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<p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">ABR G 967 ; G 1442, f. 3-27 ; G 1465 ; G 1736 ; G 4724/11 ; G 6302, f. 46 ; G 6307, 142 vo ; G 6308, 244 vo ; 1 G 212/54. AAEB : A 101, ''Stipendia'' ; A 100/3, ''Seminarium'' (séminaire de Porrentruy, 1716-1791).</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">A 36 (''Collectatio cleri et subsidium charitativum'').</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">A 54 (''Fundationes beneficiorum'').</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">''Lettres Patentes du Roi Qui, fondant dans le College royal de Strasbourg, dix Places gratuites d’Education en faveur d’autant de jeunes Gentilshommes d’Alsace, attachent au College de Molsheim les dix Bourses établies dans celui de Strasbourg, par Lettres Patentes du 5 juillet 1766. Du mois de juin 1778.'' Colmar, Decker, s.d.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">PAULUS (Nicolas), « Le Séminaire de Molsheim », in : ''RCA'', 1887, p. 179.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">JOACHIM (Jules), ''L’école centrale du Haut-Rhin à Colmar 1796-1803'', Paris, 1947, p. 59, 76‑77.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">L’HUILLIER (Fernand), ''Recherches sur l’Alsace Napoléonienne'', Strasbourg, 1947, p. 659‑660.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">CHEVRE (André), « Le séminaire du diocèse de Bâle », in : ''RHES'' 47, 1953, p. 131, 134.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">SCHAER (André), ''Le clergé paroissial catholique en Haute Alsace sous l’Ancien Régime (1648-1789)'', Paris 1966, p. 130.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">EPP (René), « Le Séminaire épiscopal, le Collège royal et l’Université épiscopale de Strasbourg (1683-1791) », in : ''AEA'', XXXVII, 1974, p. 96.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">HARSANY (Zoltan), ''La vie à Strasbourg sous la Révolution'', Strasbourg, 1975, p. 59‑65.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">FRIJHOFF (Willem), JULIA (Dominique), « Un collège de cocagne : la consommation alimentaire au pensionnat de Molsheim à la fin du XVIII<sup>e</sup> siècle », in : ''Annuaire SHAME'', 1986, p. 46‑47.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">LE MINOR (Jean-Marie), LAURENT (Gérard), VICENTE (Gilbert), PABST (Jean-Yves), LUDES (Bertrand) dir., ''L’école impériale du Service de Santé militaire de Strasbourg (1856-1870)'', Strasbourg, 2007.</p>  
 
<p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">ABR G 967 ; G 1442, f. 3-27 ; G 1465 ; G 1736 ; G 4724/11 ; G 6302, f. 46 ; G 6307, 142 vo ; G 6308, 244 vo ; 1 G 212/54. AAEB : A 101, ''Stipendia'' ; A 100/3, ''Seminarium'' (séminaire de Porrentruy, 1716-1791).</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">A 36 (''Collectatio cleri et subsidium charitativum'').</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">A 54 (''Fundationes beneficiorum'').</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">''Lettres Patentes du Roi Qui, fondant dans le College royal de Strasbourg, dix Places gratuites d’Education en faveur d’autant de jeunes Gentilshommes d’Alsace, attachent au College de Molsheim les dix Bourses établies dans celui de Strasbourg, par Lettres Patentes du 5 juillet 1766. Du mois de juin 1778.'' Colmar, Decker, s.d.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">PAULUS (Nicolas), « Le Séminaire de Molsheim », in : ''RCA'', 1887, p. 179.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">JOACHIM (Jules), ''L’école centrale du Haut-Rhin à Colmar 1796-1803'', Paris, 1947, p. 59, 76‑77.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">L’HUILLIER (Fernand), ''Recherches sur l’Alsace Napoléonienne'', Strasbourg, 1947, p. 659‑660.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">CHEVRE (André), « Le séminaire du diocèse de Bâle », in : ''RHES'' 47, 1953, p. 131, 134.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">SCHAER (André), ''Le clergé paroissial catholique en Haute Alsace sous l’Ancien Régime (1648-1789)'', Paris 1966, p. 130.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">EPP (René), « Le Séminaire épiscopal, le Collège royal et l’Université épiscopale de Strasbourg (1683-1791) », in : ''AEA'', XXXVII, 1974, p. 96.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">HARSANY (Zoltan), ''La vie à Strasbourg sous la Révolution'', Strasbourg, 1975, p. 59‑65.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">FRIJHOFF (Willem), JULIA (Dominique), « Un collège de cocagne : la consommation alimentaire au pensionnat de Molsheim à la fin du XVIII<sup>e</sup> siècle », in : ''Annuaire SHAME'', 1986, p. 46‑47.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">LE MINOR (Jean-Marie), LAURENT (Gérard), VICENTE (Gilbert), PABST (Jean-Yves), LUDES (Bertrand) dir., ''L’école impériale du Service de Santé militaire de Strasbourg (1856-1870)'', Strasbourg, 2007.</p>  
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= Notices connexes =
 
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<p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Académie</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Collèges</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Ecoles centrales</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Facultés</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Gymnases</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Lycée</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Séminaire</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Université</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: right;">'''Marcel Thomann''', '''François Igersheim''', '''Jean-Pierre Renard''', '''Louis Schlaefli''', '''Bernard Vogler''', '''Christian Wolff'''</p>
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<p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Académie]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Collèges|Collèges]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Ecole centrale|Ecole&nbsp;centrale]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Gymnase|Gymnase]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Lycée|Lycée]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Séminaire|Séminaire]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Université|Université]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: right;">'''Marcel Thomann''', '''François Igersheim''', '''Jean-Pierre Renard''', '''Louis Schlaefli''', '''Bernard Vogler''', '''Christian Wolff'''</p>

Version du 25 mars 2019 à 16:32

stipendium

Pension accordée à un élève ou à un étudiant pour lui permettre de faire ses études.

Les origines

Au Moyen Âge, une bonne partie des « étudiants », majoritairement clercs, sont pris en charge par les ordres ou congrégations religieuses qui assurent les études. De nombreux étudiants sont suffisamment fortunés pour payer leurs études (écolage), mais il existe aussi des étudiants pauvres et mendiants. À Strasbourg, les jours de quêtes sont réglementés par le Magistrat. En 1523, il limite à 100 le nombre des élèves des écoles latines autorisés à chanter et à mendier devant les maisons, les mardi, jeudi et samedi. Après la Réforme, les scolarques créent un fonds scolaire, avec les biens des couvents supprimés et peuvent distribuer quelques bourses aux étudiants pauvres. En 1534, Martin Bucer fonde un petit séminaire de théologiens, le collegium predicatorum où étudiants strasbourgeois et « badois » trouvent logement et subsistance, grâce à la fondation des patriciens Buffler d’Isny. Ils côtoient les étudiants payants. Enfin en 1544, est ouvert un « collegium pauperum » installé au couvent Saint-Guillaume, ou Wilhelmitanum, destiné aux élèves dénués d’argent des classes supérieures du gymnase ou futurs théologiens (A. Schindling). Le système de la prise en charge de certains étudiants pauvres par les scolarques ou gymnasiarques se poursuit au XVIIIe siècle. D’autres fondations permettent à des étudiants de diverses disciplines de poursuivre leurs études à Strasbourg.

Walter Walsbrunn, chapelain à Wissembourg, institua en 1477 une fondation de plusieurs messes hebdomadaires pour le repos des âmes des descendants de ses nièces Breitenacker et Spittler. Ces familles étant devenues protestantes, les statuts de la fondation furent révisés en 1563 : l’obligation de dire des messes fut abolie et désormais un quart du revenu annuel était dévolu aux pauvres de la paroisse Saint-Jean et le reste à la constitution de deux bourses d’études, l’une pour la branche Breitenacker, l’autre pour la branche Spittler. La fondation a survécu tant bien que mal jusqu’en 1929. Ses archives sont pour la plupart entre des mains privées.

La fondation que Martin Kriegelstein, bourgeois de Colmar et prévôt épiscopal de Soultzmatt, a instituée sur son lit de mort en 1604, comportait notamment un capital de 4 000 florins pour une bourse d’études pour l’un des descendants de ses trois filles. Celle qu’avait fondée en 1597 Nicolas Schultheiss, conseiller à Colmar, également pour une telle bourse destinée à la postérité de sa fratrie, sur un capital de 1 500 florins, fut jointe à celle de Kriegelstein à la suite de mariages entre leurs deux descendances. Un conseil de famille a administré ces fondations jusqu’en 1940 ; leurs revenus, s’amenuisant avec le temps, ont tout juste permis au dernier bénéficiaire de recevoir de quoi s’acheter une montre. Les archives en sont à présent conservées aux Archives municipales de Colmar.

Plusieurs Strasbourgeois fortunés fondent également des bourses pour des étudiants : il s’agit de la fondation Hartlieb-Kurtzlieb de 1336, transformée en 1538 en deux bourses pour des élèves du Gymnase qui se destinent à la théologie, de la fondation Johann Schenckbecher, de 1575, pour deux étudiants, un en droit et un en médecine, pendant cinq ans jusqu’au doctorat, de la fondation de Moritz Überheu en 1595 pour huit bourses de longue durée au Gymnase et de quatre ans à l’université, de la fondation de Johann Heller en 1614 pour deux étudiants à l’Académie pendant cinq ans maximum, de la fondation de Marc Otto en 1652 pour plusieurs étudiants pendant cinq ans maximum quelle que soit la discipline, de la fondation de Jacob Fried en 1674 pour un étudiant en droit, histoire ou science politique, de la fondation de Carl Goll en 1707 pour des étudiants en théologie pendant six ans, enfin de la fondation de Johann Friedrich Fried en 1772 pour un étudiant en droit. Les originaux des fondations sont conservés par le Chapitre protestant Saint-Thomas qui continue encore à gérer certaines de ces bourses.

Bibliographie

KILIAN (Rolf), « Les esquisses généalogiques de Jean Georges Spittler pour la fondation Walsprunn », in : Bull. du Cercle gén. d’Alsace, 42, 1978, p. 208‑224, et 43, p. 264‑278.

STEEGMANN (Robert), « Étudiants et professeurs de la Faculté de médecine de Strasbourg au XVIIIe siècle », in : Saisons d’Alsace n° 75, 1981, p. 176.

SCHINDLING (Anton), L’école latine et l’académie, p. 25, p. 27, p. 149, Werner Westphal, « Le collège de l’Université », p. 234, in : LIVET (Georges), SCHANG (Pierre), Histoire du Gymnase Jean Sturm, Strasbourg, 1988.

THOMAS (Hans), « Zur Geschichte der Walsbronn-Pfründe. Dargestellt auf Grund des Manuskripts 533 in der Stadtbibliothek Colmar », in : Archiv für mitteltrheinische Kirchengeschichte, 52, 2000, p. 377‑390.

TURCK (Sandrine), Les Dominicains à Strasbourg (1224-1420), Strasbourg, 2002.

GEORGIN (André), « La fondation Walsbronn, une institution wissembourgeoise », in : L’Outre-Forêt, 140, 2007, p. 11‑14.

Séminaire, Université épiscopale, collèges catholiques

Dans l’enseignement des collèges et de l’Université catholique, il en va de même. Dans le diocèse de Strasbourg, avant la création des séminaires, certains clercs, comme Henri Aberhart, prévôt de Surbourg, en 1546, avaient fondé des bourses, souvent pour des membres de leur famille qui se destinaient aux études, notamment en vue de la prêtrise. De même, des bourses furent ultérieurement fondées pour les séminaristes nécessiteux. À Molsheim, où les Jésuites commencèrent à enseigner la théologie dès 1592, il en existait avant même la fondation officielle du Séminaire par Charles de Lorraine en 1607. Elles sont le fait de clercs, comme Valentin Agricola, custode de Saint-Pierre-le-Jeune (1587), Wilhelm Montebroch (1606) ou Jean Boncenat, chanoines de Saint-Léonard (1649), Théoderic Gebhart, prédicateur à Offenburg (1607), Hieremias Rapp, recteur à Offenbourg (1609), André Fiacrius, recteur au même endroit (1626) ou de laïcs comme Dorothée de Fegersheim qui en a fondé deux pour des Savernois en 1616. Le Séminaire de Strasbourg, érigé en 1683, semble n’avoir comporté que des places franches, la plupart de fondation royale : 28 à la fin de 1683, 34 à partir de 1687, 54 en 1714, 64 en 1773, 71 en 1780.

À Porrentruy, contrairement aux usages en vigueur à Strasbourg, aucune bourse n’était entière, mais des demi-bourses ou quart de bourses pouvaient être accordées par le prince-évêque moyennant certaines conditions. En 1751, il accorde une subvention importante (169 livres bâloises et 15 sols par année) à tout séminariste nécessiteux.

L’administration royale peut également créer des bourses. Après la suppression de la Compagnie de Jésus, des Lettres patentes transfèrent au collège de Molsheim, les « dix Places gratuites d’Education en faveur d’autant de jeunes Gentilshommes d’Alsace » fondées dans le collège de Strasbourg.

Du fait de la suppression des collèges de Haguenau et de Sélestat, vingt places de boursiers furent réservées au Collège de Molsheim, par parts égales de dix, à des jeunes gens des familles « les plus nombreuses et les moins opulentes » de ces villes, stipulations qui ne furent pas toujours respectées pour ce qui est de la situation financière.

L’enseignement public après la Révolution

La Révolution entraîne une mutation radicale de l’instruction publique, qui ne retrouve de stabilité qu’avec l’organisation de l’Académie.

À Strasbourg, le collège royal devient à partir de septembre 1791 collège national. Il fonctionne, avec quelques soubresauts dus aux engagements politiques de ses professeurs et un effectif plus réduit, tout au long de la Révolution, sous la tutelle du corps municipal, avant d’être remplacé par l’École centrale en 1796 (Harsany Zoltan, 1975).

Les universités disparaissent mais sont remplacées en 1794 par des « Écoles spéciales ». À Strasbourg, l’École spéciale de médecine est inaugurée en 1795. Elle compte 55 élèves militaires, dont la scolarité est prise en charge par l’armée (Le Minor, p. 11).

En 1796, les collèges nationaux sont remplacés par des écoles centrales départementales. La réglementation sur les écoles centrales instituées par la Directoire en 1796 prévoit des bourses pour vingt élèves par École centrale départementale. À Strasbourg, l’École centrale compte entre 156 et 200 élèves, mais on n’en connaît pas le nombre de boursiers. Au Lycée impérial de Strasbourg, créé en juin 1803, les 300 élèves comptent une centaine « d’élèves du gouvernement », soit des élèves boursiers, dont la pension et l’écolage, sont pris en charge par l’État. On relève que ces boursiers, le plus souvent fils de fonctionnaires militaires ou civils sont presque tous originaires d’autres départements (L’Huillier).

À Colmar, malgré une circulaire aux municipalités, il n’y eut que peu d’élèves pour postuler aux bourses de l’École centrale. Les autres boursiers furent donc choisis parmi les élèves : sur les 13 boursiers, la majorité était externe. Ces bourses furent supprimées dès 1800 (Joachim). Le préfet du nouveau département fait suite aux réclamations des parents d’élèves de demande de réouverture d’un pensionnat pour l’Ecole Centrale, à l’instar de celui de l’ancien collège. Le Conseil général s’en fait l’écho et y consacre des fonds. Dès 1803, il compte 80 pensionnaires (Joachim p. 59, 76‑77). Le pensionnat est maintenu lorsqu’est rétabli le collège municipal de Colmar, dont on ignore le nombre de boursiers.

Dans les autres collèges municipaux, l’accès aux études secondaires doit être encouragé par la dispense de l’écolage, que l’on s’efforce d’imposer aux municipalités.

Le préfet Lezay-Marnésia obtient du Grand Maître de l’Université la création d’une classe normale au Lycée impérial pour les futurs instituteurs, qui réunit 30 élèves, dont 10 à bourse entière, 6 à trois quarts de bourse et 14 à demi-bourse. Il institue la règle de la taxation des communes pour les élèves qui en sont originaires, qui restera en vigueur tout au long du XIXe siècle (L’Huillier).

Les nouvelles facultés voient souvent reconduites les bourses de fondations créées sous l’Ancien Régime.

Séminaires

Par décret impérial du 30 septembre 1807 des bourses et des demi-bourses d’État sont fondées dans les séminaires diocésains créés par le Concordat. Elles sont réservées aux étudiants en philosophie et en théologie, mais non point étendues aux « petits séminaristes » (« les jeunes qui sont encore en rhétorique, ainsi que ceux qui se destinent à l’état ecclésiastique chez des curés ou dans des écoles secondaires dirigées par des ecclésiastiques »), comme l’avait demandé l’évêque Saurine dès 1807.

Sources - Bibliographie

ABR G 967 ; G 1442, f. 3-27 ; G 1465 ; G 1736 ; G 4724/11 ; G 6302, f. 46 ; G 6307, 142 vo ; G 6308, 244 vo ; 1 G 212/54. AAEB : A 101, Stipendia ; A 100/3, Seminarium (séminaire de Porrentruy, 1716-1791).

A 36 (Collectatio cleri et subsidium charitativum).

A 54 (Fundationes beneficiorum).

Lettres Patentes du Roi Qui, fondant dans le College royal de Strasbourg, dix Places gratuites d’Education en faveur d’autant de jeunes Gentilshommes d’Alsace, attachent au College de Molsheim les dix Bourses établies dans celui de Strasbourg, par Lettres Patentes du 5 juillet 1766. Du mois de juin 1778. Colmar, Decker, s.d.

PAULUS (Nicolas), « Le Séminaire de Molsheim », in : RCA, 1887, p. 179.

JOACHIM (Jules), L’école centrale du Haut-Rhin à Colmar 1796-1803, Paris, 1947, p. 59, 76‑77.

L’HUILLIER (Fernand), Recherches sur l’Alsace Napoléonienne, Strasbourg, 1947, p. 659‑660.

CHEVRE (André), « Le séminaire du diocèse de Bâle », in : RHES 47, 1953, p. 131, 134.

SCHAER (André), Le clergé paroissial catholique en Haute Alsace sous l’Ancien Régime (1648-1789), Paris 1966, p. 130.

EPP (René), « Le Séminaire épiscopal, le Collège royal et l’Université épiscopale de Strasbourg (1683-1791) », in : AEA, XXXVII, 1974, p. 96.

HARSANY (Zoltan), La vie à Strasbourg sous la Révolution, Strasbourg, 1975, p. 59‑65.

FRIJHOFF (Willem), JULIA (Dominique), « Un collège de cocagne : la consommation alimentaire au pensionnat de Molsheim à la fin du XVIIIe siècle », in : Annuaire SHAME, 1986, p. 46‑47.

LE MINOR (Jean-Marie), LAURENT (Gérard), VICENTE (Gilbert), PABST (Jean-Yves), LUDES (Bertrand) dir., L’école impériale du Service de Santé militaire de Strasbourg (1856-1870), Strasbourg, 2007.

Notices connexes

Académie

Collèges

Ecole centrale

Gymnase

Lycée

Séminaire

Université

Marcel Thomann, François Igersheim, Jean-Pierre Renard, Louis Schlaefli, Bernard Vogler, Christian Wolff