Carcan

De DHIALSACE
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Carcannum, Geige, Halseisen, Halsgeige

Peine consistant à attacher un condamné par le cou au poteau d’exposition au moyen d’un cercle en fer. Une variante, constituée par deux morceaux de bois cadenassés ensemble, comportant des évidements non seulement pour le cou, mais aussi pour les mains, permettait d’exposer les condamnés à la risée publique, souvent sur la place du marché. Un exemplaire est exposé au Musée de Breisach. Il existait également des instruments doubles utilisés notamment pour un couple d’adultères.

En 1445, à Haguenau, une femme a été exposée au carcan pour vol et bannie de la ville ; ses biens ont été confisqués au profit de la seigneurie. (HANAUER, Statutenbuch Haguenau (1900), p. 188). En 1652, le menuisier Hoehn a perçu 10 s. de la ville de Molsheim pour avoir confectionné zwei Geigen, darinnen man die straffbahre Personen Spannen thut (AM Molsheim CC 88). En 1678, le Conseil souverain défend à tous juges du ressort de se servir de l’instrument appelé Geig ou le Violon pour la punition des actions qui mériteraient châtiment (18.06.1678). Ce n’est que le 21 mars 1791 que la municipalité de Strasbourg a fait enlever les carcans attachés à la maison commune et les gibets (AMS 1MW 139, p. 301).

Sources

HANAUER (Auguste), KLELE (Joseph), éd., Das alte Statutenbuch der Stadt Hagenau, Hagenau, 1900, p. 188.

De BOUG, Ordonnances d’Alsace, t. I, p. 56-57.

Notices connexes

Bourreau

Droit criminel, droit pénal

Pilori

Louis Schlaefli