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<p class="2-Paragraphe" style="text-align: justify;">La réforme du recrutement des officiers d’artillerie, opérée en 1776 par le comte de Saint-Germain, crée 12 écoles provinciales militaires. Les plus connues sont Brienne et Sorrèze, dont les meilleurs élèves étaient envoyés à l’Ecole militaire de Paris. Subsistent cependant les écoles régimentaires d’artillerie, rattachées à un régiment d’artillerie, qui combinent un stage de deux mois dans le régiment de rattachement, avec les études et examens qui confèrent un brevet d’officier.</p> <p class="2-Paragraphe" style="text-align: justify;">C’est ainsi qu’est maintenue l’école d’artillerie de Strasbourg rattachée au régiment d’artillerie, qui y prend sa garnison permanente en 1720. Elle a son siège à l’Arsenal d’Artillerie, place du Marché aux Chevaux (future promenade du Broglie). Les renseignements pris en 1778 ou 1779 par un père d’élève sur les études de cette école, alors rattachée au régiment de Grenoble, nous donnent une idée des études imposées aux élèves officiers, depuis ses débuts. L’enseignant le plus illustre de l’école est Brackenhoffer (mathématiques). Il a été un collaborateur proche de Gribeauval, entreprenant à Strasbourg l’expérimentation des canons qui seront en usage dans l’armée pendant toute la durée de la Révolution et de l’Empire. Il prend part en 1766 à la rédaction du manuel officiel de l’artillerie française. Il procéde encore en 1786 à des expériences de tir. Ce fut Brackenhoffer qui aurait attiré à Strasbourg, (à l’été 1788 ?), pour quelques semaines, le lieutenant Bonaparte du régiment d’artillerie d’Auxonne, alors agé de 18 ans. Pourtant, depuis longtemps, l’enseignement de Brackenhoffer est assuré par son suppléant, le jeune Herrenschneider (1 à 2 heures par semaine). Les autres cours sont pris en charge par l’ingénieur et architecte François Reiner (dessin, géométrie, architecture), assisté de Chapuis (1 à 2 heures pas semaine). Mais il est conseillé de suivre des cours d’histoire (Koch, ''Les Révolutions de l’Europe''), de droit (Reisseissen et Braun). Sont enfin dispensés des cours de physique-chimie (par Schoner et Spielmann), d’histoire naturelle (Ehrmann), d’antiquités (Jean-Jérémie Oberlin). Viennent enfin les disciplines physiques : le cours d’armes, le cours d’équitation. Le cycle d’études est complété par un abonnement au théâtre, qui comprend comédie et bals.</p> <p class="2-Paragraphe" style="text-align: right;">'''François Igersheim'''</p>
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== <span style="font-size:x-large;">Bibliographie</span> ==
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La réforme du recrutement des officiers d’artillerie, opérée en 1776 par le comte de Saint-Germain, crée 12 écoles provinciales militaires. Les plus connues sont Brienne et Sorrèze, dont les meilleurs élèves étaient envoyés à l’Ecole militaire de Paris. Subsistent cependant les écoles régimentaires d’artillerie, rattachées à un régiment d’artillerie, qui combinent un stage de deux mois dans le régiment de rattachement, avec les études et examens qui confèrent un brevet d’officier.
<p class="8-Sourcespremire" style="text-align: justify;">HERTTENSTEIN, ''Cahiers de mathématique à l’usage de Messieurs les officiers de l’Ecole Royale d’Artillerie de Strasbourg'', Strasbourg, Doulssecker, 1737, avec gravures.</p> <p class="8-Sources" style="text-align: justify;">ENGEL (Karl), ''Strassburg als Garnisonsstadt unter dem Ancien Régime'', Strasbourg, 1901.</p> <p class="8-Sources" style="text-align: justify;">PARISET (Georges), « Le lieutenant Napoléon Bonaparte, étudiant à Strasbourg », ''Revue Historique,'' t. CXXXV, 1917, p. 78-92. Repris dans ''Etudes d’histoire révolutionnaire et contemporaine'', Strasbourg, 1929.</p> <p class="8-Sources" style="text-align: justify;">JOACHIM (Jules), « Etudes à l’école royale d’artillerie », ''RA'', t. 82, 1935, p. 168-180.</p>
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== <span style="font-size:x-large;">Articles connexes</span> ==
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C’est ainsi qu’est maintenue l’école d’artillerie de Strasbourg rattachée au régiment d’artillerie, qui y prend sa garnison permanente en 1720. Elle a son siège à l’Arsenal d’Artillerie, place du Marché aux Chevaux (future promenade du Broglie). Les renseignements pris en 1778 ou 1779 par un père d’élève sur les études de cette école, alors rattachée au régiment de Grenoble, nous donnent une idée des études imposées aux élèves officiers, depuis ses débuts. L’enseignant le plus illustre de l’école est Brackenhoffer (mathématiques). Il a été un collaborateur proche de Gribeauval, entreprenant à Strasbourg l’expérimentation des canons qui seront en usage dans l’armée pendant toute la durée de la Révolution et de l’Empire. Il prend part en 1766 à la rédaction du manuel officiel de l’artillerie française. Il procéde encore en 1786 à des expériences de tir. Ce fut Brackenhoffer qui aurait attiré à Strasbourg, (à l’été 1788 ?), pour quelques semaines, le lieutenant Bonaparte du régiment d’artillerie d’Auxonne, alors agé de 18 ans. Pourtant, depuis longtemps, l’enseignement de Brackenhoffer est assuré par son suppléant, le jeune Herrenschneider (1 à 2 heures par semaine). Les autres cours sont pris en charge par l’ingénieur et architecte François Reiner (dessin, géométrie, architecture), assisté de Chapuis (1 à 2 heures pas semaine). Mais il est conseillé de suivre des cours d’histoire (Koch, ''Les Révolutions de l’Europe''), de droit (Reisseissen et Braun). Sont enfin dispensés des cours de physique-chimie (par Schoner et Spielmann), d’histoire naturelle (Ehrmann), d’antiquités (Jean-Jérémie Oberlin). Viennent enfin les disciplines physiques : le cours d’armes, le cours d’équitation. Le cycle d’études est complété par un abonnement au théâtre, qui comprend comédie et bals.
<p class="9-Signature" style="text-align: justify;">[[Artillerie|Artillerie]]</p> <p class="9-Signature" style="text-align: justify;">[[Ingénieurs_du_roi|Ingénieurs du roi]]</p>
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== Bibliographie ==
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HERTTENSTEIN, ''Cahiers de mathématique à l’usage de Messieurs les officiers de l’Ecole Royale d’Artillerie de Strasbourg'', Strasbourg, Doulssecker, 1737, avec gravures.
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ENGEL (Karl), ''Strassburg als Garnisonsstadt unter dem Ancien Régime'', Strasbourg, 1901.
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PARISET (Georges), « Le lieutenant Napoléon Bonaparte, étudiant à Strasbourg », ''Revue Historique,'' t. CXXXV, 1917, p. 78-92. Repris dans ''Etudes d’histoire révolutionnaire et contemporaine'', Strasbourg, 1929.
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JOACHIM (Jules), « Etudes à l’école royale d’artillerie », ''RA'', t. 82, 1935, p. 168-180.
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== Notices connexes ==
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[[Artillerie|Artillerie]]
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[[Ingénieur_du_roi|Ingénieur&nbsp;du roi]]
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<p style="text-align: right">'''François Igersheim'''</p>
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[[Category:A]][[Category:Education, production intellectuelle et artistique]][[Category:Etat et pouvoirs]][[Category:Guerres et activités militaires]]

Version du 21 mars 2021 à 19:20

La réforme du recrutement des officiers d’artillerie, opérée en 1776 par le comte de Saint-Germain, crée 12 écoles provinciales militaires. Les plus connues sont Brienne et Sorrèze, dont les meilleurs élèves étaient envoyés à l’Ecole militaire de Paris. Subsistent cependant les écoles régimentaires d’artillerie, rattachées à un régiment d’artillerie, qui combinent un stage de deux mois dans le régiment de rattachement, avec les études et examens qui confèrent un brevet d’officier.

C’est ainsi qu’est maintenue l’école d’artillerie de Strasbourg rattachée au régiment d’artillerie, qui y prend sa garnison permanente en 1720. Elle a son siège à l’Arsenal d’Artillerie, place du Marché aux Chevaux (future promenade du Broglie). Les renseignements pris en 1778 ou 1779 par un père d’élève sur les études de cette école, alors rattachée au régiment de Grenoble, nous donnent une idée des études imposées aux élèves officiers, depuis ses débuts. L’enseignant le plus illustre de l’école est Brackenhoffer (mathématiques). Il a été un collaborateur proche de Gribeauval, entreprenant à Strasbourg l’expérimentation des canons qui seront en usage dans l’armée pendant toute la durée de la Révolution et de l’Empire. Il prend part en 1766 à la rédaction du manuel officiel de l’artillerie française. Il procéde encore en 1786 à des expériences de tir. Ce fut Brackenhoffer qui aurait attiré à Strasbourg, (à l’été 1788 ?), pour quelques semaines, le lieutenant Bonaparte du régiment d’artillerie d’Auxonne, alors agé de 18 ans. Pourtant, depuis longtemps, l’enseignement de Brackenhoffer est assuré par son suppléant, le jeune Herrenschneider (1 à 2 heures par semaine). Les autres cours sont pris en charge par l’ingénieur et architecte François Reiner (dessin, géométrie, architecture), assisté de Chapuis (1 à 2 heures pas semaine). Mais il est conseillé de suivre des cours d’histoire (Koch, Les Révolutions de l’Europe), de droit (Reisseissen et Braun). Sont enfin dispensés des cours de physique-chimie (par Schoner et Spielmann), d’histoire naturelle (Ehrmann), d’antiquités (Jean-Jérémie Oberlin). Viennent enfin les disciplines physiques : le cours d’armes, le cours d’équitation. Le cycle d’études est complété par un abonnement au théâtre, qui comprend comédie et bals.

Bibliographie

HERTTENSTEIN, Cahiers de mathématique à l’usage de Messieurs les officiers de l’Ecole Royale d’Artillerie de Strasbourg, Strasbourg, Doulssecker, 1737, avec gravures.

ENGEL (Karl), Strassburg als Garnisonsstadt unter dem Ancien Régime, Strasbourg, 1901.

PARISET (Georges), « Le lieutenant Napoléon Bonaparte, étudiant à Strasbourg », Revue Historique, t. CXXXV, 1917, p. 78-92. Repris dans Etudes d’histoire révolutionnaire et contemporaine, Strasbourg, 1929.

JOACHIM (Jules), « Etudes à l’école royale d’artillerie », RA, t. 82, 1935, p. 168-180.

Notices connexes

Artillerie

Ingénieur du roi

François Igersheim