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<p class="2-Paragraphe" style="text-align: justify;">Ensemble des pratiques visant à secourir ceux qui sont dans le besoin. Elles sont résumées dans les sept oeuvres de miséricorde : donner à manger à ceux qui ont faim, à boire à ceux qui ont soif, vêtir celui qui est nu, accueillir l’étranger, visiter le prisonnier, visiter les malades et enterrer les morts.</p> <p class="2-Paragraphe" style="text-align: justify;">Jusqu’au XII<sup>e</sup> siècle, l’assistance relève essentiellement des monastères et de l’aristocratie. La donne change aux XII<sup>e</sup> et XIII<sup>e</sup> siècles. L’essor économique qui caractérise cette époque ne profite pas à tout le monde et génère de nombreux exclus. Pour leur venir en aide, ainsi qu’aux victimes de différentes maladies, de nombreux hôpitaux et léproseries sont créés. En même temps, les laïcs s’engagent massivement dans les diverses confréries charitables qui naissent à ce moment pour venir en aide aux plus déshérités. En échange, ils espèrent que leurs oeuvres de bienfaisance leur seront comptées lors du Jugement dernier.</p> <p class="2-Paragraphe" style="text-align: justify;">L’assistance connaît un profond bouleversement au XVI<sup>e</sup> siècle avec l’introduction de la Réforme. Sur le plan des idées, la Réforme rejette la valeur méritoire des oeuvres d’assistance. Sur le plan pratique, l’assistance s’institutionnalise. A Strasbourg, une politique centralisée d’assistance aux pauvres se met en place dès 1523 grâce aux fonds récupérés lors de la suppression des couvents.</p> <p class="2-Paragraphe" style="text-align: justify;">A l’époque moderne, le pauvre n’est plus, comme au Moyen Age, considéré comme l’incarnation du Christ. Il est craint. Sa mobilité en temps de peste est considérée comme un vecteur de contagion. Souvent accusé d’être voleur et fainéant, le pauvre apparaît comme un fauteur de troubles. C’est pourquoi un tri s’impose aux villes : les « faux » et les « mauvais » pauvres, mendiants et vagabonds, qui longtemps ont rempli les hôpitaux, sont désormais recueillis par les bureaux des pauvres, prélude à la solution de l’enfermement qui sera en vigueur au XVII<sup>e</sup> siècle.</p> <p class="2-Paragraphe" style="text-align: right;">'''Elisabeth Clementz'''</p>
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== <span style="font-size:x-large;">Bibliographie</span> ==
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Ensemble des pratiques visant à secourir ceux qui sont dans le besoin. Elles sont résumées dans les sept oeuvres de miséricorde : donner à manger à ceux qui ont faim, à boire à ceux qui ont soif, vêtir celui qui est nu, accueillir l’étranger, visiter le prisonnier, visiter les malades et enterrer les morts.
<p class="8-Sourcespremire" style="text-align: justify;">ADAM (Paul), ''Charité et assistance en Alsace, ''Strasbourg, 1982.</p> <p class="8-Sources" style="text-align: justify;">WINCKELMANN (Otto), ''Das Fürsorgewesen der Stadt Strassburg'', Leipzig, 1922.</p>
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== <span style="font-size:x-large;">Articles connexes</span> ==
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Jusqu’au XII<sup>e</sup> siècle, l’assistance relève essentiellement des monastères et de l’aristocratie. La donne change aux XII<sup>e</sup> et XIII<sup>e</sup> siècles. L’essor économique qui caractérise cette époque ne profite pas à tout le monde et génère de nombreux exclus. Pour leur venir en aide, ainsi qu’aux victimes de différentes maladies, de nombreux hôpitaux et léproseries sont créés. En même temps, les laïcs s’engagent massivement dans les diverses confréries charitables qui naissent à ce moment pour venir en aide aux plus déshérités. En échange, ils espèrent que leurs oeuvres de bienfaisance leur seront comptées lors du Jugement dernier.
<p class="8a-Voir" style="text-align: justify;">[[Assistance_publique|Assistance publique]]</p> <p class="8a-Voir" style="text-align: justify;">[[Aumône|Aumône]]</p> <p class="8a-Voir" style="text-align: justify;">[[Bienfaisance_(bureau_de)|Bienfaisance (bureau de)]]</p> <p class="8a-Voir" style="text-align: justify;">[[Caisse_de_secours|Caisse de secours]]</p> <p class="8a-Voir" style="text-align: justify;">[[Charité|Charité]]</p> <p class="8a-Voir" style="text-align: justify;">[[Elendenherberge|''Elendenherberge'']]</p> <p class="8a-Voir" style="text-align: justify;">[[Etranger|Etranger]]&nbsp;</p> <p class="8a-Voir" style="text-align: justify;">[[Fausthammer|''Fausthammer'']]</p> <p class="8a-Voir" style="text-align: justify;">[[Geiler|''Geiler'']]</p> <p class="8a-Voir" style="text-align: justify;">[[Hôpital|Hôpital]]</p> <p class="8a-Voir" style="text-align: justify;">[[Léproserie|Léproserie]]</p> <p class="8a-Voir" style="text-align: justify;">[[Mendiant|Mendiant]]</p> <p class="8a-Voir" style="text-align: justify;">[[Prison|Prison]]</p>
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L’assistance connaît un profond bouleversement au XVI<sup>e</sup> siècle avec l’introduction de la Réforme. Sur le plan des idées, la Réforme rejette la valeur méritoire des oeuvres d’assistance. Sur le plan pratique, l’assistance s’institutionnalise. A Strasbourg, une politique centralisée d’assistance aux pauvres se met en place dès 1523 grâce aux fonds récupérés lors de la suppression des couvents.
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A l’époque moderne, le pauvre n’est plus, comme au Moyen Age, considéré comme l’incarnation du Christ. Il est craint. Sa mobilité en temps de peste est considérée comme un vecteur de contagion. Souvent accusé d’être voleur et fainéant, le pauvre apparaît comme un fauteur de troubles. C’est pourquoi un tri s’impose aux villes : les « faux » et les « mauvais » pauvres, mendiants et vagabonds, qui longtemps ont rempli les hôpitaux, sont désormais recueillis par les bureaux des pauvres, prélude à la solution de l’enfermement qui sera en vigueur au XVII<sup>e</sup> siècle.
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== Bibliographie ==
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ADAM (Paul), ''Charité et assistance en Alsace, ''Strasbourg, 1982.
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WINCKELMANN (Otto), ''Das Fürsorgewesen der Stadt Strassburg'', Leipzig, 1922.
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== Notices connexes ==
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[[Assistance_publique|Assistance publique]]
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<p style="text-align: right">'''Elisabeth Clementz'''</p> 
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[[Category:A]]

Version du 19 août 2020 à 14:48

Ensemble des pratiques visant à secourir ceux qui sont dans le besoin. Elles sont résumées dans les sept oeuvres de miséricorde : donner à manger à ceux qui ont faim, à boire à ceux qui ont soif, vêtir celui qui est nu, accueillir l’étranger, visiter le prisonnier, visiter les malades et enterrer les morts.

Jusqu’au XIIe siècle, l’assistance relève essentiellement des monastères et de l’aristocratie. La donne change aux XIIe et XIIIe siècles. L’essor économique qui caractérise cette époque ne profite pas à tout le monde et génère de nombreux exclus. Pour leur venir en aide, ainsi qu’aux victimes de différentes maladies, de nombreux hôpitaux et léproseries sont créés. En même temps, les laïcs s’engagent massivement dans les diverses confréries charitables qui naissent à ce moment pour venir en aide aux plus déshérités. En échange, ils espèrent que leurs oeuvres de bienfaisance leur seront comptées lors du Jugement dernier.

L’assistance connaît un profond bouleversement au XVIe siècle avec l’introduction de la Réforme. Sur le plan des idées, la Réforme rejette la valeur méritoire des oeuvres d’assistance. Sur le plan pratique, l’assistance s’institutionnalise. A Strasbourg, une politique centralisée d’assistance aux pauvres se met en place dès 1523 grâce aux fonds récupérés lors de la suppression des couvents.

A l’époque moderne, le pauvre n’est plus, comme au Moyen Age, considéré comme l’incarnation du Christ. Il est craint. Sa mobilité en temps de peste est considérée comme un vecteur de contagion. Souvent accusé d’être voleur et fainéant, le pauvre apparaît comme un fauteur de troubles. C’est pourquoi un tri s’impose aux villes : les « faux » et les « mauvais » pauvres, mendiants et vagabonds, qui longtemps ont rempli les hôpitaux, sont désormais recueillis par les bureaux des pauvres, prélude à la solution de l’enfermement qui sera en vigueur au XVIIe siècle.

Bibliographie

ADAM (Paul), Charité et assistance en Alsace, Strasbourg, 1982.

WINCKELMANN (Otto), Das Fürsorgewesen der Stadt Strassburg, Leipzig, 1922.

Notices connexes

Assistance publique

Aumône

Bienfaisance (bureau de)

Caisse de secours

Charité

Elendenherberge

Etranger

Fausthammer

Geiler

Hôpital

Léproserie

Mendiant

Prison

Elisabeth Clementz