Belfort (Comté de) : Différence entre versions

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<p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Le Comté de Belfort est une fiction politique inventée au milieu du XVII<sup>e</sup> siècle pour désigner la seigneurie de Belfort et ses appartenances. Il apparaît sous ce nom dans le premier rapport de l’Intendant Colbert de Croissy, en 1657, mais ne figure pas explicitement dans la donation qui fait de Mazarin son détenteur en décembre 1659. Ce n’est qu’en 1742, dans des lettres patentes relatives au siège de la justice des trois entités qui le composent qu’il est question, aux côtés de l’Assise, d’un comté de Belfort et d’un comté de Rosemont (qui se confond avec celui-ci).</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">Ce qualificatif peut s’expliquer par trois raisons&nbsp;: d’abord, par le titre comtal de Ferrette qui échoit au roi de France en 1648 puis à son premier ministre et, de là, ''in fine'', aux Grimaldi&nbsp;: sa valeur est purement anecdotique&nbsp;; ensuite, par une identité culturelle bien marquée, qui correspond aux seigneuries francophones de la Porte de Bourgogne, lointainement issues d’un démembrement du comté de Montbéliard&nbsp;; enfin, d’un statut intermédiaire, du fait de l’exemption de la juridiction landgraviale, accordée aux Belfortains par la duchesse Catherine de Bourgogne au début du XV<sup>e</sup> siècle. Entre le début de la domination autrichienne, dans le troisième quart du XIV<sup>e</sup> siècle et la conquête française, cette autonomie juridictionnelle s’était traduite par l’existence d’un sceau particulier&nbsp;; elle coïncidait avec la domination locale des barons de Morimont-Belfort puis des Fugger, et, ultérieurement, avec la présence d’un bailli autrichien (''Obervogt''). La confusion du titre et de la ville peut être attribuée au comte Gaspard de la Suze, maître de Belfort en 1636 à 1654&nbsp;; elle n’est pas validée par un acte du pouvoir souverain. Le blason du Comté de Belfort – d’azur à trois jumelles d’or – est une création de l’armorial de d’Hozier (fin XVII<sup>e</sup> siècle).</p>  
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== <span style="font-size:x-large;">Bibliographie</span> ==
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Le Comté de Belfort est une fiction politique inventée au milieu du XVII<sup>e</sup> siècle pour désigner la seigneurie de Belfort et ses appartenances. Il apparaît sous ce nom dans le premier rapport de l’Intendant Colbert de Croissy, en 1657, mais ne figure pas explicitement dans la donation qui fait de Mazarin son détenteur en décembre 1659. Ce n’est qu’en 1742, dans des lettres patentes relatives au siège de la justice des trois entités qui le composent qu’il est question, aux côtés de l’Assise, d’un comté de Belfort et d’un comté de Rosemont (qui se confond avec celui-ci).</p> Ce qualificatif peut s’expliquer par trois raisons&nbsp;: d’abord, par le titre comtal de Ferrette qui échoit au roi de France en 1648 puis à son premier ministre et, de là, ''in fine'', aux Grimaldi&nbsp;: sa valeur est purement anecdotique&nbsp;; ensuite, par une identité culturelle bien marquée, qui correspond aux seigneuries francophones de la Porte de Bourgogne, lointainement issues d’un démembrement du comté de Montbéliard&nbsp;; enfin, d’un statut intermédiaire, du fait de l’exemption de la juridiction landgraviale, accordée aux Belfortains par la duchesse Catherine de Bourgogne au début du XV<sup>e</sup> siècle. Entre le début de la domination autrichienne, dans le troisième quart du XIV<sup>e</sup> siècle et la conquête française, cette autonomie juridictionnelle s’était traduite par l’existence d’un sceau particulier&nbsp;; elle coïncidait avec la domination locale des barons de Morimont-Belfort puis des Fugger, et, ultérieurement, avec la présence d’un bailli autrichien (''Obervogt''). La confusion du titre et de la ville peut être attribuée au comte Gaspard de la Suze, maître de Belfort en 1636 à 1654&nbsp;; elle n’est pas validée par un acte du pouvoir souverain. Le blason du Comté de Belfort – d’azur à trois jumelles d’or – est une création de l’armorial de d’Hozier (fin XVII<sup>e</sup> siècle).</p>  
<p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">DATTLER (Philippe), ''Le Comté de Belfort 1659-1791. Etude d’une seigneurie, son fonctionnement, ses hommes, ses revenus'', Besançon, thèse inédite, Besançon, 1984, Résumé dans ''RA'', 1985, p. 187-188.</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">STORTI (Marie-Lyse), «&nbsp;Coutume de Ferrette et / ou coutume du Comté de Belfort. Le comté de Belfort entre l’Alsace et la Bourgogne&nbsp;», in&nbsp;: ''RA'', 2006, p. 205-244 (extrait d’une thèse inédite, Nancy II, 2000).</p>  
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== Bibliographie ==
== <span style="font-size:x-large;">Notices connexes</span> ==
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DATTLER (Philippe), ''Le Comté de Belfort 1659-1791. Etude d’une seigneurie, son fonctionnement, ses hommes, ses revenus'', Besançon, thèse inédite, Besançon, 1984, Résumé dans ''RA'', 1985, p. 187-188.</p> STORTI (Marie-Lyse), «&nbsp;Coutume de Ferrette et / ou coutume du Comté de Belfort. Le comté de Belfort entre l’Alsace et la Bourgogne&nbsp;», in&nbsp;: ''RA'', 2006, p. 205-244 (extrait d’une thèse inédite, Nancy II, 2000).</p>  
<p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Assises_(Cours_d'-)|Assises (mairie de)]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Autriche_antérieure|Autriche_antérieure]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Coutume|Coutume]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Etats_provinciaux_de_Haute-Alsace|Etats provinciaux de Haute-Alsace]] - ''Oberelsässische Landstände''</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Imprimerie|Imprimerie]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Industrie|Industrie]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Alsace-Infanterie_(Régiment)|Infanterie]] (garnison)</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Ingénieurs_du_roi|Ingénieurs du roi]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Inspecteurs_aux_armées|Inspecteur&nbsp;aux armées]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Inspecteur_des_bâtiments_publics|Inspecteur des bâtiments publics]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Inspecteurs_des_ponts_et_chaussées|Inspecteur&nbsp;des ponts et chaussées]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">[[Justice_et_Institutions_judiciaires_dans_la_Province_d'Alsace_(1657-1790)|Justice et Institutions judiciaires dans la Province d'Alsace (1657-1790)]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: right;">'''Georges Bischoff'''</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: justify;">&nbsp;</p>   
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== Notices connexes ==
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[[Assises_(Cours_d'-)|Assises (mairie de)]]</p> [[Autriche_antérieure|Autriche_antérieure]]</p> [[Coutume|Coutume]]</p> [[Etats_provinciaux_de_Haute-Alsace|Etats provinciaux de Haute-Alsace]] - ''Oberelsässische Landstände''</p> [[Imprimerie|Imprimerie]]</p> [[Industrie|Industrie]]</p> [[Alsace-Infanterie_(Régiment)|Infanterie]] (garnison)</p> [[Ingénieurs_du_roi|Ingénieurs du roi]]</p> [[Inspecteurs_aux_armées|Inspecteur&nbsp;aux armées]]</p> [[Inspecteur_des_bâtiments_publics|Inspecteur des bâtiments publics]]</p> [[Inspecteurs_des_ponts_et_chaussées|Inspecteur&nbsp;des ponts et chaussées]]</p> [[Justice_et_Institutions_judiciaires_dans_la_Province_d'Alsace_(1657-1790)|Justice et Institutions judiciaires dans la Province d'Alsace (1657-1790)]]</p> <p class="mw-parser-output" style="text-align: right">'''Georges Bischoff'''</p> &nbsp;</p>   
 
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Version du 9 septembre 2020 à 16:56

Le Comté de Belfort est une fiction politique inventée au milieu du XVIIe siècle pour désigner la seigneurie de Belfort et ses appartenances. Il apparaît sous ce nom dans le premier rapport de l’Intendant Colbert de Croissy, en 1657, mais ne figure pas explicitement dans la donation qui fait de Mazarin son détenteur en décembre 1659. Ce n’est qu’en 1742, dans des lettres patentes relatives au siège de la justice des trois entités qui le composent qu’il est question, aux côtés de l’Assise, d’un comté de Belfort et d’un comté de Rosemont (qui se confond avec celui-ci).

Ce qualificatif peut s’expliquer par trois raisons : d’abord, par le titre comtal de Ferrette qui échoit au roi de France en 1648 puis à son premier ministre et, de là, in fine, aux Grimaldi : sa valeur est purement anecdotique ; ensuite, par une identité culturelle bien marquée, qui correspond aux seigneuries francophones de la Porte de Bourgogne, lointainement issues d’un démembrement du comté de Montbéliard ; enfin, d’un statut intermédiaire, du fait de l’exemption de la juridiction landgraviale, accordée aux Belfortains par la duchesse Catherine de Bourgogne au début du XVe siècle. Entre le début de la domination autrichienne, dans le troisième quart du XIVe siècle et la conquête française, cette autonomie juridictionnelle s’était traduite par l’existence d’un sceau particulier ; elle coïncidait avec la domination locale des barons de Morimont-Belfort puis des Fugger, et, ultérieurement, avec la présence d’un bailli autrichien (Obervogt). La confusion du titre et de la ville peut être attribuée au comte Gaspard de la Suze, maître de Belfort en 1636 à 1654 ; elle n’est pas validée par un acte du pouvoir souverain. Le blason du Comté de Belfort – d’azur à trois jumelles d’or – est une création de l’armorial de d’Hozier (fin XVIIe siècle).

Bibliographie

DATTLER (Philippe), Le Comté de Belfort 1659-1791. Etude d’une seigneurie, son fonctionnement, ses hommes, ses revenus, Besançon, thèse inédite, Besançon, 1984, Résumé dans RA, 1985, p. 187-188.

STORTI (Marie-Lyse), « Coutume de Ferrette et / ou coutume du Comté de Belfort. Le comté de Belfort entre l’Alsace et la Bourgogne », in : RA, 2006, p. 205-244 (extrait d’une thèse inédite, Nancy II, 2000).

Notices connexes

Assises (mairie de)

Autriche_antérieure

Coutume

Etats provinciaux de Haute-Alsace - Oberelsässische Landstände

Imprimerie

Industrie

Infanterie (garnison)

Ingénieurs du roi

Inspecteur aux armées

Inspecteur des bâtiments publics

Inspecteur des ponts et chaussées

Justice et Institutions judiciaires dans la Province d'Alsace (1657-1790)

Georges Bischoff