Brisach (Ville-Neuve de) : Différence entre versions

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<p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Brisach (Ville-Neuve de), (Ville-Neuve de Saint-Louis(-les-Brisach)), Ville de Paille, Strohstadt</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Siège du Conseil souverain de 1681 à 1698.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Ville et place forte érigée ''ex nihilo'' à partir de 1675 sur les bords du Rhin, en face de Brisach (''Breisach''), sur les ordres de Louis XIV, elle dut être rasée en 1700, en exécution du traité de Ryswick et fut remplacée, plus à l’intérieur des terres, par la place forte de Neuf-Brisach. Le Roi en avait fait le siège d’un bailliage dont le territoire de la ville constitua le seul ressort. Le Conseil souverain d’Alsace quitta ''Breisach'' en 1681 pour s’établir dans le nouveau palais érigé dans la Ville-Neuve et y resta jusqu’au transfert à Colmar en 1698. La place comportait une garnison placée sous l’autorité du gouverneur de ''Breisach'' ; elle était défendue par le vieux fort Saint-Jacques, qui logeait une compagnie de cadets, et le Fort Mortier, toujours existant. Jean-Jacques Keller, qui dirigeait la fonderie de canons avec le titre de commissaire des fontes, est l’inventeur du mortier qui donna son nom audit fort. Constituée au départ des survivants du village de Biesheim, démoli, la population était cosmopolite et fluctuante ; elle allait comporter plus de 1 500 habitants en 1698, dont une importante communauté juive. En 1700, une partie de cette population repeuplera le village de Biesheim, reconstruit ; certains s’établiront à Neuf-Brisach, d’autres ailleurs.</p>  
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<p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Brisach (Ville-Neuve de), (Ville-Neuve de Saint-Louis(-les-Brisach)), Ville de Paille, ''Strohstadt''</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Siège du Conseil souverain de 1681 à 1698.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Ville et place forte érigée ''ex nihilo'' à partir de 1675 sur les bords du Rhin, en face de Brisach (''Breisach''), sur les ordres de Louis XIV, elle dut être rasée en 1700, en exécution du traité de Ryswick et fut remplacée, plus à l’intérieur des terres, par la place forte de Neuf-Brisach. Le Roi en avait fait le siège d’un bailliage dont le territoire de la ville constitua le seul ressort. Le Conseil souverain d’Alsace quitta ''Breisach'' en 1681 pour s’établir dans le nouveau palais érigé dans la Ville-Neuve et y resta jusqu’au transfert à Colmar en 1698. La place comportait une garnison placée sous l’autorité du gouverneur de ''Breisach''&nbsp;; elle était défendue par le vieux fort Saint-Jacques, qui logeait une compagnie de cadets, et le Fort Mortier, toujours existant. Jean-Jacques Keller, qui dirigeait la fonderie de canons avec le titre de commissaire des fontes, est l’inventeur du mortier qui donna son nom audit fort. Constituée au départ des survivants du village de Biesheim, démoli, la population était cosmopolite et fluctuante&nbsp;; elle allait comporter plus de 1 500 habitants en 1698, dont une importante communauté juive. En 1700, une partie de cette population repeuplera le village de Biesheim, reconstruit&nbsp;; certains s’établiront à Neuf-Brisach, d’autres ailleurs.</p>  
 
== <span style="font-size:x-large;">Sources - Bibliographie</span> ==
 
== <span style="font-size:x-large;">Sources - Bibliographie</span> ==
<p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">De BOUG, ''Ordonnances d’Alsace,''&nbsp;I, p. 106. Ordre du Roi portant translation du Conseil de la ville de Brisac en la Ville neuve dans l’île du Rhin.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">De BOUG, ''Ordonnances d’Alsace'', I, p. 265, Lettres patentes de translation du Conseil à Colmar (18 mars 1698).</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">COSTE (Alphonse), « Notice sur le Vieux-Brisach », ''RA'' 1853, p. 123‑124.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">REUSS (Rodolphe), ''L’Alsace au XVII<sup>e</sup> siècle'', I, p. 379‑380.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">HASELIER (Günther), ''Geschichte der Stadt Breisach am Rhein'', Breisach, 1969, I, p. 439‑440.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">SCHLAEFLI (Louis), «&nbsp;Un monde éphémère : La société de la Ville Neuve de Brisach&nbsp;», ''Annuaire de la Société d’Histoire de la Hardt et du Ried'', I (1986), p. 31‑62.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">WILSDORF (Nicole), ''Construire et peupler une ville neuve. La Ville-Neuve Saint-Louis les Brisach 1675-1700'', Mémoire de Maîtrise, Strasbourg, 1995.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">LIVET (Georges), WILSDORF (Nicole), ''Le Conseil Souverain d’Alsace au XVII<sup>e</sup> siècle. Les traités de Westphalie et les lieux de mémoire'', Strasbourg, 1997.&nbsp;</p>  
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<p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">De BOUG, ''Ordonnances d’Alsace,''&nbsp;I, p. 106. Ordre du Roi portant translation du Conseil de la ville de Brisac en la Ville neuve dans l’île du Rhin.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">De BOUG, ''Ordonnances d’Alsace'', I, p. 265, Lettres patentes de translation du Conseil à Colmar (18 mars 1698).</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">COSTE (Alphonse), «&nbsp;Notice sur le Vieux-Brisach&nbsp;», ''RA'' 1853, p. 123‑124.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">REUSS (Rodolphe), ''L’Alsace au XVII<sup>e</sup> siècle'', I, p. 379‑380.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">HASELIER (Günther), ''Geschichte der Stadt Breisach am Rhein'', Breisach, 1969, I, p. 439‑440.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">SCHLAEFLI (Louis), «&nbsp;Un monde éphémère&nbsp;: La société de la Ville Neuve de Brisach&nbsp;», ''Annuaire de la Société d’Histoire de la Hardt et du Ried'', I (1986), p. 31‑62.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">WILSDORF (Nicole), ''Construire et peupler une ville neuve. La Ville-Neuve Saint-Louis les Brisach 1675-1700'', Mémoire de Maîtrise, Strasbourg, 1995.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">LIVET (Georges), WILSDORF (Nicole), ''Le Conseil Souverain d’Alsace au XVII<sup>e</sup> siècle. Les traités de Westphalie et les lieux de mémoire'', Strasbourg, 1997.&nbsp;</p>  
 
== <span style="font-size:x-large;">Notice connexe</span> ==
 
== <span style="font-size:x-large;">Notice connexe</span> ==
<p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Conseil_souverain
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|Conseil souverain]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: right;">'''Louis Schlaefli'''</p>
 

Version du 3 février 2019 à 18:31

Brisach (Ville-Neuve de), (Ville-Neuve de Saint-Louis(-les-Brisach)), Ville de Paille, Strohstadt

Siège du Conseil souverain de 1681 à 1698.

Ville et place forte érigée ex nihilo à partir de 1675 sur les bords du Rhin, en face de Brisach (Breisach), sur les ordres de Louis XIV, elle dut être rasée en 1700, en exécution du traité de Ryswick et fut remplacée, plus à l’intérieur des terres, par la place forte de Neuf-Brisach. Le Roi en avait fait le siège d’un bailliage dont le territoire de la ville constitua le seul ressort. Le Conseil souverain d’Alsace quitta Breisach en 1681 pour s’établir dans le nouveau palais érigé dans la Ville-Neuve et y resta jusqu’au transfert à Colmar en 1698. La place comportait une garnison placée sous l’autorité du gouverneur de Breisach ; elle était défendue par le vieux fort Saint-Jacques, qui logeait une compagnie de cadets, et le Fort Mortier, toujours existant. Jean-Jacques Keller, qui dirigeait la fonderie de canons avec le titre de commissaire des fontes, est l’inventeur du mortier qui donna son nom audit fort. Constituée au départ des survivants du village de Biesheim, démoli, la population était cosmopolite et fluctuante ; elle allait comporter plus de 1 500 habitants en 1698, dont une importante communauté juive. En 1700, une partie de cette population repeuplera le village de Biesheim, reconstruit ; certains s’établiront à Neuf-Brisach, d’autres ailleurs.

Sources - Bibliographie

De BOUG, Ordonnances d’Alsace, I, p. 106. Ordre du Roi portant translation du Conseil de la ville de Brisac en la Ville neuve dans l’île du Rhin.

De BOUG, Ordonnances d’Alsace, I, p. 265, Lettres patentes de translation du Conseil à Colmar (18 mars 1698).

COSTE (Alphonse), « Notice sur le Vieux-Brisach », RA 1853, p. 123‑124.

REUSS (Rodolphe), L’Alsace au XVIIe siècle, I, p. 379‑380.

HASELIER (Günther), Geschichte der Stadt Breisach am Rhein, Breisach, 1969, I, p. 439‑440.

SCHLAEFLI (Louis), « Un monde éphémère : La société de la Ville Neuve de Brisach », Annuaire de la Société d’Histoire de la Hardt et du Ried, I (1986), p. 31‑62.

WILSDORF (Nicole), Construire et peupler une ville neuve. La Ville-Neuve Saint-Louis les Brisach 1675-1700, Mémoire de Maîtrise, Strasbourg, 1995.

LIVET (Georges), WILSDORF (Nicole), Le Conseil Souverain d’Alsace au XVIIe siècle. Les traités de Westphalie et les lieux de mémoire, Strasbourg, 1997. 

Notice connexe

Conseil souverain

Louis Schlaefli