1778 et 1785], BNUS MS. 3. 917, FOL. 1-8

DARÇON, Carte des frontières de l’est, [entre 1779 et 1785], IGN.

BERTHAUT (Henri), Les ingénieurs géographes militaires (1624-1831), Paris, 1902.

GEROCK (J. E.), « Notice sur l’histoire de la cartographie d’Alsace antérieure à la carte de Cassini », dans Revue d’Alsace, 1932, p. 13-26.

DAINVILLE (François de), La géographie des humanistes. Les Jésuites et l’éducation de la société française, Paris, 1940.

GRENACHER (Franz), « Die Anfänge der Militärkartographie am Oberrhein », Basler Zeitschrift für Geschichte und Altertumskunde, Teil 2, Bâle, 1958.

HIMLY (François), Catalogue des cartes et plans manuscrits antérieurs à 1790, Strasbourg, 1959.

GRENACHER (Franz), « Die ersten geometrischen Pläne und Karten des Rheins zwischen Basel und Strasburg », dans Alemannische Jahrbuch, 1961.

OEHME (Ruthardt), Der Deutsche Südwesten im Bild alter Karten. Hrsg. von der Kommission für geschichtliche Landeskunde in Baden-Württemberg, Stuttgart, 1961.

DAINVILLE (François de), Le langage des géographes. Termes, signes, couleurs des cartes anciennes 1500-1800, Paris, 1964.

GRENACHER (Franz), « Current knowledge of alsacian cartography », dans Imago mundi, 18, 1964.

BOLCHERT (G.), « Das Elsass und die Kartographie in der Zeit des Humanismus », Mitteilungen der geographischen Gesellschaft, 52, 1967.

DAINVILLE (François de), « L’Alsace comme la voyaient les cartes anciennes », dans Saisons d’Alsace, 22, 1967.

Catalogue de l’exposition « Strasbourg, l’Alsace et le Rhin, cartes et plans anciens de l’Alsace », Strasbourg, 1967.

BROC (Numa),Les montagnes vues par les géographes, contribution à l’histoire de la géographie, Paris, 1969.

GRENACHER (Franz), « Kollectaneen zur Biographie früherer Landmesser und Kartographen der Regio basiliensis unter besonderer Berücksichtung des Elsasses », dans Regio basiliensis, 10, 1969.

SPERLING (Walter), « Militärkarte des Mittelrheins und der Naheländer im XVIII. Jahrhundert », dans Jahrbuch für Geschichte und Kunst des Mittelrheins und seine Nachbargebiete, 22/23, 1970/1971.

BROC (Numa), La géographie des philosophes. Géographes et voyageurs français au XVIIIe siècle, 1972.

GRENACHER (Franz), « Vor vierhundert Jahren schuf Daniel SPECKLIN seine Elsasskarte», dans Basler Geographische Hefte, 2 1973.

LIVET (Georges), « Géographes et cartographes en Alsace à l’époque de la Renaissance », dans Grandes figures de l’humanisme alsacien. Courants, milieux, destins, Société savante d’Alsace et des régions de l’est, collection « Grandes publications », 14, 1978.

BLANCHARD (Anne), Les ingénieurs du « roy » de Louis XIV à Louis XVI, étude du corps des fortifications, Montpellier, 1979.

BLANCHARD (Anne), Dictionnaire des ingénieurs militaires (1691-1791), Montpellier, 1981.

PASTOUREAU (Mireille), Les Sanson : un siècle de cartographie française (1630-1730), thèse de troisième cycle, Paris, 1981.

Catalogue de l’exposition « Le long du Rhin et de l’Ill au fil des cartes et des plans », Mulhouse, 1983.

PASTOUREAU (Mireille), « La France divulguée : évolution de la cartographie gravée du XVIe siècle au XVIIIe siècle », dans Espace français. Vision et aménagement, XVIe-XIXe siècle, Paris, 1987.

PALSKY (Gilles), La cartographie thématique en France. Recherche sur ses origines et son évolution jusqu’à la fin du XIXe siècle, thèse de doctorat, Paris, 1990.

PELLETIER (Monique), La carte de Cassini. L’extraordinaire aventure de la carte de France, Paris, 1990.

ARBELLOT (Guy), Autour des routes de poste. Les premières cartes routières de la France XVIIe-XIXe siècles, Paris, 1992.

JACOB (Christian), L’empire des cartes. Approche théorique de la cartographie à travers l’histoire, Paris, 1992.

GODLEWSKA (Anna Marie Claire), « La géographie des ingénieurs géographes (1795-1830) », dans Autour de Vidal de la Blache. La formation de l’École française de géographie, Paris, 1993.

PELLETIER (Monique), OZANNE (Henriette), Portrait de la France, les cartes témoins de l’histoire, Paris, 1995.

FISCHER (Albert), Daniel Specklin aus Strassburg (1536 - 1589) : Festungsbaumeister, Ingenieur und Kartograph, Sigmaringen, 1996.

PACHA (Béatrice), « La carte, instrument et objet : essai de bibliographie », dans Cartes et plans imprimés de 1554 à 1815.

Collections des bibliothèques municipales de la région Centre, Paris, 1996.

PELLETIER (Monique), éd., Couleurs des cartes : des mappemondes médiévales aux images satellitaires, Paris, 1998.

L’oeil du cartographe et la représentation géographique du Moyen Âge à nos jours, éd. BOUSQUET BRESSOLIER (Catherine), Paris, 1998.

PELLETIER (Monique), De la Renaissance au siècle des Lumières, cartographie de la France et du monde, Paris, 2002.

WILT (Isabelle), L’Alsace vue par les géographes français des XVIIe et XVIIIe siècles, mémoire de DEA, Strasbourg, 2002.

Table de Peutinger : http://www.euratlas.net/cartogra/peutinger/index_fr.html

Cartes de Cassini : http://cassini.ehess.fr/cassini/fr/html/index.html

CRESAT : http://www.cartographie.histoire.uha.fr/

Notices connexes

Ingénieur du roi

Inspecteurs des Ponts et Chaussées

Isabelle Wilt