Batze

De DHIALSACE
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(au pl. Batzen)

Monnaie d’argent valant 8 pfennigs de Strasbourg, ou 4 Kreuzer, ou 1/15e de florin, frappée depuis la fin du XVe siècle en Suisse et en Souabe, à Strasbourg dès 1525, à Haguenau et Colmar dès 1541. Elle a un immense succès, bien que les Batzen frappés par différents ateliers ne soient pas tous de la même valeur, et que leur aloi, médiocre dès le départ, se soit rapidement affaibli. Dans la seconde moitié du XVIe siècle, on frappe en grande quantité des demi-batzen (Halbbatzen) d’encore plus faible aloi ; au plus tard au XVIIe siècle, on frappe aussi des multiples du Batze, p. ex. des Dreibatzner.

Le succès du Batze vient de ce qu’il répond au besoin d’une monnaie plus grosse que le pfennig, mais plus adaptée aux dépenses quotidiennes que le Gulden et le Taler. Son faible aloi faisait tort à l’économie (d’où des appels répétés à l’arrêt de la frappe), mais arrangeait les puissances qui le monnayaient, en leur permettant d’acquitter de façon avantageuse leurs dépenses, p. ex. la solde de leurs troupes. On a frappé des Batzen au moins jusqu’au XVIIIe siècle, et leur nom a passé dans la langue populaire.

Le nom (à l’origine Rollenbatzen) viendrait de l’ours (Petz) qui figure sur les monnaies de Berne, ou plus plausiblement d’un nom commun signifiant « masse » ou « pâte ».

 

Bibliographie

HANAUER (Auguste-Charles), Etudes économiques sur l’Alsace ancienne et moderne, 2 t., Paris, Strasbourg, 1876-1878, I, 1876 (voir l’index p. 505).

SCHRÖTTER (Friedrich von), Wörterbuch der Münzkunde, 1930, p. 63‑64, 251, 571.

 

Notice connexe

Monnaie

Bernhard Metz