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<p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">''Brantsture''</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Secours accordé pour compenser des pertes dues à un incendie. On retrouve une mention de ces secours dès 1278 dans les comptes de l’abbaye de Saint-Etienne de Strasbourg, destinés à compenser un sinistre survenu à Dachstein&nbsp;« ''quod exustum fuit horreum suum apud Tabichenstein'' » (''ZGO'', 1908, p. 119). Les comptes du couvent Sainte-Marguerite et Sainte-Agnès de Strasbourg, l’un des couvents où s’était maintenu le culte catholique, comportent tous les ans une rubrique spécifique «''Brantsteur ''», dans laquelle figure l’impôt versé par le couvent pour compenser les pertes dues à des incendies, taxe collectée à Strasbourg par le valet préposé aux aumônes (« ''almußen knecht'' »). Y sont mentionnés des incendies qui ont causé des ravages dans tout le Saint Empire, y compris dans les localités alsaciennes ou dans le proche voisinage. Qu’on en juge par les cas relevés !</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">1574.- Albé, Romanswiller, (AHR. H 3178) ; 1576.- Griesbach près Pfaffenhoffen, Saint-Ursanne (H 3179, f. 38) ; 1586.- Quatzenheim, Günßheim (?) (dans le Kochersberg) ; 1590.- Waldolwisheim, Forbach, Vendenheim, Bernsheim (?) (près Haguenau), Truchtersheim (H 3184, f. 41) ; 1596.- Mommenheim, Herbolzheim (H 3193, 37 vo-38) ; 1597.- Dorlisheim (H 3194, f. 38) ; 1599.- Dorlisheim (H 3196, f. 38) ; 1604.- Dessenheim (H 3201, 39 vo) 1605 ; Duntzenheim (H 3203, 38 vo), Bilwisheim (f. 40) ; 1607.- Eckartzwiller (H 3205, f. 38) ; Reitwiller (38 vo) ; 1608.- Appenweier, Domfessel (H 3206, f. 38), Kogenheim (38 vo), Achenheim (39), Niederhaslach (39 vo), Rossfeld (f. 40). Pour secourir les victimes de l’incendie de Dessenheim qui a entraîné la destruction de 20 toits de maisons, granges, étables, et la perte de céréales, foin, et matériel agricole, le receveur du bailliage de Landser envoie une demande de secours à toutes les maisons religieuses d’Alsace. Sainte Marguerite et Sainte-Agnès ont contribué pour 4 schillings.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Au XVIII<sup>e</sup> siècle encore, à Sélestat, la municipalité accorde des secours aux incendiés pour leur permettre de rebâtir maisons ou grange. Les quêteurs en faveur de victimes des incendies, pourvus d’autorisations spéciales, peuvent exercer leur mission souvent très loin du lieu du sinistre. On rencontre à Strasbourg des quêteurs pour des victimes d’un incendie survenu en Saxe.</p>
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== <span style="font-size:x-large;">Sources -Bibliographie</span> ==
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''Brantsture''
<p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">AHR, Série H.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">WENTZKE (Paul), « Ausgabenverzeichniss der Abtei St. Stephan zu Strassburg », 1276 bis 1297, ''ZGO'', 1908, p. 119.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">FISCHER (Dagobert), « Etude sur l’organisation municipale de Saverne », ''RA'' 1865, p. 297.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">SPIES (Antoine), « La police des incendies à Séléstat », ''RA'' t. 85, 1938, p. 252.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">SCHLAEFLI (Louis), « L’incendie de Dessenheim », article à paraître dans ''Ann. Hardt et Ried''.</p>
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== <span style="font-size:x-large;">Notices connexes</span> ==
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Secours accordé pour compenser des pertes dues à un incendie. On retrouve une mention de ces secours dès 1278 dans les comptes de l’abbaye de Saint-Etienne de Strasbourg, destinés à compenser un sinistre survenu à Dachstein&nbsp;«&nbsp;''quod exustum fuit horreum suum apud Tabichenstein''&nbsp;» (''ZGO'', 1908, p. 119). Les comptes du couvent Sainte-Marguerite et Sainte-Agnès de Strasbourg, l’un des couvents où s’était maintenu le culte catholique, comportent tous les ans une rubrique spécifique «''Brantsteur ''», dans laquelle figure l’impôt versé par le couvent pour compenser les pertes dues à des incendies, taxe collectée à Strasbourg par le valet préposé aux aumônes («&nbsp;''almußen knecht''&nbsp;»). Y sont mentionnés des incendies qui ont causé des ravages dans tout le Saint Empire, y compris dans les localités alsaciennes ou dans le proche voisinage. Qu’on en juge par les cas relevés&nbsp;!
<p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Feuerordnung|''Feuerordnung'']]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Incendie|Incendie]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: right;">'''Marcel Thomann''', '''Louis Schlaefli'''</p>
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1574.- Albé, Romanswiller, (AHR. H 3178)&nbsp;; 1576.- Griesbach près Pfaffenhoffen, Saint-Ursanne (H 3179, f. 38)&nbsp;; 1586.- Quatzenheim, Günßheim (?) (dans le Kochersberg)&nbsp;; 1590.- Waldolwisheim, Forbach, Vendenheim, Bernsheim (?) (près Haguenau), Truchtersheim (H 3184, f. 41)&nbsp;; 1596.- Mommenheim, Herbolzheim (H 3193, 37 vo-38)&nbsp;; 1597.- Dorlisheim (H 3194, f. 38)&nbsp;; 1599.- Dorlisheim (H 3196, f. 38)&nbsp;; 1604.- Dessenheim (H 3201, 39 vo) 1605&nbsp;; Duntzenheim (H 3203, 38 vo), Bilwisheim (f. 40)&nbsp;; 1607.- Eckartzwiller (H 3205, f. 38)&nbsp;; Reitwiller (38 vo)&nbsp;; 1608.- Appenweier, Domfessel (H 3206, f. 38), Kogenheim (38 vo), Achenheim (39), Niederhaslach (39 vo), Rossfeld (f. 40). Pour secourir les victimes de l’incendie de Dessenheim qui a entraîné la destruction de 20 toits de maisons, granges, étables, et la perte de céréales, foin, et matériel agricole, le receveur du bailliage de Landser envoie une demande de secours à toutes les maisons religieuses d’Alsace. Sainte Marguerite et Sainte-Agnès ont contribué pour 4 schillings.
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Au XVIII<sup>e</sup> siècle encore, à Sélestat, la municipalité accorde des secours aux incendiés pour leur permettre de rebâtir maisons ou grange. Les quêteurs en faveur de victimes des incendies, pourvus d’autorisations spéciales, peuvent exercer leur mission souvent très loin du lieu du sinistre. On rencontre à Strasbourg des quêteurs pour des victimes d’un incendie survenu en Saxe.
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== Sources - Bibliographie ==
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AHR, Série H.
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WENTZKE (Paul), «&nbsp;Ausgabenverzeichniss der Abtei St. Stephan zu Strassburg&nbsp;», 1276 bis 1297, ''ZGO'', 1908, p. 119.
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FISCHER (Dagobert), «&nbsp;Etude sur l’organisation municipale de Saverne&nbsp;», ''RA'' 1865, p. 297.
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SPIES (Antoine), «&nbsp;La police des incendies à Séléstat&nbsp;», ''RA'' t. 85, 1938, p. 252.
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SCHLAEFLI (Louis), «&nbsp;L’incendie de Dessenheim&nbsp;», article à paraître dans ''Ann. Hardt et Ried''.
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== Notices connexes ==
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[[Incendie|Incendie]]
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<p class="mw-parser-output" style="text-align: right">'''Marcel Thomann''', '''Louis Schlaefli'''</p>
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[[Category:B]][[Category:Santé, Médecine, Assistance]][[Category:Société, culture, pratiques sociales, rites et coutumes]]

Version actuelle datée du 28 mars 2021 à 16:04

Brantsture

Secours accordé pour compenser des pertes dues à un incendie. On retrouve une mention de ces secours dès 1278 dans les comptes de l’abbaye de Saint-Etienne de Strasbourg, destinés à compenser un sinistre survenu à Dachstein « quod exustum fuit horreum suum apud Tabichenstein » (ZGO, 1908, p. 119). Les comptes du couvent Sainte-Marguerite et Sainte-Agnès de Strasbourg, l’un des couvents où s’était maintenu le culte catholique, comportent tous les ans une rubrique spécifique «Brantsteur », dans laquelle figure l’impôt versé par le couvent pour compenser les pertes dues à des incendies, taxe collectée à Strasbourg par le valet préposé aux aumônes (« almußen knecht »). Y sont mentionnés des incendies qui ont causé des ravages dans tout le Saint Empire, y compris dans les localités alsaciennes ou dans le proche voisinage. Qu’on en juge par les cas relevés !

1574.- Albé, Romanswiller, (AHR. H 3178) ; 1576.- Griesbach près Pfaffenhoffen, Saint-Ursanne (H 3179, f. 38) ; 1586.- Quatzenheim, Günßheim (?) (dans le Kochersberg) ; 1590.- Waldolwisheim, Forbach, Vendenheim, Bernsheim (?) (près Haguenau), Truchtersheim (H 3184, f. 41) ; 1596.- Mommenheim, Herbolzheim (H 3193, 37 vo-38) ; 1597.- Dorlisheim (H 3194, f. 38) ; 1599.- Dorlisheim (H 3196, f. 38) ; 1604.- Dessenheim (H 3201, 39 vo) 1605 ; Duntzenheim (H 3203, 38 vo), Bilwisheim (f. 40) ; 1607.- Eckartzwiller (H 3205, f. 38) ; Reitwiller (38 vo) ; 1608.- Appenweier, Domfessel (H 3206, f. 38), Kogenheim (38 vo), Achenheim (39), Niederhaslach (39 vo), Rossfeld (f. 40). Pour secourir les victimes de l’incendie de Dessenheim qui a entraîné la destruction de 20 toits de maisons, granges, étables, et la perte de céréales, foin, et matériel agricole, le receveur du bailliage de Landser envoie une demande de secours à toutes les maisons religieuses d’Alsace. Sainte Marguerite et Sainte-Agnès ont contribué pour 4 schillings.

Au XVIIIe siècle encore, à Sélestat, la municipalité accorde des secours aux incendiés pour leur permettre de rebâtir maisons ou grange. Les quêteurs en faveur de victimes des incendies, pourvus d’autorisations spéciales, peuvent exercer leur mission souvent très loin du lieu du sinistre. On rencontre à Strasbourg des quêteurs pour des victimes d’un incendie survenu en Saxe.

 

Sources - Bibliographie

AHR, Série H.

WENTZKE (Paul), « Ausgabenverzeichniss der Abtei St. Stephan zu Strassburg », 1276 bis 1297, ZGO, 1908, p. 119.

FISCHER (Dagobert), « Etude sur l’organisation municipale de Saverne », RA 1865, p. 297.

SPIES (Antoine), « La police des incendies à Séléstat », RA t. 85, 1938, p. 252.

SCHLAEFLI (Louis), « L’incendie de Dessenheim », article à paraître dans Ann. Hardt et Ried.

 

Notices connexes

Feuerordnung

Incendie

 

Marcel Thomann, Louis Schlaefli